David
(cinquième partie)
le règne sur Israël.
- Le début de règne -
1 - La prise de Jebus
a) La particularité de Jebus.
b) La prise de Jebus.
2 - Les Philistins remettent le couvert
a) Le vent tourne.
b) Les ennemis intimes.
3 - Hiram et le bois de Cèdre
a) Le roi de Tyr.
b) Les deux Hiram.
4 - L'arche de l'Alliance
5 - La suite des conquêtes
a) Stabilisation.
b) Expansion.
b.1) Moab.
b.2) Tsoba.
b.3) Damas.
c) Alliance.
d) Le Sud Sud-Est.
e) La structure du royaume.
e.1) Les dirigeants.
e.2) La traduction qui égare.
6 - Une maison pour l'Eternel
7 - David veut bénir la descendance de Jonathan
8 - Hanun humilie les serviteurs de David
▶️ LA DUREE JUSQUE-LA
- Bath Schéba et Salomon -
9 - Les quatre géants
a) Situons.
b) Résumons.
10 - Adultère et meurtre, le péché de David
a) La faute.
b) Le piège.
b.1) La tentation.
b.2) L'ivresse.
c) Le meurtre.
d) Le 7° fils.
11 - Le prix de la faute
a) Le plaidoyer de Nathan.
b) Le retour de Bâton.
c) La sanction.
c.1) La mort de l'enfant.
c.2) La vérité et les apparences.
d) Une leçon pour tous.
e) Le septième fils bis.
12 - Postérité à Jérusalem
a) Hébron.
b) Jérusalem.
c) Le huitième fils.
d) Particularités.
d.1) Les quatre fils de Bath Schéba.
d.2) Les autres épouses.
d.3) Tamar.
d.4) Le cas Kileab.
d.5) Le cas Jerimoth.
e) Les fils à problème.
▶️ LA DUREE JUSQUE-LA
- Dans la transition -
13 - Le dénombrement
a) Quand ?
b) L'Eternel ou satan ?
c) Différence dans le rôle.
d) La sanction.
d.1) La proposition de l'Eternel.
d.2) Le choix de David.
e) Le sacrifice.
f) Détermination du lieu du temple.
14 - Réparation pour les Gabaonites
a) La maison de Saül.
b) Ritspa, fille d'Ajja.
c) Le sens de l'histoire.
▶️ LA DUREE
- Absalom -
15 - Absalom
a) Le moment.
b) Le viol de Tamar.
c) La vengeance d'Absalom.
d) Le retour en Grâce.
e) La rébellion d'Absalom.
16 - La fuite de David
a) La fuite de David.
a.1) Les alliés de David.
a.2) Les espions de David.
b) La perfidie de Tsiba.
c) La malédiction de Schimeï.
17 - Huschaï et Achitophel
a) Huschaï, l'Arkien. L'espion du roi.
b) Achitophel désavoué.
c) Huschaï avertit David.
d) Mahanaïm.
18 - La mort d'Absalom
a) La folie d'Absalom.
b) Le début de la fin.
c) La mort d'Absalom.
d) Les lamentations de David.
19 - Le retour sur le trône d'Israël
a) Le regret d'Israël.
b) Le solde de tout compte.
b.1) L'hypocrisie de Schimeï.
b.2) La vérité sur Mephiboscheth.
b.3) Barzillaï, le Galaadite.
c) Nouveau conflit interne.
20 - La révolte de Schéba
a) Israël rejette David.
b) Les 10 concubines souillées.
c) Le meurtre d'Amasa.
d) La sagesse de la femme d'Abel Beth Maaca.
d.1) La tête de Schéba.
d.2) Les chefs sous David.
▶️ LA DUREE
- La fin de David -
21 - Adonija
a) La révolte d'Adonija.
a.1) Abischag, la Sunamite.
a.2) Nouvelles trahisons
b) L'intercession de Bath Schéba.
c) Le premier couronnement de Salomon.
d) La soumission d'Adonija.
22 - Le deuxième couronnement de Salomon
23 - Les consignes de David à Salomon
a) Les dernières directives.
b) Dernières paroles de David.
c) La transition.
24 - Salomon.
a) Benaja et Tsadok.
b) Adonija.
c) Abiathar.
d) Joab.
e) Schimeï.
f) Une constatation.
25 - Conclusion
- Le début de règne -
1 - La prise de Jebus
Finalement, David règne sur Israël à 37 ans, un des rares moments où on connaît son âge. Son passage sur le trône de Juda aura duré sept années et demie et pendant ce temps nous n'aurons eu aucune réelle information sur le règne en lui-même. Les passages étaient peu nombreux et tous centrés sur Abner. Désormais David règne sur l'ensemble du territoire et les textes parlant de cette période sont extrêmement nombreux. Pourtant le constat va être presque le même. Aussi longs que soient les passages relatant ce temps, ils ne font que couvrir très peu d'instants distincts.
Si la première partie allant de la prise de Jebus jusqu'à la naissance de Salomon est assez complète, la suite ne parle plus que de trois choses, la révolte d'Absalom, la fin de la vie de David et tout ce qui concerne le temple. Chacun de ses thèmes fourmillant d'informations. Cependant on en revient au même constat que concernant les textes relatant la période du règne sur Juda. On nous parle essentiellement du commencement et de la fin, avec deux bifurcations pour Absalom et le temple. Sur un règne de 33 années et pour un roi aussi important, ça ne fait pas autant que cela.
a) La particularité de Jebus.
Jebus est une ville au destin étrange. Elle sera conquise par David et deviendra ce qu'on appelle la cité de David. Son agrandissement la fera devenir Jérusalem. Ce simple fait explique déjà une partie de sa spécificité. Jérusalem étant le reflet charnel d'une réalité spirituelle, elle a en réalité toujours existé, mais parfois sous des formes différentes. Jebus est une de ces formes charnelles. Ce qui la caractérise, c'est son changement de propriétaire permanent.
Les Jébusiens sont l'un des sept peuples qui occupaient la terre promise par Dieu à son peuple (Deutéronome 7.1 : Lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, et qu'il chassera devant toi beaucoup de nations, les Héthiens, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens, sept nations plus nombreuses et plus puissantes que toi). Leur ville principale est donc Jebus.
Le changement de propriétaire n'est pas seulement entre les Jébusiens et les Hébreux, mais il a également lieu entre les Hébreux. Dans un premier découpage, Jebus est donnée aux fils de Juda, qui : ne purent pas chasser les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem, et les Jébusiens ont habité avec les fils de Juda à Jérusalem jusqu'à ce jour (Josué 15.63). Pourtant nous trouvons trois chapitres plus tard, donc dans le même livre, l'affirmation que cette ville appartient à Benjamin, et non à Juda : Tséla, Eleph, Jebus, qui est Jérusalem, Guibeath, et Kirjath; quatorze villes, et leurs villages. Tel fut l'héritage des fils de Benjamin, selon leurs familles (Josué 18.28). Les fils de Benjamin auront le même problème que les fils de Juda, ils : ne chassèrent point les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem; et les Jébusiens ont habité jusqu'à ce jour dans Jérusalem avec les fils de Benjamin (Juges 1.21).
La raison en est très simple. Lors de la distribution des terres aux onze tribus (celle des Lévites n'en recevant pas), sept ne s'occuperont pas de les conquérir. Ainsi le territoire sera mal réparti, les frontières devenant hasardeuses. Josué dira donc : aux enfants d'Israël : Jusques à quand négligerez-vous de prendre possession du pays que l'Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ? (Josué 18.3). Ces sept tribus sont celles de : Benjamin, Siméon, Zabulon, Issacar, Aser, Nephthali et Dan (Josué 18.11 à Josué 19.51).
Après avoir été Jébuséenne, Jérusalem sera donc Benjamite et finalement Judaïte.
b) La prise de Jebus.
Bien que derrière de solides remparts, Jebus n'est pas une ville historiquement imprenable. Les Judaïtes l'avaient déjà conquise dans le livre des Juges (Juges 1.8 : Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et la prirent, ils la frappèrent du tranchant de l'épée et mirent le feu à la ville). De toute évidence, au temps du roi David elle sera à nouveau sous occupation Jébuséenne. Pourtant, dans l'intervalle, elle sera dans le giron d'Israël, probablement Judaïtes puisqu'après avoir vaincu Goliath, David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem (1 Samuel 17.54). Selon toute vraisemblance, elle retombera dans la main des Jébusien à la défaite de Saül contre les Philistins, bon nombre de villes ayant été désertées par Israël qui fuyait.
David devenu roi va régler le problème et marcher sur Jérusalem, ce sera sa première action connue en tant que roi sur Israël.
🔘 1 Chroniques 11.4-9 : David marcha avec tout Israël sur Jérusalem, qui est Jebus. Là étaient les Jébusiens, habitants du pays. 5 Les habitants de Jebus dirent à David : Tu n'entreras point ici. Mais David s'empara de la forteresse de Sion: c'est la cité de David. 6 David avait dit: Quiconque battra le premier les Jébusiens sera chef et prince. Joab, fils de Tseruja, monta le premier, et il devint chef. 7 David s'établit dans la forteresse; c'est pourquoi on l'appela cité de David. 8 Il fit tout autour de la ville des constructions, depuis Millo et aux environs; et Joab répara le reste de la ville. 9 David devenait de plus en plus grand, et l'Éternel des armées était avec lui.
2 - Les Philistins remettent le couvert
a) Le vent tourne.
Depuis sept années David régnait sur Juda, les Philistins le savaient et cela faisait partie du nouvel équilibre. David s'était séparé d'Akisch, roi de Gath en bons termes, et les princes des Philistins ont clairement pu constater que David n'était pas venu au secours de Saül et ne faisait rien contre eux. De plus, il semblait particulièrement affairé avec la guerre contre Israël. Ce qui se passait sur ce front était cependant lointain, et les Philistins avaient assez à faire avec les territoires d'Israël qu'ils avaient conquis au travers de leur victoire sur Saül.
Objectivement, la victoire Philistine sur Israël n'a pas permis d'absorber Israël, ne serait-ce qu'en raison de la taille du territoire et le nombre des Philistins. De la même manière, David en guerre contre Israël n'a pas de raison d'être vu comme absorbant Israël, Juda étant trop faible en nombre pour occuper les territoires réellement détenus par Isch Boscheth. N'oublions pas que si Isch Boscheth est nommé roi sur Israël par Abner, c'est une nomination purement formelle et très peu fonctionnelle. Manassé appartient massivement aux Philistins et de nombreuses villes ont changée de main. Isch Boscheth était concrètement roi sur Galaad et probablement sur les territoires du nord d'Israël. Même David, en tant que roi de Juda ne règne pas sur tout Juda.
L'équilibre à cette époque est précaire, et les frontières sont loin d'être celles qu'on connait.
L'information concernant la nomination de David comme roi d'Israël se répand petit-à-petit pour finir par atteindre les Philistins qui se doivent de constater la réunification d'Israël plus que sa conquête. La nouvelle ne devait pas être encourageante, et l'inquiétude qu'elle a dû faire naître s'est rapidement concrétisée dans la prise de Jebus par David.
Tout le monde sait que David est un chef de guerre hors norme, et le voir sur le trône d'Israël est une chose inquiétante pour les Philistins.
b) Les ennemis intimes.
🔘 1 Chroniques 14.8-12 : Les Philistins apprirent que David avait été oint pour roi sur tout Israël, et ils montèrent tous à sa recherche. David, qui en fut informé, sortit au-devant d'eux. 9 Les Philistins arrivèrent, et se répandirent dans la vallée des Rephaïm. 10 David consulta Dieu, en disant: Monterai-je contre les Philistins, et les livreras-tu entre mes mains ? Et l'Éternel lui dit : Monte, et je les livrerai entre tes mains. 11 Ils montèrent à Baal Peratsim, où David les battit. Puis il dit: Dieu a dispersé mes ennemis par ma main, comme des eaux qui s'écoulent. C'est pourquoi l'on a donné à ce lieu le nom de Baal Peratsim. 12 Ils laissèrent là leurs dieux, qui furent brûlés au feu d'après l'ordre de David.
Le rééquilibrage que les Israélites vivent est perçu à l'inverse par les Philistins. Ils montent pour régler un problème naissant. Ce sera le début de leur dégringolade, la première de nombreuses défaites. Peu convaincus par leur défaite, ils reforment leurs rangs et repartent à l'assaut.
🔘 1 Chroniques 14.13-16 : Les Philistins se répandirent de nouveau dans la vallée. 14 David consulta encore Dieu. Et Dieu lui dit : Tu ne monteras pas après eux; détourne-toi d'eux, et tu arriveras sur eux vis-à-vis des mûriers. 15 Quand tu entendras un bruit de pas dans les cimes des mûriers, alors tu sortiras pour combattre, car c'est Dieu qui marche devant toi pour battre l'armée des Philistins. 16 David fit ce que Dieu lui avait ordonné, et l'armée des Philistins fut battue depuis Gabaon jusqu'à Guézer.
Le résultat pourrait sembler identique, mais dans la réalité, si la première défaite permettait de se mentir, l'évidence de la répétition fait entrer les Philistins dans un cycle de défaites. Dès lors, La renommée de David se répandit dans tous les pays, et l'Éternel le rendit redoutable à toutes les nations (1 Chroniques 14.17). Mais évidemment, David n'est plus sur la défensive, il est entré dans une logique bien différente, et ce que les Philistins ont commencé, il n'est pas enclin à le stopper.
Son trône s'affermissant, David cherche à consolider Israël en établissant des fondements.
Le premier de ces fondements avait été d'établir sa capitale à Jérusalem, et après avoir calmé les ardeurs des Philistins, vient le moment d'en établir un second.
3 - Hiram et le bois de Cèdre
Psaumes 30 : Cantique pour la dédicace de la maison
🔘 Psaumes 30.1-13 : Psaume. Cantique pour la dédicace de la maison. De David. 2 Je t'exalte, ô Éternel, car tu m'as relevé, tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à mon sujet. 3 Éternel, mon Dieu ! J'ai crié à toi, et tu m'as guéri. 4 Éternel ! tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, tu m'as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse. 5 Chantez à l'Éternel, vous qui l'aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté ! 6 Car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie ; Le soir arrivent les pleurs, et le matin l'allégresse. 7 Je disais dans ma sécurité : Je ne chancellerai jamais ! 8 Éternel ! par ta grâce tu avais affermi ma montagne... Tu cachas ta face, et je fus troublé. 9 Éternel ! j'ai crié à toi, j'ai imploré l'Éternel : 10 Que gagnes-tu à verser mon sang, A me faire descendre dans la fosse ? La poussière a-t-elle pour toi des louanges ? Raconte-t-elle ta fidélité ? 11 Écoute, Éternel, aie pitié de moi ! Éternel, secours-moi ! - 12 Et tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac, et tu m'as ceint de joie, 13 Afin que mon cœur te chante et ne soit pas muet. Éternel, mon Dieu ! je te louerai toujours.
a) Le roi de Tyr.
Le royaume de David s'établit de plus en plus clairement. Juda et Israël sont sous la même bannière, avec une nouvelle capitale et l'arche de l'alliance est de retour en Israël. Les Philistins battent en retraites sur plusieurs fronts et des constructions sont lancées dans et autour de Jérusalem (1 Chroniques 11.8 : Il fit tout autour de la ville des constructions, depuis Millo et aux environs; et Joab répara le reste de la ville).
Hiram, roi de Tyr, comme beaucoup de monde, va en entendre parler. Son royaume s'étend sur une partie du territoire distribué à la tribu d'Aser par Josué. Bien qu'il soit roi, tout comme David, on ne parle pas exactement de la même chose. Tyr est une ville enclavée dans le territoire d'Aser, et si on sait que Hiram aimait beaucoup David (1 Rois 5.1 : ... il avait toujours aimé David), il n'en reste pas moins que leurs royaumes sont de statures totalement différentes. N'étant pas un sujet de David, on peut en déduire qu'il n'est pas Hébreu, mais que son existence dans le territoire d'Israël est tout de même possible en raison d'accords diplomatiques. Au temps de Salomon, on précisera qu'il y a une alliance entre Salomon et lui (1 Rois 5.12 : ... il y eut paix entre Hiram et Salomon, et ils firent alliance ensemble), par contre au temps de David si l'entente est évidente, l'alliance formelle n'est pas stipulée. De plus son peuple est partiellement Hébreu puisqu'il enverra un ouvrier habile fils d'une femme de Dan (2 Chroniques 2.13-14*).
Pour finir, Hiram, roi de Tyr donnera des villes à Salomon (2 Chroniques 8.2 : il reconstruisit les villes que lui donna Huram et y établit des enfants d'Israël), et Salomon donnera vingt villes à Hiram, signe de leur entente (1 Rois 9.11 : Alors, comme Hiram, roi de Tyr, avait fourni à Salomon des bois de cèdre et des bois de cyprès, et de l'or, autant qu'il en voulut, le roi Salomon donna à Hiram vingt villes dans le pays de Galilée).
Il existe différentes mentions de ce personnage qui apparaît au temps de David jusqu'à celui de son fils Salomon. Hiram, roi de Tyr, envoya des messagers à David, et du bois de cèdre, et des charpentiers et des tailleurs de pierres, qui bâtirent une maison pour David (2 Samuel 5.11).
Devant l'évidence de tout ce qui se passe dans la vie de David au regard des promesses de Dieu, le roi ne peut que se rendre à l'évidence, il : reconnut que l'Éternel l'affermissait comme roi d'Israël, et qu'il élevait son royaume à cause de son peuple d'Israël (2 Samuel 5.12).
b) Les deux Hiram.
Il existe deux Hiram simultanés et il arrive qu'on les confonde. Il y a plusieurs raisons à cela, et l'une d'entre elle est justement le nom de ce personnage, qui est orthographié de trois manières différentes, donnant l'impression que la séparation des rôles se fait en fonction du nom. Par moment, on parle de Hiram, d'autres fois de Huram et finalement, également de Huram Abi. Ca n'est pas une erreur de traduction, mais bien trois versions d'un même nom qui désigne deux personnes.
Pour simplifier la chose :
1️⃣ Le roi de Tyr s'appelle Hiram et Huram.
🔘 1 Chroniques 14.1 : Hiram, roi de Tyr, envoya des messagers à David ...
🔘 2 Chroniques 8.2 : il reconstruisit les villes que lui donna Huram et y établit des enfants d'Israël.
2️⃣ Un ouvrier du roi s'appelle Hiram, Huram et Huram Abi.
🔘 2 Chroniques 2.13-14 : Je t'envoie donc un homme habile et intelligent, 14 Huram (Chuwram) Abi, fils d'une femme d'entre les filles de Dan, et d'un père Tyrien. Il est habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en pierre et en bois, en étoffes teintes en pourpre et en bleu, en étoffes de byssus et de carmin, et pour toute espèce de sculptures et d'objets d'art qu'on lui donne à exécuter. Il travaillera avec tes hommes habiles et avec les hommes habiles de mon seigneur David, ton père.
🔘 1 Rois 7.40 : Hiram (Chiyram) fit les cendriers, les pelles et les coupes. Ainsi Hiram (Chiyram) acheva tout l'ouvrage que le roi Salomon lui fit faire pour la maison de l'Eternel.
🔘 2 Chroniques 4.11 : Huram (Chuwram) fit les cendriers, les pelles et les coupes. Ainsi Huram (Chuwram) acheva l'ouvrage que le roi Salomon lui fit faire pour la maison de Dieu.
Ainsi, lorsqu'il nous est dit que le roi Salomon fit venir de Tyr Hiram (1 Rois 7.13), ça ne parle pas de faire venir le roi mais son ouvrier. C'est la réponse de Salomon à ce que dit le roi de Tyr (Je t'envoie donc un homme habile et intelligent, Huram Abi).
4 - L'arche de l'Alliance
Ayant désormais Jérusalem pour capitale, David va décider de chercher l'arche de l'alliance pour la ramener auprès de lui. La sagesse de la décision surpasse de loin celle de la mise en œuvre qui se solde par la mort d'Uzza et la peur de David qui préfère éloigner l'arche de l'alliance de lui. Il se passera trois mois avant que les bénédictions sur la maison d'Obed Edom, qui hébergeait l'arche, n'attirent l'attention du roi qui décide de refaire une tentative. Celle-ci sera fructueuse, David ayant cette fois-ci suivi les ordres de l'Eternel écrits par Moïse.
Les détails de ce passage se trouve dans l'enseignement suivant : lien.
Bien qu'on puisse se poser des questions sur la temporalité exacte du moment où David amène l'arche de l'alliance à Jérusalem, un élément incite à la placer après la construction de sa maison. Cet élément se trouve beaucoup plus tard, dans la vie de Salomon. Le fils de David épousera la fille de Pharaon, et c'est à ce sujet qu'un détail d'importance positionne le retour de l'arche après l'épisode concernant le roi de Tyr. Dans le deuxième livre des chroniques, il nous est dit ceci concernant cette compagne de Salomon :
🔘 2 Chroniques 8.11 : Salomon fit monter la fille de Pharaon de la cité de David dans la maison qu'il lui avait bâtie ; car il dit : Ma femme n'habitera pas dans la maison de David, roi d'Israël, parce que les lieux où est entrée l'arche de l'Éternel sont saints.
Ce qui signifie que la tente dans laquelle sera placée l'arche de l'alliance se trouve dans la maison de David. Plus que probablement dans une cour de cette dernière. Cela pose donc que sa maison était déjà bâtie lorsqu'il a fait revenir l'arche.
5 - La suite des conquêtes
a) Stabilisation.
Les choses continuent d'aller dans la bonne direction. David a une maison à lui, une capitale, l'arche est à Jérusalem et le peuple est unifié. La première partie des conquêtes a consisté à repousser l'envahisseur Philistin de Gabaon à Guézer. Donc de la proximité de Jérusalem du côté ouest, à quelques dizaines de kilomètres de plus toujours dans la direction de l'ouest.
Dans cette première partie de son règne, David avait récupéré les territoires perdus par Saül, mais maintenant que les Philistins ont reculé vers leurs positions ancestrales, le royaume de David va pouvoir commencer à s'agrandir. Sa première étape sera donc d'aller chercher les Philistins chez eux et de conquérir Gath.
🔘 1 Chroniques 18.1 : Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il enleva de la main des Philistins Gath et les villes de son ressort.
🔘 2 Samuel 8.1 : Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il enleva de la main des Philistins les rênes de leur capitale.
Dès lors, ses ennemis ne sont plus sur son territoire et il va pouvoir aller les chercher chacun chez eux.
b) Expansion.
b.1) Moab.
Son extension sera à la fois voulue et forcée. Il partira conquérir le royaume de Moab (1 Chroniques 18.2 : Il battit les Moabites, et les Moabites furent assujettis à David et lui payèrent un tribut), ce qui paraît étrange compte tenu du soutien qu'il en avait reçu lors de sa fuite. Les précisions qui nous sont données dans le livre de Samuel attestent du sort peu enviable que David a réservé aux Moabites et de la violence de la conquête (2 Samuel 8.2 : Il battit les Moabites, et il les mesura avec un cordeau, en les faisant coucher par terre; il en mesura deux cordeaux pour les livrer à la mort, et un plein cordeau pour leur laisser la vie).
Pour mémoire, David avait pu trouver un refuge à son père et sa mère dans la forteresse du roi de Moab alors qu'il était en fuite devant Saül. On notera qu'on ne parlera plus jamais de son père et de sa mère, information qui, mise à côté de sa soudaine volonté de conquérir ce royaume pourrait sous-entendre que les choses ne se seraient pas aussi bien passées qu'on aurait pu l'imaginer. Il n'y a cependant pas d'autres éléments qui pourrait permettre de tirer une conclusion définitive sur la raison soudaine de vouloir mettre Moab comme cible première au lieu de dresser une alliance. Le cas de Tyr montrant qu'il était parfaitement possible de ne pas recourir à la guerre pour s'entendre.
b.2) Tsoba.
Tsoba se trouve en Syrie, et le texte nous précise que c'est du côté de Hamath.
🔘 1 Chroniques 18.3-4 : David battit Hadarézer, roi de Tsoba, vers Hamath, lorsqu'il alla établir sa domination sur le fleuve de l'Euphrate. 4 David lui prit mille chars, sept mille cavaliers, et vingt mille hommes de pied; il coupa les jarrets à tous les chevaux de trait, et ne conserva que cent attelages.
La précision concernant Hamath est importante, elle permet de mieux comprendre ce qui sera dit quelques versets plus tard concernant Thohu, roi de Hamath. Quant au fait d'être roi de Tsoba, cela signifie en réalité qu'il règne à partir de Tsoba sur une région. David prendra également une grande quantité d'airain à Thibchath et à Cun, villes d'Hadarézer (1 Chroniques 18.8).
❓ Dans l'explication donnée dans le livre de Samuel, nous trouvons la précision du nom du père d'Hadarézer, ainsi que plusieurs divergences. Ces dernières étant :
Le nom du roi de Tsoba : Hadarézer (1 Chroniques 18.3) / Hadadézer (2 Samuel 8.3*).
Le nombre de cavaliers : 1000 chars + 7000 cavaliers (1 Chroniques 18.4) / 1700 cavaliers, mais pas de chars (2 Samuel 8.3*).
* 🔘 2 Samuel 8.3-4 : David battit Hadadézer, fils de Rehob, roi de Tsoba, lorsqu'il alla rétablir sa domination sur le fleuve de l'Euphrate. 4 David lui prit mille sept cents cavaliers et vingt mille hommes de pied; il coupa les jarrets à tous les chevaux de trait, et ne conserva que cent attelages.
Les deux passages n'étant pas supposés être des copier/coller, il est possible que les deux rédacteurs ne parlent pas exactement de la même chose. La différence existe cependant.
b.3) Damas.
Cette fois-ci, c'est David qui se fait attaquer. Les Syriens de Damas lèvent leur armé et viennent au secours du roi de Tsoba (Hadarézer).
🔘 1 Chroniques 18.5-8 : Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Hadarézer, roi de Tsoba, et David battit vingt-deux mille Syriens. 6 David mit des garnisons dans la Syrie de Damas. Et les Syriens furent assujettis à David, et lui payèrent un tribut. L'Éternel protégeait David partout où il allait. 7 Et David prit les boucliers d'or qu'avaient les serviteurs d'Hadarézer, et les apporta à Jérusalem. 8 David prit encore une grande quantité d'airain à Thibchath et à Cun, villes d'Hadarézer. Salomon en fit la mer d'airain, les colonnes et les ustensiles d'airain.
Ils vont cependant se faire étriller et non seulement n'empêcheront pas la chute d'Hadarézer, mais seront réduits à payer un tribut à David.
Cette même scène est décrite dans 2 Samuel 8.5-6 sans qu'il y ait de différence : Les Syriens de Damas vinrent au secours d'Hadadézer, roi de Tsoba, et David battit vingt-deux mille Syriens. 6 David mit des garnisons dans la Syrie de Damas. Et les Syriens furent assujettis à David, et lui payèrent un tribut. L'Éternel protégeait David partout où il allait.
c) Alliance.
Ses victoires font des inquiets, mais également des heureux. Thohu est de ces derniers. Roi de Hamath, il était en guerre avec Tsoba, son voisin, et l'annonce de sa perte ne pouvait que le réjouir. Cela nous montre également que David ne faisait pas la guerre inconsidérément. Si le but était la conquête aveugle, Thohu aurait également fait partie de ses buts, mais ça n'est pas le cas. Donc l'entente est toujours possible, ce qui une fois de plus remet en avant la question de Moab, qui pourtant est la terre d'une partie de ses ancêtres.
🔘 1 Chroniques 18.9-10 : Thohu, roi de Hamath, apprit que David avait battu toute l'armée d'Hadarézer, roi de Tsoba, 10 et il envoya Hadoram, son fils, vers le roi David, pour le saluer, et pour le féliciter d'avoir attaqué Hadarézer et de l'avoir battu. Car Thohu était en guerre avec Hadarézer ...
❓Scène se trouvant également dans 2 Samuel 8.9-12. Une fois de plus il existe une variation dans les noms.
Le nom du roi de Hamath : Thohu (1 Chroniques 18.9) / Thoï (2 Samuel 8.9*)
Le nom du fils du roi de Hamath : Hadoram (1 Chroniques 18.10) / Joram (2 Samuel 8.10*)
* 🔘 2 Samuel 8.9-12 : Thoï, roi de Hamath, apprit que David avait battu toute l'armée d'Hadadézer, 10 et il envoya Joram, son fils, vers le roi David, pour le saluer, et pour le féliciter d'avoir attaqué Hadadézer et de l'avoir battu. Car Thoï était en guerre avec Hadadézer. Joram apporta des vases d'argent, des vases d'or, et des vases d'airain. 11 Le roi David les consacra à l'Éternel, comme il avait déjà consacré l'argent et l'or pris sur toutes les nations qu'il avait vaincues, 12 sur la Syrie, sur Moab, sur les fils d'Ammon, sur les Philistins, sur Amalek, et sur le butin d'Hadadézer, fils de Rehob, roi de Tsoba.
d) Le Sud Sud-Est.
Si le texte nous parle courtement des conquêtes au Nord d'Israël, il se trouve que la conclusion du passage nous en indique certaines passées sous silence et qui se sont déroulé au Sud Sud-Est.
🔘 1 Chroniques 18.10-13 : ... Il envoya aussi toutes sortes de vases d'or, d'argent et d'airain. 11 Le roi David les consacra à l'Éternel, avec l'argent et l'or qu'il avait pris sur toutes les nations, sur Édom, sur Moab, sur les fils d'Ammon, sur les Philistins et sur Amalek. 12 Abischaï, fils de Tseruja, battit dans la vallée du sel dix-huit mille Édomites. 13 Il mit des garnisons dans Édom, et tout Édom fut assujetti à David. L'Éternel protégeait David partout où il allait.
Dans ses conquêtes il faut donc ajouter aux Moabites, aux Philistins et aux Syriens, les Edomites, les Ammonites et les Amalécites.
Le livre de Samuel nous précise que ces conquêtes se sont faites au retour de celles du nord, ce qui permet l'établissement de la chronologie.
🔘 2 Samuel 8.13-14 : Au retour de sa victoire sur les Syriens, David se fit encore un nom, en battant dans la vallée du sel dix-huit mille Édomites. 14 Il mit des garnisons dans Édom, il mit des garnisons dans tout Édom. Et tout Édom fut assujetti à David. L'Éternel protégeait David partout où il allait.
e) La structure du royaume.
e.1) Les dirigeants.
🔘 1 Chroniques 18.14-17 : David régna sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple. 15 Joab, fils de Tseruja, commandait l'armée; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste ; 16 Tsadok, fils d'Achithub, et Abimélec, fils d'Abiathar, étaient sacrificateurs; Schavscha était secrétaire ; 17 Benaja, fils de Jehojada, était chef des Kéréthiens et des Péléthiens ; et les fils de David étaient les premiers auprès du roi.
Commandant de l'armée : Joab, fils de Tseruja.
Archiviste : Josaphat, fils d'Achilud.
Sacrificateurs : Tsadok, fils d'Achithub, et Abimélec, fils d'Abiathar.
Secrétaire : Schavscha (Appelé Seraja dans 2 Samuel 8.17).
Chef des Kéréthiens et des Péléthiens : Benaja, fils de Jehojada.
Une précision de taille dans le livre de Samuel est apportée concernant les fils de David. Si 1 Chroniques 18.17 nous dit que : les fils de David étaient les premiers auprès du roi, par contre 2 Samuel 8.18 nous dit qu'ils : étaient ministres d'état. On pourrait penser qu'il s'agit de la même chose, mais il se trouve que le mot original pour 'ministres d'état' pointe vers une autre compréhension. En l'occurrence, c'est le mot 'kohen' qui se traduit presque toujours par 'prêtre' où 'sacrificateurs', et ce, près de 650 fois dans la Parole de Dieu. Une traduction différente a été choisi parce que la compréhension du sacerdoce de David, qui portait l'éphod de lin, est très mal comprise, et une traduction en 'ministres d'état' était plus arrangeante. Mais ça n'est pas ce qui est marqué. La réalité est que David a créé un sacerdoce et qu'il a officié comme souverain sacrificateur dans le tabernacle qu'il a édifié sous une tente dans son propre palais. Ses fils étaient ses sacrificateurs, comme les fils des Lévites l'étaient dans celui de Moïse.
e.2) La traduction qui égare.
Pour être plus précis, sur les 650 occurrences du mot 'Kohen', les traductions sont de :
1️⃣ prêtre : dès que cela ne parle pas du tabernacle de Moïse (une quinzaine de cas). Ainsi le lévite dans la maison de Mica et appelé prêtre, mais le mot utilisé est 'kohen', donc bel et bien sacrificateur (Juges chapitre 17 et 18).
2️⃣ sacerdotale/sacerdoce : 6 fois. Pur choix syntaxique, au lieu de dire 'ville de sacrificateurs' ou 'tunique de sacrificateur', le traducteur dit 'ville sacerdotale' ou 'tunique sacerdotale'. Se trouve présent dans les 6 versets suivants : (1 Samuel 2.28*) (1 Samuel 22.19*) (2 Chroniques 31.15*) (Esdras 2.69*) (Néhémie 7.70*) (Néhémie 7.72*).
3️⃣ Le mot n'est pas traduit lorsqu'il est sous-entendu. Ex : Lévitique 14.15 : Le sacrificateur (Kohen) prendra du log d'huile, et il en versera dans le creux de sa main (Kohen) gauche. La phrase exacte serait : il en versera dans la main gauche du sacrificateur. Le but est d'éviter la redondance et est parfaitement justifié. On retrouve cette situation dans 6 autres versets : (Lévitique 14.3*) (Lévitique 14.26*) (Nombres 5.21*) (Nombres 19.7*) (Josué 3.15*) (Josué 4.18*).
4️⃣ Selon le même principe que dans le point 3️⃣, il est à plusieurs reprises simplement traduit par 'il', lorsque la phrase parlait ouvertement de sacrificateurs. De nouveau, rien de choquant.
Tout cela nous fait 646 occurrences qui, une fois qu'on connaît la différence entre prêtre/sacrificateur, ne prêtent pas réellement à confusion. Puis soudainement, nous avons les 4 dernières occurrences qui, pour leur part, posent un sérieux problème. C'est évidemment la traduction en 'ministre'.
5️⃣ Cette traduction se retrouve par 4 fois dans les passages suivants : (2 Samuel 8.18*) (2 Samuel 20.26*) (1 Rois 4.5*) (2 Rois 10.11*). C'est une erreur issue de l'incompréhension des traducteurs qui ont cherché à traduire selon ce qui leur semblait logique au lieu de se contenter de reproduire ce qui était écrit.
* LES VERSETS EN REFERENCES :
Eviter la redondance :
🔘
Lévitique 14.3 : Le sacrificateur (Kohen) sortira du camp, et il examinera le lépreux (Kohen). Si le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre,
🔘 Lévitique 14.26 : Le sacrificateur (Kohen) versera de l'huile dans le creux de sa (Kohen) main gauche.
🔘
Nombres 5.21 : et le sacrificateur (Kohen) fera jurer la femme avec un serment d'imprécation, (Kohen) et lui dira : - Que l'Eternel te livre à la malédiction et à l'exécration au milieu de ton peuple, en faisant dessécher ta cuisse et enfler ton ventre,
🔘
Nombres 19.7 :
Le sacrificateur (Kohen) lavera ses vêtements, et lavera son corps dans l'eau ; puis il rentrera dans le camp, (Kohen) et sera impur jusqu'au soir.
🔘
Josué 3.15 :
Quand les sacrificateurs qui portaient l'arche furent arrivés au Jourdain, et que leurs (Kohen) pieds se furent mouillés au bord de l'eau, - le Jourdain regorge par-dessus toutes ses rives tout le temps de la moisson,
🔘
Josué 4.18 :
Lorsque les sacrificateurs (Kohen) qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel furent sortis du milieu du Jourdain, Et que la plante de leurs (Kohen) pieds se posa sur le sec, les eaux du Jourdain retournèrent à leur place, et se répandirent comme auparavant sur tous ses bords.
Choix de syntaxe :
🔘 1 Samuel 2.28 : Je l'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël pour être à mon service dans le sacerdoce (Kohen)... .
🔘 1 Samuel 22.19 : Saül frappa encore du tranchant de l'épée Nob, ville sacerdotale (Kohen) ... .
🔘
2 Chroniques 31.15 :
Dans les villes sacerdotales (Kohen) ... .
🔘
Esdras 2.69 :
Ils donnèrent au trésor de l'œuvre, selon leurs moyens, Soixante et un mille dariques d'or, cinq mille mines d'argent, et cent tuniques sacerdotales (Kohen).
🔘
Néhémie 7.70 :
Plusieurs des chefs de famille firent des dons pour l'œuvre. Le gouverneur donna au trésor mille dariques d'or, cinquante coupes, cinq cent trente tuniques sacerdotales (Kohen).
🔘 Néhémie 7.72 : Le reste du peuple donna vingt mille dariques d'or, deux mille mines d'argent, et soixante-sept tuniques sacerdotales (Kohen).
Erreur :
🔘 2 Samuel 8.18 : Benaja, fils de Jehojada, était chef des Kéréthiens et des Péléthiens ; et les fils de David étaient ministres d'état (Kohen).
🔘
2 Samuel 20.26 :
et Ira de Jaïr était ministre d'état (Kohen) de David.
🔘
1 Rois 4.5 :
Azaria, fils de Nathan, était chef des intendants ; Zabud, fils de Nathan, était ministre d'état (Kohen), favori du roi;
🔘 2 Rois 10.11 : Et Jéhu frappa tous ceux qui restaient de la maison d'Achab à Jizreel, tous ses grands, ses familiers et ses ministres (Kohen), sans en laisser échapper un seul.
6 - Une maison pour l'Eternel
Après les conquêtes au niveau de la Syrie et celles, à son retour, sur Ammon, Edom et Amalek, David retourne à Jérusalem. Son royaume a pris une énorme importance en très peu de temps. Les alliances et les dominations s'installent, et le royaume se stabilise de plus en plus, jusqu'à devenir une force qui s'impose sur toute la région. C'est alors que, de retour dans sa maison, le constat auquel il fait face le trouble. Toutes les promesses de Dieu s'accomplissent, les unes après les autres, et il se retrouve, dans sa luxueuse maison, avec la tente contenant l'arche de l'alliance dans sa cour.
Le contraste le choque. Israël a récupéré sa terre. Il a une maison toute de pierres et de cèdres, mais l'arche de l'alliance se trouve toujours sous une tente, dans sa cour. C'est dans une discussion avec le prophète Nathan qu'il lui fait cette remarque (2 Samuel 7.2 : il dit à Nathan le prophète : Vois donc ! j'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite au milieu d'une tente) (+1 Chroniques 17.1). Le prophète Nathan, qui lui conseille de faire tout ce qu'il a dans le cœur, en raison de la proximité de Dieu avec lui, ne trouve rien à redire à la volonté du roi (2 Samuel 7.3) (1 Chroniques 17.2). Ce qui en soi est plutôt intéressant, parce qu'il se trouve justement que Dieu n'est pas en accord avec la remarque du prophète.
On peut se demander pourquoi le prophète n'a pas reçu de suite la pensée de Dieu. On peut y voir un défaut d'attention, voir une trop grande confiance dans la relation du roi avec l'Eternel. C'est probablement un peu des deux, mais l'intérêt c'est surtout de nous rappeler que pour entendre Dieu, il faut généralement l'écouter. Et donc, la nuit suivante, l'Eternel va parler à Nathan, ce qui est également intéressant. On aurait pu penser que l'Eternel parlerait à David, ils avaient l'habitude de discuter ensemble. Pourtant il choisit de le faire à travers son prophète. C'est au prophète que David a demandé, c'est par le prophète que l'Eternel passe pour transmettre sa réponse.
Et la réponse est impressionnante. Alors que David avait dans le cœur de construire une maison pour Dieu, c'est Dieu qui annonce qu'il va construire une maison à David. La particularité étant que David voulait construire une maison à sa dimension, charnelle, et que Dieu en retour lui annonce une maison qui sera à la dimension de Dieu, spirituelle. La réponse de l'Eternel ne prête pas à confusion, il comprend bien que la volonté de David est de lui donner une maison terrestre, et sa réponse tient en ce que : Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi (2 Samuel 7.16). Or, lorsque l'Eternel parle de quelque chose qui est à perpétuité, il parle toujours de quelque chose de spirituel. Nous n'avons aucun besoin de preuves supplémentaires à celles que nous possédons déjà, la maison terrestre de David n'a plus de successeur depuis 2600 ans. Aussi, bien que l'Eternel lui annonce qu'un de ses fils sera son successeur, le dialogue entre l'homme et son Dieu dirige vers la royauté de Jésus.
Dans sa réponse, nous avons également une affirmation qui précise un questionnement logique qui se pose concernant Salomon. Nous savons qu'il est écrit que dans sa vieillesse il s'est détourné de l'Eternel pour aller vers les dieux de ses nombreuses femmes. Or dans la version du livre des Chroniques de ce que l'Eternel répond à David, il est précisé un détail qui ne se trouve pas dans la version du livre de Samuel.
🔘 1 Chroniques 17.12-14 : Ce sera lui qui me bâtira une maison, et j'affermirai pour toujours son trône. 13 Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l'ai retirée à celui qui t'a précédé. 14 Je l'établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera pour toujours affermi.
On pourrait penser que ce passage parlait en réalité de Jésus, mais une précision rend cela impossible. Dans la version du livre de Samuel, l'Eternel précise que : S'il fait le mal, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes (2 Samuel 7.14). Cette déclaration n'est pas compatible avec les très nombreuses autres attestant que l'Oint qui était attendu ne ferait jamais le mal. Aussi, la précision qui suit nous disant : mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l'ai retirée de Saül, que j'ai rejeté devant toi (2 Samuel 7.15) parle de Salomon et atteste que si la fin de sa vie a été houleuse, il a dû y avoir un repentir à un moment ou à un autre.
La confusion sur le sujet de la déclaration de l'Eternel est d'autant plus compréhensible qu'il parle autant de la descendance charnelle de David en Salomon que de la descendance, tout aussi charnelle de David, en Jésus, mais successivement, pas en même temps. Finalement, le dernier verset de ce passage représente justement cette succession puisque finalement il prolonge cette alliance en Jésus : Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi (2 Samuel 7.16). Cette dernière affirmation ne pouvant désigner un royaume terrestre.
Cette réponse de l'Eternel est du même type que la promesse faite à Abraham, à la fois charnelle et spirituelle, non pas dans chaque élément qui la compose, mais tour à tour.
David ne reparlera pas à l'Eternel de son refus d'avoir une maison mais le remerciera de ses promesses sur sa propre maison. Plus tard dans une discussion avec Salomon, David révèlera les raisons de l'Eternel, mais dans l'immédiat, Salomon n'est pas encore né.
7 - David veut bénir la descendance de Jonathan
On reparlera plus tard de Tsiba et de Mephiboscheth, mais c'est à cet instant qu'ils prennent place dans l'histoire du règne de David.
Se rappelant de son alliance dressée avec Jonathan et sa descendance, David décide, maintenant qu'il est bien installé, de rechercher les descendants de la maison de Saül. Par cette expression, il parle spécifiquement de ceux de Jonathan. Le texte nous dit bien 'maison de Saül', mais à cet instant de la vie de David, la maison de Saül est encore relativement nombreuse, et elle ne sera éradiquée que plus tard.
C'est alors qu'apparaît Tsiba, un ancien serviteur de la maison de Saül, appelé auprès du roi afin d'être interrogé à ce sujet. Tsiba a bien réussi dans la vie. On ne connaît pas la position qui était la sienne sous Saül, mais de toute évidence, il n'est plus serviteur et est particulièrement prospère, ayant 15 fils et 20 serviteurs (2 Samuel 9.10 : Or Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs).
Devant l'annonce de l'existence d'un fils de Jonathan, handicapé et vivant au crochet d'une tiers, Makir, fils d'Ammiel, à Lodebar, David décide de restaurer Mephiboscheth dans son héritage. Ce Makir vit à proximité de Mahanaïm, en Manassé, de l'autre côté du Jourdain. C'est l'un des trois hommes qui viendra au-devant de David dans sa fuite devant Absalom et qui lui portera une grande quantité de nourriture (2 Samuel 17.27-29*). Sa bonté s'exprimait déjà auparavant, pour le fils de Jonathan.
* 🔘 2 Samuel 17.27-29 : Lorsque David fut arrivé à Mahanaïm, Schobi, fils de Nachasch, de Rabba des fils d'Ammon, Makir, fils d'Ammiel, de Lodebar, et Barzillaï, le Galaadite, de Roguelim, 28 apportèrent des lits, des bassins, des vases de terre, du froment, de l'orge, de la farine, du grain rôti, des fèves, des lentilles, des pois rôtis, 29 du miel, de la crème, des brebis, et des fromages de vache. Ils apportèrent ces choses à David et au peuple qui était avec lui, afin qu'ils mangeassent; car ils disaient: Ce peuple a dû souffrir de la faim, de la fatigue et de la soif, dans le désert.
L'héritage en question n'est plus dans les mains des descendants de Saül, et pour partie, il a été récupéré par Tsiba.
Mephiboscheth, fils de Jonathan, se rend donc auprès de David, la peur dans le ventre, mais fait face à la volonté du roi de le secourir.
🔘 2 Samuel 9.8-10 : Il se prosterna, et dit : Qu'est ton serviteur, pour que tu regardes un chien mort, tel que moi ? 9 Le roi appela Tsiba, serviteur de Saül, et lui dit : Je donne au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa maison. 10 Tu cultiveras pour lui les terres, toi, tes fils, et tes serviteurs, et tu feras les récoltes, afin que le fils de ton maître ait du pain à manger ; et Mephiboscheth, fils de ton maître, mangera toujours à ma table. Or Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs.
Ce qui signifie que du jour au lendemain, Tsiba redevient serviteur, et le pire de tout pour lui, c'est qu'il va devoir gérer les terres qu'il exploitait pour lui, mais pour un autre. Ca expliquera son revirement qui ne tardera pas à arriver.
A partir de cet instant, Mephiboscheth sera sous la protection du roi et mangera à sa table, alors que Tsiba, ainsi que toute sa maison, devient serviteur de Mephiboscheth.
Le texte sur Mephiboscheth :
🔘 2 Samuel 9.1 : David dit: Reste-t-il encore quelqu'un de la maison de Saül, pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan ?
🔘 2 Samuel 9.2-4 : Il y avait un serviteur de la maison de Saül, nommé Tsiba, que l'on fit venir auprès de David. Le roi lui dit : Es-tu Tsiba ? Et il répondit : Ton serviteur ! 3 Le roi dit : N'y a-t-il plus personne de la maison de Saül, pour que j'use envers lui de la bonté de Dieu ? Et Tsiba répondit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds. 4 Le roi lui dit: Où est-il ? Et Tsiba répondit au roi : Il est dans la maison de Makir, fils d'Ammiel, à Lodebar.
🔘 2 Samuel 9.5-7 : Le roi David l'envoya chercher dans la maison de Makir, fils d'Ammiel, à Lodebar. 6 Et Mephiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint auprès de David, tomba sur sa face et se prosterna. David dit : Mephiboscheth ! Et il répondit : Voici ton serviteur. 7 David lui dit : Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours à ma table.
🔘 2 Samuel 9.8-10 : Il se prosterna, et dit : Qu'est ton serviteur, pour que tu regardes un chien mort, tel que moi ? 9 Le roi appela Tsiba, serviteur de Saül, et lui dit : Je donne au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa maison. 10 Tu cultiveras pour lui les terres, toi, tes fils, et tes serviteurs, et tu feras les récoltes, afin que le fils de ton maître ait du pain à manger ; et Mephiboscheth, fils de ton maître, mangera toujours à ma table. Or Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs.
🔘 2 Samuel 9.11-13 : Il dit au roi: Ton serviteur fera tout ce que le roi mon seigneur ordonne à son serviteur. Et Mephiboscheth mangea à la table de David, comme l'un des fils du roi. 12 Mephiboscheth avait un jeune fils, nommé Mica, et tous ceux qui demeuraient dans la maison de Tsiba étaient serviteurs de Mephiboscheth. 13 Mephiboscheth habitait à Jérusalem, car il mangeait toujours à la table du roi. Il était boiteux des deux pieds.
8 - Hanun humilie les serviteurs de David
🔘 1 Chroniques 18.10-13 : ... Il envoya aussi toutes sortes de vases d'or, d'argent et d'airain. 11 Le roi David les consacra à l'Éternel, avec l'argent et l'or qu'il avait pris sur toutes les nations, sur Édom, sur Moab, sur les fils d'Ammon, sur les Philistins et sur Amalek. 12 Abischaï, fils de Tseruja, battit dans la vallée du sel dix-huit mille Édomites. 13 Il mit des garnisons dans Édom, et tout Édom fut assujetti à David. L'Éternel protégeait David partout où il allait.
Esdras 4.5et ils gagnèrent à prix d'argent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Il en fut ainsi pendant toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu'au règne de Darius, roi de Perse.
xxx Lorsqu'on regarde l'ensemble de ce qui nous est dit sur le règne de David, on voit une constance. Ca permet également de repérer des évènements qui sortent de la ligne narrative globale. Cet épisode concernant Hanun en est un.
2 Samuel 10.1Après cela, le roi des fils d'Ammon mourut, et Hanun, son fils, régna à sa place.10.2David dit: Je montrerai de la bienveillance à Hanun, fils de Nachasch, comme son père en a montré à mon égard. Et David envoya ses serviteurs pour le consoler au sujet de son père. Lorsque les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des fils d'Ammon,
2 Samuel 10.3les chefs des fils d'Ammon dirent à Hanun, leur maître: Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs? N'est-ce pas pour reconnaître et explorer la ville, et pour la détruire, qu'il envoie ses serviteurs auprès de toi?10.4Alors Hanun saisit les serviteurs de David, leur fit raser la moitié de la barbe, et fit couper leurs habits par le milieu jusqu'au haut des cuisses. Puis il les congédia.
2 Samuel 10.5David, qui fut informé, envoya des gens à leur rencontre, car ces hommes étaient dans une grande confusion; et le roi leur fit dire: Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé, et revenez ensuite.
2 Samuel 10.6Les fils d'Ammon, voyant qu'ils s'étaient rendus odieux à David, firent enrôler à leur solde vingt mille hommes de pied chez les Syriens de Beth Rehob et chez les Syriens de Tsoba, mille hommes chez le roi de Maaca, et douze mille hommes chez les gens de Tob.10.7A cette nouvelle, David envoya contre eux Joab et toute l'armée, les hommes vaillants.10.8Les fils d'Ammon sortirent, et se rangèrent en bataille à l'entrée de la porte; les Syriens de Tsoba et de Rehob, et les hommes de Tob et de Maaca, étaient à part dans la campagne.
2 Samuel 10.9Joab vit qu'il avait à combattre par devant et par derrière. Il choisit alors sur toute l'élite d'Israël un corps, qu'il opposa aux Syriens;10.10et il plaça sous le commandement de son frère Abischaï le reste du peuple, pour faire face aux fils d'Ammon.10.11Il dit: Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours; et si les fils d'Ammon sont plus forts que toi, j'irai te secourir.10.12Sois ferme, et montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l'Éternel fasse ce qui lui semblera bon!
2 Samuel 10.13Joab, avec son peuple, s'avança pour attaquer les Syriens, et ils s'enfuirent devant lui.10.14Et quand les fils d'Ammon virent que les Syriens avaient pris la fuite, ils s'enfuirent aussi devant Abischaï et rentrèrent dans la ville. Joab s'éloigna des fils d'Ammon et revint à Jérusalem.
2 Samuel 10.15Les Syriens, voyant qu'ils avaient été battus par Israël, réunirent leurs forces.10.16Hadadézer envoya chercher les Syriens qui étaient de l'autre côté du fleuve; et ils arrivèrent à Hélam, ayant à leur tête Schobac, chef de l'armée d'Hadadézer.10.17On l'annonça à David, qui assembla tout Israël, passa le Jourdain, et vint à Hélam. Les Syriens se préparèrent à la rencontre de David, et lui livrèrent bataille.10.18Mais les Syriens s'enfuirent devant Israël. Et David leur tua les troupes de sept cents chars et quarante mille cavaliers; il frappa aussi le chef de leur armée, Schobac, qui mourut sur place.10.19Tous les rois soumis à Hadadézer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec Israël et lui furent assujettis. Et les Syriens n'osèrent plus secourir les fils d'Ammon.
1 Chroniques 19.1Après cela, Nachasch, roi des fils d'Ammon, mourut, et son fils régna à sa place.19.2David dit: Je montrerai de la bienveillance à Hanun, fils de Nachasch, car son père en a montré à mon égard. Et David envoya des messagers pour le consoler au sujet de son père. Lorsque les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des fils d'Ammon auprès de Hanun, pour le consoler,
1 Chroniques 19.3les chefs des fils d'Ammon dirent à Hanun: Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs? N'est-ce pas pour reconnaître la ville et pour la détruire, et pour explorer le pays, que ses serviteurs sont venus auprès de toi?19.4Alors Hanun saisit les serviteurs de David, les fit raser, et fit couper leurs habits par le milieu jusqu'au haut des cuisses. Puis il les congédia.
1 Chroniques 19.5David, que l'on vint informer de ce qui était arrivé à ces hommes, envoya des gens à leur rencontre, car ils étaient dans une grande confusion; et le roi leur fit dire: Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé, et revenez ensuite.
1 Chroniques 19.6Les fils d'Ammon virent qu'ils s'étaient rendus odieux à David, et Hanun et les fils d'Ammon envoyèrent mille talents d'argent pour prendre à leur solde des chars et des cavaliers chez les Syriens de Mésopotamie et chez les Syriens de Maaca et de Tsoba.19.7Ils prirent à leur solde trente-deux mille chars et le roi de Maaca avec son peuple, lesquels vinrent camper devant Médeba. Les fils d'Ammon se rassemblèrent de leurs villes, et marchèrent au combat.
1 Chroniques 19.8A cette nouvelle, David envoya contre eux Joab et toute l'armée, les hommes vaillants.19.9Les fils d'Ammon sortirent, et se rangèrent en bataille à l'entrée de la ville; les rois qui étaient venus prirent position séparément dans la campagne.19.10Joab vit qu'il avait à combattre par devant et par derrière. Il choisit alors sur toute l'élite d'Israël un corps, qu'il opposa aux Syriens;19.11et il plaça sous le commandement de son frère Abischaï le reste du peuple, pour faire face aux fils d'Ammon.19.12Il dit: Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours; et si les fils d'Ammon sont plus forts que toi, j'irai à ton secours.19.13Sois ferme, et montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l'Éternel fasse ce qui lui semblera bon!
1 Chroniques 19.14Joab, avec son peuple, s'avança pour attaquer les Syriens, et ils s'enfuirent devant lui.19.15Et quand les fils d'Ammon virent que les Syriens avaient pris la fuite, ils s'enfuirent aussi devant Abischaï, frère de Joab, et rentrèrent dans la ville. Et Joab revint à Jérusalem.
1 Chroniques 19.16Les Syriens, voyant qu'ils avaient été battus par Israël, envoyèrent chercher les Syriens qui étaient de l'autre côté du fleuve; et Schophach, chef de l'armée d'Hadarézer, était à leur tête.19.17On l'annonça à David, qui assembla tout Israël, passa le Jourdain, marcha contre eux, et se prépara à les attaquer. David se rangea en bataille contre les Syriens. Mais les Syriens, après s'être battus avec lui, s'enfuirent devant Israël.19.18David leur tua les troupes de sept mille chars et quarante mille hommes de pied, et il fit mourir Schophach, chef de l'armée.19.19Les serviteurs d'Hadarézer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec David et lui furent assujettis. Et les Syriens ne voulurent plus secourir les fils d'Ammon.
▶️ LA DUREE JUSQUE-LA
L'histoire du règne de David sur Juda s'était limitée à une introduction, puis une série d'évènements se déroulant au milieu du règne. Elle se terminait par la fin du règne au travers de tout ce qui a mené au couronnement de David sur tout Israël. Regardé avec distance, il s'agissait plus de l'histoire d'Abner sur fond de la construction de David que celle de David à proprement parler.
Lorsqu'on regarde l'histoire du règne de David sur Israël, on observe exactement le même schéma, sur lequel je reviendrai dans le prochain point sur la durée.
Dans l'immédiat, la première partie de la vie de David en tant que roi sur Israël comporte une série d'évènements qui, s'ils paraissent se passer rapidement en prennent bien plus dans la réalité.
Cela commence par la prise de Jebus, suivi de sa reconstruction. On peut faussement imaginer une bataille qui se termine avec la victoire de David et donc y voir un conflit de quelques jours. C'est oublier qu'il s'agit d'une forteresse, et que celle de Rabba prendra presque deux années. Ensuite nous avons le retour sur le devant de la scène des Philistins qui a plusieurs reprises vont revenir à l'assaut d'Israël. Si ce type de combat est plus rapide que le siège d'une ville, ça prend cependant du temps, ne serait-ce que parce qu'il ne s'agit pas de batailles en parallèles, mais successives. Cela inclut donc de mobiliser plus de troupes, de se réorganiser et tout ce qui s'en suit. Puis Hiram envoie ses vœux à David, et David lance la construction de sa maison. La construction de celle de Salomon durera sept années, il n'y a pas de raison de penser que celle de David ait durée moins. Par ailleurs, la suite tiendra dans la montée de l'arche de l'alliance qui sera mise dans la maison de David, ce qui sous-entend qu'elle est terminée.
Donc jusqu'ici on doit en être à une dizaine d'années sur les trente-trois du règne de David sur Israël.
Il va s'ensuivre une nouvelle série de conquêtes, dans le nord, dans l'est et dans le sud d'Israël. Apparemment David a participé à toutes, donc elles ne sont pas simultanées mais successives. Penser que cela a pris deux à trois ans n'est en rien excessif, au contraire.
Finalement, les fils d'Ammon vont humilier les serviteurs de David et là aussi, les détails nous montrent que l'ensemble a dû prendre du temps. Penser que le conflit a duré 6 mois de plus n'est en rien inenvisageable.
Ce qui nous fait qu'on est probablement autour des 13 à 14 années de règne à ce stade.
David a donc environ 50 où 51 ans.
- Bath Schéba et Salomon -
9 - Les quatre géants
La liste des géants qui ont été terrassés durant le règne de David se trouve à deux endroits différents, et contrairement aux apparences, il est possible de situer l'action temporellement. Bien qu'elle nous soit donnée très tard dans le récit, elle fait partie de ces points de l'histoire de David qui ne sont pas cités chronologiquement. Il est à noter que j'ai déjà courtement parlé de ces 4 géants dans le premier enseignement sur la vie de David.
a) Situons.
Bien que les deux listes qui nous sont données paraissent contenir des différences, c'est justement l'une de ces différences qui établit la temporalité.
Tout d'abord, dans la liste qui nous est donnée dans le livre de Samuel, on ne parle que de trois géants, alors que dans celle du livre des Chroniques, on parle de quatre. A ce sujet il faut comprendre que rien ne prétendait que la liste soit exhaustive, donc une différence de nombre n'a pas d'importance en soi. Ensuite il y a une différence de noms. L'un des géants s'appelle Lachmi de Gath dans les chroniques, mais Goliath de Gath dans le livre de Samuel. Or comme je le disais dans le premier enseignement, tout porte à croire que Goliath n'était pas réellement un nom mais un titre. Ca donnerait effectivement du sens à la différence, Lachmi de Gath héritant du titre de Goliath , donc la 'merveille de Gath', à la mort de son frère.
Les deux textes ne commencent pas par des éléments répétés, mais par des éléments qui se suivent les uns les autres. Je vais expliquer l'ordre.
1️⃣ Tout commence par ce que nous présente le livre de Samuel.
🔘 2 Samuel 21.15-17 : Les Philistins firent encore la guerre à Israël. David descendit avec ses serviteurs, et ils combattirent les Philistins. David était fatigué. 16 Et Jischbi Benob, l'un des enfants de Rapha, eut la pensée de tuer David ; il avait une lance du poids de trois cents sicles d'airain, et il était ceint d'une épée neuve. 17 Abischaï, fils de Tseruja, vint au secours de David, frappa le Philistin et le tua. Alors les gens de David jurèrent, en lui disant : Tu ne sortiras plus avec nous pour combattre, et tu n'éteindras pas la lampe d'Israël.
Dans ce texte, nous apprenons la fatigue de David, mais malgré elle, il part tout de même au combat et est proche de le payer de sa vie. C'est le premier des quatre géants qui sera proche de la lui enlever, et Abischaï qui sauvera le roi. Il va en résulter la décision des hommes de David que le roi ne devait plus sortir avec eux pour faire la guerre, son trône étant plus important que sa présence durant les combats.
Ce géant est également le seul qui ne soit nommé qu'une seule fois. La raison en est simple, il est un déclencheur, alors que les trois suivants sont des conséquences. Et c'est là que se situe la différence entre les deux textes. Le livre de Samuel nous liste les quatre géants, alors que le livre des chroniques nous donne une chronologie dans laquelle se placent les trois derniers.
2️⃣ Après l'introduction par le livre de Samuel, nous trouvons la suite de la fatigue de David dans les versets qui commencent le passage du livre des Chroniques, et cela nous permet de savoir approximativement quand se situent les géants en question.
🔘 1 Chroniques 20.1-3 : L'année suivante, au temps où les rois se mettaient en campagne, Joab, à la tête d'une forte armée, alla ravager le pays des fils d'Ammon et assiéger Rabba. Mais David resta à Jérusalem. Joab battit Rabba et la détruisit. 2 David enleva la couronne de dessus la tête de son roi, et la trouva du poids d'un talent d'or : elle était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. 3 Il fit sortir les habitants, et il les mit en pièces avec des scies, des herses de fer et des haches ; il traita de même toutes les villes des fils d'Ammon. David retourna à Jérusalem avec tout le peuple.
Donc le premier géant se situe une année avant Bath Schéba, et les trois suivants se situent après, sans précisions autres. Grâce au livre de Samuel, nous avons dans cette introduction aux multiples fautes qui entourent le comportement de David envers Bath Schéba, la raison pour laquelle le roi est resté à Jérusalem.
Cette introduction a la particularité d'englober beaucoup des choses qui se passeront dans la suite et dont je reparlerai dans le point sur le péché de David. Pour mieux appréhender la chose, il faut savoir que c'est Joab qui va mener le siège de Rabba, et David le rejoindra après la victoire, qui aura lieu environ deux années plus tard. Or, le texte du prochain géant commence par 'après cela' (1 Chroniques 20.4). Il se passe donc trois années entre le premier et le deuxième géant.
3️⃣ Ce fameux deuxième géant est le suivant.
🔘 2 Samuel 21.18 : Il y eut encore, après cela, une bataille à Gob avec les Philistins. Alors Sibbecaï, le Huschatite, tua Saph (grand), qui était un des enfants de Rapha.
🔘 1 Chroniques 20.4 : Après cela, il y eut une bataille à Guézer avec les Philistins. Alors Sibbecaï, le Huschatite, tua Sippaï (seuil), l'un des enfants de Rapha. Et les Philistins furent humiliés.
Bien qu'il y ait une légère différence de nom, le lien est évident. D'autant que Saph vient de 'Caph' qui se traduit justement par 'seuil'. En outre, le mot 'Caph' est présent plus de trente fois dans la Parole de Dieu, contrairement à Sippaï dont c'est l'unique utilisation. Il est donc parfaitement possible que Sippaï soit simplement le nom de ce géant dans la langue des philistins. D'autant que les Hébreux et les philistins se comprennent, pourtant ils ne sont pas censés parler la même langue. La réalité est que tous ces peuples parlent en réalité des dialectes très proches les uns des autres, ce qui peut expliquer la différence entre les deux noms.
Si on sait que ce géant se situe chronologiquement trois années après le premier, on n'a par contre aucun indice sur les deux derniers.
4️⃣ Le troisième et avant dernier géant est le suivant.
🔘 2 Samuel 21.19 : Il y eut encore une bataille à Gob avec les Philistins. Et Elchanan, fils de Jaaré Oreguim, de Bethléhem, tua Goliath de Gath, qui avait une lance dont le bois était comme une ensouple de tisserand.
🔘 1 Chroniques 20.5 : Il y eut encore une bataille avec les Philistins. Et Elchanan, fils de Jaïr, tua le frère de Goliath, Lachmi de Gath, qui avait une lance dont le bois était comme une ensouple de tisserand.
Ce géant prête souvent à controverse de par son nom de 'Goliath', certain y voyant une erreur de texte de par le fait que Goliath a été tué par David. Cependant, la scène concernant David se déroule plusieurs décennies auparavant, et comme je l'expliquais, tout porte à croire que Goliath était un titre qui justement se retrouve porté par le frère du premier. Ce qui n'est pas étonnant étant donné que les géants ne sont pas une race, mais les descendants d'une seule famille, de toute évidence atteinte de gigantisme.
5️⃣ Et le dernier des géants.
🔘 2 Samuel 21.20-21 : Il y eut encore une bataille à Gath. Il s'y trouva un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied, vingt-quatre en tout, et qui était aussi issu de Rapha. 21 Il jeta un défi à Israël ; et Jonathan, fils de Schimea, frère de David, le tua.
🔘 1 Chroniques 20.6-7 : Il y eut encore une bataille à Gath. Il s'y trouva un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied, vingt-quatre en tout, et qui était aussi issu de Rapha. 7 Il jeta un défi à Israël ; et Jonathan, fils de Schimea, frère de David, le tua.
Pour ce dernier, le texte est identique à la virgule.
6️⃣ Finalement la conclusion sera elle également la même pour les deux textes.
🔘 2 Samuel 21.22 : Ces quatre hommes étaient des enfants de Rapha à Gath. Ils périrent par la main de David et par la main de ses serviteurs.
🔘 1 Chroniques 20.8 : Ces hommes étaient des enfants de Rapha à Gath. Ils périrent par la main de David et par la main de ses serviteurs.
b) Résumons.
L'avantage de la différence entre les deux textes est de pouvoir les placer grossièrement dans la chronologie Davidique. Si des différences de noms existent entre les deux versions, aucune d'entre elle n'est hors de compréhension, et ces deux textes ont l'avantage de nous faire comprendre le moment de la fatigue de David qui mènera à l'évènement le plus tragique de son règne, premier domino de beaucoup d'autres.
10 - Adultère et meurtre, le péché de David
Psaumes 51 : Lorsque Nathan, le prophète, vint à lui, après que David fut allé vers Bath Schéba
🔘 Psaumes 51.1-20 : Au chef des chantres. Psaume de David. 2 Lorsque Nathan, le prophète, vint à lui, après que David fut allé vers Bath Schéba. 3 O Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; 4 Lave-moi complètement de mon iniquité, Et purifie-moi de mon péché. 5 Car je reconnais mes transgressions, Et mon péché est constamment devant moi. 6 J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, En sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement. 7 Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché. 8 Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi ! 9 Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. 10 Annonce-moi l'allégresse et la joie, Et les os que tu as brisés se réjouiront. 11 Détourne ton regard de mes péchés, Efface toutes mes iniquités. 12 O Dieu ! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé. 13 Ne me rejette pas loin de ta face, Ne me retire pas ton esprit saint. 14 Rends-moi la joie de ton salut, Et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne ! 15 J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, Et les pécheurs reviendront à toi. 16 O Dieu, Dieu de mon salut! délivre-moi du sang versé, Et ma langue célébrera ta miséricorde. 17 Seigneur ! ouvre mes lèvres, Et ma bouche publiera ta louange. 18 Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert ; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. 19 Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé : O Dieu ! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contri. 20 Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion, Bâtis les murs de Jérusalem ! 21 Alors tu agréeras des sacrifices de justice, Des holocaustes et des victimes tout entières ; Alors on offrira des taureaux sur ton autel.
a) La faute.
Tout ce qui va se dérouler concernant Bath Schéba se fera pendant une seule et même campagne, celle contre Rabba. Le texte commence et termine par ça. Le conflit oppose à nouveau David a un des voisins d'Israël, les fils d'Ammon et a la particularité de ne pas voir David sortir avec son armée. On se rappelle que David menait les troupes dans la campagne précédente, mais que suite à une malencontreuse altercation avec un géant, ses gens le convaincront de rester au palais et de ne plus sortir avec eux guerroyer.
🔘 2 Samuel 11.1 : L'année suivante, au temps où les rois se mettaient en campagne, David envoya Joab, avec ses serviteurs et tout Israël, pour détruire les fils d'Ammon et pour assiéger Rabba. Mais David resta à Jérusalem.
L'oisiveté du roi le pousse à aller deçà delà dans le palais et plus précisément : sur le toit de la maison royale.
🔘 2 Samuel 11.2-5 : Un soir, David se leva de sa couche; et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut de là une femme qui se baignait, et qui était très belle de figure. 3 David fit demander qui était cette femme, et on lui dit : N'est-ce pas Bath Schéba, fille d'Éliam, femme d'Urie (l'éternel est ma lumière), le Héthien ? 4 Et David envoya des gens pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. Après s'être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa maison. 5 Cette femme devint enceinte, et elle fit dire à David : Je suis enceinte.
C'est alors qu'il décide de la faire venir pour coucher avec elle, sa dizaine de femmes et le nombre inconnu de ses concubines n'étant pas suffisant. De nos jours, on appelle cela tout simplement un viol. La faute est criante, mais elle l'est sur tellement de plans que cela devient vertigineux. Entre le viol, l'adultère, la convoitise de la femme de son prochain, la volonté de dissimulation, David est en faute et rien ne peut en diminuer la portée. La nécessité pour Bath Schéba de se purifier de la 'souillure' engendrée par l'acte de David en est un signe évident.
Si ce passage est court, il faut cependant prendre en compte qu'il s'étend sur plusieurs semaines, cette femme ayant eu le temps de se rendre compte qu'elle était enceinte, mais sachant également que ça n'était pas de son mari, ce qui atteste que ce dernier était déjà parti depuis suffisamment longtemps. David n'assumera rien, mais un péché en entraînant un autre, il tentera de couvrir sa faute de la pire des manières, ajoutant encore à la gravité de son comportement premier.
b) Le piège.
b.1) La tentation.
A chaque problème, une solution, mais pas toujours la bonne.
La première volonté de David et de faire croire à Urie que l'enfant qui naîtra plus tard est le sien. Pour ce faire, il le fait revenir, prétextant la volonté de savoir comment se déroulaient les combats sur le front dans le seul but qu'il aille vers sa femme. L'éventuelle naissance d'un gamin roux ne devait pas l'inquiéter.
🔘 2 Samuel 11.6-9 : Alors David expédia cet ordre à Joab : Envoie-moi Urie, le Héthien. Et Joab envoya Urie à David. 7 Urie se rendit auprès de David, qui l'interrogea sur l'état de Joab, sur l'état du peuple, et sur l'état de la guerre. 8 Puis David dit à Urie : Descends dans ta maison, et lave tes pieds. Urie sortit de la maison royale, et il fut suivi d'un présent du roi. 9 Mais Urie se coucha à la porte de la maison royale, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit point dans sa maison.
b.2) L'ivresse.
David, plus fin stratège lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire que dans sa tentative de tromper un homme juste, se retrouve devant l'évidence de la droiture d'Urie. Ne sachant comment faire pour le forcer à aller vers sa propre épouse pour camoufler sa forfaiture, il décide de l'enivrer. Malheureusement pour David, et d'une certaine manière pour Urie, même fortement alcoolisé Urie refusera d'aller vers sa femme, restant droit dans ses bottes malgré l'ivresse.
🔘 2 Samuel 11.10-13 : On en informa David, et on lui dit: Urie n'est pas descendu dans sa maison. Et David dit à Urie : N'arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n'es-tu pas descendu dans ta maison ? 11 Urie répondit à David : L'arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j'entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme ! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela. 12 David dit à Urie : Reste ici encore aujourd'hui, et demain je te renverrai. Et Urie resta à Jérusalem ce jour-là et le lendemain. 13 David l'invita à manger et à boire en sa présence, et il l'enivra ; et le soir, Urie sortit pour se mettre sur sa couche, avec les serviteurs de son maître, mais il ne descendit point dans sa maison.
c) Le meurtre.
Une fois de plus, la laideur de David va se manifester. Il ira jusqu'à faire porter par Urie la lettre dans laquelle le roi ordonnera sa mort (2 Samuel 11.14-15 : Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab, et l'envoya par la main d'Urie. 15 Il écrivit dans cette lettre : Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu'il soit frappé et qu'il meure).
Evidemment Joab qui n'est pas à ça près s'empressera de mettre en œuvre la requête du roi, ce qui provoquera la mort d'Urie qui sera reprochée à David par l'Eternel. Donc après avoir violé Bath Schéba, David assassine son mari, un homme juste, uniquement pour qu'on ne réalise pas sa forfaiture.
d) Le 7° fils.
🔘 2 Samuel 11.26-27 : La femme d'Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari. 27 Quand le deuil fut passé, David l'envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l'Éternel.
Je n'ose imaginer la nouvelle situation familiale. Après avoir dû porter le deuil de son mari tout en étant enceinte d'un autre, Bath Schéba finit en couple avec l'homme qui l'a violé et qui a assassiné son mari. Rien ne nous dit qu'elle était au courant de ce qui avait occasionné la mort d'Urie. Peut-être pensait-elle que c'était un des tristes sorts qui arrivent en permanence sur les champs de bataille.
Dans tous les cas, elle enfante un fils à David, et l'Eternel va fort logiquement réagir.
11 - Le prix de la faute
a) Le plaidoyer de Nathan.
Comme c'était à prévoir, David n'entend pas de lui-même la réprimande de l'Eternel. Sa faute est si criante, si volontaire, qu'il est nécessaire de passer par une tiers-personne pour la transmettre. C'est évidemment Nathan, le prophète du roi que l'Eternel va envoyer. Il lui présentera une image de ce que David a fait, afin de connaître sa réaction à son propre acte. L'image choisie sera celle-ci :
🔘 2 Samuel 12.1-4 : L'Éternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit: Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. 2 Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. 3 Le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. 4 Un voyageur arriva chez l'homme riche. Et le riche n'a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui; il a pris la brebis du pauvre, et l'a apprêtée pour l'homme qui était venu chez lui.
Devant un tel tableau David ne se contient pas et prononce la sentence méritée pour un tel acte (2 Samuel 12.5) ne réalisant pas qu'il est en train de sceller son sort.
b) Le retour de Bâton.
Dans un premier temps Nathan explique la Parabole, comme Jésus l'aurait fait à ses disciples.
🔘 2 Samuel 12.7-9 : Et Nathan dit à David: Tu es cet homme-là! Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Je t'ai oint pour roi sur Israël, et je t'ai délivré de la main de Saül ; 8 je t'ai mis en possession de la maison de ton maître, j'ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t'ai donné la maison d'Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j'y aurais encore ajouté. 9 Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l'Éternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé de l'épée Urie, le Héthien ; tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui, tu l'as tué par l'épée des fils d'Ammon.
Puis tombe le couperet.
🔘 2 Samuel 12.10-12 : Maintenant, l'épée ne s'éloignera jamais de ta maison, parce que tu m'as méprisé, et parce que tu as pris la femme d'Urie, le Héthien, pour en faire ta femme. 11 Ainsi parle l'Éternel: Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil. 12 Car tu as agi en secret; et moi, je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil.
Cette première partie de ce qui se passera n'est pas à proprement parler une sanction. En réalité, c'est uniquement une conséquence, la sanction restant encore à venir. Tout ce que l'Eternel dit dans le passage précédent est très exactement ce qui se passera dans l'avenir de David. Je reviendrai plus en détail dessus lorsque cela se déroulera, mais le malheur viendra bien de sa maison par son fils Absalom. Pour convaincre le peuple qu'il ne se rangera plus du côté de son père David, Absalom ira vers les 10 concubines que le roi David aura laissées à Jérusalem, et ce devant le peuple.
c) La sanction.
c.1) La mort de l'enfant.
Chose qui paraît étrange pour ceux qui ne comprennent pas le principe du pardon, alors que l'Eternel vient de citer les conséquences de ce que David a fait, voilà qu'il affirme lui pardonner, mais dans l'intervalle annonce la sanction qui sera la mort du fils qui est né de cette relation. On notera que Bath Schéba y est bien référencée comme étant la femme d'Urie et non celle de David bien qu'Urie soit mort depuis déjà quelque temps et qu'elle habite déjà chez David en étant sa femme (2 Samuel 11.27 : Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils). Ca montre que dans la pensée de Dieu Bath Schéba est toujours la femme d'Urie tant que l'enfant est en vie, même si cela fait partie des choses que David n'a pas bien comprises. Ca signifie également qu'il y a une différence entre le mariage (qui est un contrat humain) et l'union (qui est un principe divin) (les détails dans l'enseignement sur l'homme et la femme : lien).
🔘 2 Samuel 12.13-15 : David dit à Nathan: J'ai péché contre l'Éternel ! Et Nathan dit à David : L'Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point. 14 Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l'Éternel, en commettant cette action, le fils qui t'est né mourra. 15 Et Nathan s'en alla dans sa maison. L'Éternel frappa l'enfant que la femme d'Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade.
c.2) La vérité et les apparences.
Devant la maladie de l'enfant, David va tenter d'obtenir la faveur de Dieu afin qu'il le guérisse. Ca va générer l'incompréhension de ses serviteurs. Alors que l'enfant meurt, David cessera de jeûner, ce qui déclenchera une fois de plus l'incompréhension de ses serviteurs. David, qui est sous la grâce, sait que jeûner une fois que l'enfant est mort ne sert qu'aux apparences et n'a pas d'autre utilité. Ses serviteurs attendaient un jeûne presque ritualisé et déconnecté du sens spirituel que tout jeûne doit avoir, c'est-à-dire se rapprocher de Dieu. David a essayé d'infléchir Dieu lorsque l'enfant vivait.
Nous sommes en face d'un David qui, bien qu'ayant commis une faute énorme, regarde tout de même les choses avec un regard spirituel et ses serviteurs font exactement l'inverse. Ils ne peuvent le comprendre parce qu'ils n'ont rien compris à ce qu'il faisait. Ils voyaient un acte charnel dans un jeûne spirituel et s'attendent à une suite qui est toute autant charnelle mais qui dans le regard de David, n'a aucune raison d'être.
d) Une leçon pour tous.
Cet épisode de la vie de David est connu dans les termes mais ignoré dans le sens. Il est fondamental dans la compréhension du fonctionnement de l'ordre des choses, tout comme l'est l'ensemble de cette triste histoire. Beaucoup confondent conséquence et sanction, ainsi que la portée du pardon. Cette histoire nous montre clairement que les conséquences sont extérieures à tout le reste. Si vous tuez quelqu'un, vous pouvez être pardonné autant que vous voulez, la personne que vous avez tuée reste morte. Ca c'est la conséquence de l'acte, et parfois la conséquence va bien au-delà de la simplicité de l'exemple que j'ai pris. De la même manière, vous pouvez être pardonné autant que vous voulez, vous restez un meurtrier. Cela a des conséquences pour votre victime et pour tous ceux qui le connaissaient, mais cela en aura également sur vous quand bien même la terre entière vous pardonnerait. De manière encore plus claire, nos fautes devaient nous attirer la mort, mais Jésus a beau nous avoir pardonné, il a quand même fallu qu'il se sacrifie. Le pardon n'exclut pas la sanction. Si nous ne la vivons pas, c'est uniquement parce qu'il l'a portée pour nous.
e) Le septième fils bis.
Finalement, comme je l'expliquais sur le point concernant la descendance de David, le septième fils de David étant mort, Salomon vient au monde en étant directement le septième en vie, sans passer par la case épreuve.
🔘 2 Samuel 12.24-25 : David consola Bath Schéba, sa femme, et il alla auprès d'elle et coucha avec elle. Elle enfanta un fils qu'il appela Salomon (paix, pacifique), et qui fut aimé de l'Éternel. 25 Il le remit entre les mains de Nathan le prophète, et Nathan lui donna le nom de Jedidja (bien-aimé de l'Éternel), à cause de l'Éternel.
Etant donné qu'on ne nous donne pas réellement de date ou de durée, on se rappellera que Bath Schéba savait qu'elle était enceinte de David, donc cela faisait plusieurs semaines qu'Urie était parti à la guerre ; ensuite il a fallu qu'elle puisse se rendre compte qu'elle était enceinte ; qu'elle mène sa grossesse à terme ; qu'elle retombe enceinte et qu'elle mène cette deuxième grossesse à terme. Ca signifie que ce "simple" épisode a dû durer environ 2 ans. Période pendant laquelle Joab était toujours en train d'assiéger Rabba.
🔘 2 Samuel 12.26-31 : Joab, qui assiégeait Rabba des fils d'Ammon, s'empara de la ville royale, 27 et envoya des messagers à David pour lui dire : J'ai attaqué Rabba, et je me suis déjà emparé de la ville des eaux ; 28 rassemble maintenant le reste du peuple, campe contre la ville, et prends-la, de peur que je ne la prenne moi-même et que la gloire ne m'en soit attribuée. 29 David rassembla tout le peuple, et marcha sur Rabba ; il l'attaqua, et s'en rendit maître. 30 Il enleva la couronne de dessus la tête de son roi: elle pesait un talent d'or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin. 31 Il fit sortir les habitants, et il les plaça sous des scies, des herses de fer et des haches de fer, et les fit passer par des fours à briques; il traita de même toutes les villes des fils d'Ammon. David retourna à Jérusalem avec tout le peuple.
On voit la conséquence de l'oisiveté du roi qui pour la première fois n'était pas sorti avec ses armées.
12 - Postérité à Jérusalem
Maintenant que Salomon est venu au monde, la Parole de Dieu fait un point sur les enfants de David qui lui sont nés à Jérusalem. Il est utile d'en profiter pour remettre en avant ceux qui lui sont né à Hébron.
a) Hébron.
Les enfants mâles étaient au nombre de six.
1️⃣ enfant : Amnon -- de/femme : Achinoam de Jizreel
2️⃣ enfant : Kileab (il s'appelle Daniel dans le livre des chroniques) -- de/femme : Abigaïl de Carmel
3️⃣ enfant : Absalom -- de/femme : Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur
4️⃣ enfant : Adonija -- de/femme : Haggith
5️⃣ enfant : Schephathia -- de/femme : Abithal
6️⃣ enfant : Jithream -- de/femme : Égla
b) Jérusalem.
La liste des naissances est donnée par deux fois dans le livre des Chroniques. Contrairement à la liste qui nous est faite concernant les naissances à Hébron, il n'y a pas d'ordre précis qui soit donné. Par contre nous savons que le premier fils qui lui est né est celui de Bath Schéba qui est mort bébé. Le deuxième est Salomon qui sera le fils de la consolation. Pour tous les autres, nous n'avons pas d'ordre.
7️⃣ enfant : ? -- de/femme : Bath Schéba (fille d'un serment), fille d'Ammiel (Dieu est membre de la famille)
8️⃣ enfant : Salomon -- de/femme : Bath Schéba, fille d'Ammiel
Il est étonnant que la liste des noms des quatre fils de Bath Schéba se termine par Salomon. Généralement les noms sont placés par ordre d'importance, et il est placé en dernier, alors qu'il est le futur roi et la branche par laquelle va passer la lignée qui mène à Jésus du côté de Joseph. Nathan de son côté est placé en avant-dernier, malgré le fait qu'il soit l'ancêtre de Marie, mère de Jésus.
La deuxième particularité est qu'on a l'ordre des naissances pour les 8 premiers, mais plus ensuite, les enfants suivants se noient dans le nombre et sont cités pêle-mêle.
c) Le huitième fils.
Un fait intéressant se trouve dissimilé dans le positionnement dans l'ordre des naissances et explique pourquoi après Salomon l'ordre n'est pas donné. Comme je l'expliquais plus tôt dans la série d'enseignements sur David, il est né le huitième fils d'Isaï qui en présente bien 7 à Samuel avant d'aller chercher le jeune homme. Donc David est le huitième fils. Pourtant, lorsqu'il deviendra roi et entrera dans les Chroniques, il est monté d'un cran en devenant le septième fils d'Isaï. Un de ses frères étant mort sans postérité, il ne figure pas dans ces relevés. David était donc le huitième fils d'un point de vue charnel, par contre, une fois qu'il a été oint, il va devenir le septième fils. Soit celui que Dieu a choisi.
Comprendre cela permet de comprendre Salomon. Il est également le huitième à naître, tout comme son père David. Par contre, il n'aura pas à affronter toutes les épreuves que son père aura dû traverser pour devenir le septième, celui qui a la position choisie par Dieu. C'est pourquoi, à l'image de son père, bien qu'étant le huitième à naître, il vient au monde en tant que septième parce que l'un de ses frères est déjà mort. Cela représente que Salomon vient au monde dans une promesse déjà établie et n'a pas à traverser les épreuves que son père a dû affronter.
d) Particularités.
d.1) Les quatre fils de Bath Schéba.
Bath Schéba aura donc encore deux ou trois autres fils : Schimea (renommée), Schobab (rebelle, rétrograde), Nathan (il (Dieu) a donné). Si je dis deux ou trois, c'est parce qu'il n'y a pas d'indice concernant l'identité de celui qui est mort en bas âge. Aucune descendance n'est indiquée pour Schimea, Schobab. Nous connaissons celles de Salomon et de Nathan. Donc il est possible, même si peu probable, que l'enfant mort soit l'un des deux dont on ne précise aucune postérité.
On notera que Schimea est appelé Schammua (étonnement, écouté) dans 1 Chroniques 14.4.
d.2) Les autres épouses.
Les autres épouses lui donneront 9 fils : Jibhar (l'éternel choisit), Élischama (mon Dieu a entendu), Éliphéleth (Dieu est délivrance), Noga (éclat, splendeur), Népheg (pousse, rejeton), Japhia (brillant, que Dieu le fasse luire), Élischama (mon Dieu a entendu), Éliada (Dieu a connu) et Éliphéleth (Dieu est délivrance), (1 Chroniques 3.6-8).
On notera que deux des noms sont partagés par quatre de ses fils. Ca peut expliquer le changement de nom du premier Élischama qui est plus tard appelé Élischua (étonnement, écouté) dans 1 Chroniques 14.5. Pour le deuxième nom, qui est celui d'Éliphéleth, on ne note qu'une différence dans le français dans le passage de 1 chroniques 14.5-7, mais pas en Hébreux (Elphéleth et Eliphéleth pour un mot original identique : Eliyphelet).
Éliada est appelé Beéliada (le Seigneur a connu) dans ce même verset de 1 Chroniques 14.7.
d.3) Tamar.
Tamar va avoir son importance par le crime qui sera commis sur elle. Le simple de préciser sa naissance indique déjà qu'il va se passer quelque chose. Deux choses doivent être dites. La première est qu'on nous dit : Et Tamar était leur sœur (1 Chroniques 3.9). Cependant, notre culture ne nous permet pas de comprendre nativement ce que signifie cette affirmation. Dans la réalité, Tamar est la sœur d'Absalom :
🔘
2 Samuel 13.1 : Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s'appelait Tamar ; et Amnon, fils de David, l'aima.
🔘 2 Samuel 13.4 : ... Amnon lui répondit : J'aime Tamar, sœur d'Absalom, mon frère.
Or, le texte nous parle d'elle en tant que sœur des treize fils qui sont nés à David à Jérusalem, Absalom n'en faisant pas partie. Il faut donc comprendre que la notion de filiation passe toujours par le père, et que la mère est plus une information qu'autre chose.
La deuxième chose à comprendre est que Tamar est la petite sœur d'Absalom. Ce dernier est né à Hébron et est le troisième fils de David, fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur. Contrairement à son frère, Tamar est née à Jérusalem et a donc plusieurs années de moins. Ce fait sera important plus tard.
d.4) Le cas Kileab.
Kileab, deuxième fils de David, qui lui est né d'Abigaïl de Carmel sera appelé Daniel dans le livre des Chroniques. L'autre particularité est qu'on ne reparlera jamais de lui. Selon toute vraisemblance il est mort, même si on ne sait pas quand. Pour en arriver à cette déduction, il convient de regarder beaucoup plus loin dans l'histoire d'Israël, alors que Salomon est roi. A cette époque, Amnon (1er fils) et Absalom (3° fils) sont morts. Kileab devrait donc être, du point de vue des hommes, l'héritier légitime de la couronne. Pourtant, alors que Salomon est roi, Adonija (4° fils) demande à recevoir pour femme la dernière concubine de David leur père. La réponse de Salomon est l'indice en question :
🔘 1 Rois 2.22 : Le roi Salomon répondit à sa mère : Pourquoi demandes-tu Abischag, la Sunamite, pour Adonija ? Demande donc la royauté pour lui, - car il est mon frère aîné, - pour lui, pour le sacrificateur Abiathar, et pour Joab, fils de Tseruja !
Or, si Kileab (2° fils) est encore en vie, alors Adonija n'aurait aucune prétention au trône d'Israël, quand bien même il épouserait toutes les femmes de David.
d.5) Le cas Jerimoth.
Un autre fils de David qui n'est pas listé plus haut est cependant cité dans la Parole de Dieu , il s'agit de Jerimoth. On en trouve la trace plus tard, lors de l'histoire de Roboam :
🔘 2 Chroniques 11.18-20 : Roboam prit pour femme Mahalath, fille de Jerimoth, fils de David et d'Abichaïl, fille d'Éliab, fils d'Isaï. 19 Elle lui enfanta des fils : Jeusch, Schemaria et Zaham. 20 Après elle, il prit Maaca, fille d'Absalom. Elle lui enfanta Abija, Attaï, Ziza et Schelomith.
On nous donne même le nom de sa mère, qui est Abichaïl, fille d'Eliab, fils d'Isaï (premier fils d'Isaï, donc frère aîné de David). De toute évidence il s'agit du fils d'une concubine puisqu'il n'est pas cité dans 1 Chroniques 3.6-8.
e) Les fils à problème.
Il est également intéressant de préciser que David va avoir de très sérieux problèmes avec trois de ses fils. Amnon, Absalom et Adonija. Les trois étant nés à Hébron. La réalité est que ce sont les seuls en âge de provoquer ce qu'ils provoqueront, les fils étant nés à Jérusalem sont bien trop jeunes à cette époque.
Les deux passages :
🔘 1 Chroniques 3.5-9 : Voici ceux qui lui naquirent à Jérusalem. Schimea, Schobab, Nathan et Salomon, quatre de Bath Schua, fille d'Ammiel ; 6 Jibhar, Élischama, Éliphéleth, 7 Noga, Népheg, Japhia, Élischama, 8 Éliada et Éliphéleth, neuf. 9 Ce sont là tous les fils de David, outre les fils des concubines. Et Tamar était leur soeur.
🔘 1 Chroniques 14.3-7 : David prit encore des femmes à Jérusalem, et il engendra encore des fils et des filles. 4 Voici les noms de ceux qui lui naquirent à Jérusalem : Schammua, Schobab, Nathan, Salomon, 5 Jibhar, Élischua, Elphéleth, 6 Noga, Népheg, Japhia, 7 Élischama, Beéliada et Éliphéleth.
▶️ LA DUREE JUSQUE-LA
On en était à environ 13 où 14 années de règne.
Se passe ensuite une année complète avant que David ne décide du siège de Rabba qu'il confiera dans les mains de Joab. Le siège de Rabba verra David, qui est resté à Jérusalem, se compromettre avec Bath Schéba. L'ensemble des deux grossesses qu'elle vivra, additionnés au temps avant que le roi ne la souille, fait de la période de la prise de Rabba une période qui a dû durer environ deux années.
David a donc entre 53 et 54 ans et il en est à 16 à 17 années de règne.
- Dans la transition -
13 - Le dénombrement
Psaumes 30 : Cantique pour la dédicace de la maison
🔘 Psaumes 30.1-13 : Psaume. Cantique pour la dédicace de la maison. De David. 2 Je t'exalte, ô Éternel, car tu m'as relevé, Tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à mon sujet. 3 Éternel, mon Dieu ! J'ai crié à toi, et tu m'as guéri. 4 Éternel! tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m'as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse. 5 Chantez à l'Éternel, vous qui l'aimez, Célébrez par vos louanges sa sainteté ! 6 Car sa colère dure un instant, Mais sa grâce toute la vie ; Le soir arrivent les pleurs, Et le matin l'allégresse. 7 Je disais dans ma sécurité: Je ne chancellerai jamais ! 8 Éternel ! par ta grâce tu avais affermi ma montagne ... Tu cachas ta face, et je fus troublé. 9 Éternel ! j'ai crié à toi, J'ai imploré l'Éternel : 10 Que gagnes-tu à verser mon sang, A me faire descendre dans la fosse? La poussière a-t-elle pour toi des louanges ? Raconte-t-elle ta fidélité ? 11 Écoute, Éternel, aie pitié de moi ! Éternel, secours-moi ! - 12 Et tu as changé mes lamentations en allégresse, Tu as délié mon sac, et tu m'as ceint de joie, 13 Afin que mon coeur te chante et ne soit pas muet. Éternel, mon Dieu ! je te louerai toujours.
(Un enseignement détaillant la punition du dénombrement sous un autre angle se trouve ici : lien)
Dans tout ce qui nous est dit sur la vie de David, la réalité est qu'il n'y a que deux lignes narratives. La multiplicité des scènes fausse la compréhension de base. Tout se répartit soit dans l'histoire de David et Bath Schéba, soit dans la construction à venir du temple. Le dénombrement fait partie de la seconde ligne.
a) Quand ?
C'est à nouveau un évènement impossible à situer précisément mais pour lequel on peut tout du moins avancer une chose. Ce tragique évènement se terminera par la détermination de l'endroit où David va décider de bâtir le temple de l'Eternel. En conséquence de quoi, il n'a pas pu avoir lieu avant dix à quinze années dans le règne de David sur Israël. Ce qui est également conforme avec la nécessité d'une croissance suffisamment importante pour qu'elle puisse susciter un questionnement sur le nombre du peuple. N'oublions pas que les hommes d'Israël et de Juda sont venus couronner David et qu'à cet effet, leur nombre était connu. David n'a donc pas demandé un dénombrement dans la foulée puisqu'il en connaissait déjà la conclusion.
Un autre indice de quand cela peut avoir lieu se trouve dans un élément simple. Si le livre des Chroniques ne nous donne pas la durée qu'il a pris, par contre le livre de Samuel le fait : Ils parcoururent ainsi tout le pays, et ils arrivèrent à Jérusalem au bout de neuf mois et vingt jours (2 Samuel 24.8). Or nous savons que c'est Joab qui est envoyé faire ce dénombrement, donc il ne peut se situer que pendant une période de 10 mois durant laquelle Joab n'est pas attaché à une autre action. Ca n'est donc pas pendant un des autres évènements qui est cité dans la Parole de Dieu, parce que Joab, en tant que chef des armées, est toujours impliqué. Même pendant les deux années qui englobent l'adultère de David avec Bath Schéba et la naissance de Salomon, Joab fait le siège de Rabba.
Ca n'est que suite à l'altercation avec Jischbi Benob (2 Samuel 21.15-17) qui faillira lui couter la vie que David restera à Jérusalem. Avant cela il était constamment en vadrouille, guerroyant dans tous les territoires entourant Israël. L'histoire avec Bath Schéba commence dans la suite de celle de l'altercation de David avec le géant (1 an après).
Donc il existe deux possibilités. Soit après la naissance de Salomon et avant la rébellion d'Absalom, soit dans l'année avant le siège de Rabba, et donc juste avant Bath Schéba. Or nous savons que la conséquence de ce dénombrement est que David va trouver l'endroit du temple et va commencer à réunir les pierres et tous les ustensiles nécessaires pour sa construction. Le texte qui nous en parle nous indique dans laquelle des deux possibilités se déroule le dénombrement :
🔘 1 Chroniques 22.1-5 : Et David dit : Ici sera la maison de l'Éternel Dieu, et ici sera l'autel des holocaustes pour Israël. 2 David fit rassembler les étrangers qui étaient dans le pays d'Israël, et il chargea des tailleurs de pierres de préparer des pierres de taille pour la construction de la maison de Dieu. 3 Il prépara aussi du fer en abondance pour les clous des battants des portes et pour les crampons, de l'airain en quantité telle qu'il n'était pas possible de le peser, 4 et des bois de cèdre sans nombre, car les Sidoniens et les Tyriens avaient amené à David des bois de cèdre en abondance. 5 David disait : Mon fils Salomon est jeune et d'un âge faible, et la maison qui sera bâtie à l'Éternel s'élèvera à un haut degré de renommée et de gloire dans tous les pays ; c'est pourquoi je veux faire pour lui des préparatifs. Et David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort.
La raison pour laquelle il a préparé toutes ces choses c'est la jeunesse de Salomon, donc de toute évidence, le dénombrement se passe quelques années après la naissance de Salomon. Le futur roi étant né environ 16 à 17 années après le début du règne de David sur Israël.
b) L'Eternel ou satan ?
Deux textes nous transmettent le dénombrement en question, le premier se trouvant dans 2 Samuel 24.1-25 et le second dans 1 Chroniques 21.1-30. Plusieurs différences s'y trouvent, et la première, bien que facile à expliquer, est de taille.
🔘 2 Samuel 24.1 : La colère de l'Éternel s'enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux, en disant : Va, fais le dénombrement d'Israël et de Juda.
🔘 1 Chroniques 21.1 : Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d'Israël.
Il est très fréquent dans la Parole de Dieu de voir plusieurs angles de la même histoire donner des détails qui paraissent contradictoires. Parfois on comprend le message qui est porté, parfois non. Dans le cas présent, la chose est particulièrement simple. C'est exactement la même raison que celle de l'esprit mauvais de l'Eternel qui vient sur Saül. La réalité est qu'il y a toujours de mauvais esprits qui veulent s'en prendre à nous, mais que l'Eternel les en empêche. Dans certains cas cependant, le comportement d'une personne l'extrait de la protection de Dieu et dès lors elle peut être ciblée par ces mauvais esprits. Dans le cas de Saül, l'esprit mauvais ne pouvait l'atteindre tant que l'esprit de l'Eternel était avec lui, mais ses désobéissances permanentes ont fini par le disqualifier, et l'Eternel s'est retiré de lui. S'étant retiré de lui, cela équivaut dont à un laisser-passer pour les mauvais esprits. La Parole de Dieu retranscrit cela en disant que c'est un esprit mauvais venant de l'Eternel. Dieu ne s'interpose plus, donc il permet.
Dans le cas du dénombrement, on assiste exactement à la démonstration de ce même principe. Pour une raison qui n'est pas précisée, l'Eternel est en colère contre Israël. Cela peut être une des nombreuses rébellions qui sont citées, mais cela peut également être tout autre chose. L'important est que l'Eternel va retirer sa protection et satan, qui est toujours à l'affut d'une possibilité, va s'y engouffrer. Satan est donc un moyen, lorsque l'Eternel est un décideur. Ces deux passages disent donc bien la même chose, mais sous un angle différent.
c) Différence dans le rôle.
Malgré les protestations de Joab, David n'en fera qu'à sa tête et son chef d'armée va partir neuf mois et vingt jours pour faire le dénombrement demandé. Le résultat est différent dans les deux textes et une possibilité existe. Sans être certain que ce soit la bonne, je vais cependant la noter.
🔘 2 Samuel 24.9 : Joab remit au roi le rôle du dénombrement du peuple : il y avait en Israël huit cent mille hommes de guerre tirant l'épée, et en Juda cinq cent mille hommes.
🔘 1 Chroniques 21.5-6 : Joab remit à David le rôle du dénombrement du peuple : il y avait dans tout Israël onze cent mille hommes tirant l'épée, et en Juda quatre cent soixante-dix mille hommes tirant l'épée. 6 Il ne fit point parmi eux le dénombrement de Lévi et de Benjamin, car l'ordre du roi lui paraissait une abomination.
Notons rapidement que le livre des Chroniques nous précise que le dénombrement n'a pas été fait concernant Lévi et Benjamin, et passons à la différence.
Le livre de Samuel nous donne les chiffres suivants :
Israël : 800 000 hommes de guerre tirant l'épée / Juda : 500 000 hommes.
Le livre des Chroniques nous donne les chiffres suivants :
Israël : 1 100 000 hommes de guerre tirant l'épée / Juda : 470 000 hommes.
La différence est notable. Le détail qui pourrait éventuellement expliquer cela vient de la formulation. Le livre de Samuel nous dit : il y avait en Israël, alors que le livre des Chroniques nous dit : il y avait dans tout Israël. Or à de très nombreuses reprises dans la Parole, une confusion est possible concernant Israël. Israël est l'ensemble des tribus issues des fils de Jacob, ainsi, Juda fait partie d'Israël, et de très nombreuses fois il est question d'Israël en incluant Juda. Par contre, il existe également de très nombreuses autres affirmations où la tribu de Juda est placée en parallèle d'Israël et donc exclue. L'exemple le plus simple est que David régnait sur Juda à partir d'Hébron pendant qu'Isch Boscheth régnait sur Israël à partir de Mahanaïm.
En partant de ce constat cela ne règle pas nécessairement le problème, mais on se rapproche d'une solution que je n'ai pas. Si le livre de Samuel arrondit les chiffres, alors le dénombrement de Juda peut être cohérent. Du côté du livre des Chroniques la différence de formulation pourrait alors sous-entendre que dans tout Israël il y avait 1 100 000 hommes de guerre et dans Juda spécifiquement il y en avait 470 000 qui seraient dès lors inclus dans les 1 100 000. Ca ne nous ferait pas atteindre les 800 000 hommes de guerres, même avec un arrondi, mais nous en rapprocherait.
On pourrait alors y voir le fait que dans le livre de Samuel il n'est pas précisé que les Lévites et les Benjamites ont été exclus du dénombrement, il est donc possible qu'une évaluation à la louche ait été faite. Cela parait étrange, mais nous ferait entrer parfaitement dans les clous.
d) La sanction.
Comprenant son péché, David va demander pardon, et c'est par Gad le prophète que l'Eternel va proposer à David de choisir entre trois sanctions spécifiques.
d.1) La proposition de l'Eternel.
Les trois possibilités ont un point commun. En réalité, l'Eternel propose à David trois moyens d'arriver au même résultat.
1️⃣ sept années de famine dans ton pays
2️⃣ trois mois de fuite devant tes ennemis qui te poursuivront
3️⃣ trois jours de peste dans ton pays
Le point commun se trouve dans un changement de la quantité de la population. David n'avait pas le droit de faire le dénombrement et la suite logique de son péché va être que son dénombrement va être caduc.
d.2) Le choix de David.
Devant trois malheurs proposés, le choix de David sera simple. Il choisit de tomber dans les mains de l'Eternel, certain que sa compassion surpassera celles de ses éventuels adversaires. C'est donc la peste qui s'abat sur Israël et qui ravage la vie de 70 000 hommes. Il va de soi que le nombre n'est pas connu de David qui ne fait que savoir que les ravages sont parmi le peuple.
Cette peste part d'Israël vers Jérusalem et David, voyant l'ange de l'Eternel au-dessus de l'aire d'Aravna/Ornan, intercède pour le peuple, admettant enfin que ça n'est pas le sien, autre manière de reconnaître qu'il n'avait pas à les dénombrer (1 Chroniques 21.17 : ... qu'elle ne fasse point une plaie parmi ton peuple !).
e) Le sacrifice.
L'Eternel va envoyer Gad à David afin de lui dire d'élever un autel à l'Éternel dans l'aire d'Ornan, le Jébusien. Après quelques discussions ayant pour sujet le prix du terrain qu'Ornan/Aravna voudra offrir mais que David exigera de payer, ne voulant pas offrir un sacrifice qui ne lui coute rien, la plaie finira par s'arrêter.
On notera la différence dans le nom d'Ornan (la lumière fut perpétuée)/Aravna (je crierai de joie), ainsi que la différence dans le prix. Pour le prix c'est plus problématique en raison de l'incompréhension globale de la valeur des choses à leur époque et de par la possibilité que les valeurs changent entre l'écriture du livre de Samuel et celle du livre des Chroniques. Pour Ornan il y a toujours ce questionnement entre nom Jébusien et nom Hébreu.
f) Détermination du lieu du temple.
Au final, l'épisode du dénombrement aura au moins servi à attirer l'attention sur l'aire d'Ornan le Jébusien, lieu où l'Eternel voulait que soit bâtit le temple (1 Chroniques 22.1 : Et David dit: Ici sera la maison de l'Éternel Dieu, et ici sera l'autel des holocaustes pour Israël). Cependant David ne fera que présenter des sacrifices sur cet autel, mais ne parviendra pas à y chercher Dieu en raison de l'épouvante qu'il avait ressenti en y voyant l'ange de l'Eternel.
C'est également le moment où il commencera à emmagasiner des quantités de matières premières pour la confection du temple, afin que son fils puisse plus rapidement le faire construire.
14 - Réparation pour les Gabaonites
Cet épisode de la vie de David est très particulier et pas seulement par ce qu'il met en avant. Il se trouve également que c'est l'un des seuls passages qui ne soit rattaché à rien de particulier dans l'histoire de David, qui ne fasse pas parti d'une chronologie, mais il faut également ajouter à cela qu'aucun élément ne donne exactement le moment durant lequel cela se passe.
Un seul indice nous permet de le situer approximativement, mais nous laisse une énorme latitude.
a) La maison de Saül.
La première chose est que cela se situe après une famine durant le règne de David qui a duré trois années. Comme on ne nous reparlera pas de cette particularité, impossible de savoir avec exactitude quand cela se passe.
Interrogeant l'Eternel, David apprend alors que cela fait suite au massacre des Gabaonites par Saül. Ce peuple avait trompé Israël sous Josué, et obtenu d'être épargné (Josué chapitre 9). Saül n'en faisant qu'à sa tête ne verra en eux qu'un peuple étranger et négligera de respecter le serment sous la protection duquel ils étaient.
Demandant réparation, ils obtiendront de pouvoir disposer de la vie de sept des descendants de Saül, qu'ils vont pendre devant la ville natale de Saül. Cette ville est Guibea de Benjamin, appelée dans le texte Guibea de Saül. C'est là que nous avons le seul indice temporel concernant cet évènement. David décide d'épargner Mephiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül. Or nous savons que David n'a pas de suite après son règne cherché la descendance de Jonathan. L'ont donc précédé les six premiers chapitres de cet enseignement, incluant les conquêtes qui ont pris plusieurs années, ainsi que la construction de sa maison, qui elle également en a pris de nombreuses.
01 ✅ La prise de Jebus
02 ✅ Les Philistins remettent le couvert
03 ✅ Hiram et le bois de cèdre
04 ✅ L'arche de l'alliance
05 ✅ La suite des conquêtes
06 ✅ Une maison pour l'Eternel
07 ✅ David veut bénir la descendance de Jonathan
On peut donc en conclure que cet instant ne se passe pas dans les dix premières années du règne de David, mais il est presque impossible d'être plus précis que cela.
Les sept descendants de Saül sont cités dans le passage suivant.
🔘 2 Samuel 21.8 : Mais le roi prit les deux fils que Ritspa, fille d'Ajja, avait enfantés à Saül, Armoni et Mephiboscheth et les cinq fils que Mérab, fille de Saül, avait enfantés à Adriel de Mehola, fils de Barzillaï.
Si on ajoute à cela les trois fils morts sur le champ de bataille aux côtés de Saül, Isch Boscheth assassiné dans son sommeil et Mical qui n'aura pas d'enfant, la lignée de Saül n'existe plus qu'au travers de Mephiboscheth, son petit-fils.
b) Ritspa, fille d'Ajja.
Saül avait bien des défauts, mais il ne collectionnait pas les femmes. Il avait une femme, Achinoam et une concubine, Ritspa. C'est de cette concubine que parle le texte suivant. C'est cette femme qui a eu une aventure avec Abner du temps de Saül (probablement sans qu'il le sache) (2 Samuel 3.7).
Bien que les pendus ne devaient pas le rester durant la nuit, le cas des sept descendants de Saül est particulier. Ils sont le paiement d'une faute, leur mort lève une malédiction. Aussi, ils ne sont pas descendus à la nuit tombée, mais restent en souvenir de ce que Saül a fait. Ritspa choisira de rester aux côtés des sept descendants nuits et jours afin de les protéger des oiseaux et des bêtes des champs.
David, apprenant ce que cette femme faisait décidera de mettre un terme à son calvaire et clôturera l'affaire en faisant ce qu'il fallait pour les ossements des uns et des autres.
🔘 2 Samuel 21.10-14 : Ritspa, fille d'Ajja, prit un sac et l'étendit sous elle contre le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu'à ce que la pluie du ciel tombât sur eux; et elle empêcha les oiseaux du ciel de s'approcher d'eux pendant le jour, et les bêtes des champs pendant la nuit. 11 On informa David de ce qu'avait fait Ritspa, fille d'Ajja, concubine de Saül. 12 Et David alla prendre les os de Saül et les os de Jonathan, son fils, chez les habitants de Jabès en Galaad, qui les avaient enlevés de la place de Beth Schan, où les Philistins les avaient suspendus lorsqu'ils battirent Saül à Guilboa. 13 Il emporta de là les os de Saül et les os de Jonathan, son fils; et l'on recueillit aussi les os de ceux qui avaient été pendus. 14 On enterra les os de Saül et de Jonathan, son fils, au pays de Benjamin, à Tséla, dans le sépulcre de Kis, père de Saül. Et l'on fit tout ce que le roi avait ordonné. Après cela, Dieu fut apaisé envers le pays.
c) Le sens de l'histoire.
On peut se demander pourquoi une telle histoire est racontée. Etant impossible à rattacher temporellement et ne dépendant pas réellement de David, elle paraît hors de place. Pourtant lorsqu'on y regarde de plus près, on réalise que c'est probablement le meilleur endroit pour elle.
Elle nous apprend que les actes ont des conséquences, ce qui la fait parfaitement coller avec l'histoire de David qui témoigne exactement de la même chose. Elle nous montre également que tout n'est pas question de vengeance, mais de justice. Si les actes de Saül étaient si graves (et évidemment ils le sont), alors pourquoi la famine n'a t'elle pas eu lieu pendant son règne plutôt que pendant celui de David qui pour une fois n'avait rien fait ? Le péché d'un homme a été un poids pour la multitude, et il a fallu un homme juste pour que le prix puisse être payé.
Cela remet en perspective la notion d'intercession. Bien souvent le fautif ne peut réparer sa faute parce qu'il n'écoute simplement pas Dieu, mais ce que fait le peuple de Dieu sous son influence reste un poids qui doit être enlevé même si le fautif n'est plus là. Daniel l'avait compris, et fort heureusement, Jésus aussi.
▶️ LA DUREE
Difficile de placer exactement une durée concernant ces deux évènements. Par contre il apparaît qu'ils ont lieu entre la séquence concernant Bath Schéba et celle concernant Absalom.
On sait que le dénombrement a pris environ une année, et que l'épisode des Gabaonites est survenu après trois années de famines.
- Absalom -
Psaumes 3 : fuite devant Absalom
🔘 Psaumes 3.1-9 : Psaume de David. A l'occasion de sa fuite devant Absalom, son fils. 2 O Éternel, que mes ennemis sont nombreux ! Quelle multitude se lève contre moi ! 3 Combien qui disent à mon sujet : Plus de salut pour lui auprès de Dieu! -Pause. 4 Mais toi, ô Éternel! tu es mon bouclier, tu es ma gloire, et tu relèves ma tête. 5 De ma voix je crie à l'Éternel, et il me répond de sa montagne sainte. -Pause. 6 Je me couche, et je m'endors ; Je me réveille, car l'Éternel est mon soutien. 7 Je ne crains pas les myriades de peuples qui m'assiègent de toutes parts. 8 Lève-toi, Éternel! sauve-moi, mon Dieu ! Car tu frappes à la joue tous mes ennemis, tu brises les dents des méchants. 9 Le salut est auprès de l'Éternel : Que ta bénédiction soit sur ton peuple ! -Pause.
15 - Absalom
a) Le moment.
Pour une fois de plus remettre les choses dans leur contexte, il faut prendre en compte qu'Absalom est le troisième fils de David né à Hébron. Cette histoire se passe, de par sa longueur, à la fin du règne de David. Pour le moins, le texte nous précise 'Après cela' dans 2 Samuel 13.1. Cet 'Après cela' indiquant que les évènements se situent après la naissance de Salomon. Soit dans les 15 dernières années de règne de David. Sachant qu'au minimum, trois périodes sont précisées regroupant sept années, ce à quoi il faut ajouter une période incluant plusieurs brèves transitions. Un élément pose la possibilité que cela représente très précisément les dernières années de David, mais je reviendrai dessus peu après.
Dans l'immédiat, il faut prendre en compte qu'entre le viol de Tamar et la rébellion d'Absalom, il se passe sept années (2 Samuel 13.23 : Deux ans après + 2 Samuel 13.38 : Absalom resta trois ans à Gueschur + 2 Samuel 14.28 : Absalom demeura deux ans à Jérusalem), donc le viol en lui-même se déroule entre la 17° années de règne sur Israël et la 26°. Amnon, le coupable de l'acte étant le premier fils de David né à Hébron, il peut avoir entre 24 et 33 ans, Absalom aurait alors environ 2 années de moins et Tamar étant née à Jérusalem a au maximum 26 ans sans aucune idée du minimum. Cependant, arborant une tunique bigarrée (2 Samuel 13.18-19) on sait qu'elle est en âge de se marier, et elle précise à Amnon que ce qu'il a en tête ne se fait pas en Israël mais que David leur père ne s'opposera pas à leur union si elle est faite dans les règles (2 Samuel 13.13 : Où irais-je, moi, avec ma honte ? Et toi, tu serais comme l'un des infâmes en Israël. Maintenant, je te prie, parle au roi, et il ne s'opposera pas à ce que je sois à toi).
b) Le viol de Tamar.
Amnon, l'ainé de la fratrie, s'éprend pour la soeur d'Absalom, Tamar. La précision de 'avait une soeur' ne signifie pas qu'ils soient de la même mère. C'est la paternité qui définit la descendance, tout comme ça le fait sous la grâce où le fait de devenir enfant de Dieu passe par le fait d'avoir Dieu comme père. Ce même Amnon a déjà sa propre maison (2 Samuel 13.7 : Va dans la maison d'Amnon, ton frère), tout comme Absalom qui est plus jeune que lui (2 Samuel 13.20 : Tamar, désolée, demeura dans la maison d'Absalom, son frère).
Sur les conseils de son cousin Jonadab (2 Samuel 13.3 : fils de Schimea, frère de David), simulant une faiblesse, il convaincra son père David d'envoyer Tamar lui porter à manger et va en profiter pour la violer. Passant instantanément de l'amour au dégout signe qu'il était guidé par le vice plus que par de bonnes intentions.
Dans son affliction Tamar ira habiter chez son frère Absalom qui feindra l'apaisement et ne fera aucun reproche à Amnon, se contentant de le haïr et de préparer sa vengeance.
David de son côté, se contentera d'être 'très irrité'. Rappelons-nous qu'il n'avait pas vraiment plus d'égard lorsqu'il s'était agi de Bath Schéba, femme d'Urie.
🔘 2 Samuel 13.20-22 : Absalom, son frère, lui dit : Amnon, ton frère, a-t-il été avec toi ? Maintenant, ma soeur, tais-toi, c'est ton frère ; ne prends pas cette affaire trop à coeur. Et Tamar, désolée, demeura dans la maison d'Absalom, son frère. 21 Le roi David apprit toutes ces choses, et il fut très irrité. 22 Absalom ne parla ni en bien ni en mal avec Amnon ; mais il le prit en haine, parce qu'il avait déshonoré Tamar, sa soeur.
c) La vengeance d'Absalom.
Deux années vont s'écouler pendant lesquelles Absalom taira sa colère tout en ruminant sa vengeance.
Finalement, alors qu'arrive la saison de la tonte, Absalom qui vit à Baal Hatsor, près d'Éphraïm (2 Samuel 13.23) décide de convier tous les fils du roi ainsi que toute la maison de son père David incluant ses serviteurs. Ne voulant pas être à charge à son fils, David refusera poliment l'invitation, qui sera cependant acceptée par tous les fils du roi.
On notera que l'insistance d'Absalom se fait en des termes particuliers : Permets du moins à Amnon, mon frère, de venir avec nous (2 Samuel 13.26). Ce qui signifie qu'il a déjà eu l'assentiment du roi pour tous ses fils sauf pour Amnon. Il insiste donc pour que l'ainé de la famille les accompagne, et on note la réticence de David, même s'il finit par céder. En effet, pourquoi autoriser tous ses fils mais poser cette étrange question lorsqu'il s'agit d'Amnon : Le roi lui répondit: Pourquoi irait-il chez toi ? (2 Samuel 13.26). Ne faut-il pas y voir une méfiance issue de ce qui s'était passé deux ans auparavant ? Quoi qu'il en soit, le roi finira par autoriser Amnon à les accompagner, ce qui sera le chant du signe de l'ainé de la fratrie.
🔘 2 Samuel 13.28-29 : Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: Faites attention quand le coeur d'Amnon sera égayé par le vin et que je vous dirai : Frappez Amnon ! Alors tuez-le ; ne craignez point, n'est-ce pas moi qui vous l'ordonne ? Soyez fermes, et montrez du courage ! 29 Les serviteurs d'Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s'enfuirent.
Amnon seul mourra dans ce guet-apens, une fausse rumeur fera croire à David que l'ensemble de ses fils a été tué. Situation qui permet de réaliser quelque chose d'étrange qui se dessine dans la remarque de Jonadab :
🔘 2 Samuel 13.32-33 : Jonadab, fils de Schimea, frère de David, prit la parole et dit : Que mon seigneur ne pense point que tous les jeunes gens, fils du roi, ont été tués, car Amnon seul est mort ; et c'est l'effet d'une résolution d'Absalom, depuis le jour où Amnon a déshonoré Tamar, sa soeur. 33 Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc point dans l'idée que tous les fils du roi sont morts, car Amnon seul est mort.
Le Jonadab dont on parle n'est autre que celui qui avait conseillé à Amnon de simuler une maladie pour attirer Tamar. Ici on le retrouve sachant pertinemment ce qui vient de se passer, et connaissant apparemment depuis longtemps les intentions d'Absalom. Cela semble montrer que son conseil à Amnon n'avait pas pour intention de lui permettre de violer sa soeur et que lui-même, à l'image d'Absalom, n'a pas accepté ce qui s'est passé. La réalité de ce qu'il vient de dire est qu'il savait ce qui allait se passer, mais qu'il n'a rien fait pour en avertir ni le roi, ni Amnon. Il y a donc tous les éléments nécessaires pour penser qu'il avait rallier le parti d'Absalom pour venger sa soeur qui au demeurant est sa cousine.
Ca n'est qu'après avoir rassuré le roi que la troupe des survivants se fait remarquer sur le chemin du côté de la montagne, signe scellant définitivement l'évidence que Jonadab savait.
Absalom s'enfuit alors et se réfugie pendant trois années chez Talmaï, fils d'Ammihur, roi de Gueschur. En d'autres termes il part se réfugier chez son grand-père maternel (il est fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur). Ces trois années sont le temps qu'il faudra à David pour vivre son deuil et se consoler de la mort d'Amnon.
d) Le retour en Grâce.
3 années se sont donc écoulées et c'est alors l'occasion pour Joab d'essayer un fois de plus de contrôler son petit monde. Sentant que le roi se languit de son fils Absalom, il va essayer de forcer le roi à le ramener à Jérusalem. Pour ce faire, il va enrôler une femme de Tekoa (une palissade) afin de simuler une histoire qui forcera le retour d'Absalom. Le but de son discours étant de faire porter la responsabilité de l'exil d'Absalom sur les épaules du roi. David, connaissant son serviteur Joab comprendra qui est à l'origine de cette mascarade mais accèdera à la requête. Par contre, il exigera qu'Absalom se tienne éloigné de lui.
Cette situation durera deux années de plus qui aboutiront au ras le bol d'Absalom qui va convoquer son cousin Joab pour lui demander d'intercéder en sa faveur auprès du roi. Devant le refus répété du chef de guerre de se présenter devant lui, Absalom en viendra à incendier son champ pour lui forcer la main. Joab paye déjà le fait d'avoir fait revenir Absalom.
Sa plainte sera donc transmise au roi qui autorisera le retour de son fils.
e) La rébellion d'Absalom.
Je disais dans le point sur la descendance de David que Kileab était déjà mort alors que Salomon accédait au trône. Il semblerait qu'il l'était déjà également alors qu'Absalom tente son coup d'état. Ce dernier le faisant alors qu'Amnon n'est plus, il n'a cependant aucune légitimité en présence de Kileab. Revenons-en cependant aux évènements en eux-mêmes.
Absalom a pu taire sa volonté de vengeance pendant deux années avant de la mettre en application. Son comportement ne va pas changer, et rien ne laisse penser qu'il puisse avoir regretté d'avoir tué son frère Amnon. Il a en outre passé trois années chez le roi de Gueschur, qui est son grand-père et donc également le grand-père de Tamar. Il y a fort à parier que la rancœur devait être de mise dans l'entourage du roi de Gueschur et que rien n'était fait pour calmer la colère d'Absalom qui, pour ajouter à la situation, venait de devenir l'héritier légitime du trône en tuant Amnon.
Aussi, bien que son retour en grâce ait pris deux années, il était attendu parce qu'il connait son père, et il peut alors mettre en œuvre ce qu'il a derrière la tête. Rien ne nous permet de dire combien de temps il va mettre en pratique la stratégie qu'il a mise en place pour détourner le peuple de David son père. Il est évident que cela a dû prendre un certain temps, mais pas trop non plus, sinon le roi aurait fini par en entendre parler.
🔘 2 Samuel 15.1-6 : Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. 2 Il se levait de bon matin, et se tenait au bord du chemin de la porte. Et chaque fois qu'un homme ayant une contestation se rendait vers le roi pour obtenir un jugement, Absalom l'appelait, et disait: De quelle ville es-tu ? Lorsqu'il avait répondu: Je suis d'une telle tribu d'Israël, 3 Absalom lui disait: Vois, ta cause est bonne et juste; mais personne de chez le roi ne t'écoutera. 4 Absalom disait: Qui m'établira juge dans le pays? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait à moi, et je lui ferais justice. 5 Et quand quelqu'un s'approchait pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, le saisissait et l'embrassait. 6 Absalom agissait ainsi à l'égard de tous ceux d'Israël, qui se rendaient vers le roi pour demander justice. Et Absalom gagnait le coeur des gens d'Israël.
Tout ce qu'on sait concernant la durée, c'est à quelle moment la phase suivante de son plan prend effet. Et l'élément qui nous le fait comprendre est souvent considéré comme une erreur de transcription dans la Parole de Dieu, alors qu'en réalité c'est simplement une incompréhension des traducteurs. L'incompréhension est d'un tel niveau que certaines traductions de la bible ont choisi de changer le mot original (Arba`iym) qui signifie quarante en le traduisant par quatre (arba). Ce choix a été fait parce que les traducteurs ne comprenaient pas ce que le verset voulait dire, alors ils ont trouvé censé de changer la Parole de Dieu pour la faire correspondre à ce qu'ils pensaient juste. Bien que ne les connaissant pas toutes, les bibles incriminées sont à minima les sept suivantes : Segond 21 / Lemaîstre de Sacy / Perret-Gentil et Rilliet / Glaire et Vigouroux / Auguste Crampon / Bible Pirot-Clamer / Amiot & Tamisier.
La situation dans le plan d'Absalom est donc la suivante. Il a été autorisé à revenir auprès du roi et en a profité pour commencer à détourner le peuple, lentement, mais sûrement. Puis vient l'affirmation mal comprise :
🔘 2 Samuel 15.7 : Au bout de quarante ans, Absalom dit au roi : Permets que j'aille à Hébron, pour accomplir le voeu que j'ai fait à l'Éternel.
Le problème paraît dès lors évident. Comment Absalom aurait pu effectuer son travail de sape pendant 40 ans, alors qu'il n'a pas lui-même cet âge et que le règne de son père est déjà avancé ? La solution est simplement que la précision : 'Au bout de quarante ans' ne parle pas d'Absalom mais de David. L'histoire d'Absalom se passe obligatoirement après celle de Bath Schéba qui est pourtant déjà en milieu de règne sur Israël. En outre, l'histoire d'Absalom dure très longtemps, au moins sept années plus le temps pendant lequel il détourne le peuple. Par contre, une fois que toutes les parties de son plan seront en place, son usurpation va prendre très peu de temps. C'est donc tout à la fin du règne de David que son fils essayera de voler le trône. 'Au bout de quarante ans' parle de cela. Le règne de David n'a pas durée quarante ans. Dans l'ancienne alliance il est fréquent d'arrondir, mais dans la réalité, lorsque la Parole parle de son règne total, elle nous dit qu'il a régné quarante ans, par contre lorsqu'elle détaille, elle nous dit qu'il a régné sept ans et demi sur Juda et 33 ans sur Israël, soit quarante ans et demi. Donc dans la réalité, Absalom essaye de voler le règne lorsqu'il se rend compte que son père est affaibli. Il sait que Salomon a été choisi et vu l'état de son père, il y a peu de chance qu'il dure encore très longtemps. S'il ne fait rien le trône va lui passer sous le nez et vu le jeune âge de son frère Salomon, il n'y a aucune chance qu'il puisse le récupérer s'il ne s'en empare pas de suite.
Pour faire son coup d'état, autant ne pas le faire à Jérusalem même, là où des hommes vaillants prendront de suite la défense du roi. Alors Absalom va demander à partir pour Hébron, la ville de sa naissance, sous un faux prétexte. De là, alors que tout Israël sait que le roi est en fin de vie et qu'Absalom est l'ainé, il va se proclamer roi sur Hébron. La Parole de Dieu nous précise bien que : Deux cents hommes de Jérusalem, qui avaient été invités, accompagnèrent Absalom ; et ils le firent en toute simplicité, sans rien savoir (2 Samuel 15.11). Beaucoup de ceux qui suivent Absalom pensent sincèrement que cela se fait avec l'accord du roi, ce qui n'est pas le cas d'Achitophel, le Guilonite, conseiller de David, dont le ralliement est réellement une trahison.
16 - La fuite de David
a) La fuite de David.
Apprenant la forfaiture de son fils, David ne craint pas seulement pour lui, mais pour la ville toute entière. Il sait la violence de son fils, même s'il n'a jamais réellement agi contre. Aussi il prend la décision de fuir, et si le roi est âgé, la vivacité de son esprit ne semble pas avoir subi de dégradation. Il analyse la situation et prend les décisions qui s'imposent, pas seulement pour organiser la retraite, mais également pour préparer le retour.
🔘 2 Samuel 15.13-14 : Quelqu'un vint informer David, et lui dit : Le coeur des hommes d'Israël s'est tourné vers Absalom. 14 Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, fuyons, car il n'y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez-vous de partir; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l'épée.
a.1) Les alliés de David.
Si la traitrise semble être presqu'une coutume à cette époque, David a tout de même autour de lui des hommes vaillants et fidèles. Ceux-ci l'entouraient à Jérusalem et partent avec lui dans sa fuite, fidèles au roi plus qu'au trône. Parmi eux sont : Tous ses serviteurs, tous les Kéréthiens et tous les Péléthiens, passèrent à ses côtés ; et tous les Gathiens, au nombre de six cents hommes, venus de Gath à sa suite, passèrent devant le roi (2 Samuel 15.18). Les Kéréthiens et les Péléthiens sont des mercenaires fidèles à David. Quant aux 600 hommes de Gath, ils l'ont suivi lorsqu'il est passé d'Akisch à Hébron et sont sous le commandement d'Ittaï, lui aussi originaire de Gath. C'est ce même Ittaï qui commandait un tiers de l'armée de David.
En plus de ces hommes de guerre, les sacrificateurs Tsadok et Abiathar, ainsi que tous les Lévites vont le suivre (2 Samuel 15.24 : Tsadok était aussi là, et avec lui tous les Lévites ..., et Abiathar montait)
a.2) Les espions de David.
1️⃣ Tsadok et Abiathar.
En venant, Tsadok et les Lévites ont emporté l'arche de l'alliance avec eux, mais comme je le disais plus tôt, bien qu'âgé, la vivacité d'esprit de David est étonnante. Il décide donc de renvoyer Tsadok et Abiathar avec l'arche de l'alliance à Jérusalem le plus vite possible, avant qu'Absalom ne réalise qu'elle était partie. Leur rôle sera de lui faire savoir ce qui se passe à Jérusalem pendant qu'il en est éloigné.
2️⃣ Huschaï, l'Arkien.
Apprenant la trahison d'Achitophel, David va en appeler à Dieu pour que les conseils d'Achitophel soient réduit à néant. Il se passe alors une chose étonnante, il se prosterne devant Dieu au sommet du mont des oliviers (2 Samuel 15.30 : David monta la colline des oliviers + 2 Samuel 15.32 : Lorsque David fut arrivé au sommet, où il se prosterna devant Dieu). Bien que je ne sache pas pourquoi, il est intéressant de soulever le point, d'autant que c'est la seule fois dans toute l'histoire de David qu'on parle de cet endroit. David ne se prosterne jamais pour rien, et il le fait toujours dans la présence de Dieu, c'est donc un évènement particulier qui le fait se prosterner à cet endroit, alors qu'il ne l'a pas fait quelques instants plus tôt lorsque Tsadok était arrivé avec l'Arche de l'Eternel. Il y avait donc quelque chose de plus grand que l'Arche de l'Eternel que David seul percevait à cet endroit précis, endroit du retour du Seigneur dans un temps proche du nôtre. Quelque chose de suffisamment important à ses yeux pour prendre le temps de se prosterner alors qu'il est à quelques centaines de mètres de Jérusalem en train de fuir l'épée de son fils.
Alors qu'il se prosterne, arrive son ami Huschaï l'Arkien, conseiller de David qu'il renverra également à Jérusalem dans le but spécifique d'anéantir les conseils d'Achitophel.
🔘 2 Samuel 15.31-37 : On vint dire à David : Achitophel est avec Absalom parmi les conjurés. Et David dit : O Éternel, réduis à néant les conseils d'Achitophel ! 32 Lorsque David fut arrivé au sommet, où il se prosterna devant Dieu, voici, Huschaï, l'Arkien, vint au-devant de lui, la tunique déchirée et la tête couverte de terre. 33 David lui dit : Si tu viens avec moi, tu me seras à charge. 34 Et, au contraire, tu anéantiras en ma faveur les conseils d'Achitophel, si tu retournes à la ville, et que tu dises à Absalom : O roi, je serai ton serviteur ; je fus autrefois le serviteur de ton père, mais je suis maintenant ton serviteur. 35 Les sacrificateurs Tsadok et Abiathar ne seront-ils pas là avec toi ? Tout ce que tu apprendras de la maison du roi, tu le diras aux sacrificateurs Tsadok et Abiathar. 36 Et comme ils ont là auprès d'eux leurs deux fils, Achimaats, fils de Tsadok, et Jonathan, fils d'Abiathar, c'est par eux que vous me ferez savoir tout ce que vous aurez appris. 37 Huschaï, ami de David, retourna donc à la ville. Et Absalom entra dans Jérusalem.
Tout est donc en place pour que David ne perde pas le contact avec ce qui se passe à Jérusalem.
b) La perfidie de Tsiba.
Tout ce qui se passe dans la fuite de David se passe en l'espace de quelques minutes. La venue de Tsadok et de l'Arche, accompagnés des Lévites, l'arrivée d'Abiathar, puis celle d'Huschaï. La suite est dans le rythme et se situe lorsqu'il vient de légèrement dépasser le sommet du mont des Oliviers (2 Samuel 16.1 : Lorsque David eut un peu dépassé le sommet).
Pour mémoire, Tsiba est un ancien serviteur de Saül qui de toute évidence avait récupéré une partie de ses biens à sa chute et que David avait mis au service du fils de Jonathan, Mephiboscheth, tout en rendant à Mephiboscheth l'héritage qui devait être le sien. La procédure avait renvoyé Tsiba et sa maison à son état premier de serviteur de la maison de Saül, ce qui, bien évidemment ne lui plaisait pas plus que cela.
Alors que David vient de se prosterner au sommet du mont des oliviers et qu'il commence à peine de reprendre sa route, Tsiba arrive avec des provisions pour la maison du roi, affirmant la trahison de Mephiboscheth qui se serait réjoui de la chute de David dans l'espoir de lui dérober son royaume. En réaction David transfert à Tsiba tous les biens de Mephiboscheth. Preuve que les décisions hâtives ne sont pas toujours empruntes de bon sens.
La perfidie de Tsiba et l'innocence de Mephiboscheth seront révélées au retour de David (2 Samuel 19.24-30)
c) La malédiction de Schimeï.
Poursuivant son chemin David et sa troupe arrivent à Bachurim, petit village non loin du mont des oliviers, mais caché à la vue de Jérusalem. Ce village, peuplé de Benjaminites, abrite un homme du nom de Schimeï, fils de Guéra, qui avait la rancune tenace. Bien que cet homme soit : de la famille et de la maison de Saül (2 Samuel 16.5), on ne nous précise pas sa position dans l'arbre généalogique.
Il choisira de harceler David et sa troupe, maudissant le roi et jetant des pierres sur tous ses serviteurs.
🔘 2 Samuel 16.6-8 : et il jeta des pierres à David et à tous les serviteurs du roi David, tandis que tout le peuple et tous les hommes vaillants étaient à la droite et à la gauche du roi. 7 Schimeï parlait ainsi en le maudissant : Va-t'en, va-t'en, homme de sang, méchant homme ! 8 L'Éternel fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, dont tu occupais le trône, et l'Éternel a livré le royaume entre les mains d'Absalom, ton fils ; et te voilà malheureux comme tu le mérites, car tu es un homme de sang !
Il est intéressant de noter les accusations de Schimeï parce que ses propos sont du même type que ceux qui nous accusent souvent. Il accuse David d'être un homme de sang, mais rappelons-nous que c'est effectivement la raison pour laquelle l'Eternel ne l'a pas autorisé à lui bâtir une maison (1 Chroniques 22.8 : ... Tu as versé beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres ; tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu as versé devant moi beaucoup de sang sur la terre). Il met donc en avant une vérité qui cependant dans sa bouche n'est pas reçu par un homme accablé de la même manière que lorsque l'Eternel les a prononcés. Il fait suivre cette vérité par un mensonge concernant le sang de la maison de Saül, dont David ne porte aucune responsabilité. Ensuite il revient sur quelque chose de vrai, David occupe le trône de Saül. Enfin, il annonce encore une vérité, affirmant que c'est l'Eternel qui livre : le royaume entre les mains d'Absalom. La véritable question étant surtout : comment peut-il savoir que c'est effectivement l'accomplissement d'une parole de l'Eternel ? (🔘 2 Samuel 12.11 : Ainsi parle l'Éternel : Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi ... ). Même en l'état, si on ne connaissait pas la suite de l'annonce de l'Eternel ainsi que ce que va faire Absalom, on ne ferait pas le lien, pourtant Schimeï tape dans le mille. Finalement, il conclut sur la vérité qui était le point de départ et qui concernait le fait d'être un homme de sang.
Donc dans l'ensemble il aura cité presqu'exclusivement des vérités à David, pourtant ce sont des malédictions. La raison en est simplement le coeur de celui qui le dit, et l'intention au milieu de ces vérités, c'est le mensonge qui est présent, c'est-à-dire la méchanceté supposée de David et le fait qu'il aurait le sang de Saül sur les mains.
Il est probable que Schimeï se contentait d'être le plus blessant possible et que ses paroles lui étaient dictées par satan comme l'Eternel le fait avec ses prophètes. Le procédé est peu ou prou le même que celui employé par satan lors de la tentation de Jésus dansa le désert. Citer des vérités mais en les sortant du contexte de la Parole pour qu'elles mènent à la perte de celui qui s'y confie. Dans le cas de David, s'il prête confiance aux propos de Schimeï il ne peut que s'en suivre des cheminements de pensée très négatifs. Aussi, la réaction du roi devant la requête d'Abischaï est d'autant plus censée. Lui demandant l'autorisant d'aller mettre à mort le parent de Saül, il va lui répondre : S'il maudit, c'est que l'Éternel lui a dit : Maudis David ! Qui donc lui dira : Pourquoi agis-tu ainsi ? (2 Samuel 16.10). La phrase de David a bien plus de sens qu'il n'y paraît. Ce qu'elle montre c'est que David n'a pas peur de la malédiction de Schimeï, ce qu'il met en avant c'est que si elle vient de Dieu alors elle est légitime et personne n'a rien à redire. Il ne parle pas du cas où elle ne viendrait pas de Dieu, et c'est simplement parce que : la malédiction sans cause n'a point d'effet (Proverbes 26.2). La seule chose que craint David c'est que la malédiction vienne de Dieu, Schimeï n'a une importance que très relative. De plus, lorsque David précise : qu'il maudisse, car l'Éternel le lui a dit, cela ne signifie pas que la malédiction soit de l'Eternel, mais que l'Eternel ait lâché la bride à Schimeï pour qu'il agisse selon son coeur. C'est le même principe que lors du dénombrement d'Israël, alors qu'un texte nous dit que : La colère de l'Éternel s'enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux (2 Samuel 24.1) et qu'un autre nous dit que : Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d'Israël (1 Chroniques 21.1) ; ou encore qu'un mauvais esprit venait de l'Eternel sur Saül (1 Samuel 16.14 : L'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel). Dans la réalité les mauvaises pensées, les mauvais esprits et tout ce qui s'en suit, sont toujours à la recherche d'un hôte à pervertir, et c'est l'Eternel qui empêche que cela n'arrive. Dans la situation de David c'est ce qui vient de se passer pour Schimeï, son coeur est mauvais depuis toujours, et alors que David règne depuis 33 ans sur Israël, il rumine encore sa haine que l'Eternel ne retient plus.
La conclusion de David est simple. Si cela vient de l'Eternel, personne n'a rien à dire, l'Eternel est souverain ; par contre, si cela ne vient pas de l'Eternel, alors peut être que l'affliction produite, n'étant pas de Dieu, le convaincra de faire du bien à David en retour de l'injustice.
17- Huschaï et Achitophel
a) Huschaï, l'Arkien. L'espion du roi.
Un peu avant d'arriver au sommet du mont des oliviers, David avait demandé à son ami Huschaï, l'Arkien, de retourner prestement à Jérusalem, afin qu'Absalom ne se rende pas compte du piège qu'il allait devoir représenter. N'ayant que quelques centaines de mètres à faire, il y parvient dans les temps.
Suivant les consignes du roi, il va se rendre auprès d'Absalom et prétexter un attachement plus grand au trône qu'à celui qui l'occupait encore quelques heures auparavant. Fort heureusement, le principal défaut d'un mutin est généralement l'orgueil, et l'orgueil aveugle. Absalom va croire les affirmations de Huschaï et faire la bêtise de réunir le duo de conseillers de David, c'est-à-dire Huschaï et Achitophel, tout en sachant pourtant, puisqu'il le confesse lui-même, que Huschaï est un ami de David, il n'est pas regardé comme un serviteur.
C'est à cet instant qu'on comprend réellement que tout ce qui arrive à David au regard de l'histoire d'Absalom est la suite de ce qu'il a fait à Bath Schéba et Urie. Dans 2 Samuel 12.11 l'Eternel annonçait la conséquence des actes de David : Ainsi parle l'Éternel : Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, ce qui représente Absalom, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil. 12 Car tu as agi en secret ; et moi, je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil. La deuxième partie de l'affirmation de l'Eternel représentant exactement le conseil que va donner Achitophel : Va vers les concubines que ton père a laissées pour garder la maison ; ainsi tout Israël saura que tu t'es rendu odieux à ton père, et les mains de tous ceux qui sont avec toi se fortifieront (2 Samuel 16.21). Absalom le fera à la vue de tous (2 Samuel 16.22 : On dressa pour Absalom une tente sur le toit, et Absalom alla vers les concubines de son père, aux yeux de tout Israël).
Pour ce qui concerne le fait de fortifier les mains de ceux qui l'accompagnent, c'est simplement que tout le monde connait le comportement global de David, permissif avec les siens et stricte avec les autres. Devant la laideur de l'acte qu'Absalom se propose de commettre, tous sont persuadé qu'il n'y a pas de retour possible.
Aussi dément que peut sembler être le conseil d'Achitophel, Absalom va le mettre en œuvre, ça n'est pas pour rien que l'une des premières pensées de David dans sa fuite a été de briser le conseil de cet homme. Il était son propre conseiller, et il sait de quoi il est capable. Cependant, même si le conseil nous paraît écœurant, il est difficile de remettre en question sa pertinence. C'est probablement ce qui inquiétait David. Achitophel donne les meilleurs conseils, mais ne prend pas égard aux dégâts qu'il cause.
🔘 2 Samuel 16.23 : Les conseils donnés en ce temps-là par Achitophel avaient autant d'autorité que si l'on eût consulté Dieu lui-même. Il en était ainsi de tous les conseils d'Achitophel, soit pour David, soit pour Absalom.
b) Achitophel désavoué.
Les raisons de vouloir le faire désavouer sont donc évidentes. D'autant que son conseil suivant sera une fois de plus le meilleur qui soit. Poursuivre de suite David alors qu'il n'a pas encore eu le temps de se réorganiser. Absalom décidera cependant, devant ce conseil, de demander également celui de Huschaï qui, sachant évidemment que le conseil de Achitophel est le bon, va essayer d'influer dans une autre direction.
Tout le monde connaît le passé glorieux de David et la valeur des hommes qui l'accompagnent. C'est l'angle que va choisir Huschaï pour commencer par démonter le conseil d'Achitophel avant de donner le sien.
🔘 2 Samuel 17.7-10 : Huschaï répondit à Absalom: Pour cette fois le conseil qu'a donné Achitophel n'est pas bon. 8 Et Huschaï dit : Tu connais la bravoure de ton père et de ses gens, ils sont furieux comme le serait dans les champs une ourse à qui l'on aurait enlevé ses petits. Ton père est un homme de guerre, et il ne passera pas la nuit avec le peuple ; 9 voici maintenant, il est caché dans quelque fosse ou dans quelque autre lieu. Et si, dès le commencement, il en est qui tombent sous leurs coups, on ne tardera pas à l'apprendre et l'on dira : Il y a une défaite parmi le peuple qui suit Absalom ! 10 Alors le plus vaillant, eût-il un coeur de lion, sera saisi d'épouvante ; car tout Israël sait que ton père est un héros et qu'il a des braves avec lui.
La peur est instillée dans le coeur de tous, maintenant vient le temps de proposer une solution rassurante.
🔘 2 Samuel 17.11-13 : Je conseille donc que tout Israël se rassemble auprès de toi, depuis Dan jusqu'à Beer Schéba, multitude pareille au sable qui est sur le bord de la mer. Tu marcheras en personne au combat. 12 Nous arriverons à lui en quelque lieu que nous le trouvions, et nous tomberons sur lui comme la rosée tombe sur le sol; et pas un n'échappera, ni lui ni aucun des hommes qui sont avec lui. 13 S'il se retire dans une ville, tout Israël portera des cordes vers cette ville, et nous la traînerons au torrent, jusqu'à ce qu'on n'en trouve plus une pierre.
Dit autrement, ce que Huschaï propose, c'est de laisser du temps à David pour qu'il puisse s'organiser. La manière dont il le présente paraît cependant alléchante. D'autant que si Achitophel proposait d'aller chercher David, quelque chose de particulier se trouvait dans ce qu'il disait et qui peut être résumé ainsi : Achitophel dit à Absalom : ... Je me lèverai, et je poursuivrai ... Je le surprendrai ... je l'épouvanterai, ... Je frapperai le roi seul, et je ramènerai à toi tout le peuple ... (2 Samuel 17.1-3). Par contre, dans la proposition d'Huschaï, ce que l'on trouve est plus simple : 🔘 : ... auprès de toi, ... Tu marcheras en personne ... Nous arriverons ... nous le trouvions, et nous tomberons sur lui ... et nous la traînerons au torrent ... .(2 Samuel 17.11-13).
Bien que le conseil de Huschaï soit bien plus mauvais, il flatte l'orgueil du roi, et non celui démesuré d'Achitophel. Il va donc assez logiquement s'en suivre le désaveu d'Achitophel.
🔘 2 Samuel 17.14 : Absalom et tous les gens d'Israël dirent : Le conseil de Huschaï, l'Arkien, vaut mieux que le conseil d'Achitophel. Or l'Éternel avait résolu d'anéantir le bon conseil d'Achitophel, afin d'amener le malheur sur Absalom. (On se rappellera que cette résolution de l'Eternel est dans la droite lignée de ce que David avait demandé : Et David dit : O Éternel, réduis à néant les conseils d'Achitophel ! (2 Samuel 15.31))
L'orgueil d'Achitophel était tellement démesuré qu'il choisira de mettre fin à ses jours uniquement parce que son conseil n'avait pas été suivi.
c) Huschaï avertit David.
La graine étant plantée, Huschaï prévient les sacrificateurs Tsadok et Abiathar de la situation afin d'envoyer leur fils Jonathan et Achimaats prévenir David. Par sécurité, le camp du roi se lèvera pour partir à l'Est du Jourdain (2 Samuel 17.15-22).
Pour bien se rendre compte, on est toujours quelques heures après la fuite de David.
d) Mahanaïm.
Ayant passé le Jourdain, David et ses hommes se rendent à Mahanaïm. C'est d'autant plus amusant qu'Absalom s'est fait couronner à Hébron, comme si la situation s'était inversée. David qui était en guerre contre Isch Boscheth qui régnait à Mahanaïm se retrouve accueillit dans cette même ville et pour ajouter à l'ironie, plusieurs personnes viendront le soutenir dans ce lieu, dont Makir, fils d'Ammiel, de Lodebar, qui est l'homme qui avait pris soin de Mephiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül, avant que David ne le prenne sous son aile.
Les personnes qui sont venu apporter d'abondantes ressources sont les trois suivantes :
1️⃣ Schobi, fils de Nachasch, de Rabba des fils d'Ammon
2️⃣ Makir, fils d'Ammiel, de Lodebar
3️⃣ Barzillaï, le Galaadite, de Roguelim
Elles ont la particularité de toutes les trois soit avoir déjà fait parler d'elles, soit être remise en avant par après.
1️⃣ Schobi, fils de Nachasch, de Rabba des fils d'Ammon : il est de la ville que David n'est pas allé assiéger, et pendant le siège de laquelle il ira vers Bath Schéba.
2️⃣ Makir, fils d'Ammiel, de Lodebar : Je le disais plus tôt, il subvenait aux besoins de Mephiboscheth avant David.
3️⃣ Barzillaï, le Galaadite, de Roguelim : c'est le beau-père de Mérab, qui aurait dû être donnée à David, et donc le grand-père des 5 fils de Mérab qui seront offert aux Gabaonites pour réparer le tort de Saül à leur encontre (2 Samuel 21.8).
NOTA
Il y a à nouveau une différence dans la généalogie, mais cette fois-ci difficile à comprendre.
🔘 1 Chroniques 2.17 : Abigaïl enfanta Amasa (un fardeau); le père d'Amasa fut Jéther (abondance, autre traduction de Jethro), l'Ismaélite.
🔘 2 Samuel 17.25 : Amasa était fils d'un homme appelé Jithra (abondance), l'Israélite.
Le problème n'étant évidemment pas le nom en lui-même puisque ce sont simplement deux manières de traduire la même chose. Par contre, dans un cas nous avons à faire avec une origine Ismaélite et dans l'autre Israélite. Une seule lettre de différence, mais une vraie séparation entre les localisations. Selon toute vraisemblance, il doit s'agir d'Ismaélite, parce que le terme d'Israélite n'est jamais employé dans ce contexte. Israëlite ne nous apporte pas vraiment d'information, alors qu'Ismaélite si.
18 - La mort d'Absalom
a) La folie d'Absalom.
Autant commencer par ça.
Deux déclarations semblent une fois de plus contradictoires tout en ne l'étant pas forcément, alors réglons ce problème de suite.
Comme d'habitude, cela parle de généalogie, même si dans le cas présent ça n'est pas le même type de problème. Le livre de Samuel nous fait deux déclarations, dans la première nous apprenons ce qui suit :
🔘 2 Samuel 18.18 : De son vivant, Absalom s'était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n'ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu'on appelle encore aujourd'hui monument d'Absalom.
Cette déclaration est faite alors qu'il vient de mourir et est donc une précision sur sa vie passée. Cependant, ce que cela dit précisément c'est qu'à un moment de sa vie il a fait cela. Comprendre quand peut avoir son intérêt. Le problème étant que ce monument se trouve dans la vallée du roi, donc aux abords de Jérusalem, entre le mont du temple et le mont des oliviers. Il l'a donc faite avant son exil, soit après son retour. Entre les deux se trouve une période de cinq années. S'il a érigé ce monument après son retour, alors il passe deux ans à Jérusalem, tourne le peuple et part se faire couronner à Hébron. Il mourra peu de temps après.
Or, il nous est également précisé dans ce même livre de Samuel que Absalom avait une descendance, et le verset concerné nous fait une précision qui permet de mieux situer les choses.
🔘 2 Samuel 14.27 : Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar (Palmier dattier), qui était une femme belle de figure.
Donc s'il a eu cette descendance après son retour, en deux années, il n'a aucune raison de se faire ériger un monument de ce type. D'autant qu'il a également une deuxième fille à laquelle il donnera le nom de sa mère, Maaca (2 Chroniques 11.20 : Après elle, il prit Maaca (oppression), fille d'Absalom). L'élément dont je parlais est la précision faite au sujet de Tamar, qui était une femme belle de figure, pas un 'joli bébé. Donc elle avait de l'âge.
En outre, après vérification, la descendance masculine d'Absalom n'est jamais précisée ailleurs que dans ce verset, et on remarquera qu'on ne nous en donne pas même les noms. Selon toute vraisemblance, Absalom a bien eu trois fils, qui sont morts très jeunes et c'est la raison pour laquelle il s'est érigé ce monument.
Finalement, sachant qu'il allait disparaître sans lignée, il est également possible, même si ça n'est qu'une conjecture, que sa fille Tamar ait été renommée du nom de sa mère à lui pour essayer de prolonger une lignée qui s'éteignait.
b) Le début de la fin.
De son côté, David sachant qu'Absalom arrive, prépare le combat à venir, répartissant l'armée entre Joab, Abischaï et Ittaï de Gath. Le texte qui détaille cela dissimule une information, un peu comme Abraham discutant du prix de la grotte dans laquelle il enterrera Sara. La réalité est sous-entendue, mais paraît évidente lorsqu'on y réfléchit.
🔘 2 Samuel 18.1-4 : David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. 2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d'Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d'Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n'est pas sur nous que l'attention se portera ; et quand la moitié d'entre nous succomberait, on n'y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. 4 Le roi leur répondit: Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers.
On comprend mieux ce qui se passe lorsqu'on regarde de près la répartition des hommes. Chacun des trois chefs de guerre se voit accompagné par un tiers des hommes de guerre de la ville. David, sachant que le combat va consister à affronter son fils, veut faire son possible pour le protéger et c'est la raison pour laquelle il veut accompagner le combat. Mais il est vieux et plus un handicape qu'autre chose. N'étant plus en état de se battre, il sera à charge à la troupe qu'il accompagnera, alors qu'ils auront autre chose à faire. Aussi, le peuple refusera, tout en le ménageant, mais la réalité est simple, lorsque le peuple lui dit : il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours, il est évident que c'est une manière de sauver l'honneur du roi. Les hommes de guerres ont été divisés en trois corps et Joab, Abischaï et Ittaï les dirige. Si les choses venaient à mal tourner, David n'a pas de troupes pour venir les seconder. Même la dernière partie du verset quatre l'atteste, alors qu'il est écrit : tout le peuple sortait.
Ce passage est en réalité la marque de respect du peuple envers son roi.
c) La mort d'Absalom.
La bataille ne sera pas longue. N'oublions pas que les milliers qui accompagnent David sont tous des troupes d'élites et que le moral ne devait pas être au beau fixe parmi les rangs d'Absalom. 20 000 hommes d'Israël vont tomber, ne laissant aucun doute sur le sort final de la bataille (2 Samuel 18.5-7). Absalom se coincera la tête dans les branchages d'un térébinthe et restera suspendu là, à la merci de Joab. Ce dernier apprenant la situation, décide de venir assassiner le fils du roi de trois javelots en plein coeur.
Ils le jettent alors dans une fosse et le laissent là sous un monceau de pierres. Ramener son corps à David aurait révélé la forfaiture, d'autant que tous ne sont pas au courant de ce qui vient de se passer.
La victoire est proclamée, et tout Israël retourne dans ses tentes. Vient alors la nécessité de prévenir le roi de la victoire, Achimaats, fils de Tsadok, qui est justement le jeune homme qui avait prévenu le roi des intentions d'Absalom et des conseils d'Achitophel et d'Huschaï, demande à faire la course, ce que Joab lui refuse dans un premier temps, préférant envoyer Cuschi apporter la nouvelle.
Devant les insistances d'Achimaats, Joab va consentir à tout de même l'envoyer et ce dernier, bien plus rapide arrivera en premier pour annoncer la victoire, mais non la mort d'Absalom. Pourtant selon le texte, Achimaats était au courant (2 Samuel 18.20 : Ce n'est pas toi qui dois porter aujourd'hui les nouvelles; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd'hui, puisque le fils du roi est mort). C'est donc Cuschi qui se chargera de la mauvaise nouvelle de la mort d'Absalom.
On notera à cet effet la différence d'attitude. Achimaats se prosterne devant le roi et commence par bénir Dieu (2 Samuel 18.28 : Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit: Béni soit l'Éternel). Par contre du côté de Cuschi, ni génuflexion, ni bénédiction (2 Samuel 18.31-32) dans la présence de David, alors qu'il se prosternait devant Joab (2 Samuel 18.21 : Cuschi se prosterna devant Joab).
d) Les lamentations de David.
Devant la nouvelle de la victoire, le roi n'exprime aucune joie. Sa seule question, au-delà de la santé des troupes est toujours la même, que ce soit à Achimaats ou Cuschi :
🔘 2 Samuel 18.29 : Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ?
🔘 2 Samuel 18.32 : Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ?
Apprenant la mort de son fils : le roi, saisi d'émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (2 Samuel 18.33). Le mépris que David affiche pour son peuple révolte Joab qui vient lui remettre les idées en ordre afin que le roi aille honorer son peuple qui vient de risquer sa vie pour le protéger.
Dès que cela touche sa famille, David n'a plus les idées très claires.
19 - Le retour sur le trône d'Israël
a) Le regret d'Israël.
La situation est assez simple. David est à Mahanaïm, et l'armée d'Israël rentre chacun dans sa ville ou son village, apportant avec lui la nouvelle de la défaite et de la mort d'Absalom. Cela implique qu'Israël est sans roi, et les quarante années de règne de David ne s'oublient pas aussi facilement. Aussi, le peuple se souvient soudainement que c'est David qui les a délivrés des Philistins (2 Samuel 19.9 : c'est lui qui nous a sauvés de la main des Philistins), sous entendant presque que rien ne va les empêcher de revenir maintenant qu'ils sont de nouveau sans roi.
L'avis général est qu'il faut faire revenir le roi.
David qui n'a jamais fait contre Joab, malgré ses comportements criminels, décide enfin de le renvoyer de sa place de chef de l'armée et décide de nommer son neveu Amasa (2 Samuel 19.13 : Vous direz aussi à Amasa : N'es-tu pas mon os et ma chair ? Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si tu ne deviens pas devant moi pour toujours chef de l'armée à la place de Joab !). La formulation est parlante. Rappelons que Joab est également 'son os et sa chair' étant tout autant son neveu.
Pendant les tergiversations d'Israël, David suit son trajet habituel en parlant à la tribu de Juda, ses frères, qui réagiront de suite en lui demandant de revenir. Ils le rejoindront afin de lui faire traverser le Jourdain. Durant la traversée, plusieurs affaires ayant fait surface lors de son départ vont trouver leur dénouement.
b) Le solde de tout compte.
b.1) L'hypocrisie de Schimeï.
La chose est amusante. Lors du départ de David, deux personnes étaient venues dans de mauvaises intentions. Chacune le faisant différemment. Il s'agissait de Schimeï qui était venu maudire le roi, et Tsiba, qui était venu lui mentir. Alors que le roi revient, ces deux personnages se rendent bien compte qu'ils n'en mènent pas large. La chose étonnante, c'est qu'ils se connaissent.
🔘 2 Samuel 19.16-17 : Schimeï, fils de Guéra, Benjamite, qui était de Bachurim, se hâta de descendre avec ceux de Juda à la rencontre du roi David. 17 Il avait avec lui mille hommes de Benjamin, et Tsiba, serviteur de la maison de Saül, et les quinze fils et les vingt serviteurs de Tsiba. Ils passèrent le Jourdain à la vue du roi.
On comprend mieux leur apparition presque simultanée en comprenant qu'en réalité ils sont proches l'un de l'autre.
Le cas de Schimeï est particulier pour une raison simple. Lorsque David fuyait devant Absalom et que Schimeï le maudissait, il ne savait pas si cela représentait un désaveu de Dieu ou pas. Maintenant qu'il revient sur le trône il a sa réponse. Il sait que les malédictions de Schimeï ne sont qu'humaines, et il constate qu'elles ont été sans effet. C'est pour cela qu'il répond à Abischaï qui voulait le tuer : Ne sais-je donc pas que je règne aujourd'hui sur Israël ? (2 Samuel 19.22). On se rappellera que c'est déjà Abischaï qui voulait tuer Schimeï à l'aller. Le roi David considère que le jour de son retour sur le trône, qui est également le jour où il a l'attestation de ce que Dieu ne l'a pas rejeté comme roi, ne doit pas être un jour de vengeance. Alors il décide d'épargner Schimeï.
🔘 2 Samuel 19.18-23 : Le bateau, mis à la disposition du roi, faisait la traversée pour transporter sa maison; et au moment où le roi allait passer le Jourdain, Schimeï, fils de Guéra, se prosterna devant lui. 19 Et il dit au roi: Que mon seigneur ne tienne pas compte de mon iniquité, qu'il oublie que ton serviteur l'a offensé le jour où le roi mon seigneur sortait de Jérusalem, et que le roi n'y ait point égard ! 20 Car ton serviteur reconnaît qu'il a péché. Et voici, je viens aujourd'hui le premier de toute la maison de Joseph à la rencontre du roi mon seigneur. 21 Alors Abischaï, fils de Tseruja, prit la parole et dit : Schimeï ne doit-il pas mourir pour avoir maudit l'oint de l'Éternel ? 22 Mais David dit : Qu'ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja, et pourquoi vous montrez-vous aujourd'hui mes adversaires ? Aujourd'hui ferait-on mourir un homme en Israël ? Ne sais-je donc pas que je règne aujourd'hui sur Israël ? 23 Et le roi dit à Schimeï: Tu ne mourras point! Et le roi le lui jura.
Le cas de Schimeï, bien que n'étant pas définitif puisque David donnera plus tard des directives à Salomon à son sujet, se trouve au moins temporairement réglé. Par contre, celui de Tsiba, qui est dans la troupe de Schimeï ne l'est pas encore, et il y a une différence de taille avec ce qui vient de se passer.
b.2) La vérité sur Mephiboscheth.
La différence en question tient à ce que dans la réalité, si Tsiba est dans la troupe de Schimeï, il se fait par contre très discret. Schimeï dont la culpabilité ne fait aucun doute, a accouru devant le roi et s'est prosterné devant lui. Bien que cela n'enlève rien à ce qu'il a fait et dit, il a au moins pour lui d'avoir fait le pas pour régler une situation qui allait probablement lui exploser au visage.
Tsiba de son côté, tout aussi coupable que son compère, n'a aucune raison de croire que le roi est au courant de sa forfaiture. Il est donc présent mais ne s'excuse en rien, ce serait admettre une faute qui semble être ignorée. La chose se complique cependant lorsqu'arrive Mephiboscheth et que, devant le questionnement du roi sur son absence à son départ, il apprend la vérité du mensonge de Tsiba. La fin est cependant troublante.
🔘 2 Samuel 19.24-30 : Mephiboscheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait point soigné ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses vêtements, depuis le jour où le roi s'en était allé jusqu'à celui où il revenait en paix. 25 Lorsqu'il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, le roi lui dit : Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Mephiboscheth ? 26 Et il répondit : O roi mon seigneur, mon serviteur m'a trompé, car ton serviteur, qui est boiteux, avait dit : Je ferai seller mon âne, je le monterai, et j'irai avec le roi. 27 Et il a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Mais mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais ce qui te semblera bon. 28 Car tous ceux de la maison de mon père n'ont été que des gens dignes de mort devant le roi mon seigneur ; et cependant tu as mis ton serviteur au nombre de ceux qui mangent à ta table. Quel droit puis-je encore avoir, et qu'ai-je à demander au roi ? 29 Le roi lui dit : A quoi bon toutes tes paroles ? Je l'ai déclaré : Toi et Tsiba, vous partagerez les terres. 30 Et Mephiboscheth dit au roi : Qu'il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur rentre en paix dans sa maison.
Bien sûr, on sait que Mephiboscheth répond au roi : Qu'il prenne même le tout, puisque le roi mon seigneur rentre en paix dans sa maison. Mais il faut mettre deux choses en avant. La première est que ce verset semble mettre en avant qu'au final Tsiba se trouverait récompensé pour sa mauvaise action, mais la deuxième prend une autre direction. La réalité est qu'on ne sait pas ce qu'il est advenu des biens concernés. Ce sont les paroles de Mephiboscheth qui sont rapportées, pas celles du roi, et les paroles du premier n'engagent pas le second. Donc en résumé, on n'a pas réellement d'information sur ce qu'il est advenu de Tsiba, le texte ne le disant pas réellement.
b.3) Barzillaï, le Galaadite.
Finalement, la dernière partie du solde de tout compte va concerner Barzillaï, le Galaadite qui va accompagner le roi jusqu'au Jourdain non pas pour en tirer quoi que ce soit, mais par respect pour lui. Le vieil homme (2 Samuel 19.35 : Je suis aujourd'hui âgé de quatre-vingts ans) l'accompagne : un peu au-delà du Jourdain (2 Samuel 19.36) puis s'en retourne vers la terre de ses pères afin d'y finir sa vie.
c) Nouveau conflit interne.
Barzillaï va traverser le Jourdain avec le roi, les deux hommes se salueront ensuite et le plus vieux des deux hommes rebroussera chemin pour rentrer chez lui, laissant son serviteur Kimham (leur désir ardent) poursuivre avec le roi à sa place.
Le retour du roi n'est cependant pas unanime. Si tout Juda est présent, ça n'est pas le cas d'Israël dont seule la moitié du peuple l'accompagne. Forcément, cela pose question, et le ton monte entre les Judaïtes et les Israélites. Les Judaïtes mettant en avant leur origine commune avec le roi, et les Israélites soulignant qu'il est roi de tout Israël et donc que le roi leur appartient 10 fois plus (un parallèle avec le nombre de tribus concernées).
Le ton va continuer de monter jusqu'à ce qu'arrive un nouveau perturbateur.
20 - La révolte de Schéba
a) Israël rejette David.
Comme d'habitude, les problèmes refont surface par la tribu de Benjamin. Devant la vive dispute opposant la tribu de Juda avec les dix autres tribus, un homme de Benjamin, nommé Schéba (sept, un serment), fils de Bicri (jeune), sonne de la trompette, donc le rassemblement, présentant la voix du rejet de la royauté de David. La partie du peuple d'Israël qui était présente décide alors de s'en aller et chacun retourne à sa tente. Une fois de plus ,David se retrouve avec Juda, et il rentre à Jérusalem en leur compagnie.
b) Les 10 concubines souillées.
Arrivé à Jérusalem, David va mettre à part ses dix concubines qui ont été souillées par Absalom.
🔘 2 Samuel 20.3 : David rentra dans sa maison à Jérusalem. Le roi prit les dix concubines qu'il avait laissées pour garder la maison, et il les mit dans un lieu où elles étaient séquestrées; il pourvut à leur entretien, mais il n'alla point vers elles. Et elles furent enfermées jusqu'au jour de leur mort, vivant dans un état de veuvage.
Si on peut comprendre le principe, il est intéressant de se rappeler que ce même David trouvait normal d'essayer de convaincre Urie d'aller vers sa femme alors que David venait de la souiller.
c) Le meurtre d'Amasa.
Bien que David ait mis le temps avant de prendre le courage de le faire. Il décide enfin de révoquer Joab. Ca n'est pas Joab qu'il envoie réunir tous les hommes de Juda, mais Amasa. Il lui laisse, pour ce faire, trois jours et requiert qu'il soit lui-même présent. Sa nomination se fera devant tout Juda. La chose se précise encore lorsque, trois jours plus tard, Amasa ne sera toujours pas de retour, et s'occuper de l'affaire de Schéba est urgent.
Devant l'absence de celui qu'il a choisi, David se voit obligé de prendre les devants et d'envoyer non pas Joab, qui lui reste, mais Abischaï, son frère (à Joab). Tous seront sous ses ordres, d'autant qu'Amasa n'étant pas de retour, les hommes de Juda ne sont pas encore là. C'est donc accompagné des Kéréthiens, des Péléthiens et des gens de Joab qu'Abischaï part en chasse du mutin.
🔘 2 Samuel 20.4-7 : Le roi dit à Amasa: Convoque-moi d'ici à trois jours les hommes de Juda; et toi, sois ici présent. 5 Amasa partit pour convoquer Juda; mais il tarda au delà du temps que le roi avait fixé. 6 David dit alors à Abischaï: Schéba, fils de Bicri, va maintenant nous faire plus de mal qu'Absalom. Prends toi-même les serviteurs de ton maître et poursuis-le, de peur qu'il ne trouve des villes fortes et ne se dérobe à nos yeux. 7 Et Abischaï partit, suivi des gens de Joab, des Kéréthiens et des Péléthiens, et de tous les vaillants hommes; ils sortirent de Jérusalem, afin de poursuivre Schéba, fils de Bicri.
Amasa n'avait cependant pas beaucoup de retard sur l'horaire imposé par David, et sa troupe croisera celle d'Abischaï en arrivant près de Gabaon. C'est dans ce lieu que Joab use de traitrise pour assassiner son cousin Amasa. On note alors un changement dans le narratif. Alors que c'est Abischaï qui était aux commandes, soudainement, c'est Joab qui est mis en avant dans les textes (2 Samuel 20.10 : Joab et son frère Abischaï marchèrent à la poursuite de Schéba, fils de Bicri), puis le choix proposé au soldat n'inclut même plus Abischaï, mais uniquement Joab où David, le choix étant : Qui veut de Joab et qui est pour David (2 Samuel 20.11). Dit autrement qui est pour le choix fait par David et qui est pour Joab, mais dans tous les cas, Abischaï est relégué au second plan. Finalement, un tout petit peu plus tard, Abischaï n'est plus cité du tout : Joab traversa toutes les tribus d'Israël dans la direction d'Abel Beth Maaca (2 Samuel 20.14), et il ne le sera plus du tout jusqu'à la fin du passage.
Le peuple de son côté n'est pas réellement du côté de Joab. Lorsque Amasa est assassiné et qu'il se roule dans son sang à même le sol (2 Samuel 20.12 : Amasa se roulait dans le sang au milieu de la route), un des hommes de Joab harangue la troupe lui demandant de choisir David ou Joab, donc comme je le disais plus tôt, le choix de David où Joab. Cet homme ne devait pas s'y attendre, mais justement, contre toute attente, tout le peuple s'arrêtait (2 Samuel 20.12). Il le jette alors : hors de la route dans un champ, et le dissimule sous un vêtement. Ne le voyant plus, les hommes finissent par suivre Joab.
Dans tous les cas, on constate que le peuple est avec David, et non avec Joab.
d) La sagesse de la femme d'Abel Beth Maaca.
d.1) La tête de Schéba.
Ayant éliminé celui qui devait prendre sa place comme chef des armées, Joab va assiéger Abel Beth Maaca, ville dans laquelle Schéba s'est réfugié. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Schéba n'est pas à la tête d'une rébellion massive qui risque en l'état de renverser le pouvoir. Il est à l'origine d'un mouvement de contestation qui n'a pas réellement de fondement, mais si rien n'est fait rapidement, le peuple qui n'a pas accepté officiellement David comme roi finira par s'en trouver un à son image.
Joab attaquant les fondements de la muraille, la ville sait qu'elle ne tiendra pas longtemps. Les troupes d'élite du roi sont à la porte et la suite ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination. C'est alors que surgit une femme qui fait appeler Joab du haut de la muraille afin de l'interroger sur la raison de l'assaut. Une courte explication plus tard, la tête de Schéba est jetée du haut de la muraille et Joab peut sonner de la trompette pour annoncer le retrait des troupes.
Suite à cela, Joab retourne vainqueur à Jérusalem, n'ayant que faire de l'avis de David dont il vient de tuer le neveu et nouveau chef d'armée Amasa, et commandant des troupes qui avaient été confiée à Abischaï et non à lui.
d.2) Les chefs sous David.
Joab reste donc chef de toute l'armée d'Israël, et les différents postes importants sont les suivants :
chef de toute l'armée d'Israël : Joab.
chef des Kéréthiens et des Péléthiens : Benaja, fils de Jehojada.
préposé aux impôts : Adoram.
archiviste : Josaphat, fils d'Achilud.
secrétaire : Scheja.
sacrificateurs : Tsadok et Abiathar.
sacrificateurs de David : Ira de Jaïr.
🔘 2 Samuel 20.23-26 : Joab commandait toute l'armée d'Israël ; Benaja, fils de Jehojada, était à la tête des Kéréthiens et des Péléthiens ; 24 Adoram était préposé aux impôts; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste ; 25 Scheja était secrétaire ; Tsadok et Abiathar étaient sacrificateurs ; 26 et Ira de Jaïr était ministre d'état de David.
On a un autre détail des personnes en poste sous David, et une différence nous permet de classer les deux affirmations, parce qu'il y a quelques différences. L'autre passage se trouve dans le livre des Chroniques.
🔘 1 Chroniques 18.14-17 : David régna sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple. 15 Joab, fils de Tseruja, commandait l'armée ; Josaphat, fils d'Achilud, était archiviste ; 16 Tsadok, fils d'Achithub, et Abimélec, fils d'Abiathar, étaient sacrificateurs ; Schavscha était secrétaire ; 17 Benaja, fils de Jehojada, était chef des Kéréthiens et des Péléthiens ; et les fils de David étaient les premiers auprès du roi.
Le passage des Chroniques se situe après celui du passage de Samuel en raison des sacrificateurs. En réalité il se situe même tout à la fin de la vie de David, après les parties dont j'ai déjà parlé. Abiathar n'est plus en poste, c'est son fils Abimélec qui a pris le relais, or Abiathar sera fidèle à David jusqu'à la tentative de prise de pouvoir d'Adonija, dont il rejoindra le parti (J'en parlerais dans l'un des prochains points. C'est le moment où Salomon reçoit le règne. Donc Abimélec prend son poste juste avant, voir pendant, la transition.
▶️ LA DUREE
Tout ce qui concerne Absalom se déroule sur une période d'environ huit années qui se trouvent également être les huit dernières du règne de David.
- La fin de David -
21 - Adonija
a) La révolte d'Adonija.
Tout doit avoir une fin, et le règne de David ne fait pas exception.
a.1) Abischag, la Sunamite.
La méthode est assez commune, lorsque le texte nous met en avant un élément qui semble ne pas avoir réellement d'importance, c'est en réalité un élément qui permettra de comprendre ce qui se passe plus tard. Ce passage ne fait pas exception.
🔘 1 Rois 1.1-4 : Le roi David était vieux, avancé en âge ; on le couvrait de vêtements, et il ne pouvait se réchauffer. 2 Ses serviteurs lui dirent : Que l'on cherche pour mon seigneur le roi une jeune fille vierge ; qu'elle se tienne devant le roi, qu'elle le soigne, et qu'elle couche dans son sein ; et mon seigneur le roi se réchauffera. 3 On chercha dans tout le territoire d'Israël une fille jeune et belle, et on trouva Abischag, la Sunamite, que l'on conduisit auprès du roi. 4 Cette jeune fille était fort belle. Elle soigna le roi, et le servit ; mais le roi ne la connut point.
Devenu très vieux, David est proche de la mort et ne parvient plus à se réchauffer. C'est alors qu'apparaît Abischag, la Sunamite, et nous reparlerons d'elle effectivement plus tard. Elle est placée en introduction d'un passage qui va nous révéler une nouvelle trahison, signe de son importance.
a.2) Nouvelles trahisons
🔘 1 Rois 1.5-6 : Adonija, fils de Haggith, se laissa emporter par l'orgueil jusqu'à dire : C'est moi qui serai roi ! Et il se procura un char et des cavaliers, et cinquante hommes qui couraient devant lui. 6 Son père ne lui avait de sa vie fait un reproche, en lui disant : Pourquoi agis-tu ainsi ? Adonija était, en outre, très beau de figure, et il était né après Absalom.
Après la mort de Amnon, de Kileab et finalement d'Absalom, l'héritier légitime dans l'ordre des naissances est Adonija, fils de Haggith. Cependant, c'est Salomon que Dieu a choisi pour régner sur Israël, et s'il reçoit le trône de son père, alors toute prétention pour la lignée d'Adonija va disparaitre. S'il a quelque vue que ce soit sur le trône d'Israël, c'est maintenant ou jamais. Devant le tableau de ce qui est en train de se passer, Adonija décide de prendre les devants. Son frère Salomon est encore très jeune, il doit avoir une quinzaine d'années, peut-être 17, mais probablement pas plus, alors que lui a entre trente-cinq et quarante ans, un âge plus 'respectable' pour régner.
Ne pouvant prendre le pouvoir tout seul, il va se chercher des soutiens, et en payer d'autres (il se procura un char et des cavaliers, et cinquante hommes qui couraient devant lui). Mais quelques hommes qui crient devant lui ne sont pas suffisants, il va donc détourner Joab, une fois de plus dans les mauvais coups, et plus étonnement Abiathar, le sacrificateur (1 Rois 1.7 : Il eut un entretien avec Joab, fils de Tseruja, et avec le sacrificateur Abiathar; et ils embrassèrent son parti). Il est certain que la nomination prochaine d'un adolescent pour diriger un empire devait en rebuter plus d'un. Faire confiance à Dieu est d'autant plus difficile lorsqu'on n'a pas de relation personnelle avec lui. La trahison de Joab peut donc aisément se comprendre, mais celle d'Abiathar revêt une gravité toute particulière.
🔘 1 Rois 1.9-10 : Adonija tua des brebis, des bœufs et des veaux gras, près de la pierre de Zohéleth, qui est à côté d'En Roguel ; et il invita tous ses frères, fils du roi, et tous les hommes de Juda au service du roi. 10 Mais il n'invita point Nathan le prophète, ni Benaja, ni les vaillants hommes, ni Salomon, son frère.
Quant aux personnes qu'il n'invite pas, n peut également assez facilement le comprendre. Nathan a élevé Salomon (2 Samuel 14.25 : Il le remit entre les mains de Nathan le prophète, et Nathan lui donna le nom de Jedidja), Benaja est chef des Kéréthiens et des Péléthiens qui ne sont pas fidèles à Israël mais à David, les vaillants hommes de David sont probablement Ittaï et ses hommes ainsi que l'élite dévouée corps et âme au roi, et finalement Salomon qui, étant la principale victime de ce qui se trame, n'est pas dans les petits papiers des mutins.
b) L'intercession de Bath Schéba.
L'intercession de Bath Schéba vient de Nathan et contrairement à ce que Joab avait fait pour faire revenir Absalom, la mascarade que les deux comparses vont jouer n'a pas pour but de tromper le roi, mais de présenter une situation.
La scène est simple, Bath Schéba s'approche respectueusement du roi (1 Rois 1.16 : Bath Schéba s'inclina et se prosterna devant le roi) afin de lui présenter la situation. On notera qu'on nous précise une fois de plus la présence d'Abischag, la Sunamite, qui n'a toujours pas de rôle précis dans l'histoire. Selon ce qui avait été convenu entre Nathan et Bath Schéba, une fois qu'elle a exposé la situation, Nathan entre vers le roi tout aussi respectueusement (1 Rois 1.23 : Il entra en présence du roi, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre). Bath Schéba sort alors, laissant le roi discuter avec le prophète qui expose à son tour la même situation. Chaque discussion se fera toujours uniquement entre le roi et l'un des deux intercesseurs, l'autre sortant dans l'attente d'être rappelé.
Il est intéressant de noter que si les deux discours parlent de la même chose, ils ne le font pas sous le même angle. Bath Schéba parle plus au niveau humain et familiale, mettant en avant son avenir et celui de son fils Salomon (N'oublions pas qu'il est l'ainé de 4 frères) :
🔘 1 Rois 1.21 : Et lorsque le roi mon seigneur sera couché avec ses pères, il arrivera que moi et mon fils Salomon nous serons traités comme des coupables.
Alors que Nathan se place sur un niveau plus 'spirituel', s'étonnant de ce que David ne lui ait pas fait connaître sa volonté au sujet de celui que lui, en tant que prophète de l'Eternel, devra servir par après :
🔘 1 Rois 1.27 : Est-ce bien par ordre de mon seigneur le roi que cette chose a lieu, et sans que tu aies fait connaître à ton serviteur qui doit s'asseoir sur le trône du roi mon seigneur après lui ?
La réponse du roi est presque touchante. Il a eu les deux sollicitations, sous des angles différents, mais la première des personnes à laquelle il va répondre, c'est Bath Schéba, alors qu'il avait Nathan devant lui. Le prophète étant sorti pour que le roi parle à Bath Schéba.
🔘 1 Rois 1.28-31 : Le roi David répondit : Appelez-moi Bath Schéba. Elle entra, et se présenta devant le roi. 29 Et le roi jura, et dit : L'Éternel qui m'a délivré de toutes les détresses est vivant ! 30 Ainsi que je te l'ai juré par l'Éternel, le Dieu d'Israël, en disant: Salomon, ton fils, régnera après moi, et il s'assiéra sur mon trône à ma place, -ainsi ferai-je aujourd'hui. 31 Bath Schéba s'inclina le visage contre terre, et se prosterna devant le roi. Et elle dit : Vive à jamais mon seigneur le roi David !
c) Le premier couronnement de Salomon.
Finalement David appelle à nouveau le prophète Nathan, mais également le sacrificateur Tsadok et Benaja, chef des Kéréthiens et des Péléthiens. Le sujet du jour, couronner Salomon. Ce qui se fera à Guihon (2° fleuve dans le Jardin d'Eden). Salomon y descendra sur la mule du roi qui n'y participera cependant pas, signe de sa fébrilité. Par contre, une fois oint Salomon devra revenir à Jérusalem pour s'asseoir sur le trône de David son père.
Son trajet de retour fera grand bruit, le peuple laissant sa joie devenir vocale.
d) La soumission d'Adonija.
Guihon ne se trouve pas très loin d'En-Roguel. Suffisamment proche pour que de fortes acclamations soient entendues alors que le repas des mutins se terminait tout juste. Interloqué Adonija interroge Jonathan, fils du sacrificateur Abiathar, qui arrivait tout juste du lieu des réjouissances. Devant l'annonce de ce qui vient de se passer, savoir le couronnement de Salomon, tous les convives d'Adonija sont pris de panique et fuient (1 Rois 1.49 : Tous les conviés d'Adonija furent saisis d'épouvante ; ils se levèrent et s'en allèrent chacun de son côté).
La peur ne saisit pas que les convives d'Adonija, mais Adonija également, et si on sait que Salomon recevra de Dieu une sagesse qui dépasse celle des hommes, il va donner un exemple de celle qui était déjà sienne dans cette situation très précise.
🔘 1 Rois 1.50-51 : Adonija eut peur de Salomon ; il se leva aussi, s'en alla, et saisit les cornes de l'autel. 51 On vint dire à Salomon : Voici, Adonija a peur du roi Salomon, et il a saisi les cornes de l'autel, en disant : Que le roi Salomon me jure aujourd'hui qu'il ne fera point mourir son serviteur par l'épée !
La décision de Salomon, au regard de son jeune âge, est impressionnante de maturité. Elle dépasse de loin celle de Josué face aux Gabaonites ou celle de David face à Schimeï.
🔘 1 Rois 1.52-53 : Salomon dit : S'il se montre un honnête homme, il ne tombera pas à terre un de ses cheveux ; mais s'il se trouve en lui de la méchanceté, il mourra. 53 Et le roi Salomon envoya des gens, qui le firent descendre de l'autel. Il vint se prosterner devant le roi Salomon, et Salomon lui dit : Va dans ta maison.
Finalement, à l'image d'Abraham qui confia sa maison à Isaac de son vivant, David confie son trône à son fils, mais reste encore présent afin de lui prodiguer quelques conseils et quelques recommandations.
22 - Le deuxième couronnement de Salomon
Le premier couronnement de Salomon s'est fait à Guihon, et il a été oint là-bas pour roi sur Israël.
🔘 1 Rois 1.34 : Là, le sacrificateur Tsadok et Nathan le prophète l'oindront pour roi sur Israël.
🔘 1 Rois 1.39 : Le sacrificateur Tsadok prit la corne d'huile dans la tente, et il oignit Salomon.
L'essentiel a été fait, malgré l'absence de David qui n'était pas en état de venir, cependant le premier couronnement a été fait à la va-vite pour qu'il soit effectif avant celui d'Adonija, mais de nombreuses choses sont encore à mettre en place avant le règne effectif de Salomon. Le changement étant toutefois acté, la transition doit se faire, et David ne veut rien laisser au hasard. Il va dans un premier temps convoquer : tous les chefs d'Israël, les sacrificateurs et les Lévites (1 Chroniques 23.2) afin de mettre les choses en ordre avant son départ. L'établissement de la position des uns et des autres va prendre les chapitres 23 à 27 du premier livre des chroniques. En raison de son extrême longueur, je reviendrai sur ce discours plus tard, et je me contenterai de lister les sujets qui y sont abordés. Ces derniers sont les suivants :
✅ Le dénombrement des Lévites, séparation entre sacrificateurs, magistrats, juges, portiers, chantres (1 Chroniques 23.1-6)
✅ Dénombrement des Guerschonites (1 Chroniques 23.7-11)
✅ Dénombrement des Kehathites (1 Chroniques 23.12-20)
✅ Dénombrement des Merarites (1 Chroniques 23.21-26)
✅ Fonctions des Lévites (1 Chroniques 23.27-32)
✅ Les classes des fils d'Aaron (1 Chroniques 24.1-19)
✅ Les chefs des restes des Lévites (1 Chroniques 24.20-31)
✅ Nomination des chantres et prophètes (1 Chroniques 25.1-31)
✅ Nomination des portiers (1 Chroniques 26.1-18)
✅ Nomination des gardiens des trésors (1 Chroniques 26.20-28)
✅ Nomination pour les affaires extérieures (1 Chroniques 26.29-32)
✅ Nomination pour les divisions militaires (1 Chroniques 27.1-15)
✅ Les chefs des tribus d'Israël (1 Chroniques 27.16-24)
✅ Nominations diverses (1 Chroniques 27.25-34)
Maintenant que l'essentiel a été fait pour assurer la stabilité du royaume sous Salomon, un deuxième couronnement va avoir lieu. Cette fois-ci en présence de David, dont l'état s'est amélioré, et en présence de tout le peuple :
🔘 1 Chroniques 28.1-3 : David convoqua à Jérusalem tous les chefs d'Israël, les chefs des tribus, les chefs des divisions au service du roi, les chefs de milliers et les chefs de centaines, ceux qui étaient en charge sur tous les biens et les troupeaux du roi et auprès de ses fils, les eunuques, les héros et tous les hommes vaillants. 2 Le roi David se leva sur ses pieds, et dit : Écoutez-moi, mes frères et mon peuple ! J'avais l'intention de bâtir une maison de repos pour l'arche de l'alliance de l'Éternel et pour le marchepied de notre Dieu, et je me préparais à bâtir. 3 Mais Dieu m'a dit: Tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu es un homme de guerre et tu as versé du sang.
Pour David, l'important reste l'Eternel, aussi tout ce qu'il dira à partir de là le concernera. Il commencera par établir la lignée royale choisit par l'Eternel, allant de Juda à Salomon (1 Chroniques 28.4-5), rappelant que le choix de Salomon n'est pas de lui, mais de l'Eternel lui-même. Ceci étant fait, il enchaîne directement sur la décision de l'Eternel que Salomon serait celui qui devait bâtir le temple et l'importance de rester attaché à l'Eternel (1 Chroniques 28.6-28).
Une fois ces faits établis, David va parler directement à son fils Salomon et lui transmettre tous les plans qui concernent autant le temple que le moindre des objets qui devra s'y trouver (1 Chroniques 28.9-18). Deux informations s'en suivent, tout d'abord il nous est fait la précision que l'Eternel a transmis ces informations à David : par un écrit de sa main (1 Chroniques 28.19), ce qui n'est que la deuxième fois que cela arrive, après les tables de la loi. La deuxième information est reliée à l'avenir de Salomon et si ça n'est pas le moment de la discuter, la noter est par contre intéressant. La suite de l'histoire de Salomon nous indique que son règne suivra la voix droite pendant de nombreuses années qui recouvreront la construction de sa maison et de celle de l'Eternel. Suite à cela les choses vont se compliquer. Or, dans le discours qu'il est en train de tenir, David le prévenait en ces termes : Car l'Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi ; il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point, jusqu'à ce que tout l'ouvrage pour le service de la maison de l'Éternel soit achevé (1 Chroniques 28.20).
Il rappellera ensuite l'organisation qu'il a mise en place dans les chapitres précédant et, après lui avoir expliqué quoi faire, lui rappellera également qu'il est entouré de personnes bien disposées pour accomplir tout cela en son nom (1 Chroniques 28.21).
Après avoir organisé le fonctionnement du temple et donné les plans de ce dernier à son fils, David lui souligne la présence des artisans et termine sur ce sujet en rappelant qu'il a amassé une quantité considérable de matière première pour cette construction, et appelant le peuple à faire des dons selon leur coeur. Il donnera en outre l'intégralité de sa fortune pour cette œuvre (1 Chroniques 29.1-9).
La journée se termine là-dessus, et David bénit l'Eternel, appelant le peuple a en faire de même (1 Chroniques 29.10-20). Le deuxième couronnement à proprement parler n'aura lieu que le lendemain. Un immense sacrifice prendra place ce jour-là :
🔘 1 Chroniques 29.21-22 : Le lendemain de ce jour, ils offrirent en sacrifice et en holocauste à l'Éternel mille taureaux, mille béliers et mille agneaux, avec les libations ordinaires, et d'autres sacrifices en grand nombre pour tout Israël. 22 Ils mangèrent et burent ce jour-là devant l'Éternel avec une grande joie, ils proclamèrent roi pour la seconde fois Salomon, fils de David, ils l'oignirent devant l'Éternel comme chef, et ils oignirent Tsadok comme sacrificateur.
Il est intéressant de constater que Salomon, tout comme son père, a été oint et couronné par deux fois. Dans le cas de David, la première l'a été dans la maison de son père Isaï par Samuel, et elle a été séparée de la deuxième onction par l'intégralité des épreuves que le jeune homme allait devoir traverser. Plus tard, alors qu'il est roi sur Hébron, tout Israël vient le couronner, et ce jour-là, ils l'oignent de nouveau (1 Chroniques 11.3 : Ainsi tous les anciens d'Israël vinrent auprès du roi à Hébron, et David fit alliance avec eux à Hébron, devant l'Éternel. Ils oignirent David pour roi sur Israël, selon la parole de l'Éternel, prononcée par Samuel). Salomon, dont je soulignais que comme son père il est le huitième fils mais qu'il est devenu le septième dès sa naissance, symbolisant e choix divin, n'a pas porté les épreuves pour arriver à son règne. Cependant il a tout de même dû passer par les deux onctions, rapprochées de quelques jours ; symboles de l'élection et de l'envoi.
23 - Les consignes de David à Salomon
a) Les dernières directives.
Sentant que sa dernière heure approche, David va donner les dernières directives à son fils, le roi Salomon.
Ses paroles vont démontrer l'impressionnante progression qui s'est opérée dans la vie de David. On se rappelle tous de manière un peu vague de ce qu'il a demandé la mort de certaines personnes, mais on omet souvent que ça n'est pas la première chose qu'il dit à son fils. La première est une leçon qu'il a apprise lorsqu'il a voulu faire monter l'arche de l'Eternel pour la première fois.
🔘 1 Rois 2.1-3 : David approchait du moment de sa mort, et il donna ses ordres à Salomon, son fils, en disant : 2 Je m'en vais par le chemin de toute la terre. Fortifie-toi, et sois un homme ! 3 Observe les commandements de l'Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses préceptes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, afin que tu réussisses dans tout ce que tu feras et partout où tu te tourneras,
Finalement, après quarante années de règne, un nombre et une gravité d'erreurs inégalés dans la vie d'un serviteur de l'Eternel, le premier conseil qu'il donnera à son fils, c'est de respecter les commandements de l'Eternel, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Lui dont la négligence a couté la vie à Uzza, a appris de son erreur.
Ca n'est qu'ensuite qu'il va donner trois directives à son fils concernant trois personnes distinctes :
1️⃣ Joab
🔘 1 Rois 2.5-6 : Tu sais ce que m'a fait Joab, fils de Tseruja, ce qu'il a fait à deux chefs de l'armée d'Israël, à Abner, fils de Ner, et à Amasa, fils de Jéther. Il les a tués ; il a versé pendant la paix le sang de la guerre, et il a mis le sang de la guerre sur la ceinture qu'il avait aux reins et sur la chaussure qu'il avait aux pieds. 6 Tu agiras selon ta sagesse, et tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts.
Cette directive confirme le fait qu'Amasa était chef de l'armée d'Israël lorsqu'il a été assassiné par Joab.
2️⃣ Barzillaï
🔘 1 Rois 2.7 : Tu traiteras avec bienveillance les fils de Barzillaï, le Galaadite, et ils seront de ceux qui se nourrissent de ta table ; car ils ont agi de la même manière à mon égard, en venant au-devant de moi lorsque je fuyais Absalom, ton frère.
3️⃣ Schimeï
🔘 1 Rois 2.8-9 : Voici, tu as près de toi Schimeï, fils de Guéra, Benjamite, de Bachurim. Il a prononcé contre moi des malédictions violentes le jour où j'allais à Mahanaïm. Mais il descendit à ma rencontre vers le Jourdain, et je lui jurai par l'Éternel, en disant : Je ne te ferai point mourir par l'épée. 9 Maintenant, tu ne le laisseras pas impuni ; car tu es un homme sage, et tu sais comment tu dois le traiter. Tu feras descendre ensanglantés ses cheveux blancs dans le séjour des morts.
Suite à cela, David mourra et sera enterré dans la ville de David, donc l'ancienne Jebus.
🔘 1 Rois 2.10-11 : David se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David. 11 Le temps que David régna sur Israël fut de quarante ans : à Hébron il régna sept ans, et à Jérusalem il régna trente-trois ans. 12 Salomon s'assit sur le trône de David, son père, et son règne fut très affermi.
Il est intéressant de noter que si l'on parle souvent d'un roi mort à 70 ans en raison de son couronnement qui s'est passé alors qu'il avait trente ans et de son règne de quarante années, la réalité est qu'on ne connaît pas son âge à sa mort. L'élément perturbateur est justement le fait qu'il est transmis le règne à son fils de son vivant, et s'il paraît évident qu'il était en fin de vie, rien ne nous donne la durée pendant laquelle il a encore vécu après la passation de pouvoir.
b) Dernières paroles de David.
Les dernières paroles de David sont plus poétiques qu'autre chose. Mais elles permettent de mieux cerner sa personnalité.
🔘 2 Samuel 23.1-7 : Voici les dernières paroles de David. Parole de David, fils d'Isaï, parole de l'homme haut placé, de l'oint du Dieu de Jacob, du chantre agréable d'Israël. 2 L'esprit de l'Éternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue. 3 Le Dieu d'Israël a parlé, le rocher d'Israël m'a dit : Celui qui règne parmi les hommes avec justice, celui qui règne dans la crainte de Dieu, 4 est pareil à la lumière du matin, quand le soleil brille et que la matinée est sans nuages ; Ses rayons après la pluie font sortir de terre la verdure. 5 N'en est-il pas ainsi de ma maison devant Dieu, puisqu'il a fait avec moi une alliance éternelle, en tous points bien réglée et offrant pleine sécurité ? Ne fera-t-il pas germer tout mon salut et tous mes désirs ? 6 Mais les méchants sont tous comme des épines que l'on rejette, et que l'on ne prend pas avec la main ; 7 Celui qui les touche s'arme d'un fer ou du bois d'une lance, et on les brûle au feu sur place.
Ce qui est intéressant dans ce qu'il dit, c'est l'ordre dans lequel il met les choses qui le définissent.
Il commence par se placer sur terre, dans sa lignée paternelle : Parole de David, fils d'Isaï. Ensuite, il place le lien avec le ciel : l'homme (Geber : Homme, homme fort, guerrier) haut (parle toujours du ciel) placé. Pour finalement mettre trois choses en avant le concernant.
1️⃣ l'oint du Dieu de Jacob : L'oint, c'est le 'mashiyach' ; donc en grec, le christ.
2️⃣ du chantre agréable d'Israël : Le chantre, qui met en avant la louange.
3️⃣ L'esprit de l'Éternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue : et finalement le prophète.
Voilà ce que David était au plus profond de lui-même ; un oint, un chantre, et un prophète.
c) La transition.
🔘 1 Chroniques 29.23-28 : Salomon s'assit sur le trône de l'Éternel, comme roi à la place de David, son père. Il prospéra, et tout Israël lui obéit. 24 Tous les chefs et les héros, et même tous les fils du roi David se soumirent au roi Salomon. 25 L'Éternel éleva au plus haut degré Salomon sous les yeux de tout Israël, et il rendit son règne plus éclatant que ne fut celui d'aucun roi d'Israël avant lui. 26 David, fils d'Isaï, régna sur tout Israël. 27 Le temps qu'il régna sur Israël fut de quarante ans : à Hébron il régna sept ans, et à Jérusalem il régna trente-trois ans. 28 Il mourut dans une heureuse vieillesse, rassasié de jours, de richesse et de gloire. Et Salomon, son fils, régna à sa place.
24 - Salomon.
Le but n'est pas de continuer sur le fils de David pour essayer de retracer la chronologie de son règne. Par contre, pour une histoire qui se clôt, autant préciser le sort des protagonistes divers, et leur sort sera dépendant de Salomon.
a) Benaja et Tsadok.
Benaja, chef des Péléthiens et des Kéréthiens va devenir chef de l'armée à la place de Joab. Tsadok de son côté prendra la fonction d'Abiathar.
🔘 1 Rois 2.35 : Le roi mit à la tête de l'armée Benaja, fils de Jehojada, en remplacement de Joab, et il mit le sacrificateur Tsadok à la place d'Abiathar.
b) Adonija.
Adonija s'est prosterné devant Salomon, mais il reste sous surveillance, son comportement ne peut pas rester sans conséquence parce qu'il est issu d'une mentalité qui elle ne changera pas. Comme à l'image d'Absalom, un léopard ne peut pas changer ses taches (Jérémie 13.23). Aussi, c'est une fois son père mort qu'il tentera un mouvement.
Adonija va alors aller vers Bath Schéba pour lui demander de présenter sa requête au roi concernant une éventuelle union avec Abischag, la Sunamite. Voilà enfin qu'elle va prendre son importance dans le dénouement de toute cette histoire. Les paroles d'Adonija à Bath Schéba, mère du roi, atteste de ce que son coeur est toujours aussi pervers qu'il l'a été lors de sa tentative de coup d'état : Tu sais que la royauté m'appartenait, et que tout Israël portait ses regards sur moi pour me faire régner (1 Rois 2.15). On voit dans ses déclarations qu'il considère que le trône était sien, ce qui n'a jamais été le cas. Par ailleurs, tout Israël ne portait pas les regards sur lui pour le faire régner. Il ajoute que : la royauté a tourné, n'admettant donc pas plus qu'il ne l'a jamais eu.
Et donc, après avoir tourné autour du pot, il finit enfin par demander Abischag, la Sunamite, pour femme. Bath Schéba, devient étrangement l'intercesseur de celui qui a tenté d'usurper le trône de son fils et dont elle disait elle-même qu'il n'aurait aucune pitié d'elle (1 Rois 1.21 : Et lorsque le roi mon seigneur sera couché avec ses pères, il arrivera que moi et mon fils Salomon nous serons traités comme des coupables). Sa manière de faire est troublante, elle demande l'accord de son fils Salomon sur un sujet qu'elle ne lui a pas exposé. Ce genre de pratique est totalement emprunte de fourberie. Si elle n'avait vu aucun problème dans la chose demandée par Adonija, elle l'aurait simplement transmise à Salomon. De la même manière, si les intentions d'Adonija était pures, il n'aurait pas choisi un intermédiaire. Il est compréhensible qu'Adonija ait tenté de tromper le roi, mais c'est étrange que la propre mère du roi ait fait de même. Son comportement dénote clairement d'une volonté de contrôle sur son fils.
Malheureusement pour elle, elle parle à un roi dont la sagesse est hors norme, et il comprend de suite la supercherie.
🔘 1 Rois 2.22 : Le roi Salomon répondit à sa mère : Pourquoi demandes-tu Abischag, la Sunamite, pour Adonija ? Demande donc la royauté pour lui, -car il est mon frère aîné, - pour lui, pour le sacrificateur Abiathar, et pour Joab, fils de Tseruja !
Ce que le roi Salomon réussit de suite à percevoir, c'est qu'Adonija veut la dernière concubine du roi David pour augmenter sa légitimité sur le trône en tant qu'ainé de l'ancien roi. C'est la raison pour laquelle le roi Salomon rapproche cette demande autant de la royauté que des deux traitres qui ont essayé d'usurper son trône en sa compagnie (Abiathar et Joab).
Devant la constatation qu'Adonija ne changera pas, Salomon prend alors la seule décision qui s'impose.
🔘 1 Rois 2.23-24 : Alors le roi Salomon jura par l'Éternel, en disant : Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si ce n'est pas au prix de sa vie qu'Adonija a prononcé cette parole ! 24 Maintenant, l'Éternel est vivant, lui qui m'a affermi et m'a fait asseoir sur le trône de David, mon père, et qui m'a fait une maison selon sa promesse ! aujourd'hui Adonija mourra.
Et c'est celui qui était l'un des hommes de confiance de son père qui devient le sien, chef des armées d'Israël, qui est envoyé exécuter la sentence du roi.
🔘 1 Rois 2.25 : Et le roi Salomon envoya Benaja, fils de Jehojada, qui le frappa ; et Adonija mourut.
c) Abiathar.
Le cas d'Abiathar est particulier. De la même manière que David refusait de porter la main sur Saül parce qu'il avait été oint, et ce, malgré sa déchéance, Salomon ne portera pas la main sur celui qui a : porté l'arche du Seigneur. Par contre, il le dépouille de ses fonctions de sacrificateur et le renvoie dans ses terres, à Anathoth.
🔘 1 Rois 2.26Le roi dit ensuite au sacrificateur Abiathar : Va-t'en à Anathoth dans tes terres, car tu mérites la mort; mais je ne te ferai pas mourir aujourd'hui, parce que tu as porté l'arche du Seigneur l'Éternel devant David, mon père, et parce que tu as eu part à toutes les souffrances de mon père.2.27Ainsi Salomon dépouilla Abiathar de ses fonctions de sacrificateur de l'Éternel, afin d'accomplir la parole que l'Éternel avait prononcée sur la maison d'Éli à Silo.
La parole que l'Éternel avait prononcée sur la maison d'Éli à Silo est la suivante :
🔘 1 Samuel 3.12-14 : En ce jour j'accomplirai sur Éli tout ce que j'ai prononcé contre sa maison ; je commencerai et j'achèverai. 13 Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu'il les ait réprimés. 14 C'est pourquoi je jure à la maison d'Éli que jamais le crime de la maison d'Éli ne sera expié, ni par des sacrifices ni par des offrandes.
Abiathar était le seul survivant du massacre ordonné par Saül et exécuté par Doëg l'Edomite, il avait suivi David pendant toute son errance, pendant tout son règne sur Juda, et pendant la quasi intégralité du règne de David sur Israël. Il l'a trahi tout à la fin de son règne en rejoignant le partie d'Adonija. Il aura été fidèle pendant plus de quarante ans pour finir par trahir son roi peu avant sa fin. Ce qui nous rappelle que nous ne serons pas évalués sur notre vie, mais sur notre relation avec Dieu à la fin de cette dernière.
d) Joab.
Joab était habitué à ne pas payer pour ses crimes, il en a commis de notables mais n'a jamais rien souffert en retour. Par contre, le roi vient de changer, et il apprend que les sanctions tombent. Lorsqu'il apprend ce qui vient d'arriver à Abiathar (1 Rois 2.28 : Le bruit en parvint à Joab), il comprend qu'il n'en mènera pas large. Il se rue alors vers l'autel des sacrifices, dans le parvis du tabernacle, espérant y trouver une protection, mais Salomon ordonne cependant à Benaja de la mettre à mort. Joab refuse de sortir, affirmant vouloir mourir en ce lieu (1 Rois 2.30 : je veux mourir ici), ce que Salomon, dans toute sa sagesse, lui accordera.
🔘 1 Rois 2.31-33 : Le roi dit à Benaja : Fais comme il a dit, frappe-le, et enterre-le ; tu ôteras ainsi de dessus moi et de dessus la maison de mon père le sang que Joab a répandu sans cause. 32 L'Éternel fera retomber son sang sur sa tête, parce qu'il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l'épée, sans que mon père David le sût : Abner, fils de Ner, chef de l'armée d'Israël, et Amasa, fils de Jéther, chef de l'armée de Juda. 33 Leur sang retombera sur la tête de Joab et sur la tête de ses descendants à perpétuité ; mais il y aura paix à toujours, de par l'Éternel, pour David, pour sa postérité, pour sa maison et pour son trône.
Une fois de plus, c'est donc Benaja qui met un terme à la traitrise, cette fois ci, celle de Joab.
🔘 1 Rois 2.34 : Benaja, fils de Jehojada, monta, frappa Joab, et le fit mourir. Il fut enterré dans sa maison, au désert.
Le mal qu'a fait Joab est impressionnant, du meurtre d'Abner à celui d'Amasa et finalement celui d'Absalom. Pourtant il n'avait jamais subi de punition ni manifesté aucune repentance pour aucun de ses méfaits.
e) Schimeï.
Le dernier qui soit listé n'est autre que Schimeï.
Dans son cas, le roi Salomon lui laissera une chance. Il le condamne à se construire une maison dans Jérusalem et à ne plus jamais sortir de la ville. Le prévenant qu'il mourra le jour où il en sortira. Il est vrai que la vieille ville de Jérusalem n'est pas bien grande, mais la crainte de mourir aurait dû le retenir, ce qui ne sera pas le cas. Deux de ses serviteurs ayant fui, il partira les retrouver à Gath, et à son retour sera convoqué par le roi et exécuté par Benaja (1 Rois 2.36-45).
f) Une constatation.
La chose terrible qui en ressort, c'est que c'est Benaja qui a exécuté toutes les sentences. Cela prouve que tout ce qui manquait à David, c'était de prendre les décisions, Benaja était à son service et lui a toujours été fidèle. Nous pouvons être victimes de nos décisions, et nous pouvons être victimes des décisions que nous ne prenons pas.
▶️ LA DUREE
La durée du règne de David est généralement résumée en disait qu'il a régné quarante ans. La durée réelle est de quarante ans et demi, puisqu'on nous précise au moins une fois qu'il a régné sept et demi sur Juda et trente-trois ans sur Israël.
On affirme alors qu'il a vécu soixante-dix ans, pourtant un élément est contradictoire avec cette affirmation.
Nous savons que les dernières années de son règne n'ont pas été faciles, la rébellion d'Absalom, puis sa mort, ainsi que la mort de son neveu Amasa, suivi de la rébellion de Schéva, puis la tentative de coup d'état d'Adonija, un autre de ses fils, ont fait de sa fin de règne une période houleuse.
Nous avons alors l'affirmation que : David, âgé et rassasié de jours, établit Salomon, son fils, roi sur Israël (1 Chroniques 23.1). Jusque là, rien d'incohérent. Par contre, suite à cette affirmation on trouve toute la liste des organisations que David met en place (chantres, portiers ...), puis le deuxième couronnement de Salomon. Pour clôturer ce passage, une deuxième affirmation est faite qui ajoute un élément de poids : Il mourut dans une heureuse vieillesse, rassasié de jours, de richesse et de gloire. Et Salomon, son fils, régna à sa place (1 Chroniques 29.28).
Or la fin de règne de David a été tout sauf heureuse, son désespoir à la mort d'Absalom ayant même été proche de lui faire perdre le pays. Par contre, on note que l'affirmation de 1 Chroniques 29.28 ne parle pas de fin de règne, mais de fin de vie. Il y a donc une différence notable entre les deux affirmations. La première parle simplement d'être âgé, ce qui peut parler de son règne, alors que la deuxième parle d'être âge et heureux, ce qui ne le peut pas. Une heureuse vieillesse ne parlant pas d'une source de joie cinq minutes avant de mourir mais bien d'une période pendant laquelle il l'a été en continue.
Il apparaît donc que David a vécu plus de soixante-dix ans et que la fin de sa vie s'est déroulée sous le règne de son fils Salomon. La durée totale étant inconnue.
25 - Conclusion
La vie de David en tant que roi sur Israël est particulière. Sa formation a pris du temps, et cela s'est répercuté sur son début de règne. Par contre, dès qu'il est resté à Jérusalem au lieu de partir combattre avec ses hommes, le piège de l'oisiveté s'est refermé sur lui. Pourtant il faut bien comprendre que le problème à l'origine de cette situation, sans évidemment négliger le manque de contrôle de David, est celui de la fatigue. Pas directement celle issue de l'utilisation inconsidérée de nos forces dans un nombre d'activité supérieure à celles qu'elles nous permettent d'avoir. Mais le refus de voir la nécessité grandissante de s'économiser avec les années et de transmettre à d'autres ce qui pourtant a été nôtre pendant longtemps.
Beaucoup de serviteurs font cette erreur, continuant encore et encore de faire la même chose alors même que le temps les a usé et qu'il serait nécessaire de déléguer de plus en plus.
On a souvent cette impression que parce que des serviteurs comme Joseph ou David ont souffert longtemps avant de pouvoir servir, ça signifie obligatoirement qu'ils sont parfaits au moment où ils entrent en fonction. La réalité est tout autre. L'Eternel les a préparé à servir, il ne les a pas rendu parfait. Et justement, David en est l'exemple parfait. Deux décennies de formation avant de devenir roi d'Hébron, puis roi d'Israël, et sa vie de roi a été une série de catastrophes. Il était près a accomplir la volonté de Dieu, mais de nombreuses choses devaient encore être réglées chez lui. Chacune de ces choses a été un bâton supplémentaire dans les roues, mais ça n'a fait que rendre plus difficile ce qu'il avait à faire, ça ne l'a pas empêché de le faire. Signe qu'il était effectivement prêt pour le service qu'il avait à rendre.
Parce que la totalité des problèmes le concernant viennent d'une seule décision qu'il a prise en se basant sur lui-même et non sur Dieu. Une décision dont il savait qu'elle n'était pas conforme à la volonté de l'Eternel, et qui fera boule de neige jusqu'à la fin de sa vie.
Le détournement de Bath Schéba est évidemment la décision en question. Ce péché entrainera presque la totalité des problèmes qu'il aura par après. Le meurtre d'Urie, la mort de son premier fils d'elle, mais également la rébellion d'Absalom, qui est l'accomplissement de la conséquence dont parlait l'Eternel. Si on supprime de cet enseignement tout le chapitre sur Bath Schéba, ainsi que tout le chapitre sur Absalom, il ne reste presque plus rien. Chaque problème est systématiquement la conséquence du précédent, et ainsi de suite, jusqu'à sa décision au regard de Bath Schéba sur le toit de son palais.
Et le pire, c'est que rien ne dit que Bath Schéba n'était pas la volonté de Dieu. Par contre la manière dont ça s'est passé ne l'était pas. On ne saura jamais si Urie allait mourir de toute façon sur le champ de bataille et que David aurait alors rencontré sa veuve, ne commettant aucune faute tout en arrivant au même résultat. Sa vie entière aura été jalonnée de catastrophes terribles, chacune causée par de mauvaises décisions.
Pourtant, être réaliste et objectif sur qui il a été, force également à dresser un constat. Il a eu six fils de six femmes différentes à Hébron en sept années. Mais lorsqu'il commence son règne à Jérusalem, on constate un changement dans son comportement. Soudainement il a Bath Schéba, sa septième épouse, de laquelle il aura quatre fils, et neuf autres fils de ses autres femmes, en trente-trois ans. Les femmes deviennent moins nombreuses et ne sont même plus nommées. Sa rencontre avec Bath Schéba a changé la donne. Elle est la seule dont on continue de parler jusqu'à la fin, la seule qui lui donne plusieurs fils. Alors évidemment, David part de loin, et comparativement à un comportement actuel, c'est toujours douteux. Par contre, mis en perspective, il est évident qu'il progressait dans la bonne direction.
Issu d'une famille qui le méprisait au plus haut point, inférieur à un serviteur dans la maison de son père, rejeté par ses frères. Un background parfait pour avoir des contacts humains déséquilibrés. Pourtant ça n'en a pas fait une mauvaise personne, mais une personne prenant de mauvaises décisions, et les regrettant sincèrement par après.
Et c'est cette notion de 'regret' qui est le centre de la vie de David. David fera tout du long de sa vie quelque chose qu'il n'est pas censé faire, mais cette chose fera de lui un homme selon le coeur de Dieu. Il se repentait de ses fautes. Cette particularité va très loin au-delà de ce qu'on imagine au premier abord. Il est né dans une époque qui se situe sous la loi de Moïse, et cette même loi n'inclut pas la repentance. Acan dans le désert de l'Exode a fauté et, une fois confronté, a de suite admis sa faute, pourtant il a été condamné à mort. David après le viol de Bath Schéba et le meurtre d'Urie a été confronté, ça n'est pas de lui-même qu'il a reconnu sa faute. Le prophète Nathan est venu à lui de la par de l'Eternel. Pourtant il n'est pas mort et a été pardonné, alors que la loi de Moïse est claire à ce sujet. Il a tué un homme et il a couché avec une femme mariée. Dans les deux cas c'est la mort.
La particularité est celle de l'annonce figurative de la vie de David. A cette époque, le peuple vivait sous la loi de Moïse, et l'Eternel les amenait peu à peu vers la grâce. David fait le trajet inverse. Il est né sous la grâce et fait le trajet vers la loi. Le début de sa vie se passe dans une totale ignorance de la loi, pourtant il est proche de Dieu. Ca va lui suffire pendant longtemps, pourtant, alors qu'il sera enfin roi, on voit bien à travers le rapatriement de l'arche, que la grâce dans laquelle il se (com)plaisait a eu ses limites. Uzza est mort parce que David ne connaissait pas la loi, et David a tellement eu peur qu'il a éloigné l'arche de l'alliance de l'Eternel de sa personne pendant trois mois. Ca n'est qu'au travers de la connaissance de la loi de Moïse qu'il a finalement pu la faire venir sous son toit. Aussi, si Saül représente Israël cherchant un roi terrestre, David représente l'Eglise recevant un roi spirituel. Saül a été condamné parce qu'il n'a pas progressé vers cette grâce qui lui était nécessaire, alors que David a été sauvé parce qu'il a progressé vers cette loi qui lui était nécessaire. Le même David qui a négligé la loi et provoqué la mort d'Uzza donne pour premier conseil à son fils Salomon de s'attacher à la loi.
L'un des problèmes majeur de l'église actuelle et de se trouver exactement dans la position de David alors qu'il voulait faire venir l'arche de l'Eternel sous son toit. Elle vit dans une grâce simulée qui repose sur les émotions que procure une louange souvent décalée et refuse la compréhension de la loi. Elle croit parler de réveil alors qu'elle se contente d'en rêver, ne comprenant pas que la sainteté de Dieu a un prix. Sous peu elle essayera de faire monter l'arche et de nombreux Uzza le payeront de leur vie.
Le constat est simple. De nos jours, personne n'accepterait un homme de ce type dans une assemblée. David était un meurtrier, un violeur ; bien que rendant justice au peuple, il ne reprenait pas les coupables quand ils étaient de sa famille (Amnon, Joab) ; il a menti à plusieurs reprises, et même si c'était avec de bonnes intentions, ça ne change pas la faute.
David est en tout point l'homme qui serait chassé des assemblées modernes.
Et il est précisément un homme selon le coeur de Dieu.
Cantique de David à l'Eternel
2 Samuel 22.1David adressa à l'Éternel les paroles de ce cantique, lorsque l'Éternel l'eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül.22.2Il dit: L'Éternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur.22.3Dieu est mon rocher, où je trouve un abri, Mon bouclier et la force qui me sauve, Ma haute retraite et mon refuge. O mon Sauveur! tu me garantis de la violence.22.4Je m'écrie: Loué soit l'Éternel! Et je suis délivré de mes ennemis.22.5Car les flots de la mort m'avaient environné, Les torrents de la destruction m'avaient épouvanté;22.6Les liens du sépulcre m'avaient entouré, Les filets de la mort m'avaient surpris.22.7Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai invoqué mon Dieu; De son palais, il a entendu ma voix, Et mon cri est parvenu à ses oreilles.22.8La terre fut ébranlée et trembla, Les fondements des cieux frémirent, Et ils furent ébranlés, parce qu'il était irrité.22.9Il s'élevait de la fumée dans ses narines, Et un feu dévorant sortait de sa bouche: Il en jaillissait des charbons embrasés.22.10Il abaissa les cieux, et il descendit: Il y avait une épaisse nuée sous ses pieds.22.11Il était monté sur un chérubin, et il volait, Il paraissait sur les ailes du vent.22.12Il faisait des ténèbres une tente autour de lui, Il était enveloppé d'amas d'eaux et de sombres nuages.22.13De la splendeur qui le précédait S'élançaient des charbons de feu.22.14L'Éternel tonna des cieux, Le Très Haut fit retentir sa voix;22.15Il lança des flèches et dispersa mes ennemis, La foudre, et les mit en déroute.22.16Le lit de la mer apparut, Les fondements du monde furent découverts, Par la menace de l'Éternel, Par le bruit du souffle de ses narines.22.17Il étendit sa main d'en haut, il me saisit, Il me retira des grandes eaux;22.18Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi.22.19Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse, Mais l'Éternel fut mon appui.22.20Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'il m'aime.22.21L'Éternel m'a traité selon ma droiture, Il m'a rendu selon la pureté de mes mains;22.22Car j'ai observé les voies de l'Éternel, Et je n'ai point été coupable envers mon Dieu.22.23Toutes ses ordonnances ont été devant moi, Et je ne me suis point écarté de ses lois.22.24J'ai été sans reproche envers lui, Et je me suis tenu en garde contre mon iniquité.22.25Aussi l'Éternel m'a rendu selon ma droiture, Selon ma pureté devant ses yeux.22.26Avec celui qui est bon tu te montres bon, Avec l'homme droit tu agis selon ta droiture,22.27Avec celui qui est pur tu te montres pur, Et avec le pervers tu agis selon sa perversité.22.28Tu sauves le peuple qui s'humilie, Et de ton regard, tu abaisses les orgueilleux.22.29Oui, tu es ma lumière, ô Éternel! L'Éternel éclaire mes ténèbres.22.30Avec toi je me précipite sur une troupe en armes, Avec mon Dieu je franchis une muraille.22.31Les voies de Dieu sont parfaites, La parole de l'Éternel est éprouvée; Il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui.22.32Car qui est Dieu, si ce n'est l'Éternel? Et qui est un rocher, si ce n'est notre Dieu?22.33C'est Dieu qui est ma puissante forteresse, Et qui me conduit dans la voie droite.22.34Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, Et il me place sur mes lieux élevés.22.35Il exerce mes mains au combat, Et mes bras tendent l'arc d'airain.22.36Tu me donnes le bouclier de ton salut, Et je deviens grand par ta bonté.22.37Tu élargis le chemin sous mes pas, Et mes pieds ne chancellent point.22.38Je poursuis mes ennemis, et je les détruis; Je ne reviens pas avant de les avoir anéantis.22.39Je les anéantis, je les brise, et ils ne se relèvent plus; Ils tombent sous mes pieds.22.40Tu me ceins de force pour le combat, Tu fais plier sous moi mes adversaires.22.41Tu fais tourner le dos à mes ennemis devant moi, Et j'extermine ceux qui me haïssent.22.42Ils regardent autour d'eux, et personne pour les sauver! Ils crient à l'Éternel, et il ne leur répond pas!22.43Je les broie comme la poussière de la terre, Je les écrase, je les foule, comme la boue des rues.22.44Tu me délivres des dissensions de mon peuple; Tu me conserves pour chef des nations; Un peuple que je ne connaissais pas m'est asservi.22.45Les fils de l'étranger me flattent, Ils m'obéissent au premier ordre.22.46Les fils de l'étranger sont en défaillance, Ils tremblent hors de leurs forteresses.22.47Vive l'Éternel est vivant, et béni soit mon rocher! Que Dieu, le rocher de mon salut, soit exalté,22.48Le Dieu qui est mon vengeur, Qui m'assujettit les peuples,22.49Et qui me fait échapper à mes ennemis! Tu m'élèves au-dessus de mes adversaires, Tu me délivres de l'homme violent.22.50C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Éternel! Et je chanterai à la gloire de ton nom.22.51Il accorde de grandes délivrances à son roi, Et il fait miséricorde à son oint, A David, et à sa postérité, pour toujours.
Les psaumes.
Psaumes 7 : au sujet de Cusch, Benjamite (non déterminable)
🔘 Psaumes 7.1-18 : Complainte de David. Chantée à l'Éternel, au sujet de Cusch, Benjamite. 2 Éternel, mon Dieu ! je cherche en toi mon refuge ; Sauve-moi de tous mes persécuteurs, et délivre-moi, 3 Afin qu'il ne me déchire pas, comme un lion Qui dévore sans que personne vienne au secours. 4 Éternel, mon Dieu ! si j'ai fait cela, S'il y a de l'iniquité dans mes mains, 5 Si j'ai rendu le mal à celui qui était paisible envers moi, Si j'ai dépouillé celui qui m'opprimait sans cause, 6 Que l'ennemi me poursuive et m'atteigne, Qu'il foule à terre ma vie, Et qu'il couche ma gloire dans la poussière! -Pause. 7 Lève-toi, ô Éternel! dans ta colère, Lève-toi contre la fureur de mes adversaires, Réveille-toi pour me secourir, ordonne un jugement ! 8 Que l'assemblée des peuples t'environne ! Monte au-dessus d'elle vers les lieux élevés ! 9 L'Éternel juge les peuples : Rends-moi justice, ô Éternel! Selon mon droit et selon mon innocence ! 10 Mets un terme à la malice des méchants, Et affermis le juste, Toi qui sondes les cœurs et les reins, Dieu juste ! 11 Mon bouclier est en Dieu, Qui sauve ceux dont le coeur est droit. 12 Dieu est un juste juge, Dieu s'irrite en tout temps. 13 Si le méchant ne se convertit pas, il aiguise son glaive, Il bande son arc, et il vise ; 14 Il dirige sur lui des traits meurtriers, Il rend ses flèches brûlantes. 15 Voici, le méchant prépare le mal, Il conçoit l'iniquité, et il enfante le néant. 16 Il ouvre une fosse, il la creuse, Et il tombe dans la fosse qu'il a faite. 17 Son iniquité retombe sur sa tête, Et sa violence redescend sur son front. 18 Je louerai l'Éternel à cause de sa justice, Je chanterai le nom de l'Éternel, du Très Haut.
Psaumes 18 : lorsque l'Éternel l'eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül
🔘 Psaumes 18.1-51 : Au chef des chantres. Du serviteur de l'Éternel, de David, qui adressa à l'Éternel les paroles de ce cantique, lorsque l'Éternel l'eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Il dit : 2 Je t'aime, ô Éternel, ma force ! 3 Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite ! 4 Je m'écrie : Loué soit l'Éternel ! Et je suis délivré de mes ennemis. 5 Les liens de la mort m'avaient environné, Et les torrents de la destruction m'avaient épouvanté ; 6 Les liens du sépulcre m'avaient entouré, Les filets de la mort m'avaient surpris. 7 Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai crié à mon Dieu; De son palais, il a entendu ma voix, Et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles. 8 La terre fut ébranlée et trembla, Les fondements des montagnes frémirent, Et ils furent ébranlés, parce qu'il était irrité. 9 Il s'élevait de la fumée dans ses narines, Et un feu dévorant sortait de sa bouche: Il en jaillissait des charbons embrasés. 10 Il abaissa les cieux, et il descendit: Il y avait une épaisse nuée sous ses pieds. 11 Il était monté sur un chérubin, et il volait, Il planait sur les ailes du vent. 12 Il faisait des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui, Il était enveloppé des eaux obscures et de sombres nuages. 13 De la splendeur qui le précédait s'échappaient les nuées, Lançant de la grêle et des charbons de feu. 14 L'Éternel tonna dans les cieux, Le Très Haut fit retentir sa voix, Avec la grêle et les charbons de feu. 15 Il lança ses flèches et dispersa mes ennemis, Il multiplia les coups de la foudre et les mit en déroute. 16 Le lit des eaux apparut, Les fondements du monde furent découverts, Par ta menace, ô Éternel! Par le bruit du souffle de tes narines. 17 Il étendit sa main d'en haut, il me saisit, Il me retira des grandes eaux ; 18 Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi. 19 Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse; Mais l'Éternel fut mon appui. 20 Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'il m'aime. 21 L'Éternel m'a traité selon ma droiture, Il m'a rendu selon la pureté de mes mains ; 22 Car j'ai observé les voies de l'Éternel, Et je n'ai point été coupable envers mon Dieu. 23 Toutes ses ordonnances ont été devant moi, Et je ne me suis point écarté de ses lois. 24 J'ai été sans reproche envers lui, Et je me suis tenu en garde contre mon iniquité. 25 Aussi l'Éternel m'a rendu selon ma droiture, Selon la pureté de mes mains devant ses yeux. 26 Avec celui qui est bon tu te montres bon, Avec l'homme droit tu agis selon la droiture, 27 Avec celui qui est pur tu te montres pur, Et avec le pervers tu agis selon sa perversité. 28 Tu sauves le peuple qui s'humilie, Et tu abaisses les regards hautains. 29 Oui, tu fais briller ma lumière ; L'Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. 30 Avec toi je me précipite sur une troupe en armes, Avec mon Dieu je franchis une muraille. 31 Les voies de Dieu sont parfaites, La parole de l'Éternel est éprouvée; Il est un bouclier pour tous ceux qui se confient en lui. 32 Car qui est Dieu, si ce n'est l'Éternel; Et qui est un rocher, si ce n'est notre Dieu ? 33 C'est Dieu qui me ceint de force, Et qui me conduit dans la voie droite. 34 Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, Et il me place sur mes lieux élevés. 35 Il exerce mes mains au combat, Et mes bras tendent l'arc d'airain. 36 Tu me donnes le bouclier de ton salut, Ta droite me soutient, Et je deviens grand par ta bonté. 37 Tu élargis le chemin sous mes pas, Et mes pieds ne chancellent point. 38 Je poursuis mes ennemis, je les atteins, Et je ne reviens pas avant de les avoir anéantis. 39 Je les brise, et ils ne peuvent se relever; Ils tombent sous mes pieds. 40 Tu me ceins de force pour le combat, Tu fais plier sous moi mes adversaires. 41 Tu fais tourner le dos à mes ennemis devant moi, Et j'extermine ceux qui me haïssent. 42 Ils crient, et personne pour les sauver! Ils crient à l'Éternel, et il ne leur répond pas ! 43 Je les broie comme la poussière qu'emporte le vent, Je les foule comme la boue des rues. 44 Tu me délivres des dissensions du peuple ; Tu me mets à la tête des nations ; Un peuple que je ne connaissais pas m'est asservi. 45 Ils m'obéissent au premier ordre, Les fils de l'étranger me flattent ; 46 Les fils de l'étranger sont en défaillance, Ils tremblent hors de leurs forteresses. 47 Vive l'Éternel, et béni soit mon rocher ! Que le Dieu de mon salut soit exalté, 48 Le Dieu qui est mon vengeur, Qui m'assujettit les peuples, 49 Qui me délivre de mes ennemis ! Tu m'élèves au-dessus de mes adversaires, Tu me sauves de l'homme violent. 50 C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, ô Éternel ! Et je chanterai à la gloire de ton nom. 51 Il accorde de grandes délivrances à son roi, Et il fait miséricorde à son oint, A David, et à sa postérité, pour toujours.
Psaumes 34 : Lorsqu'il contrefit l'insensé en présence d'Abimélec (non déterminable)
🔘 Psaumes 34.1-23 : De David. Lorsqu'il contrefit l'insensé en présence d'Abimélec, et qu'il s'en alla chassé par lui. 2 Je bénirai l'Éternel en tout temps ; Sa louange sera toujours dans ma bouche. 3 Que mon âme se glorifie en l'Éternel ! Que les malheureux écoutent et se réjouissent ! 4 Exaltez avec moi l'Éternel ! Célébrons tous son nom ! 5 J'ai cherché l'Éternel, et il m'a répondu ; Il m'a délivré de toutes mes frayeurs. 6 Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte. 7 Quand un malheureux crie, l'Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. 8 L'ange de l'Éternel campe autour de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger. 9 Sentez et voyez combien l'Éternel est bon! Heureux l'homme qui cherche en lui son refuge ! 10 Craignez l'Éternel, vous ses saints! Car rien ne manque à ceux qui le craignent. 11 Les lionceaux éprouvent la disette et la faim, Mais ceux qui cherchent l'Éternel ne sont privés d'aucun bien. 12 Venez, mes fils, écoutez-moi! Je vous enseignerai la crainte de l'Éternel. 13 Quel est l'homme qui aime la vie, Qui désire la prolonger pour jouir du bonheur ? 14 Préserve ta langue du mal, Et tes lèvres des paroles trompeuses ; 15 Éloigne-toi du mal, et fais le bien; Recherche et poursuis la paix. 16 Les yeux de l'Éternel sont sur les justes, Et ses oreilles sont attentives à leurs cris. 17 L'Éternel tourne sa face contre les méchants, Pour retrancher de la terre leur souvenir. 18 Quand les justes crient, l'Éternel entend, Et il les délivre de toutes leurs détresses ; 19 L'Éternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement. 20 Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. 21 Il garde tous ses os, Aucun d'eux n'est brisé. 22 Le malheur tue le méchant, Et les ennemis du juste sont châtiés. 23 L'Éternel délivre l'âme de ses serviteurs, Et tous ceux qui l'ont pour refuge échappent au châtiment.
Psaumes 60 : Lorsqu'il fit la guerre aux Syriens de Mésopotamie et aux Syriens de Tsoba, et que Joab revint et battit dans la vallée du sel douze mille Édomites (non déterminable)
🔘 Psaumes 60.1-14 : Au chef des chantres. Sur le lis lyrique. Hymne de David, pour enseigner. 2 Lorsqu'il fit la guerre aux Syriens de Mésopotamie et aux Syriens de Tsoba, et que Joab revint et battit dans la vallée du sel douze mille Édomites. 3 O Dieu ! tu nous as repoussés, dispersés, Tu t'es irrité : relève-nous ! 4 Tu as ébranlé la terre, tu l'as déchirée : Répare ses brèches, car elle chancelle ! 5 Tu as fait voir à ton peuple des choses dures, Tu nous as abreuvés d'un vin d'étourdissement. 6 Tu as donné à ceux qui te craignent une bannière, Pour qu'elle s'élève à cause de la vérité. -Pause. 7 Afin que tes bien-aimés soient délivrés, Sauve par ta droite, et exauce-nous ! 8 Dieu a dit dans sa sainteté: Je triompherai, Je partagerai Sichem, je mesurerai la vallée de Succoth ; 9 A moi Galaad, à moi Manassé ; Éphraïm est le rempart de ma tête, Et Juda, mon sceptre ; 10 Moab est le bassin où je me lave ; Je jette mon soulier sur Édom ; Pays des Philistins, pousse à mon sujet des cris de joie ! - 11 Qui me mènera dans la ville forte ? Qui me conduira à Édom ? 12 N'est-ce pas toi, ô Dieu, qui nous as repoussés, Et qui ne sortais plus, ô Dieu, avec nos armées ? 13 Donne-nous du secours contre la détresse! Le secours de l'homme n'est que vanité. 14 Avec Dieu, nous ferons des exploits; Il écrasera nos ennemis.
Psaumes 63 : Lorsqu'il était dans le désert de Juda (non déterminable)
🔘 Psaumes 63.1-12 : Psaume de David. Lorsqu'il était dans le désert de Juda. 2 O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ; Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau. 3 Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, Pour voir ta puissance et ta gloire. 4 Car ta bonté vaut mieux que la vie : Mes lèvres célèbrent tes louanges. 5 Je te bénirai donc toute ma vie, J'élèverai mes mains en ton nom. 6 Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, Et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te célébrera. 7 Lorsque je pense à toi sur ma couche, Je médite sur toi pendant les veilles de la nuit. 8 Car tu es mon secours, Et je suis dans l'allégresse à l'ombre de tes ailes. 9 Mon âme est attachée à toi ; Ta droite me soutient. 10 Mais ceux qui cherchent à m'ôter la vie Iront dans les profondeurs de la terre ; 11 Ils seront livrés au glaive, Ils seront la proie des chacals. 12 Et le roi se réjouira en Dieu ; Quiconque jure par lui s'en glorifiera, Car la bouche des menteurs sera fermée.
POUR PLUS TARD? RECHERCHER LES SACRIFICATEURS
Aaron
Ithamar Exode 28.1
Eli
Phinée (fils d'Eli)
Achithub (fils de Phinée)
I Kabod (fils de Phinée)
Achija (fils d'Achithub) (1 Samuel 14.3 : Achija, fils d'Achithub, frère d'I Kabod, fils de Phinées, fils d'Éli, sacrificateur de l'Éternel à Silo, portait l'éphod. Le peuple ne savait pas que Jonathan s'en fût allé).
Achimélech
Abiathar (fils d'Achimélec)
Achimélec (fils d'Abiathar) (1 Chroniques 24.3 David divisa les fils d'Aaron en les classant pour le service qu'ils avaient à faire; Tsadok appartenait aux descendants d'Eléazar, et Achimélec ('Achiymelek) aux descendants d'Ithamar).
Tsadok (fils d'Achithub)
