Les mots de la nouvelle alliance qui posent problèmes.
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1 - Introduction.
2 - Christ
a) Précision sur l'onction.
b) Anomalie similaire à Lucifer.
c) Le terme "Christ".
d) L'onction.
e) Nous sommes tous des Christs.
f) Le messie, un mystère incompris.
3 - Enchantements
4 - Baptême
5 - Eglise et assemblée
6 - Evangile
7 - Disciples
8 - Faisons le point
9 - Apôtres
10 - Autorité / Puissance
11 - Impudicité
12 - Adultère
13 - Grâce / miséricorde
14 - Démons
15 - Faisons le point
à venir
16 - Jésus
17 - Jugement
18 - Enfer
19
20
21
1 - Introduction.
On passe une partie non négligeable de nos temps de lecture à penser que nous comprenons des phrases dont nous ne comprenons cependant pas chaque mot. Nous estimons avoir compris le sens général en oubliant qu'un seul mot peut le changer complétement. C'est malheureusement une vérité permanente, et elle peut prendre une dimension variable en fonction du texte concerné.
Lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, on comprendra assez facilement qu'une méprise peut avoir certaines conséquences. Ce qu'on imagine moins facilement c'est que certains mots s'y trouvent justement dans le but de ne pas être compris. Cela peut sembler être une étrange affirmation, pourtant un court listing permet de réaliser qu'un thème récurrent se détache. On regardera rapidement certains d'entre eux, ces derniers étant :
Christ / Messie / Oint / Onction
Enchantement
Baptême
Eglise / Assemblée
Evangile
Disciples
Apôtres
Autorité / Puissance
Impudicité
Adultère
Grâce / miséricorde
Démons / Anges
Jésus / Josué / Yahvé sauve
Jugement
Tous ces mots ont cela de particulier qu'ils ne sont pas compliqués à comprendre, mais ils ont été traduits de telle sorte à les faire devenir opaque. Ils désignaient quelque chose de précis, que tous comprenaient et qui était exprimable autrement. Pourtant le passage d'une civilisation à une autre et donc d'une langue à une autre a servi d'excuse pour les faire passer de traduction à interprétation. La notion n'est pas nécessairement facile à comprendre, parce qu'on n'y fait pas souvent face, mais elle dirige presque l'intégralité de la nouvelle alliance.
Le principe, qui est volontaire, consiste à simplement créer un nouveau mot pour désigner quelque chose d'ancien. Cela permet de séparer ce que l'on désigne de ce que cela représente. Une fois qu'on a séparé le mot de ce qu'il représente, il suffit de laisser libre cours à l'imagination pour redessiner ce qu'il désigne et ce même mot finit par pointer autre chose. C'est exactement ce même principe qui est utilisé lorsqu'on désigne des criminels en disant simplement qu'ils sont malades. On parle de la même personne, qui a fait la même chose, mais soudain on n'est plus censé la regarder de la même manière.
Dans le cadre de la Parole de Dieu, l'enjeu est bien plus grand, et la confusion produite est bien plus subtile. D'autant que le procédé n'est pas récent et date de longtemps en arrière. Il ne s'agissait pas de choisir parmi plusieurs possibilités le mot qui serait le moins représentatif de la notion mise en avant, mais souvent de créer un mot qui n'existait pas auparavant pour désigner quelque chose qu'on voulait faire croire nouveau, au lieu de le traduire selon ce qu'il disait, et qui aurait permis de comprendre la continuité entre l'ancienne et la nouvelle alliance.
2 - MOTS et NOTIONS : Christ / Messie / Oint / Onction.
La première des notions tourne autour de l'onction. Elle est plus spécifiquement représentée par un mot qui est presque devenu un nom. C'est le mot Christ. Ca devrait être probablement celui pour lequel on devrait déployer le plus d'efforts afin de ne pas le détourner, mais il n'en est rien. Il va de soi que c'est également le moment parfait pour également regarder de plus près le mot Messie qui lui est forcément associé.
a) Précision sur l'onction.
Certains mots ont été inventés pour définir des choses non pas nouvelles, mais qui avaient au moins une nouvelle compréhension. Qu'elle soit justifiée ou non. D'autres, comme l'onction, sont majoritairement vus dans le monde chrétien comme éminemment spirituels, alors qu'ils ne le sont pas. L'onction est une de ces notions. C'est quelque chose d'ancestrale, qui existait bien avant que les premiers sacrificateurs ne soient oints. Il se trouve simplement que cela peut également désigner quelque chose de spirituel, mais cela ne doit pas nécessairement être vu de la sorte. Par exemple, Jésus va oindre les yeux d'un aveugle avec de la boue (Jean 9.11 : Il répondit: L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux), et il conseillera à l'église de Laodicée d'acheter ... un collyre pour oindre ses yeux (Apocalypse 3.18).
Donc "oindre" n'est pas un acte saint, c'est un acte qui peut l'être.
Cependant, dans le cas qui nous occupe, il se trouve qu'elle est sainte. Il faut préciser que l'onction représente plusieurs choses. C'est une action, mais Jean nous dit que c'est également une personne (je reviendrai là-dessus plus tard). Lorsqu'on parle d'Onction on parle de trois choses, la personne qui oint, l'onction en elle-même, et la personne qui est ointe. Celui qui oint doit lui-même l'être, sinon il est impur et l'impure ne peut sanctifier l'impure. C'est la raison pour laquelle la première onction d'huile est pratiquée par Moïse, parce que sa propre sainteté ne vient pas d'une onction d'huile, mais de sa rencontre avec l'Eternel sur la montagne. Le tabernacle et les ustensiles seront oints, Aaron et les sacrificateurs seront oints. Par contre, on ne parle pas de l'onction de Moïse, simplement parce qu'il ne l'a pas été de cette manière. Ensuite il y a l'onction à proprement parler, elle consiste à répandre de l'huile sur une personne ou une chose, signifiant son appartenance à Dieu. Et finalement il y a la personne ointe qui entre par cet acte dans le plan de Dieu, qui désormais lui appartient.
Ce qui manque là-dedans, c'est l'huile en elle-même. Elle représente généralement le Saint-Esprit et évidemment, c'est le cas dans cette situation. Cependant les termes deviennent ici confus parce que si l'onction est une action, c'est également une personne, ce qu'une fois de plus, je montrerai par après.
Et pour ajouter à cela, celui qui oint est un oint, et en grec, "oint" se dit "christos", et il fait naître un "oint" en l'oignant. Donc celui qui reçoit l'onction devient un christ et celui qui la transmet en est déjà un.
b) Anomalie similaire à Lucifer.
Le problème que je soulevais en introduction de cet enseignement se trouve transcendé dans ce point particulier. Je parlais de la création de nouveaux mots pour signifier des choses anciennes afin de provoquer une cassure et d'isoler de la signification première. Le mot "Christ" est l'exact symbole de ce procédé. Mais il va encore plus loin en ce qu'après avoir rompu le lien avec l'ancienne alliance en créant un nouveau vocable, ces fameux "traducteurs" ont alors dans certains cas bien précis pris ces nouveaux mots pour les mettre à la place des originaux dans l'ancienne alliance. En faisant cela, après avoir détruit la continuité qui existait, ils en créent une nouvelle dénuée de sa force première mais permettant un début de légitimité au message qu'ils voulaient faire passer.
C'est un principe que l'on cerne assez facilement avec le mot "Lucifer". C'est pour beaucoup le nom de Satan, alors qu'en réalité Satan n'a plus de nom. Ayant chuté il a été effacé du livre de vie et n'en porte plus. Cette volonté qu'ont certains de lui en redonner un ne peut avoir qu'une origine et elle ne doit pas être notre destination. C'est dans les traductions du livre du prophète Esaïe qu'on trouve cette contrefaçon, le texte nous disant :
🔘 Esaïe 14.12 : Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations !
C'est donc "Astre Brillant" que certains traduisent faussement en un nom propre. L'aberration est complète lorsqu'on prend en compte que "Lucifer" vient du Latin. Les Romains ont donc pris le texte d'une culture ancestrale et y ont gravé la leur comme pour se l'approprier, la transformant dans le procédé. "Lucifer" était un dieu Romain (la planète Vénus) et ils ont décidé que l'astre brillant dont faisait mention le prophète Esaïe s'y référait. Peu importe ce que dit réellement le texte, l'occasion était parfaite pour le pervertir, et c'est ce qu'ils ont fait en y insérant cette interprétation.
En faisant cela ils n'ont pas essayé de comprendre cette culture, ils ont essayé d'en faire un prolongement de la leur.
C'est exactement le même type de mélange des genres qu'ils ont tenté de faire avec le mot "christ" et ce qui en dérive.
c) Le terme "Christ".
Le terme "Christ" répond exactement à cette façon de faire. Ce mot qui est une transposition en Français d'un mot Grec se retrouve dans certaines traductions de l'ancienne alliance. Un passage qui en montre la perversion est celui du prophète Daniel qu'on trouve au chapitre 9 du livre portant son nom.
🔘 Daniel 9.24-27 : Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. 25 Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint (4899 - mashiyach), au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 26 Après les soixante-deux semaines, un Oint (4899 - mashiyach) sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. 27 Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.
Il nous est dit qu'un "Oint" va venir. L'histoire nous montrera qu'il s'agissait de Jésus, mais ça c'est presque secondaire dans ce que je suis en train de montrer. Ce "oint" en Hébreux, est appelé "mashiyach", simplement parce que c'est la traduction exacte de ce mot. "Mashiyach" signifie "oint". Ensuite, lorsque la personne désignée par cette appellation vient à paraître, elle sera appelée "Christos" en Grec, "Christos" signifiant littéralement "oint". Par contre, lorsqu'on va traduire ce mot en Français, ainsi que dans certaines autres langues, "Christos" va revêtir un nouveau sens, ce qui ne devrait pas être le cas. On aurait simplement du dire "Jésus-Oint", ou encore "Jésus le Oint". En procédant de la sorte, on aurait fait le lien avec les prophéties de l'ancienne alliance. En lisant les textes de l'ancienne alliance, on aurait de suite fait le lien entre l'Oint qui y est mentionné de très nombreuses fois et Jésus-le-Oint. Mais ce qui a été fait, c'est d'inventer un nouveau mot, dans le cas présent, le mot "Christ", ce qui coupe la compréhension de l'origine de ce terme et crée un nouveau départ là où il devrait y avoir une continuation. Le vice va beaucoup plus loin lorsque finalement, on prend ce terme inventé "Christ", et on finit par le mettre dans l'ancienne alliance, à la place de la traduction normale de "Mashiyach".
Ce passage nous parle d'un "oint" spécifique. On peut l'associer à qui on veut, ça ne nous autorise pas à changer le terme. Or c'est exactement ce qui a été fait. Si de nombreuses bibles ne sont pas allées jusqu'à modifier le texte pour le faire correspondre à leurs croyances, certaines ne se sont pas gênées pour le faire. Par exemple, les traductions qui suivent on traduit "Oint", soit par "Messie", soit par "Christ". Donc deux mots d'origine latine, dont la compréhension n'est pas automatique, qui remplacent un mot original dont la compréhension ne posait aucun problème. Le mot "mashiyach" a toujours été traduit par "oint" et par rien d'autre. Ce sont certaines personnes qui ont décidé que parce qu'elles comprenaient la prophétie d'une certaine manière, elles étaient autorisées à en changer les termes. Cela équivaut ni plus ni moins à réécrire l'ensemble des paraboles de Jésus afin de les remplacer par notre compréhension.
Nouvelle édition de Genève - traduit Messie
Segond 21 - traduit Messie
Darby - traduit Messie
traduit Christ - Lemaître de Sacy
traduit Christ - David Martin
traduit Christ - Ostervald
traduit Christ - Grande Bible de la Tour
traduit Christ - Glaire et Vigouroux
traduit Christ - Fillion
d) L'onction.
Si Jésus est l'Oint dont parlait Daniel, cela n'enlève pas à l'incompréhension de ce qu'est l'onction. Dans la Parole de Dieu c'est une chose à la fois simple et complexe. La complexité vient de ce que cela désigne plusieurs choses, mais pas plusieurs possibilités. Ce sont des choses simultanées. De plus le décorum change entre la nouvelle et l'ancienne alliance. L'un dans l'autre, ça ne facilite pas la compréhension. Ainsi, être oint c'est être choisi par Dieu, mais cela signifie également avoir reçu le Saint-Esprit. L'un n'est pas envisageable sans l'autre.
De nos jours, les détournements de cette notion sont nombreux, souvent en raison du paraître et des cérémonies qui flattent plus l'égo qu'autre chose. Quand on regarde l'ancienne alliance, l'onction se faisait au moyen d'huile, que ce soit l'onction de lieux ou de personnes. Dans les deux cas, cela représentait la consécration à Dieu. Les sacrificateurs se consacraient, consacraient leurs tenues et consacraient le tabernacle. Jacob consacrera même un autel à Béthel en y versant de l'huile (Je reparlerais plus tard de la particularité de Cyrus).
Par contre, contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'en va pas de même dans la nouvelle alliance. Jésus a été oint, mais pas avec de l'huile. L'Esprit est l'onction, c'est donc à son baptême d'eau, lorsque l'Esprit est descendu sur lui, qu'il a reçu l'onction. L'huile représentant le Saint Esprit, la colombe qui descend sur lui à cet instant est le symbole de l'onction d'huile. Ce qui signifie que dans la nouvelle alliance l'onction n'est plus un acte physique, mais un acte spirituel qui se déroule lors du baptême du Saint-Esprit. Concernant celui de Jésus, le livre des Actes des Apôtres nous le retranscrit de la sorte : Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché ; 38 vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui (Actes 10.37-38). On apprend donc dans ce passage que le Saint Esprit est l'onction que Jésus a reçu, et qu'il l'a reçu lors de son baptême. C'est donc bien de cela que je parlais. L'épître aux Hébreux confirme et précise la chose lorsque son écrivain nous dit : Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité ; 9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux (Hébreux 1.8 -9), confirmant que l'onction en question représentait celle de l'huile dans l'ancienne alliance.
La confusion devient plus facile lorsqu'on prend le passage concernant la maladie des croyants dans l'épitre de Jacques (Jacques 5.14-16*). Il nous y est parlé spécifiquement d'onction d'huile, mais dans la réalité, cette pratique n'est pas magique, elle symbolise quelque chose de particulier et n'a pas de réel rapport avec l'onction d'huile à proprement parler, puisqu'elle ne peut se faire qu'avec quelqu'un qui est déjà oint. Ce que cela met en avant, c'est le rappel de la position du demandant. Personne ne devrait être malade dans le corps de Christ, nous le sommes parce que nous sommes loin de Dieu. Cela peut sembler accusateur, mais c'est simplement une vérité qu'il vaut mieux prendre en compte si on veut s'approcher. Oui, Elisée est mort malade, mais cela n'en fait pas une loi, ni une excuse, simplement un rappel de ne pas juger (en dehors de la signification prophétique de sa mort). Dans ce cas, l'onction d'huile sert spécifiquement à celui qui prie pour inclure celui pour lequel il prie dans l'alliance qui est la sienne. C'est une proclamation de la fraternité spirituelle entre deux personnes, couvertes par le même sang, et par la même huile, afin que celui qui a une faiblesse puisse se reposer sur celui qui est dans sa force. C'est pour cela que l'admission de la faute ou de la raison de la faiblesse n'est pas une honte ou un jugement, c'est une arme pour celui qui prie pour son frère ou sa soeur.
🔘 Jacques 5.14-16 : Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; 15 la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. 16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité.
NOTA :
Un lieu peut être oint, comme l'autel de Jacob à Bethel avec de l'huile (Genèse 28.17-19*) (Genèse 31.13*), ou les yeux de l'aveugle avec de la boue dans l'évangile selon Jean (Jean 9.6*) (Jean 9.11*).
* 🔘 Genèse 28.17-19 : Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux ! 18 Et Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l'huile sur son sommet. 19 Il donna à ce lieu le nom de Béthel; mais la ville s'appelait auparavant Luz.
* 🔘 Genèse 31.13 : Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument, où tu m'as fait un voeu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta naissance.
* 🔘 Jean 9.6 : Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua (oindre) cette boue sur les yeux de l'aveugle,
* 🔘 Jean 9.11 : Il répondit : L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue.
Un "oint" dans la Parole de Dieu est une personne que Dieu a choisie. On a tendance à limiter cela à l'onction que recevaient les sacrificateurs où certains rois, mais c'est une erreur. L'onction des sacrificateurs se trouve dans le livre de l'Exode : Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la tente d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau. 5 Tu prendras les vêtements ; tu revêtiras Aaron de la tunique, de la robe de l'éphod, de l'éphod et du pectoral, et tu mettras sur lui la ceinture de l'éphod. 6 Tu poseras la tiare sur sa tête, et tu placeras le diadème de sainteté sur la tiare. 7 Tu prendras l'huile d'onction, tu en répandras sur sa tête, et tu l'oindras (Exode 29.4-7). Celle des rois se trouve autant concernant David dans le livre de Samuel : Tu inviteras Isaï au sacrifice; je te ferai connaître ce que tu dois faire, et tu oindras pour moi celui que je te dirai (1 Samuel 16.3) que plus tard concernant Jéhu : Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi d'Israël (1 Rois 19.16a). Finalement, celle des prophètes se retrouve en celle d'Elisée : tu oindras Élisée, fils de Schaphath, d'Abel Mehola, pour prophète à ta place (1 Rois 19.16b).
Ce qu'on relève moins, c'est la possibilité d'être oint sans appartenir à la descendance charnelle du peuple de Dieu dans l'ancienne alliance. On trouve au moins deux personnages qui correspondent à cela, la différence entre les deux étant qu'on parle de son onction dans le cas d'Hazaël : quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie (1 Rois 19.15) mais qu'on ne parle que du fait qu'il soit l'oint de Dieu dans le cas de Cyrus : Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus (Esaïe 45.1). Si les deux cas sont très intéressants, celui de Cyrus est particulier. N'étant pas juif, il n'appartient pas à la promesse qui est la leur. Pourtant il appartient à Dieu et il est son oint. Parlant de Jacob, l'Eternel dira au chapitre 43 du livre du prophète Esaïe : Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob ! Celui qui t'a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom : tu es à moi ! (Esaïe 43.1). L'Eternel fait ici l'affirmation qu'en appelant quelqu'un par son nom, il se l'approprie. On retrouve cette même affirmation par deux fois concernant le fait que l'Eternel ait appelé Cyrus par son nom lorsqu'il nous parle de lui dans le chapitre 45 : Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël. 4 Pour l'amour de mon serviteur Jacob, Et d'Israël, mon élu, Je t'ai appelé par ton nom, Je t'ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses (Esaïe 45.3-4).
Ce qui signifie que Cyrus est oint, mais pas selon les critères de la loi de Moïse. Il n'est pas passé par la loi mais directement par Dieu. C'est pour cela également que Dieu ne l'incorpore pas dans la promesse qui appartient à Israël, comme ça a été le cas de Ruth ou de Rahab qui sont devenues partie intégrante du peuple. Au contraire, le chapitre 45 nous dresse l'alliance qui est spécifique à Cyrus, dans laquelle, entre autres, l'Eternel annonce lui ouvrir des portes que personnes ne fermera, promesse faite à l'église de Philadelphie dans le livre de l'Apocalypse (3.8 : j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer). Cyrus est donc plus le type de l'alliance de la grâce que de celui de la loi. Comme si le comportement rebêle de Sédécias avait causé la destruction de Jérusalem et du temple en attisant la colère de Nebucadnetsar, symbolisant la fin du premier temple et donc de la loi, mais que la grâce de Dieu à travers Cyrus permettra la reconstruction d'un temple dont la gloire sera plus grande, symbolisant cette fois-ci le salut par Jésus.
Par ailleurs, cette onction nous est détaillée d'une manière particulière dans la première épitre de Jean où, s'adressant à nous tous, il dit : Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance (1 Jean 2.20). Or de qui parle-t-il ici lorsqu'il mentionne "celui qui est saint" si ce n'est de Jésus ; et pourquoi ne dit-il pas que nous avons tous la connaissance, mais plutôt que nous avons tous de la connaissance, signifiant que chacun en a une différente de son frère ? C'est ce même Jean qui nous en donne la réponse, tout d'abord 7 versets plus loin, lorsqu'il nous dit : Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés (1 Jean 2.27), puis encore dans la version de l'évangile portant son nom. Lorsque Jean nous dit que l'onction que nous avons reçue demeure en nous, il ne parle pas d'une chose, mais d'une personne, celle du Saint-Esprit. Soit l'Esprit du Saint, donc l'onction de Jésus. Cette même onction nous enseigne toute chose, ce qui justement est clarifié dans l'évangile selon Jean lorsque Jean nous retranscrit les Paroles de Jésus concernant la venue du Saint Esprit : Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jean 14.26).
Dans 1 Jean 2.27, c'est l'onction qui nous enseigne toute chose, et dans Jean 14.26, c'est le Saint-Esprit. Donc le Saint-Esprit est l'onction.
e) Nous sommes tous des Christs.
S'il y a de nombreuses choses à garder à l'esprit dans ce que je viens de dire, il faut également en considérer une de plus. L'onction, selon ce que nous dit Jean, c'est le Saint-Esprit. N'oublions pas que le Saint-Esprit est Dieu, il est donc partout, à une seule exception. Il n'est que dans les hommes qui l'acceptent. En étant baptisé du Saint-Esprit, nous recevons le sacerdoce-royal cité par Pierre (1 Pierre 2.9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal...). De facto, nous tous qui sommes baptisés de l'Esprit de Jésus, nous sommes oints.
Et donc nous sommes des christs, tout comme l'ont été tous les prophètes de l'ancienne alliance, et tous ceux qui ont reçu le Saint Esprit jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes des dieux et nous sommes des christs. Le problème c'est que l'idolâtrie ambiante ferme les croyants comme des huitres dès lors qu'ils font face à quelque chose qui, bien que conforme à la Parole de Dieu, ne fait pas partie des choses discutées habituellement.
Nous sommes des dieux, mais nous ne sommes pas Dieu.
Nous sommes des oints, mais nous ne sommes pas le Oint.
Et nous sommes des enfants de Dieu, mais nous ne sommes pas le fils unique, seul engendré de Dieu.
Pourtant nous acceptons plus facilement que nous soyons saints, tel que ça nous est dit dans la première épître de Pierre : Vous serez saints, car je suis saint (1 Pierre 1.16), qui est une redicte du livre du Lévitique : Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Éternel (Lévitique 20.26). Or, la sainteté est un absolu, soit vous l'êtes, soit vous ne l'êtes pas. Si donc nous sommes saints comme l'Eternel l'est, c'est que nous relevons de la même sainteté que lui et la divinité vit en nous par son Esprit.
f) Le messie, un mystère incompris.
(Ce qui suit est plus une piste de réflexion que je mettrai à jour le cas échéant).
Ce terme est très particulier, et en réalité pourrait presque ne pas exister sans que cela ne change quoi que ce soit à la Parole de Dieu. "Presque" parce qu'il est utilisé par deux fois dans l'évangile selon Jean. La première fois par André (Jean 1.41*) et la deuxième fois par la Samaritaine (Jean 4.25*).
* 🔘 Jean 1.41 : Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie (3323 - Messias) (ce qui signifie Christ (5547 - Christos)).
* 🔘 Jean 4.25 : La femme lui dit : Je sais que le Messie (3323 - Messias) doit venir (celui qu'on appelle Christ (5547 - Christos)); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
Ce qu'on cerne plus difficilement, c'est que cette façon de parler, bien que n'étant pas spécifique à Jean, n'en est pas moins sa marque de fabrique. Cela fait partie de ses figures de style. L'évangile selon Matthieu ne contient qu'une précision du sens d'un mot. Il s'agit de "Éli, Éli, lama sabachthani" dans Matthieu 27.46*. Dans ce cas, il était important de préciser la forme réelle de la phrase de Jésus pour permettre de comprendre la réaction des témoins de la scène qui comprendront qu'il appelait Eli (* 🔘 Matthieu 27.46-47 : Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? 47 Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent : Il appelle Élie).
Ensuite, dans l'évangile selon Marc, nous avons la guérison de la personne sourde et muette au chapitre 7 verset 34 : puis, levant les yeux au ciel, il soupira, et dit : Éphphatha, c'est-à-dire, ouvre-toi (Marc 7.34). Dans ce cas-là, difficile de dire pourquoi on nous précise le mot utilisé par Jésus. Enfin, nous avons l'évangile selon Luc où il n'existe pas de mention de ce type.
Finalement, il reste l'évangile selon Jean, et la chose devient commune :
🔘 Jean 1.38 : Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu ?
🔘 Jean 1.41 : Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ).
🔘 Jean 1.42 : Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre).
🔘 Jean 4.25 : La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
🔘 Jean 9.7 : et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.
C'est dans ces cinq occurrences qu'apparaissent justement les deux seules utilisations du mot Messie. La réalité est que ces 5 versets posent questions, et souvent pour des raisons différentes. La question centrale restant assez simple : pourquoi écrire un mot et ensuite ce qu'il signifie plutôt que dire de suite ce qu'il signifie. Cela pourrait se comprendre pour Jean 9.7, puisque ce réservoir porte toujours ce nom. Donc en comprendre la signification est utile. Par contre, pourquoi dire que les personnes suivant Jésus l'appellent "Rabbi", pour préciser que cela signifie "Maître". Il aurait simplement pu nous dire que ces personnes l'ont appelé "maître", ce qui serait la vérité ! Encore plus étrange, pourquoi dire que les paroles de Jésus sont : "tu seras appelé Céphas" alors que ce nom ne sera plus jamais utilisé dans la Parole de Dieu, que Jésus lui-même l'appellera Pierre a de nombreuses reprises et que les autres disciples feront de même ? Encore plus étrange, dans l'évangile selon Matthieu, ça n'est finalement plus Céphas qui devient son nom, mais bien Pierre (Matthieu 16.17-18 : Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. 18 Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle). Si un nom avait été en Hébreux et l'autre en Grec, on comprendrait le changement, mais les deux noms sont ou viennent du Grec, donc la différence désigne autre chose. La seule solution étant assez étrangement que Jésus ne parlait pas de la même chose et que nous ne l'avons pas encore compris pleinement. Si Jésus avait parlé de la même chose, l'Esprit n'aurait pas inspiré à Jean une forme aussi étrange. Si vous venez d'avoir un enfant et que vous décidiez de l'appeler Stéphane, mais que l'hôpital l'enregistrait sous le nom d'Etienne, vous y trouveriez à redire. Pourtant ces deux prénoms sont simplement des traductions du même prénom. C'est pour cela que les habitants de St Etienne sont des Stéphanois. Sachant cela, ça ne légitimerait tout de même pas le glissement d'un prénom vers l'autre. Il en va de même avec Céphas et Pierre. Même origine, même signification, mais il n'en reste pas moins que ce sont deux prénoms différents. Comme ça ne peut pas être une erreur, alors il y a quelque chose que la Parole nous annonce ici et que nous n'avons pas compris.
Reste alors les deux versets parlant du Messie, versets qui, je le rappelle, sont les seuls de toute la Parole de Dieu qui mentionnent ce mot. Et là, une fois de plus, l'étrangeté est de mise. Pour le premier des deux, nous avons André qui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). Donc André, un Hébreux, utilise un mot qui vient directement du grec pour signifier le fait d'avoir trouvé celui qui était annoncé dans l'ancienne alliance donc en Hébreux. Soyons clair, soit André a parlé Hébreux, et dans ce cas-là il a utilisé le mot "mashiyach" puisque c'est celui qui est utilisé tout du long de l'ancienne alliance pour désigner la personne dont André parle, soit il a parlé la langue de l'occupant, et dans ce cas, l'équivalent de "mashiyach", c'est "christos". Transposons-nous dans la situation. Imaginons que notre culture soit millénaire, que nous attendions la venue d'une personne particulière sur laquelle repose l'intégralité de nos croyances. Cette personne n'étant pas connue de nom, elle serait désignée, toujours par exemple, comme "l'Oint". Finalement, après des milliers d'années d'attentes, de proclamations diverses, de prières diverses, le jour arrive où cette personne se présente enfin. Et là, le témoin de sa venue n'utiliserait pas le mot qui est utilisé depuis des millénaires, qui est écrit dans les textes sacrés, prononcé avec espoirs générations après générations. A la place, il utiliserait un mot venu d'une autre langue, rendant presque la venue banale. En venant presque à déconnecter cette personne des annonces qui ont été faites de lui. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est exactement ce qui s'est passé. André, Hébreux, qui attend l'accomplissement des promesses faites à ses ancêtres, voit la promesse en question se réaliser, et pour la nommer utilise un mot grec (Messias) qui est une transposition de "mashiyach", au lieu de simplement utiliser le mot "mashiyach". Pourtant il y a une possibilité, c'est que André n'a parlé ni Hébreux, ni Grec, mais Araméen. Auquel cas le verset de l'évangile de Jean prendrai alors sens. André, aurait utilisé le mot "Messie" venant de l'Araméen et Jean n'aurait dès lors pas mis le terme exact Hébreux ou Grec dans sa bouche, mais se serait contenté de le clarifier.
Cela aiderait également à comprendre pourquoi la deuxième fois où ce terme sera utilisé ce sera dans la bouche d'une Samaritaine. Ce peuple parlant Araméen. Le sens du mot "Messie" ne peut donc pas être celui de "Oint", justement à cause du verset de la Samaritaine : La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses (Jean 4.25). La femme dit : que le Messie doit venir, et Jean précise que c'est : celui qu'on appelle Christ. Il ne dit pas que c'est la même chose, donc le même mot, ce qu'il dit c'est que c'est la même personne. On notera qu'autant : Éli, Éli, lama sabachthani, que : Ephphata, étaient déjà de l'Araméen. Ce qui donne du poids à cette possibilité.
Cela pose évidemment la question de pourquoi avoir laissé quelques mots en Araméen, mais c'est un autre problème et non le sujet débattu ici.
3 - MOTS et NOTIONS : Enchantements.
La deuxième notion qu'on ne comprend pas et qui peut grandement changer notre façon de percevoir ce que nous lisons la concernant se trouve dans le mot original traduit par enchantement. Dans l'ancienne alliance, il ne prête pas à confusion, nous le trouvons à plusieurs reprises et deux d'entre elles peuvent particulièrement modifier le sens de ce que nous comprenons dans la nouvelle alliance.
Tout d'abord, dans le livre des rois, on nous parle des sortilèges de Jézabel, ce mot étant le même qu'enchantement, qui d'ailleurs et le mot choisi dans bien d'autres traductions.
🔘 2 Rois 9.22 : Dès que Joram vit Jéhu, il dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Jéhu répondit : Quoi, la paix ! tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges !
Ensuite, nous avons la prophétie de Nahum, qui sera reprise dans le livre de l'Apocalypse :
🔘 Nahum 3.4-7 : C'est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée, pleine d'attraits, habile enchanteresse, qui vendait les nations par ses prostitutions et les peuples par ses enchantements. 5 Voici, j'en veux à toi, dit l'Éternel des armées, je relèverai tes pans jusque sur ton visage, je montrerai ta nudité aux nations, et ta honte aux royaumes. 6 Je jetterai sur toi des impuretés, je t'avilirai, et je te donnerai en spectacle. 7 Tous ceux qui te verront fuiront loin de toi, et l'on dira : Ninive est détruite ! Qui la plaindra ? Où te chercherai-je des consolateurs ?
Dans ces deux passages, nous n'avons pas trop de problèmes à accepter la traduction, par contre, le problème apparaît lorsque nous regardons les fois où l'équivalent est dit dans la nouvelle alliance. Il se trouve justement que le livre de l'apocalypse fait mention d'enchantements à diverses reprises. Ces passages faisant assez directement le lien avec ceux que je viens de citer.
Nous en avons trois occurrences dans le livre de l'apocalypse. Par deux fois on nous parle d'enchantements :
🔘 Apocalypse 9.20-21 : Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; 21 et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements (5331), ni de leur impudicité ni de leurs vols.
🔘 Apocalypse 18.21-24 : Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. 22 Et l'on n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus chez toi aucun artisan d'un métier quelconque, on n'entendra plus chez toi le bruit de la meule, 23 la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements (5331), 24 et parce qu'on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.
Et une fois on nous parle d'enchanteurs :
🔘 Apocalypse 21.8 : Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs (5332), les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
Le fait que Nahum et Jean semblent parler de la même chose donne du crédit à la traduction d'enchantement dans le livre de l'apocalypse. Pourtant, lorsqu'on regarde le mot original, cela pose un problème de taille. C'est le mot "Pharmakeia". Nul besoin d'avoir fait de hautes études pour se douter de quoi parle le mot "Pharmakeia", mais précisons-le tout de même. Ce mot parle de l'usage ou l'administration de drogues et d'empoisonnement. On nous précise de temps à autre que cela parle de magie ou de sorcellerie. Par contre, ce qu'on cache, laissant les personnes qui lisent cela imaginer un monde fantastique, c'est que lorsqu'il est fait mention de magie, cela parle en réalité de préparation de filtres et de potions. Ce qui explique le sens qu'on donne à ce mot dans notre civilisation.
Cette traduction dans le livre de l'apocalypse par "enchantements" et "enchanteurs" est présente pour tromper. Lorsqu'on découvre le mot original, soudainement bien des choses prennent sens, et tout particulièrement dans la période que nous vivons, qui est celle de la fin des temps.
4 - MOTS et NOTIONS : Baptême.
1️⃣ Dans ce cas, nous avons une fois de plus une notion simple. Très simple en réalité. Le but n'est pas d'enseigner sur les baptêmes, un enseignement complet se trouvant déjà sur le site (lien). Il s'agit ici de comprendre le fondement même de ce qu'est un baptême par le sens du mot. N'oublions pas que le but dans cet enseignement est simplement de clarifier le sens de certains mots et de certaines notions.
Un problème de taille apparaît assez rapidement lorsqu'on parle de baptême. Lorsque c'est le cas de manière récurrente, sur des sujets extrêmement simples, c'est généralement gage de l'importance de la doctrine. Or ici, la question tient à la forme que doivent prendre les baptêmes. La solution est simple, le mot "baptême" signifie littéralement 'immersion". Ce qui fait que les batailles rangées pour savoir s'il faut baptiser par immersion ou par aspersion n'ont absolument aucun sens. Elles sont uniquement le signe de l'importance de la doctrine, l'ennemi faisant ce qu'il peut pour détourner de tout ce qui a de l'importance.
Rien que le fait de parler de baptême par immersion est déjà une erreur, puisque cela revient à parler d'immersion par immersion. Simplement dans ce cas, ça n'est qu'un pléonasme, alors que le faire de parler de baptême pas aspersion est beaucoup plus problématique puisque cela revient à parler d'immersion par aspersion.
Ce mot de baptême ne devrait pas prêter à confusion, pourtant il est la source de nombreux débats, et préciser dans ces discussions que baptême signifie littéralement "immersion" n'y change généralement rien, signe que le problème n'est pas tant dans la traduction du terme, mais dans l'obéissance à la Parole de Dieu.
2️⃣ La deuxième chose à prendre en compte et qui a déjà conduit dans l'erreur plusieurs personnes, c'est l'emploi du mot "Baptême" en Grec. Il n'y a pas de distinction dans la nouvelle alliance entre le mot utilisé pour parler du baptême d'eau, du baptême de l'esprit (Actes 11.16 : Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé (baptizo) d'eau, mais vous, vous serez baptisés (baptizo) du Saint Esprit), ni même du baptême dont Jésus doit encore être baptisé après ces deux premiers (Marc 10.39 : Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés (baptisma) du baptême (baptizo) dont je dois être baptisé (baptizo)). Comprendre le sens d'un verset se fait en comprenant le passage dans lequel il se trouve. Ainsi, dans Actes 8.16 : Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus, on nous parle de baptême d'eau, et dans Actes 9.17-18 : Ananias sortit ; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint Esprit. 18 Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé, on nous parle de baptême du Saint-Esprit.
Dans l'ensemble la chose est assez simple et si elle prête à confusion, ça n'est jamais vraiment le cas lorsqu'on est objectif.
5 - MOT et NOTION : Eglise et assemblée.
Comme je le disais en introduction, la liste des mots incompris est d'autant plus impressionnante lorsqu'on réalise qu'elle consiste pour une bonne part en une compilation des termes définissant le socle même de ce qui fait la foi en Dieu dans la nouvelle alliance. Le problème étant que Jésus n'est pas venu annoncer une chose nouvelle, mais en révéler une ancienne. L'invention de mots pour définir ce qui existait déjà a créé une cassure dans la compréhension des foules qui ne parviennent plus à comprendre qu'on parle de choses anciennes.
"Eglise" est un de ces termes.
On sait que ce mot vient du Grec 'Ekklesia' et qu'il signifie textuellement : 'Appelé hors de'. Si presque tout le monde connaît cela, il n'en reste pas moins que la réelle signification n'est jamais prise en compte. Ne serait-ce que parce que pour la masse, l'église est un lieu où on se rend. Un nombre un peu moindre identifie les termes 'assemblée' et 'église', mais là aussi se pose un problème. "Assemblée" signifie 'réunir', alors que "Ekklesia" signifie 'appelé hors de'. Les sens ne correspondent pas du tout. Dans la réalité, on pourrait considérer que ces deux termes se rassemblent, mais ne soient pas interchangeables. Dans les faits c'était probablement le cas il y a 2000 ans, avant que certains ne viennent tout embrumer par de faux enseignements. C'est un peu comme si vous preniez les verbes 'apprendre' et 'nager'. Ils peuvent évidemment être en rapport puisqu'on peut apprendre à nager, par contre l'un n'a pas de rapport avec l'autre lorsqu'on les prend individuellement. Il se trouve que 'assemblée' et 'église' relèvent du même principe.
L'Eglise se sont des personnes qui peuvent parfaitement ne pas se connaître. Ce sont toutes les personnes qui Dieu a appelé et qui lui ont répondu. Si deux personnes dans la même ville sont appelées par Dieu et lui répondent, elles font partie de l'Eglise. Par contre, l'assemblée, c'est le rapprochement de ceux qui sont partie intégrante de l'église. Comprendre cette différence est d'autant plus importante qu'elle régit d'autres compréhensions dans la Parole et dans notre quotidien. Par exemple, le verset considéré comme fondateur de l'église nous dit ceci :
🔘 Matthieu 16.18-19 : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église (ekklesia), et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. 19 Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
C'est très intéressant de le regarder pour ce qu'il dit vraiment. Lorsqu'on comprend qu'il ne parle pas de ce que nous considérons de nos jours comme étant l'église, mais qu'il parle uniquement de ceux qui, hors de leur rassemblement, sont l'église en tant que personnes indépendantes répondant individuellement à un appel de Dieu. Dans ce passage, la pierre dont il est question est la révélation dans un sens général. A partir du moment où Pierre a pu recevoir directement une révélation du Père, alors Jésus fait cette affirmation. Jésus peut bâtir sa relation avec chaque croyant à partir du moment où il devient capable de recevoir directement de Dieu. Et comment ne pas voir dans les portes du séjour des morts, le symbole des portes de ces bâtiments endormis qui ont usurpé le nom d'église et qui ressemblent effectivement plus à des cimetières spirituels qu'au royaume de Dieu. Ce que Jésus nous dit ici, c'est donc que les vrais croyants seront fondés sur la révélation, et que l'église des hommes ne pourra rien contre eux.
Mais pour revenir à la différence église/assemblée, on note que le terme 'assemblée' est utilisé bien plus souvent, par contre ça n'est pas le même mot. En l'occurrence c'est 'sunago'. Et cela désigne tout de même quelque chose de spirituel. Dans l'évangile selon Matthieu on nous dit : Car là où deux ou trois sont assemblés (sunago) en mon nom, je suis au milieu d'eux (Matthieu 18.20). On parle bien d'une assemblée spirituelle, mais l'église est représentée par 'deux ou trois'. Ce verset de l'évangile de Matthieu nous dit donc que lorsque l'Eglise, en aussi petit nombre soit-elle, se réunit, Jésus est au milieu d'elle. Cette complémentarité d'assemblée et d'église se retrouve dans deux versets particuliers du livre des actes des apôtres :
🔘 Actes 11.26 : et, l'ayant trouvé, il l'amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées (sunago) de l'Église (ekklesia), et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.
🔘 Actes 14.27 : Après leur arrivée, ils convoquèrent (sunago) l'Église (ekklesia), et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
Ici, nous voyons la concrétisation de ce que je disais. Les deux termes sont complémentaires mais parlent de différentes choses. Dans les deux cas nous avons la présence de l'église et du fait qu'elle doive se rassembler. C'est justement ce rassemblement qui est extérieur à la notion d'église qui nous est précisé ici mais pas dans le reste des textes. Probable origine de la confusion. Dans la compréhension des croyants d'il y a 2000 ans, il n'était pas concevable d'être enfants de Dieu et de ne pas se rassembler. Un peu comme les oeuvres qui ne sont pas obligatoires, mais que le croyant fera de par sa nature profonde de croyant. Ainsi il n'est pas nécessaire de s'axer sur les oeuvres, qui ne sauvent pas, mais elles finiront toujours par avoir lieu parce que c'est dans la nature du croyant d'en faire. De la même manière, l'église ne désigne pas dans son fondement des personnes qui se rassemblent, mais uniquement des personnes qui appartiennent à Dieu. Par contre, leur nature profonde fait que ses membres tendront naturellement à se réunir. Et c'est là que la confusion arrive. Les croyants du premier siècle faisaient cette distinction. Lorsqu'ils parlaient d'église ils savaient ce qu'ils disaient. Ils incluaient automatiquement la notion de rassemblement parce qu'elle est inhérente à celle de l'appel de chacun, mais cela ne signifie pas pour autant que ce soient des notions équivalentes.
Avec le temps et l'éloignement progressif de Dieu, seuls sont restés des termes qui ne portaient plus les sous-entendus d'origine, mais des définitions rigides qui ne correspondaient plus réellement à leur sens premier.
Lorsque les croyants du début du premier millénaire parlaient d'Ekklésia, ils parlaient intrinsèquement de rassemblement, mais utilisaient un mot qui signifiait 'appelé hors de'. On voit cela parce que le mot Hébreu d'origine et le mot 'gahal' qui parle justement d'assemblée, ou plus globalement de rassemblement. Comment sait-on que le mot désignant 'église' en Hébreu est le mot Gahal ? Simplement grâce à un verset de l'épitre aux Hébreux. En effet, nous trouvons une citation de l'ancienne alliance qui justement contient ce mot, ce qui nous permet de vérifier le verset original pour en être certain. Nous avons donc :
🔘 Hébreux 2.12 : lorsqu'il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée (ekklesia).
🔘 Psaumes 22.23 : Je publierai ton nom parmi mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée (Qahal).
Le mot église se rapporte donc à l'assemblée de l'ancienne alliance, pourtant il ne porte dans son étymologie rien qui ne le relie à ce qui est son pendant. Cela nous prouve cependant que lorsqu'ils parlaient de 'ceux qui ont été appelés hors de', ils sous-entendaient naturellement que leur rassemblement ne pouvait pas être considéré autrement que comme une suite logique. Mais être une suite logique signifie également que ça n'est pas la même chose.
L'église est donc l'ensemble des personnes qui ont été "appelées hors de", sans rapport avec leur rapprochement qui ne sera qu'une conséquence. Ca n'est donc pas plus un lieu, tout comme l'assemblée de l'église n'en est pas un. Il n'existe aucun déterminant dans la Parole de Dieu d'un lieu particulier qui doivent être la référence du croyant. Personne n'est jamais allé à l'église sans que cela ne désigne une église humaine. Des personnes sincères se sont rassemblées dans des églises humaines, ne comprenant pas qu'elles étaient l'église et qu'en restant chez elles, elles l'auraient été tout autant.
Le mot 'église' n'avait pas de raison d'exister. Avec l'épitre aux Hébreux on voit clairement que cela désignait l'assemblée de l'ancienne alliance. Alors pourquoi avoir inventé un nouveau mot qu'il est nécessaire d'expliquer, alors que l'ancien, utilisé depuis des millénaires et qui faisait parfaitement la suite de l'ancienne alliance, ne prêtait pas à confusion. Les termes dont la signification est nouvelle se multiplient, celui-là en est un de plus, et le suivant n'arrange pas les choses.
Problèmes :
🔘 Actes 19.32 : Les uns criaient d'une manière, les autres d'une autre, car le désordre régnait dans l'assemblée (ekklesia), et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis.
🔘 Actes 19.39 : Et si vous avez en vue d'autres objets, ils se régleront dans une assemblée (ekklesia) légale.
🔘 Actes 19.41 : Après ces paroles, il congédia l'assemblée (ekklesia).
6 - MOT et NOTION : Evangile.
Le simple fait de parler des évangiles prouve qu'on n'a pas totalement intégré la signification de ce mot.
Avec le temps, ce mot n'est plus que le nom qu'on prête aux quatre premiers livres de la nouvelle alliance. Ce qui fait qu'on l'utilise au pluriel. On parle des évangiles, alors que dans la réalité, ce mot ne peut se comprendre qu'au singulier. Au pluriel, il devient sa propre antithèse. Un peu comme Dieu au singulier et dieux au pluriel.
Dans le cas du mot 'évangile', sa signification est simplement 'bonne nouvelle'. Or la seule bonne nouvelle dont il est question, c'est celle de Jésus, malgré les différentes façons de l'appeler.
1️⃣ du royaume (Matthieu 4.23 ; 9.35 ; 24.14) (Luc 4.43 ; 8.1) (Actes 8.12)
2️⃣ de Dieu (Marc 1.14) (1 Pierre 4.17)
3️⃣ de Jésus Christ (Marc 1.1) (Actes 5.42 ; 8.12 ; 8.35 ; 11.20)
4️⃣ de la parole (Actes 8.4 ; 15.35)
5️⃣ de la grâce de Dieu (Actes 20.24)
Ces façons de la nommer ne sont que des angles sous lesquels on l'observe, mais il n'y a qu'une seule bonne nouvelle. Cela pose le problème de l'existence de ce mot. Qu'est ce qui était tellement problématique avec l'expression 'bonne nouvelle' pour qu'on soit obligé d'utiliser le mot 'évangile' ? D'autant qu'il en résulte qu'on finit par être obligé d'expliquer que le mot 'évangile' signifie 'bonne nouvelle'.
On notera que dans les quatre versions de l'évangile, le terme 'euaggelion', qui est présent 12 fois, est traduit 10 fois par 'bonne nouvelle'.
bonne nouvelle : (Matthieu 4.23) (Matthieu 9.35) (Matthieu 24.14) (Matthieu 26.13) (Marc 1.15) (Marc 8.35) (Marc 10.29) (Marc 13.10) (Marc 14.9) (Marc 16.15)
évangile : (Marc 1.1 ) (Marc 1.14)
Dans la totalité de la nouvelle alliance, il est présent quatre fois de plus :
bonne nouvelle : (Actes 20.24)
évangile : (Actes 15.7) (1 Pierre 4.17) (Apocalypse 14.6)
Donc, pourquoi utiliser un mot qui n'a pas de signification en lui-même (évangile), à la place de l'expression 'bonne nouvelle' qui, elle, porte justement un sens que tous comprennent sans faire aucun effort. En dehors de créer un champ lexical opaque qui floute la compréhension du message global, il n'y a aucune raison d'ajouter des mots dont l'accès est plus étroit que celui des mots qui pourtant définissaient ces notions avec clarté. Et il y a encore moins de raisons lorsque la première façon de les appeler est toujours présente.
Le mot 'évangile' ne devrait pas exister, son sens est 'bonne nouvelle' qui est justement majoritairement employé dans la Parole de Dieu. L'emploi du mot 'évangile' ajoute une confusion qui n'est pas nécessaire.
7 - MOT et NOTION : Disciples.
Encore une notion qui n'est pas du tout comprise. On prend ce terme comme un déterminant et non comme un descriptif. Lorsqu'on nous parle des disciples de Jésus, on pense de suite aux 12 qui l'ont suivi dès le début, puis en y réfléchissant, on y ajoute les 70, puis les 120 de la chambre haute et ainsi de suite. Par contre, cela ne donne pas réellement d'information sur ce qui faisait d'eux des disciples. C'est d'autant plus triste que nous sommes justement censés faire des disciples, et pourtant nous ne comprenons pas ce que c'est.
C'est d'ailleurs probablement une partie importante de la raison pour laquelle nous ne cherchons pas ce que c'est, sinon, en le comprenant, nous n'aurions plus d'excuses pour ne pas le faire correctement. Dans sa définition, le disciple est un 'élève'. Cela désigne une personne qui reçoit un enseignement. Pourtant, il ne faut pas mélanger les choses. Recevoir un enseignement ne fait pas de vous un disciple, ça n'en est en réalité que la conséquence. La Parole nous dit ce qui fait d'un homme un disciple, et nous trouvons cette réponse dans ce que Jésus nous disait de faire.
🔘 Matthieu 28.18-20 : Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, 20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.
Ce que ce court passage nous dit c'est qu'on devient disciple par le baptême. C'est tout du moins exactement ce que nous dit le verset 19, le participe présent 'baptisant' indiquant un moyen. Le verset suivant nous donnant quant à lui non pas le moyen, mais la conséquence. Le verset 19 nous dit donc qu'en baptisant des personnes elles deviennent des disciples, et le verset 20 poursuit l'idée en nous disant que désormais, étant disciples, elles vont devoir recevoir un enseignement. Non pas de manière forcée, mais parce qu'elles en ont envie. Comment quelqu'un qui recherche sincèrement le Seigneur pourrait-il simultanément ne pas avoir envie de le connaître ?
L'obstacle à cette compréhension c'est simplement que nombreux sont ceux qui, baptisés, préfèrent penser que c'est la fin de leur marche et qu'il suffit désormais d'attendre patiemment la fin pour être sauvés. Un peu comme si les Hébreux, après être sorti d'Egypte en traversant la mer rouge, étaient simplement restés assis de l'autre côté du rivage. Ca n'était que le début de la marche, et le baptême en est l'exacte image. Il s'en suit le don de la loi et l'apprentissage de la vie sous son obéissance.
Le disciple est celui qui s'est fait baptiser. La suite va déterminer sa sincérité.
8 - Faisons le point.
Les 6 premières notions traversées jusqu'ici nous ont amené à réaliser qu'il y a de nombreux problèmes qui se situent au-delà des notions en elles-mêmes, mais directement dans les mots qui les désignent. La clarté d'un cas comme celui de 'Pharmakeia' traduit par 'enchantement', lorsque la logique nous pousserait à choisir un terme pourtant largement compris de tous, prouve qu'il y a une volonté derrière ces choix. Les 6 notions que je vais mettre en avant par après vont également révéler une autre volonté de dissimuler quelque chose qui pourtant se retrouve dans de nombreuses discussions.
Les cinq autres points déjà cités pourraient faire l'objet d'enseignements détaillés, ce qui n'est pas le but ici. Ces notions étant :
Christ / Messie / Oint / Onction
Baptême
Eglise / Assemblée
Evangile
Disciples
Il est pour le moins saisissant de réaliser que ces notions sont toujours le coeur même du message que nous apporte la nouvelle alliance. Ce qui signifie qu'on nous propose un message, qui devrait être simple, et on le rend le plus compliqué possible en ajoutant des mots qui pour la plupart n'avaient pas de raisons de l'être, et qui ne portent pas en eux-mêmes leur compréhension. Lorsqu'on garde à l'esprit que l'Eternel Dieu, lors de la création, avait fait en sorte que chaque chose porte sa propre semence, on peut s'étonner que le principe ne soit plus présent dans l'emploi de ces termes. 'Bonne nouvelle' porte sa semence, on en comprend le sens de suite, mais ça n'est pas le cas pour 'évangile'.
Et n'oublions pas les directives de Jésus concernant le fait d'agrandir la famille de Dieu. Si les croyants ont déjà de la peine à comprendre les mots qui désignent le socle de leur foi, comment les incroyants pourraient-ils ne pas penser que ce qu'ils entendent n'a pas de sens.
On aurait pu espérer que ces six mots et notions seraient le centre de l'incompréhension, les corriger et passer à autre chose, mais il n'en est rien. On va regarder maintenant six autres notions qui ne vont pas arranger le tableau.
9 - MOT et NOTION : Apôtres.
La notion d'apôtre est l'une des plus risibles.
Pas en ce que sont les apôtres, ils sont serviteurs de Dieu et méritent donc le respect qui va avec. Par contre ce qui est plus comique, c'est la signification de ce terme dans la bouche même de ceux qui se disent apôtres. Il y a presque autant d'écoles que d'apôtres, mais on n'en entend jamais se baser réellement sur la Parole de Dieu pour définir ce que c'est. Et on constatera qu'ils sont tous "apôtres du Seigneur Jésus" alors que le livre des actes nous donnant les règles permettant de porter ce titre, inclura d'avoir été avec Jésus depuis son baptême et jusqu'à son enlèvement (Actes 1.21-22 : Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, 22 depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection). Si un apôtre correspond à ce descriptif, qui je le rappelle, est tiré de la Parole de Dieu, alors on pourra toujours discuter. En attendant ...
En outre, le livre de l'Apocalypse nous dit au chapitre 2 : Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs (Apocalypse 2.2). On nous parle ici d'avoir vérifié qu'ils étaient apôtres, pas qu'ils étaient croyants. Nous sommes donc bien dans une époque où ce penchant est présent et est activement utilisé par certains pour se donner une légitimité que la vérité ne leur donne pas.
Aussi, pour résumer ce qui est expliqué en détail dans l'enseignement en lien (lien), un apôtre est fondamentalement un envoyé. Il est plus précisément apôtre de celui qui l'a envoyé. Ce peut être une désignation spirituelle comme purement charnelle. Dans la Parole de Dieu elle ne désigne même pas forcément un ministère. Par contre, lorsque c'est le cas, cela désigne une personne qui a été envoyée pour faire quelque chose qui n'est pas commun. Cette personne porte obligatoirement un autre ministère, celui d'apôtre n'étant pas indépendant, mais signifiant uniquement la spécificité de ce qui lui a été demandé. Par exemple, si un enseignant reçoit un enseignement particulier, alors son ministère d'enseignant peut se doubler d'un apostolat.
La vision catastrophique de ce que sont les ministères rend la compréhension encore plus compliquée que l'absence de recherche préalable ne l'avait déjà rendu. Même le mot ministère est problématique, puisqu'il a fait oublier à presque tout le monde, et aux ministères également, que son sens premier est 'serviteurs' et que dans la maison du maitre, les fils sont plus que les serviteurs.
10 - MOT et NOTION : Autorité / Puissance.
Il est primordial de comprendre la notion d'autorité. Si Jésus est tellement dans l'étonnement en face du centenier, c'est justement parce que comprendre l'autorité est une des bases de la foi. Dans l'évangile selon Matthieu, la scène avec le centenier est la suivante :
🔘 Matthieu 8.8-10 : Le centenier répondit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. 9 Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un: Va ! et il va ; à l'autre : Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait. 10 Après l'avoir entendu, Jésus fut dans l'étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.
Il se trouve en effet que dans ce passage, avoir compris la notion d'autorité est encensée par Jésus en pointant la foi que cela démontre. L'autorité est également directement associée à Jésus, ce qui est particulier puisqu'il est le fils, mais qui en réalité permet de mieux comprendre le principe mis en avant par le centenier. L'autorité que Jésus porte et représente n'est possible que de par sa propre soumission au Père qui est le commencement de la chaîne. Il en va de même avec nous qui ne pouvons porter cette autorité qu'au travers de notre propre soumission à Dieu. La Parole est également l'autorité, parce ce qu'étant éprouvée, elle est la Parole de Dieu. Comprendre quand l'autorité entre en œuvre et quand la puissance le fait est important parce que l'autorité se rattache à Jésus lorsque la puissance se rattache au Saint-Esprit. L'autorité c'est la détermination de la légalité d'une chose alors que la puissance c'est sa mise en application 'forcée'. Ca n'est pas obligatoirement une chose complexe, par contre, une particularité de la traduction rend cette nécessité chaotique.
Dans les 4 versions de l'évangile on trouve en permanence la présence des mots 'puissance' et 'autorité'. Il est assez commun parmi les croyants que ce soient deux notions particulièrement importantes même si elles ne sont pas toujours clairement identifiées. La puissance, c'est le mot 'dunamis', alors que l'autorité, c'est le mot 'exousia'. Difficile de les confondre. Mais la difficulté en question n'a de toute évidence pas limitée les traducteurs qui s'en sont donnés à coeur joie.
Il se trouve que dans presque la moitié des cas, le mot 'autorité' a été traduit par les mots 'pouvoir' et 'puissance' et ce de manière variable d'une traduction à l'autre. Et ça n'est pas faute d'avoir compris. Lorsqu'on regarde l'évangile selon Marc, on y lit : avec le pouvoir (exousia) de chasser les démons (Marc 3.15). C'est donc en réalité : 'avec l'autorité de chasser les démons' qui est écrit. Pourtant vous trouverez des traductions utilisant le mot 'puissance' (Lemaistre de Sacy ; David Martin ; Ostervald ...) et quelques rares qui utiliseront correctement le mot 'autorité' (Perret-Gentil et Rillet ; Darby : et évidemment la bible en grec).
Le choix doit toujours se faire en fonction de la proximité de l'original, parce que la révélation de la Parole est progressive et les traducteurs sont appelés à traduire des choses qu'ils ne comprennent pas. L'Esprit n'allant pas leur expliquer toute la Parole avant l'heure uniquement pour palier à leur manque de sérieux. 'Exousia' signifiant 'autorité', cela ne peut se limiter à un simple choix de vocabulaire, parce qu'il s'agit de notions qui dépassent la syntaxe. Elles sont importantes à prendre en compte, et importantes à ne pas mélanger. Or, l'importance de ne pas se tromper lorsqu'on lit : Voici, je vous ai donné le pouvoir (exousia donc autorité) de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire (Luc 10.19) paraît évidente, mais presqu'impossible à cerner sans y prêter une attention toute particulière que la lecture ne permet pas.
Comment ne pas voir de la duplicité dans une traduction comme celle qui suit :
🔘 Luc 9.1 : Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force (dunamis = puissance) et pouvoir (exousia = autorité) sur tous les démons, avec la puissance de guérir (therapeuo = guérir) les maladies.
Dans ce verset, on ne traduit pas puissance quand c'est présent, on marque pouvoir au lieu d'autorité, et finalement on parle de puissance (de guérir) quand le mot utilisé ne parle que de guérison. Dans la réalité, il est écrit : Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna la puissance et l'autorité sur tous les démons, avec la capacité de guérir les maladies.
Mais cela va encore au-delà. Il existe plusieurs cas, où l'autorité en question n'est pas traduite du tout. Elle est simplement passée sous silence.
🔘 Luc 19.17 : Il lui dit : C'est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement (exousia) de dix villes.
Intéressante traduction qui transforme l'autorité sur dix villes en leur gouvernance. On voit là le problème de ce type de traductions, elles orientent la compréhension des croyants qui finissent par imaginer un monde où ils seront gouverneurs de telle ou telle ville, alors que non seulement ça n'est qu'une parabole, mais qu'en plus elle ne disait même pas ça.
Il résulte de ce massif imbroglio une incompréhension tout aussi massive de ce qu'est l'autorité de Dieu. La plupart des croyants naviguent dans une connaissance approximative de ce que sont certains des thèmes primordiaux de la Parole de Dieu. Ils ne comprennent pas l'autorité parce que les textes ont été rendus volontairement opaques. Ainsi, de la même manière, Jésus n'a pas reçu tout pouvoir mais toute autorité (Matthieu 28.18 : Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir (exousia) m'a été donné dans le ciel et sur la terre).
Une étude plus complète contenant l'intégralité des versets de la nouvelle alliance correctement traduits, mal traduits, et finalement, pas traduits du tout se trouve dans l'enseignement suivant : son nom (l'autorité).
11 - MOT et NOTION : Impudicité.
Le terme d'impudicité et pratique quand on ne veut surtout pas regarder les choses en face. Il est pratique parce qu'il englobe de nombreuses choses qui se regroupent en une seule. Or, l'homme ayant classifiées les différentes fautes que désigne l'impudicité, il se trouve que certaines sont tolérées, alors que d'autres sont regardées avec un dégoût bien souvent simulé. Pourtant la Parole de Dieu ne fait pas de mystère concernant le sort des impudiques. Aucune distinction n'est faite entre certaines formes supposées graves d'impudicité et d'autres plus communes. On voit bien que dans le livre de l'Apocalypse, il nous est dit : Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! (Apocalypse 22.15).
Comme on ne parvient pas à la définir avec facilité, on ne s'identifie pas du tout à ce qu'elle pourrait désigner et on vit l'impudicité en se disant que ce doit être ce que les autres font. Nous nous considérons généralement comme le maître étalon. Ce que nous sommes est 'correct', nous savons que nous avons des problèmes, mais nous considérons qu'ils sont temporaires. Dès lors ceux qui en ont moins que nous sont des saints et ceux qui en ont plus que nous (ou de plus visibles) doivent faire un effort et sont condamnables. Il est évident que les choses ne fonctionnent pas comme cela.
Alors évidemment, c'est vrai que l'impudicité est un fourre-tout, mais les choses qu'on y place ne se différencient pas les unes des autres au regard de la gravité. Ainsi, l'impudicité est un absolu. Soit une chose est de l'impudicité, soit ça n'en est pas. Rien n'est plus ou moins impudique.
Il convient donc de définir ce qu'est l'impudicité parce que, ne l'oublions pas cela apporte la même condamnation que le meurtre ou l'idolâtrie et c'est même l'une des extrémités vers lesquelles Jézabel pousse les serviteurs de Dieu dans le texte concernant l'église de Thyatire (Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles).
Il sera donc de bon ton dans une assemblée de pointer du doigt l'homosexualité en feignant être empreint de la colère de Dieu devant la gravité de ce péché. Par contre, la quasi-totalité de la salle vivra dans l'intervalle en situation d'adultère, mais ça ne gêne personne. C'est ce que je disais plus haut, ce qu'on fait est plus facilement acceptable que ce que font les autres. Par contre aux yeux de Dieu, c'est la même chose, et c'est ce qu'il vaut mieux comprendre le plus vite possible, non seulement avant qu'il ne soit trop tard, mais également pour se mettre simplement en règle.
Comme le but n'est pas de faire un enseignement complet sur l'impudicité et toutes les formes qu'elle peut revêtir, mais uniquement d'expliquer ce que c'est, regardons les termes qui sont traduit de la sorte.
Le mot original se décline de plusieurs manières, qui peuvent mettre le féminin ou le masculin en avant, alors qu'impudicité en français est un nom toujours féminin. Rien que dans ce détail, on voit déjà la possibilité de se méprendre, et si dans la réalité, le féminin ou le masculin sont relativement bien retranscrit, nous avons à minima une particularité intéressante. Dans le livre de l'apocalypse, on nous parle d'une femme : vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. En nous précisant que : Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution (Apocalypse 17.4) Ce qui est intéressant se trouve dans le verset qui suit : Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre (Apocalypse 17.5). Dans ce verset, en français, nous voyons qu'il parle d'impudiques, mais sans aucune précision. Pourtant, dans le texte original, c'est le mot 'porne' qui est utilisé. Ce qui signifie que Jean nous parle ici spécifiquement de ce que Babylone est la mère des femmes impudiques. C'est très important à comprendre parce que justement ça éclaire tout le verset. En réalité, 'La mère des impudiques' parle des femmes, alors que les 'abominations de la terre' parle des hommes. Donc pour mieux comprendre, il faut faire une sorte de produit en croix. Comprendre le terme 'abomination' permet de comprendre le sens du terme 'impudique' dans ce verset.
Et c'est là qu'il faut retourner dans l'ancienne alliance et plus spécifiquement dans le livre du Lévitique, chapitre 18 verset 22 : Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination (Lévitique 18.22). L'homosexualité est l'abomination dont parle le livre de l'Apocalypse. On en trouve également une mention discrète dans le livre des Rois : Il y eut même des prostitués dans le pays. Ils imitèrent toutes les abominations des nations que l'Éternel avait chassées devant les enfants d'Israël (1 Rois 14.24). La prostitution dont parle ce verset est spécifiquement masculine, et donc d'homme vers homme. C'est cela : les abominations des nations.
D'où l'importance de comprendre que, dans le livre de l'apocalypse, le terme d'impudicité utilisé dans la description du contenu de la coupe de Babylone est spécifiquement féminin. Cela parle du fait que Babylone est la mère de l'homosexualité féminine (spécifiquement 'impudiques' dans ce passage) et la mère de l'homosexualité masculine (spécifiquement 'abominations de la terre' dans ce passage).
Cependant, l'impudicité va au-delà, comme je le disais, elle n'est qu'un contenant et bien des pratiques en font partie. Dans l'ensemble, est impudique toute personne qui pratique des choses honteuses en rapport avec la sensualité/sexualité, puisque le mot en lui-même signifie ça. C'est donc là qu'il faut bien comprendre que chercher la définition de ce que cela représente ne peut pas réellement se faire dans un dictionnaire. Pour la simple raison que la notion de 'caché' ou de 'honteux' change avec les siècles, voir, de nos jours, avec les décennies où les années. C'est donc, uniquement dans la Parole de Dieu qu'on peut comprendre la chose et il faut bien voir que cela ne regarde que les croyants. C'est Dieu qui parle à son peuple, pas au monde.
A ce sujet, nous avons un passage qui donne un descriptif détaillé de plusieurs de ces aspects, tout en ne les englobant pas tous, dans un passage qui est également l'établissement de l'existence de l'avortement à cette époque :
🔘 Lévitique 18.6-23 : Nul de vous ne s'approchera de sa parente, pour découvrir sa nudité. Je suis l'Éternel. 7 Tu ne découvriras point la nudité de ton père, ni la nudité de ta mère. C'est ta mère : tu ne découvriras point sa nudité. 8 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton père. C'est la nudité de ton père. 9 Tu ne découvriras point la nudité de ta soeur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison. 10 Tu ne découvriras point la nudité de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille. Car c'est ta nudité. 11 Tu ne découvriras point la nudité de la fille de la femme de ton père, née de ton père. C'est ta soeur. 12 Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ton père. C'est la proche parente de ton père. 13 Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ta mère. Car c'est la proche parente de ta mère. 14 Tu ne découvriras point la nudité du frère de ton père. Tu ne t'approcheras point de sa femme. C'est ta tante. 15 Tu ne découvriras point la nudité de ta belle-fille. C'est la femme de ton fils : tu ne découvriras point sa nudité. 16 Tu ne découvriras point la nudité de la femme de ton frère. C'est la nudité de ton frère. 17 Tu ne découvriras point la nudité d'une femme et de sa fille. Tu ne prendras point la fille de son fils, ni la fille de sa fille, pour découvrir leur nudité. Ce sont tes proches parentes: c'est un crime. 18 Tu ne prendras point la soeur de ta femme, pour exciter une rivalité, en découvrant sa nudité à côté de ta femme pendant sa vie. 19 Tu ne t'approcheras point d'une femme pendant son impureté menstruelle, pour découvrir sa nudité. 20 Tu n'auras point commerce avec la femme de ton prochain, pour te souiller avec elle. 21 Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le faire passer à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de ton Dieu. Je suis l'Éternel. 22 Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. 23 Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s'approchera point d'une bête, pour se prostituer à elle. C'est une confusion.
Le passage est long et n'a en réalité pas autant d'importance que cela dans le cadre de l'impureté puisqu'on peut le résumer en un seul des versets qui le composent. On notera cependant que les rapports avec une inconnue ne sont pas inclus pour la simple raison que c'était de toute manière déjà un interdit. Ici, l'Eternel ne fait que préciser ce qui, au sein du peuple de Dieu est impur.
Dans ce passage, ce qui ressort donc c'est le sens de 'découvrir' qui est le même que celui concernant la nudité de Noé, qui entraîna la malédiction de la descendance de son propre fils (Genèse 9.21 : Il but du vin, s'enivra, et se découvrit au milieu de sa tente) et qui fera de même dans ces cas. Il s'agit d'accéder à une intimité qui ne nous est pas réservée, et cela inclut l'intimité d'une personne de sexe identique (verset 22). Le verset important c'est donc le tout premier : Nul de vous ne s'approchera de sa parente, pour découvrir sa nudité. Je suis l'Éternel. C'est celui-là qui prime, non seulement parce que le reste n'en est qu'une explication, mais également parce que le passage de l'ancienne alliance à la nouvelle n'a rien annulé, mais a tout accompli. Désormais, alors que les non-croyants nous sont toujours interdits, c'est dans le royaume de Dieu qu'il y a des règles. Ca n'est pas open-bar dès lors qu'on a passé la porte. Simplement, ces règles sont devenues plus compliquées à respecter, mais parallèlement plus simple à comprendre. Désormais la frontière de la pensée remplace ce qu'avant la frontière de l'acte était. Dit autrement, sous la loi de Moïse, vous pouviez avoir envie de toutes les femmes du village, tant que vous ne passiez pas à l'acte, vous ne transgressiez pas. C'est pour cela que les choses sont plus simples à comprendre maintenant. Dès que vous convoitez sensuellement/sexuellement une autre personne, vous êtes impudiques. Dès que vous accédez volontairement à une imagerie de ce type, visuellement où en pensée, vous êtes impudiques.
Et aux yeux de Dieu, il n'y a pas de distinction sur le type d'impudicité. Il n'y a pas une impudicité qui serait moins condamnable qu'une autre. L'homosexuel n'est pas plus coupable que l'adultère où l'addicte à la pornographie (qui signifie : représentation de l'impudicité). Simplement les assemblées contiennent généralement plus de personnes addictes à la pornographie que d'homosexuels, ce qui pousse les uns à accuser avec véhémence les autres pour détourner l'attention. Dans les faits les deux types de populations les plus fréquentes sont en réalité les adultères et les addictes à la pornographie, les premiers ne comprennent pas qu'ils le sont parce qu'ils ne lisent pas assez la Parole de Dieu, et les seconds profitent du peu de discernement de la masse, qui est tout autant la conséquence de l'éloignement de la Parole de Dieu, pour ne pas changer.
Aussi, lorsqu'on lit le mot 'impudicité' dans la Parole de Dieu, cela fait cas de quelque chose de grave parce qu'il n'y a pas d'impudicité qui ne le soit pas. La pensée qu'on ne fait de mal à personne où que cela se passe entre adultes consentant est un mensonge qu'on se répète en espérant y croire un jour. Parce que la faute n'est pas envers un homme, mais envers Dieu, alors le consentement n'y changera rien.
12 - MOT et NOTION : Adultère.
La notion d'adultère est une notion qui aura une définition assez rapide si on en vient à demander à un croyant ce qu'elle signifie. Généralement cela parlera de coucheries en dehors des liens du mariage. C'est assez cocasse parce qu'en soit c'est une erreur de limiter la notion à cela. Dans la réalité, le problème de la plupart des croyants, qui par défaut son assez souvent adultères, c'est justement de croire que la base se situe au niveau du mariage.
Or il se trouve que Dieu n'a pas institué le mariage, il a institué l'union entre un homme et une femme. Le mariage dans la Parole n'apparait que très tard. Le premier cas qu'on pourrait assimiler à cela c'est la fête organisée par Laban lorsque Jacob a pris ses deux filles pour femmes. La deuxième est celle de la noce de Samson, au temps des Philistins. Le point commun de ces deux situations, c'est que c'était la coutume des païens, pas celle du peuple de Dieu. Lorsqu'on regarde le descriptif de l'union entre Isaac et Rebecca on est loin de ce type de pratique. La réalité est que même dans le livre de la Genèse, lorsqu'on nous parle de 'Mari*' concernant Adam, le mot d'origine est simplement 'homme'. Ce ne sont que des détours de traducteurs d'avoir implémenté cette notion de cette manière.
* 🔘 Genèse 3.6 : La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.
* 🔘 Genèse 3.16 : Il dit à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
Dieu a créé l'union entre un homme et une femme comme une conséquence systématique de leur rapprochement charnelle. Le rapprochement provoque l'union, qu'on le veuille ou non. Ce sont les hommes qui ont, comme à leur habitude, créé un système pour refaire ce qui était de Dieu, mais à leur sauce. C'est ce contrat qu'on appelle le 'mariage'. Les deux peuvent donc coexister, mais uniquement si on considère que l'union est plus forte que le mariage, et donc que le spirituel est supérieur au charnel.
Plus tard, lorsque Jésus en parlera, ce ne sera pas pour légitimer la pratique, mais pour légiférer sur des comportements humains qui justement tendaient à remplacer l'union qui vient de Dieu par le mariage qui vient des hommes. En d'autres termes, cela revient à leur dire, "puisque vous avez décidé de n'en faire qu'à votre tête, respectez au moins le minimum qu'est ...". C'est pour cela qu'il répondra à la question des pharisiens concernant l'autorisation de répudier sa femme de cette manière : N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme 5 et qu'il dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint (Matthieu 19.3-6). Il oppose donc l'union de Dieu à la répudiation, et donc au divorce. Il ne dit pas que l'homme peut briser l'union, mais que l'homme peut séparer des personnes qui sont unies. Ce qui ne résulte pas en une séparation aux yeux de Dieu, mais en un éloignement de personnes qui restent unies. Personne ne peut détruire ce que Dieu a établi, et l'union entre deux êtres de sexes opposés en est un exemple.
Par contre il faut impérativement également prendre en compte un fait supplémentaire, et c'est justement l'adultère. L'adultère provoque la rupture de cette union dans le but de protéger la partie innocente. En effet, l'homme et la femme sont UN devant Dieu, aussi, chacun porte la faute de l'autre. Cela peut sembler injuste, mais ça ne l'est que pour ceux qui négligent ce que signifie profondément faire UN. C'est pourquoi l'adultère brise le lien, afin que la partie qui a respecté ses engagements envers Dieu, ne porte pas cette faute, sinon elle en serait également coupable. Cela induit un autre principe étonnant et particulièrement triste.
Lorsque la situation d'adultère arrive, on entend souvent des croyants dire qu'ils vont se donner une nouvelle chance, qu'ils décident de pardonner. C'est amusant de voir comme soudainement la notion de pardon devient importante alors que presque tout le monde passe dessus à longueur d'année. Ca n'est pas tant étonnant que cela, parce que justement, ça n'est qu'un mensonge qui couvre une faute. Oui, pardonner est nécessaire, mais le lien a été rompu, il est trop tard. Il n'y a rien à réparer, et les choses vont encore plus loin lorsqu'on regarde plus en détail ce que nous dit Jésus sur l'adultère :
🔘 Matthieu 5.32 : Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
🔘 Matthieu 19.8-9 : Il leur répondit: C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n'en était pas ainsi. 9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.
Dans ces deux passages, Jésus précise la chose. Il met par deux fois en avant l'exception de l'infidélité, qui clôt le débat, pour parler de séparations sans que cela soit arrivé. Ce qui est le cas dans de très nombreux couples "croyants". Il ressort de ce qu'il dit que la séparation n'a pas mis fin à l'union, et donc la séparation expose les deux parties à devenir adultère parce qu'elles se croient libres alors qu'elles ne le sont pas. Dans Matthieu 5.32, il nous dit clairement qu'une femme répudiée mais qui n'a pas été adultère sera exposé à le devenir, et non seulement elle, mais éventuellement l'homme qu'elle rencontrerait et vers qui elle irait. Prenons un exemple dans les assemblées actuelles. Un couple de croyants est marié depuis 5 ans, finalement ils décident de se séparer sans qu'il y ait eu infidélité et vont chacun leur chemin. Dans la réalité, ils sont toujours unis devant Dieu, mais ne s'en rendent pas compte parce que personne n'enseigne sur ce sujet, et alors qu'ils étaient particulièrement concernés, ils n'ont pas cherché de réponses dans la Parole. Si l'un ou l'autre rencontre un croyant et décide de refaire sa vie avec, alors non seulement il ou elle deviendra adultère, mais en plus, même la troisième personne le deviendra, sans même réaliser la chose. Elle sera sous le jugement sans comprendre l'origine du problème. Si ce n'est qu'elle aurait elle aussi du connaître le sujet un peu mieux.
Le deuxième exemple de Jésus parle de la même chose, mais sous l'angle de l'homme qui a répudié et qui finalement a rencontré quelqu'un d'autre.
Aussi, le plus fou dans l'exemple que je donnais, et que le couple qui décide de pardonner et de reconstruire, ne reconstruit rien. Dans la réalité, c'est uniquement la personne innocente qui décide de s'associer avec un adultère et de facto le devient également. Ils seront félicités de tous pour la force qu'ils ont eue et le témoignage magnifique que cela transmet quand dans la réalité ce sont généralement des adultères qui les encensent et les félicitent de les avoir tranquillisés dans leurs propres débordements.
Ca c'est la réalité de l'adultère. Si personne n'en parle c'est justement parce que les personnes concernées sont tellement nombreuses que les pasteurs ont peurs de voir leurs congrégations se vider, et je ne parle même pas des pasteurs qui sont ouvertement concernés.
Selon la Parole de Dieu, une union autorisée par Dieu inclut des personnes vierges, veuves ou libérées de leur liens maritaux par l'adultère de l'autre partie du couple. Tout le reste, c'est de l'adultère.
13 - MOT et NOTION : Grâce / miséricorde.
Pour ces deux définitions, on va faire assez court.
La grâce, c'est le fait de recevoir ce qu'on ne mérite pas.
La miséricorde, c'est le fait de ne pas recevoir ce qu'on mérite.
On a souvent du mal à faire la part des choses parce que la miséricorde est une grâce. Par contre ça ne fonctionne pas dans l'autre sens. Ainsi, même si ça peut déranger, la loi de Moïse est une grâce, donc le peuple vivait déjà sous la grâce. Le peuple venait de refuser de rencontrer Dieu, et Dieu, au lieu de les rejeter, étant sa miséricorde sur eux, c'est donc le fait de ne pas les punir. Ensuite, il leur donne une loi qui permettra qu'ils ne s'éloignent pas de trop. Il n'y a aucun mérite, les Hébreux reçoivent la loi comme un pur don dénué de mérite. C'est donc bel et bien une grâce.
Plus généralement, dans la nouvelle alliance, la grâce agit comme une couverture qui cache nos péchés en attendant qu'on se mette en règle. Pour celui qui ne veut pas changer, elle est inopérante.
14 - MOT et NOTION : Démons.
Parmi les choses qui semblent nouvelles entre l'ancienne et la nouvelle alliance se trouvent les démons. J'ai déjà détaillé le sujet dans l'enseignement suivant (Lien). Bien que ça ne soit vraiment pas compliqué, il se trouve qu'on peut à peu près tout entendre. Une immense partie de l'incompréhension les concernant vient directement de ce que les croyants ne réalisent pas l'ampleur du mensonge qui nous entoure et se fient à ce qu'ils entendent plutôt qu'à ce qui est écrit. Ainsi, Hollywood devient la référence et la Parole de Dieu devient annexe.
Ce mot n'étant pas présent dans l'ancienne alliance, sa définition dans la nouvelle est d'autant plus intéressante. D'autant qu'on passe de l'ancienne alliance ou personne n'en parle, à la nouvelle ou tout le monde en parle. Entre les deux, le seul changement apparent, c'est la langue des textes. En réalité, il y a un deuxième changement qui, cumulé au premier, est la raison de l'incompréhension de cette différence évidente entre les deux parties de l'alliance.
Les démons de la nouvelle alliance ne sont pas nouveaux, ce sont les esprits impurs, mais leur appellation de démons ne commence qu'à partir du ministère de Jésus. Elle est par ailleurs très intéressante de par sa signification. Cela vient de 'Daimon', qui en soi n'est pas censé être une entité forcément mauvaise dans la langue d'où vient ce mot. Cela représente simplement une divinité intermédiaire entre Dieu et les hommes et qui a pour but de distribuer des richesses (signification de Daio, origine du mot Daimon). Dans la mentalité romaine, une chose pareille était possible, mais lorsqu'on se réfère à la vérité de la Parole de Dieu, il ne peut y avoir d'autre dieu que le seul vrai Dieu, et tous ceux qui se font passer pour tels sont du diable. C'est pour cela que cette appellation de 'démon', représentant l'entité se trouvant entre Dieu et les hommes, aurait parfaitement pu désigner les anges. Par contre, dans le cas qui nous concerne, il ne le peut plus. Les anges déchus deviennent donc les démons, lorsque les anges de Dieu conservent simplement leur statut.
Les anges de Dieu et les démons distribuent chacun les richesses de leur maître, mais Dieu nous prépare d'abord, afin que nous puissions conserver ses bontés, alors que le diable donne de suite, s'assurant que nous perdions dans l'impréparation ce que nous considérions comme un gain facile, et qui devient dès lors une occasion de chute, voir un effondrement.
La dissimulation donne une aura de mystère à ces entités, et la multiplication des mensonges les concernant, une aura de complexité. Dans la réalité, les démons ne sont rien d'autre que les anges déchus, d'où leur absence apparente de l'ancienne alliance. Leur identité première est également la raison pour laquelle les anges sont beaucoup moins présents dans la nouvelle alliance
Finalement, pour couronner la méprise de beaucoup, la nouvelle alliance parle tout de même des anges, ce qui peut déporter la compréhension des croyants en leur faisant croire que anges déchus et démons seraient des choses différentes. L'évangile selon Matthieu nous précise que le feu éternel : a été préparé pour le diable et pour ses anges (Matthieu 25.41), pas pour ses démons. En réalité, on ne trouve nulle part trace du jugement des démons. C'est dû à ce que leur statut démoniaque est spécifiquement lié à l'être humain et au jour du jugement, ils seront jugés sur ce qu'ils sont et non sur ce qu'ils ont fait. C'est donc leur nature d'ange qui sera jugé et non leurs actes de démons.
De plus, puisque c'est un verset assez mal compris, lorsque Pierre nous dit : Car, si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement (2 Pierre 2.4), il faut garder à l'esprit que les ténèbres dont il est question sont les hommes, et ce en accord avec le premier chapitre de Jean. Si nous sommes la lumière du monde, les incroyants en sont les ténèbres.
Les anges déchus, précipités sur terre, sont devenus les démons. N'oublions pas qu'ils n'ont pas de noms, 'ange' était déjà une fonction, celle qu'ils occupaient avant, désormais ils sont des démons, leur nouvelle affectation.
15 - Faisons le point.
J'ai pour l'instant traité 12 termes ou notions dont la compréhension est plus qu'hasardeuse parmi les croyants. On peut se demander comment l'église pourrait être ce qu'elle est supposée être alors que des points aussi importants ne sont pas compris ou, lorsqu'ils le sont, ne sont pas appliqués. Pour mémoire, les 12 que j'ai traité jusque-là sont les suivants :
Christ / Messie / Oint / Onction
Enchantement
Baptême
Eglise / Assemblée
Evangile
Disciples
Apôtres
Autorité / Puissance
Impudicité
Adultère
Grâce / miséricorde
Démons / Anges
Lorsqu'on se rappelle la conséquence du péché d'Acan, on a du mal à imaginer celle de l'adultère rampant qui est pratiqué encore et encore dans les assemblées, sous la bénédiction de ministères qui marient et remarient les adultères à la chaîne. On comprend plus facilement pourquoi la lettre aux 7 églises parlent à des groupes, mais récompense des individualités.
Le manque d'enseignements valables est en partie responsable de cette situation, malheureusement nous avons les enseignants que nous méritons.
Exode 20.18 : Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement.
Exode 4.1 Moïse répondit, et dit: Voici, ils ne me croiront point, et ils n'écouteront point ma voix. Mais ils diront: L'Éternel ne t'est point apparu.
Exode 4.8 S'ils ne te croient pas, dit l'Éternel, et n'écoutent pas la voix du premier signe, ils croiront à la voix du dernier signe.4.9 S'ils ne croient pas même à ces deux signes, et n'écoutent pas ta voix, tu prendras de l'eau du fleuve, tu la répandras sur la terre, et l'eau que tu auras prise du fleuve deviendra du sang sur la terre.