1 - Le ministère

2 - Sa perception de nos jours.

3 - Qu'est ce que le ministère ?

4 - Le ministère est une onction

5 - Qui peut exercer un ministère ?

6 - Fardeau ou bénédiction ?

7 - La préparation au ministère.

8 - Un service toujours à temps plein

9 - L'appel des hommes et l'appel de Dieu.

10 - Le ministère est une antenne pour l'Eglise.

11 - La complémentarité.

12 - L'argent.

a) Tu as reçu gratuitement...

b) Les marchands du temple.

c) Yahvé Jireh.

13 - Précision sur la louange.

14 - La place de l'homme et de la femme.

15 - Les différents ministères.

16 - Conclusions.

1 - Le ministère.


Aussi étrange que cela puisse paraître, le ministère est quelque chose de totalement dénaturé. Tout le monde en connaît, beaucoup en demandent, et pourtant, peu comprennent ce que cela représente, et donc ce que cela implique. Différentes choses sont à dire et je ferai mon possible pour les présenter ici sans cependant trop m'attarder.

2 - Sa perception de nos jours.


Il est presque impossible d'entrer dans une assemblée et de lier contact avec ses membres sans constater que le ministère est totalement incompris. Il va de soi que quelques personnes en auront une vision à peu près correcte, mais, globalement, l'erreur sera de mise. La conception actuelle, même si elle n'est pas clairement formulée de la sorte, est que les bâtiments qu'on appelle faussement « églises » sont le pendant du temple de Salomon, et que les ministères sont les grands prêtres.

Il va de soi que c'est totalement faux. Nous sommes le temple, et nous sommes souverains sacrificateurs. Nous le sommes tous, sans distinction de grands ou de petits, parce que ce genre de distinction ne se fait pas. La seule distinction sera faite par Dieu entre ceux qui auront utilisé ce qu'ils ont reçu et ceux qui ne l'auront pas fait. Aussi, celui qui paraît faire peu aura peut-être fait tout ce que Dieu lui demandait, et celui qui paraît avoir fait beaucoup n'aura peut-être fait qu'une partie infime de ce qui lui avait été confié.

Les ministères sont, dans l'église, l'équivalent des popstars dans le monde. On court pour en voir un, comme le peuple se précipitait dans l'ancienne alliance parce qu'un prophète arrivait en ville. Ils sont mis sur un piédestal et pris comme référents ultimes. Ils sont la voix de Dieu et des conseils leur sont demandés pour guider la vie des croyants. Combien de personnes ont quitté leur travail parce qu'un ministère leur avait dit de tout quitter pour servir Dieu. Pourtant on remettra en question celui qui a quitté son travail, pas le ministère.

Les jeunes convertis veulent le devenir tout comme les enfants du monde veulent devenir leurs stars préférées. Ils pensent que cela leur donnera de l'importance au milieu des croyants. C'est le même schéma que dans le monde, ils veulent les places qui sont bien en vues.

Quand un ministère commence à être largement connu, apparaît alors une multitude de ministères satellites qui l'imitent, reproduisant autant les gestuelles que la forme que prennent ses interventions verbales.

Il est évident que tous ces ministères ne sont pas de Dieu, mais rien n'est jamais fait contre leur façon de faire, parce que personnes n'enseigne sur ce que devrait être un ministère. Ils se réunissent alors en associations de mouvements divers et finissent par déterminer qui peut et qui ne peut pas se faire appeler ministère.

Le ministère est devenu un Graal qui pousse beaucoup à faire des sacrifices pour en obtenir un. C'est dans ce but qu'on a créé des écoles de formations qui vous garantissent un ministère au bout de 2 ou 3 années d'études. Ce qui me fait étrangement penser aux prophètes de Baal, où tous ceux qui voulaient le devenir le pouvaient, en opposition à Amos que Dieu est allé chercher (Amos 7.15 : L'Éternel m'a pris derrière le troupeau, et l'Éternel m'a dit : Va, prophétise à mon peuple d'Israël). Ce même Amos qui affirmait ne pas être un prophête, ni un fils de prophète, au roi Amatsia dans le verset précédent, signifiant par là qu'il n'était pas un prophète selon les lois et les pratiques humaines, mais qu'il était un prophète de Dieu (Amos 7.15)

De nos jours, le peuple, qui est censé être sous la grâce déploie des efforts surhumains pour vivre sous la loi. Ils se choisissent des ministères pour les diriger et les regardent comme les serviteurs qui exerçaient sous la loi, tout en prétendant être sous la grâce. Ils prétendent voir la force de Josué, le calme de Moïse est ainsi de suite chez tel ou tel ministère, pour ne pas avoir à reconnaître que nous sommes tous bien plus que des Josué et des Moïse, nous sommes habités par le Dieu que ces serviteurs regardaient de loin. Bien que l'Église doit être UNE, les croyants font une séparation entre les ministères et le peuple, une fois de plus, comme dans l'ancienne alliance.

3 - Qu'est ce que le ministère ?


Une fois qu'on a compris que notre façon de voir le ministère est mauvaise, cela laisse un vide qui se schématise en une question : qu'est-ce qu'un ministère ?

Je sais que la question paraît stupide. Tout le monde croit savoir ce qu'est un ministère. En réalité, comme dans de très nombreux cas, les croyants savent ce que cela représente dans la chair, mais ignorent complètement ce que cela représente dans l'Esprit.

Quand on regarde avec les yeux de la chair, le ministère est une personne qui est à la tête de l'Église, mais quand on regarde avec les yeux de l'Esprit, on commence à comprendre qu'en réalité, c'est une personne qui est au service de Dieu. La définition est très importante. C'est quelqu'un qui est au service de Dieu auprès de l'Église, et non pas quelqu'un qui est au service de l'Église.

Dieu est la tête de l'Église, et personne d'autre. Tous les autres sont égaux, même si certains ont été choisis et mis en place par Dieu pour aider le groupe à progresser.

4 - Le ministère est une onction.


Ce qu'il faut ensuite comprendre, c'est qu'un ministère ne peut en aucun cas être humain, et ce, même si c'est bien un humain qui va le remplir. Le ministère est fondamentalement spirituel. C'est Dieu qui décide d'utiliser un de ses enfants et qui le lui propose ; il l'équipe en fonction de ce qu'il va lui demander de faire.

Personne ne peut prétendre à un ministère sous prétexte qu'il aurait fait des études dans un domaine ou un autre. Avoir fait des études de musique ne fait pas de vous un chantre, et avoir fait des études de théologie ne fait pas de vous un enseignant de la Parole.

Mais les choses vont encore plus loin, Dieu donne une onction pour un ministère en particulier, il ne donne pas une onction et ensuite vous décidez ce que vous avez envie de faire avec. Il vaut mieux refuser un ministère que de l'accepter et de faire ce qu'on veut avec. C'est un peu comme si votre père vous donnait un euro pour acheter une baguette de pain et que vous reveniez avec des chewing-gums. Il risque de ne pas être satisfait.

Il peut décider de changer votre appel quand bon lui semble, notre Dieu est au ciel, Il fait ce qu'il veut (Psaumes 115.3), mais c'est uniquement sa décision. S'il choisit quelqu'un pour pasteur sur son peuple, gare à ce dernier s'il s'octroie une autre place. Il vaut mieux ne pas servir Dieu que de le servir avec négligence (Maudit soit celui qui fait avec négligence l'œuvre de l'Éternel : Jérémie 48.10).

Si vous demandez à deux personnes de lire exactement le même texte, il n'en ressortira pas la même chose, parce qu'il n'y a pas que la voix de l'homme qui parle qui compte, mais également celle de l'Esprit qui est derrière, et vous pouvez essayer d'imiter celui que Dieu a choisi, mais personne ne sait où va l'homme qui est né de l'Esprit (Jean 3.8), ce serait donc vain et cela finira par se remarquer. Quant à Dieu, personne ne le trompe, pas même un instant.

5 - Qui peut exercer un ministère ?


Réponse simple, tout le monde.

Pour l'intégralité des personnes qui donnent leur vie à Dieu, commence un nettoyage de fond. Dieu veut que chacun le serve, et pas une élite parmi son peuple. Il se trouve que le travail est différent en chacun de nous, et Dieu veut nous amener à un stade où nous serons capables de le servir. Cela peut prendre du temps, et chez certains (la plupart), le fait de ne pas connaître les étapes permettant de réellement entrer dans le ministère que Dieu à prévu pour chacun de nous, fait que la majorité n'entrera jamais dans un service, quel qu'il soit.

Dans les assemblées, dès lors que quelqu'un semble avoir une disposition particulière, il est pris en main pour le mettre dans une suite d'étapes établie par les hommes. La seule conséquence de cela est qu'on va forcer ceux qui sortent du lot à entrer dans un moule qui leur imposera une forme qui n'est pas celle de Dieu. Une fois qu'ils auront bien été formatés, le collège des faux-serviteurs déjà en place le mettront en poste où il pourra totalement se noyer, et bien avant qu'il ne s'en rende compte, ce qui semblait vouloir faire surface quelques années auparavant aura totalement disparu. Peu importe que ceux qui cautionnent cette façon de faire se rendent compte ou non de ce qu'ils font, ils le font. Pierre ne s'était pas non plus rendu compte que Satan parlait à travers lui lorsqu'il a repris Jésus (Matthieu 16.22). Si Jésus ne l'avait pas redressé de suite, il se serait ancré dans ce type de comportement et en aurait fait une constante. Nous n'avons pas redressé ceux qui ont fait la même chose et ils ont établi cette pratique comme le seul comportement admissible, pour finalement opprimer toute personne ne se soumettant pas.

Mais comme pour Amos, l'Éternel cherche parmi son peuple, il regarde nos cœurs, pas nos diplômes. Il choisit ceux qui veulent le servir, pas ceux qui veulent un poste. C'est une cruelle méprise de prendre les uns pour les autres.

Il y a des conditions pour servir Dieu, alors ce qu'il se passe, c'est que Dieu regarde son peuple, et parmi la multitude, certains ont déjà fait le nécessaire pour recevoir de lui et devenir utiles pour les autres, alors il utilise ceux qui peuvent être utilisés. Cela ne signifie pas que les autres ne le puissent pas, mais simplement qu'ils ont encore un trajet à parcourir avant d'être en mesure de le faire. Pour beaucoup, la première étape à franchir sera simplement de le comprendre, ensuite, les étapes seront nombreuses, et pas les mêmes pour tous, c'est pour cela qu'aucune école biblique ne vous y préparera.

Quant à ceux qui sont déjà utilisés, ils n'ont aucunement terminé leur route, sinon, ils auraient été rappelés auprès du Père. Ils en sont simplement à un stade de leur progression où ils peuvent, tout en continuant de progresser, aider les autres dans leur propre marche. Nous progressons tous, et toujours. Comme l'Esprit, nous sommes en perpétuel déplacement, nous évoluons et grandissons. Personne n'est meilleur ou pire qu'un autre. Jésus ne revient pas chercher des ministères, il revient chercher son épouse.

6 - Fardeau ou bénédiction ?


Bonne question. D'autant que lorsque l'on aperçoit le nombre de personnes faisant leur possible pour exercer un ministère, on est effectivement en droit de penser que cela doit être quelque chose de particulièrement savoureux. Pourtant ce n'est pas du tout ce que nous montre la Parole de Dieu.

On peut même se demander ce que recherchent tous ceux qui courent désespérément à la recherche d'une reconnaissance de leur ministère. Ne serait-ce pas simplement effectivement de ce mot que j'employais : « reconnaissance ». Ces personnes recherchent-elles réellement à servir Dieu ou uniquement une position dans l'église. Dans la majorité des cas, il s'agit de cela, acquérir une position sociale, être LE ministère que l'on va regarder.

La faute est pourtant partagée. Le cœur perverti de ces personnes les dirige dans de mauvaises directions, cherchant à se glorifier plus qu'à glorifier Dieu, mais les mouvements qui poussent ces personnes en avant sont tout aussi coupables de ne pas les avoir enseignés correctement sur ce domaine. Si la vérité était dite sur ce qu'est un ministère, les candidats seraient moins nombreux, on perdrait en quantité, mais on gagnerait très certainement en qualité.

La plupart des ministères en place ne parlent que des belles choses qui leur sont arrivées, jamais des nombreuses souffrances qu'ils ont pu vivre avant ou qu'ils vivent encore. Combien de fois ai-je pu en entendre expliquer des guérisons ou des délivrances devant des parterres de croyants admiratifs sans pour autant leur expliquer non seulement que ce devrait être le lot de n'importe lequel d'entre eux, mais également que pactiser avec le péché empêche de vivre ces dimensions. Combien insistent sur les exemples bibliques que sont Jérémy ou plus simplement Moïse ? Tous deux constamment chahutés par le peuple. Jésus lui-même a échappé à la mort avant de vivre la croix, il était calomnié et les complots à son encontre étaient nombreux.

La réalité du ministère est que c'est une « gangrène » qui vous ronge et ne vous laisse pas de repos. C'est quelque chose de lourd à porter et certainement pas une bénédiction comme peuvent l'entendre la majorité des croyants. Il est difficile de souffrir pour les autres. Les ministères en place qui ne ressentent aucun fardeau ne sont tout simplement pas choisis par Dieu, ce n'est pas plus compliqué que cela. Quand a ceux qui courent après un ministère ils ne l'ont généralement pas. Tous les ministères ont un fardeau qui leur est propre, et chaque ministre, dans son corps ministériel, en a une forme qui lui est propre. Le plus facile pour imaginer cela est de réaliser que les évangélistes ont le fardeau des âmes perdues, les pasteurs celui de l'accompagnement des croyants, et ainsi de suite. Ces fardeaux sont obligatoires, parce qu'ils nous rattachent à notre fonction, sans eux on s'en éloignerait. Il est difficile d'enseigner une vérité et de la voir être refusée. Ça n'est pas de l'orgueil, c'est juste la certitude que celui qui la refuse va au-devant de sérieux problèmes, et la connaissance du fait qu'on n'est pas là pour le convaincre. Il faut accepter que chacun ait le droit de dire non. N'importe quel parent souffre pour son enfant quand il le voit souffrir. Le ministère connaît la souffrance à venir de celui qui refuse Dieu. Que le refus soit dans une forme ou une autre (refuser Jésus pour un païen, ou son enseignement pour un croyant). Pourtant, refus après refus, le poids du ministère fait que vous continuerez à prêcher, à porter la Parole, pour ceux, en aussi petits nombres qu'ils pourraient être, qui diront « oui ».

Jésus « n'aurait » pas donné sa vie pour une personne, il l'a fait. Il n'y a pas de conditionnel, mais une certitude, et cette personne c'est toujours la suivante. C'est le sens de Jean 3.16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Il l'a fait pour « quiconque », donc chacun, individuellement.

Le fardeau est nécessaire pour la prochaine personne, et si parfois il paraît lourd, il faut se rappeler que Jésus les a tous portés. Le fardeau, de son côté, peut paraître pesant, mais la réalité est toute autre. Il est prenant parce qu'il surpasse tout, mais il est partie intégrante du ministère. On associe les termes ministère et service, et c'est justifié, mais il faut comprendre que fardeau est en réalité une autre manière de comprendre le mot ministère. Quand vous l'aurez compris, le fardeau deviendra beaucoup plus léger, mais toujours aussi présent. Son poids augmente lorsque vous vous rapprochez du monde, mais si vous restez près de Dieu, il s'allège. Il prend le dessus sur les plaisirs du monde, aussi, tant que vous aurez envie de vous y adonner, vous aurez constamment à l'esprit que pendant ce temps vous négligez ce qui a plus d'importance, et le fardeau, dans ces moments gagnera en lourdeur. Inversement, plus vous vous éloignerez des plaisirs du monde, plus le fardeau s'allégera. C'est la promesse de Jésus :

  • Matthieu 11.29-30 : Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

Ce verset nous montre que le fardeau, ce sont les instructions de Jésus, c'est-à-dire le fait d'aller faire des nations des disciples, ce qui inclus donc toutes les étapes que représentent les ministères.

Quant au ministère en tant que personne, il faut également se rendre compte qu'il n'est pas ce que les masses imaginent. Ce n'est pas un surhomme capable de tout faire. Au contraire. Lorsque Dieu a choisi David comme roi d'Israël cela n'avait rien à voir avec sa stature, sa position sociale ou son intelligence. Il était méprisé dans sa propre famille et rien ne pouvait laisser penser qu'il deviendrait ce qu'il est devenu. Dieu choisit les humbles, il prend les petits derrières les troupeaux pour en faire des rois. Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui puisque Dieu est le même hier, aujourd'hui, et éternellement ? Ceux que Dieu a choisi pour s'occuper de son peuple ne sont pas les plus forts, ce sont les plus faibles, les plus petits, ceux qui auront le plus la possibilité de dire que tout vient de Dieu.

Quand dans une assemblée vous voyez un ministère, dites-vous bien que si quelqu'un a besoin d'aide, c'est lui, d'autant que c'est généralement lui qui en aura le moins.

Pour finir, je vais répondre à la question titre : le ministère, fardeau ou bénédiction ? Le ministère est un fardeau, son exercice entraîne une proximité particulière avec Dieu et il en découle, de part sa présence toute spéciale, une bénédiction évidente. Donc le ministère n'est pas une bénédiction en soi, mais comme il implique nécessairement l'obéissance et que Dieu apprécie cela, il en découle des bénédictions dont tous ceux qui marchent dans l'obéissance auront également le bénéfice.

7 - La préparation au ministère.


Pour ce qui est de la préparation au ministère, les choses sont également totalement différentes de ce qu'il est de coutume d'entendre. Il n'y a rien de spécial à faire pour se préparer au ministère, en tous les cas, rien qu'un croyant « standard » ne devrait faire tous les jours. Il n'y a en fait aucune différence entre les croyants, tous sont appelés à être prêt. C'est une folie que de se reposer sur un ministère ou sur un autre. Chacun de nous a la responsabilité de ne se reposer que sur Dieu seul, et prétendre que tel ministère va résoudre vos problèmes est un double leurre. Non seulement c'est Dieu qui résout les problèmes, mais en plus, croire qu'un ministère en a la capacité c'est très souvent vivre dans un schéma où l'autre a eu cette capacité mais pas nous, ce qui n'est autre que de l'assistanat et la vie avec Dieu n'a rien à voir avec cela. La vérité c'est que nous avons tous à passer du temps pour nous approcher de Dieu et Dieu se servira de qui il voudra et ce, quand il le voudra.

Il y a un verset qui résume absolument tout, la bonne nouvelle est qu'il est connu de tous, la mauvaise est qu'il n'est jamais vraiment pris en considération.

  • Matthieu 6.33 : Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

Les choses sont simples, si vous ne pouvez pas prendre en compte ce verset, vous n'êtes pas encore prêt à le servir. Ce verset, en toute simplicité, explique que si vous mettez Dieu à la première place dans votre vie, vous serez à la première place dans la sienne. Par contre, si vous ne le recherchez pas premièrement, n'allez pas croire que la conséquence est que la deuxième partie du verset n'aura pas lieu, c'est bien pire. Si vous ne mettez pas la première partie de ce verset en pratique, vous désobéissez ouvertement à une directive qui nous a été donnée par Jésus. Celui qui veut être serviteur ne peut pas refuser de reconnaître le maître, sinon il s'en émancipe et finira par être serviteur de ce qui aura triomphé de lui.

Parce que nous sommes tous serviteurs, païens et croyants, le choix qui est nôtre n'est pas de décider si nous voulons devenir serviteurs, mais de choisir notre maître.

Bien sûr, comme les hommes n'écoutent plus Dieu depuis bien longtemps, ils ont cherché leur inspiration ailleurs et une fois de plus dans le monde. Si l'humanité a inventé les écoles pour nous apporter la connaissance, alors cela ne sert plus à rien de s'en remettre aux méthodes de Dieu, il suffit d'aller à l'école. C'est comme cela qu'on finit par entendre des soi-disant « docteurs » de la loi qui se donnent ce titre parce qu'ils ont fait une faculté de théologie en oubliant que l'utilisation de ce terme dans la bible n'a rien à voir avec celui d'un dictionnaire traditionnel. Il désigne une fonction dans le corps de christ qui correspond à une onction particulière, et aucune faculté ne vous apportera cette onction qui est primordiale pour exercer correctement. Les titres flattent les egos, ils ne sont pas agréés par Dieu, vous ne pouvez pas venir vers Lui et Lui jeter au visage « ça y est, j'ai fait mon cursus scolaire, maintenant je suis prêt ».

Et ce n'est pas l'apposition du terme « biblique » à côté de celui d'« école » qui changera quoi que ce soit. Les écoles de ce nom sont des mascarades. J'ai personnellement été persécuté par un ministère qui voulait absolument que je fasse une de ces « écoles », ce qui a entre autre eu pour conséquence que cette personne avait fait des demandes de documentations diverses en mon nom et que je recevais des prospectus à la maison. Cette pratique honteuse de sa part a cependant eu une conséquence positive en cela que j'ai reçu les programmes de ces « écoles ». C'est de cette manière que j'ai appris que ces centres allaient vous apprendre à captiver l'attention d'une audience en vous apprenant à moduler votre voix, à accentuer certaines syllabes. Le Saint Esprit doit être content, il va pouvoir se reposer n'ayant plus besoin de s'en charger. Sachez que ceux qui font ces « écoles » n'apprennent que des doctrines mortes et des tours de passe-passe pour vous les faire gober. Les élèves sont sélectionnés sur des critères financiers bien que les directeurs de ces « écoles » affirmeront souvent le contraire. Peu importe l'appel de Dieu dans votre vie, si vous n'avez pas les finances, vous ne vous inscrirez pas et ils se cachent derrière l'affirmation que si Dieu vous a appelé, il vous donnera les finances pour le faire. Jésus nous a clairement dit « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » ; eux ont transformé la Parole de Dieu en commerce et si Jésus a chassé une première fois les vendeurs du temple, ne vous y trompez pas, il le fera encore, et encore, jusqu'à ce qu'il finisse par détruire ces temples qui ne sont plus que des synagogues de Satan.

Il faut admettre que, pour quelqu'un qui n'a pas envie de payer le prix de la consécration, qui prend souvent une vie, lire sur un prospectus qu'on lui donne la certitude qu'en deux ans il sera prêt à servir le Seigneur est souvent bien attractif. Même les écoles des païens ne peuvent pas vous garantir un résultat suite à un cursus, apparemment celles des « églises » des hommes le peuvent. Nous avons peut-être fini par trouver la différence entre l'église des hommes et le monde. Les mensonges du premier sont plus gros que ceux du deuxième.

On vous inventera également d'autres écoles, pour vous apprendre une doctrine de remplacement honteuse. Par « doctrine de remplacement », j'entends une doctrine qui n'est absolument pas de Dieu et qui permet de faire taire Dieu sur un sujet. On remplace la volonté de Dieu par cette doctrine en prétendant que c'est la volonté de Dieu que de l'appliquer. En insistant bien, on finit par imposer cette façon de voir, d'autant plus facilement que très peu de personnes ne lisent réellement la Parole de Dieu et ne sont donc en mesure de constater l'énormité des affirmations qui peuvent être faites. Finalement, insérée dans la pensée commune comme étant une base, on n'y réfléchit plus du tout et on se contente de l'appliquer bêtement, en se demandant pourquoi la Parole de Dieu ne semble plus avoir d'effets. N'importe quel païen a compris qu'acheter une lampe de poche ne vous fera pas voir dans le noir si vous ne l'allumez pas.

Les chrétiens n'en sont pas encore à ce stade, ils ont tous acheté la dernière lampe à la mode qui peut éclairer toutes les ténèbres de l'humanité, mais ils se contentent de s'en servir pour orner leur bibliothèque à la lettre « B » comme « bible ». Ce deuxième type d'école dont je parle n'est autre que les « écoles de cure d'âme ». Vous pouvez apprendre à soigner vos frères et sœurs par des pratiques de psychiatrie appliquées à la foi. Quel que soit votre problème, on recherchera vos antécédents, vos rapports avec vos parents, les traumatismes de l'enfance... et au bout de quelques semaines, quelques mois, voire parfois quelques années de « cure d'âme » on finira par conclure que c'est votre faute ou celle de vos ancêtres. Intéressant diagnostique lorsque l'on voit que Jésus ne portait pas du tout le même sur un aveugle alors que ses disciples lui demandaient s'il était aveugle en raison de son propre péché ou de celui de ses parents. Jésus dira que ce n'est ni à cause de ses parents ni à cause de lui-même mais afin que la gloire de Dieu se révèle. Cela peut sembler mystérieux, mais il n'en reste pas moins que c'est le constat de Jésus juste avant qu'il ne le guérisse, et si son constat est différent, c'est peut-être parce que sa méthode n'avait rien à voir. De même, Jésus parlant à la samaritaine n'a pas commencé à l'interroger sur son passé, il savait qui était cette femme parce que son Père, qui est également le nôtre, le lui avait révélé.

La « cure d'âme » n'est rien d'autre qu'une méthode pour dire « je n'ai pas la proximité avec Dieu pour savoir ce qui se passe alors je vais chercher à ma manière » et elle nous amène à un détournement énorme qui fait que des hommes affirment à d'autres qu'ils vont pouvoir poursuivre l'œuvre de Jésus sur Terre même en ne s'approchant pas de lui. Les fils de Scéva avaient cette mentalité et leur sort n'était pas enviable (Actes 19).

Jésus ne faisait que ce qu'il voyait au Père, si nous n'en sommes pas capables alors n'essayons pas de l'imiter mais recherchons la base, c'est-à-dire la proximité avec le Père. Cela ne sert à rien de positif d'essayer d'inventer des méthodes pour palier à notre éloignement de Dieu, autant s'en rapprocher, parce que la seule méthode valable pour se préparer à le servir, c'est de s'approcher de lui, d'apprendre à le connaître. Rien d'autre ne sert, tout le reste est futile à côté de ça. Celui qui fera l'effort d'apprendre à le connaître sera en condition de l'entendre lorsqu'il s'agira de le servir. Par contre, comment, en ne l'entendant pas, peut-on même envisager le servir ?

Et ne croyez pas que nous soyons des oisillons, qui attendent que nos dirigeants nous régurgitent ce qu'ils ont prémâché dans la bouche, la Parole de Dieu est vivante, elle demande des efforts. Chacun a la responsabilité de le chercher personnellement parce que Dieu veut se révéler personnellement à chacun. Acceptez les bases, mais vérifiez-les, éprouvez et avancez. C'est le prix pour le servir.

8 - Un service toujours à temps plein.


C'est une notion importante à prendre en compte. Comme je l'ai déjà dit, il est très fréquent de voir des personnes courir après l'obtention d'un ministère. C'est généralement dû à la non prise en compte du titre de ce point. Un ministère exerce en permanence. Même lorsqu'il se repose, il est ministre. Dans la maison du maître, le serviteur ne sera utile que de temps à autre, mais il se préparera en permanence à l'instant où son maître aura besoin de lui.

On ne voit jamais la préparation des ministères, dans leur intimité avec Dieu. On ne voit jamais comment leur vie est organisée, alors on se contente d'imaginer que « ça tombe du ciel ». D'une certaine manière c'est vrai, ça tombe du ciel, mais il faut savoir où se trouver pour être en dessous quand ça tombe, et cela demande du temps de rechercher Dieu.

Tout le monde peut le faire.

Tout le monde ne le fait pas.

C'est un engagement à plein temps, les exemples de ministères à mi-temps sont nombreux, mais la Parole de Dieu nous dit que nul ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6.24) sinon il finira par en haïr un des deux. Il faut faire un choix, et si ça n'est pas encore le temps de le servir, alors soit, mais forcer le moment ne servira à rien. Il n'y a pas de moment où vous êtes à moitié prêt, vous l'êtes ou vous ne l'êtes pas, et si vous vous sentez obligé de mentir pour faire croire que vous l'êtes, c'est clairement que vous ne l'êtes pas.

9 - L'appel des hommes et l'appel de Dieu.


On pourrait croire qu'il s'agit de la même chose, mais il n'en est évidemment rien.

De part le fait qu'un ministère travaille auprès des hommes, beaucoup arrivent en très peu de temps à un dangereux raccourcis, celui qui consiste à croire que le ministère est au service des hommes. Il est même dramatique de constater que beaucoup de serviteurs ont fini par le croire également. La réalité est qu'un ministère est serviteur de Dieu, dépêché auprès des hommes. Il ne sert pas les hommes, il les administre en lieu et place de Dieu, de qui il tient son autorité.

Seul Dieu peut choisir qui le sert, le placer, le déplacer, le lever ou l'enlever. Les hommes se sont arrogés ce droit, mais ne l'ayant pas eu de Dieu, ils ne le font pas en son nom, mais dans le leur, et donc sans aucune autorité et sans puissance.

Une fois de plus, la raison de cette séduction, se trouve dans l'éloignement de Dieu. Jésus disait que ses brebis reconnaissent sa voix, ce qui semble indiquer non seulement qu'elles l'entendent, mais également qu'elles en entendent d'autres et qu'elles sont capables de faire la différence, sinon elles n'auraient aucun besoin de « reconnaître sa voix ».

Aussi, n'entendant plus Dieu, l'église en place a fini par ne plus écouter, et alors qu'il paraissait évident qu'un peu plus d'attention était nécessaire, elle a préféré inventer des garde-fous permettant de prendre des décisions sans avoir recours à l'avis de Dieu. De nos jours, des personnes n'entendant pas Dieu en intronisent d'autres, qui ne l'entendent pas plus, tout le monde sourit en public, et tout le monde se lamente une fois seul. Le philosophe Descartes en son temps avait voulu créer une méthode pour analyser toute chose afin d'en connaître la réalité, son erreur avait été de ne pas faire subir ce test à sa méthode elle-même. L'église fait pareil. Elle a instauré des règles qui sont les bases de sa foi et tout doit être conforme à celles-ci, mais depuis longtemps qu'elle aurait dû les éprouver elle a préféré tourner le dos et prétendre qu'elles étaient la vérité, oubliant que la Parole de Dieu est la seule vérité acceptable. Aussi de nos jours, les écoles bibliques sont la référence pour choisir un serviteur, et Dieu pourrait être en vacances forcées ; « pourrait » parce que Dieu ne cesse pas d'être Dieu sous prétexte que ses disciples ont cessé d'en être. Il continue son œuvre en se référant à sa Parole et à rien d'autre. Sa méthode de sélection n'a pas changé, c'est l'homme qui a changé et cela signifie implicitement que la plupart des ministères en place ne sont pas de Dieu.

Beaucoup d'entre vous devez vous demander pour qui je me prends de parler de la sorte, les supposés « bien-pensants » doivent se dire que je ne devrais pas juger, alors posez-vous ces quelques questions et vous saurez de quelles sortes vous êtes, et vous comprendrez que c'est la Parole qui vous juge et personne d'autre.

Jésus a dit « mes brebis reconnaissent ma voix », alors entendez-vous Dieu ?

Jésus a dit « je fais ce que je vois au Père » alors êtes-vous capable de voir ce que fait le Père ?

Bien sûr, certains détourneront les choses en prétendant qu'ils « entendent » Dieu à travers la voix d'un frère, ou qu'ils voient l'œuvre de Dieu dans la vie d'un autre, mais ceux-là ont décidé de se cacher derrière des faux-semblants, ils ne sont pas rattrapables tant qu'ils resteront dans cet état d'esprit.

Quand Dieu appelle quelqu'un à le servir il le fait en personne, il peut se servir de quelqu'un pour donner des confirmations, mais il parlera d'abord à son « candidat » et s'il n'entend pas la voix de Dieu, c'est qu'il n'est de toute manière pas encore prêt à le servir, qu'il reste dans sa chambre et continue de le rechercher. Comment un serviteur pourrait-il plaire à son maître s'il n'entend pas ce qu'il lui demande de faire.

Combien ont quitté leurs emplois parce qu'un ministère leur a raconté que Dieu les a appelés à le servir, pour finalement finir en recherche d'emploi, voir à la rue, conspués par ceux qui les avaient poussés à prendre cette décision.

Si Dieu ne vous l'a pas demandé personnellement, rejetez toute incitation des hommes, peu importe que Dieu vous ait vraiment appelé où non, ce n'est pas aux hommes de choisir le moment mais à Dieu seul. Comme avec Samuel, si Dieu vous appelle et que vous n'entendez pas, il vous appellera encore, et si votre cœur est sincère, il continuera de vous appeler aussi longtemps que cela sera nécessaire.

« Qui » et « Quand » sont deux questions dont seul Dieu possède les réponses.

10 - Le ministère est une antenne pour l'Eglise.


Bien que ma conception soit assez particulière, elle reflète assez clairement ce qu'un ministère est réellement dans les yeux de Dieu. Pour le cerner il faut comprendre la notion d'unité, que je n'expliquerai pas ici. Normalement, même si on ne comprend pas forcément tout ce qu'elle implique, on en comprend assez facilement la base. Dieu et un, et nous devons également l'être (afin que tous soient un : Jean 17.21). À partir de là, il est difficile d'imaginer que certaines personnes puissent se démarquer du lot et que Dieu puisse ne parler qu'à ces « élus ».

Aussi, la réalité est autre. Dieu ne parle pas à un pasteur, à un prophète, ou à un enseignant. Simplement, il met en certaines personnes une onction particulière, et lorsque Dieu parle à son peuple, dans son intégralité, certains ont l'antenne qui permet de capter l'émission céleste. Quand Dieu veut nous enseigner, c'est l'enseignant qui entendra le message et qui aura la charge de le transmettre à tous. C'est pour cela qu'il arrive que différents ministères reçoivent tous un message sur le même sujet en même temps. C'est parce que Dieu parle à son peuple, et les enseignants recevront la partie qui concerne l'enseignement, les pasteurs recevront la partie qui concerne leur service. Charge à chacun de transmettre ce qu'il a reçu pour que la pensée de Dieu soit entièrement transmise. Il est important de comprendre que Dieu parle à ses enfants, et les serviteurs sont là pour transmettre ce que le Père a dit. Les choses sont faites de la sorte pour favoriser l'unité et l'interdépendance. Personne ne reçoit tout, et personne ne reçoit pour ne pas transmettre. Nous avons tous une relation personnelle avec Dieu, ou nous devrions tous en avoir une, je ne parle pas de cette relation-là qui est intime et ne concerne que Dieu et chacun d'entre nous. Par contre lorsqu'il s'agit de pastorat ou d'enseignement, Dieu donne tant que l'on transmet, parce que ça n'est pas à nous qu'il donne, mais à son peuple. L'exemple parfait étant la veuve qui va au-devant d'Élisée et qui reçoit, en réponse, de demander des vases. Tant qu'elle verse dans les vases des autres, elle continue d'en avoir, et quand elle arrête (par manque de vases) l'huile cesse de couler. Dieu parle au peuple, mais si le ministre ne transmet pas au peuple, Dieu arrête de transmettre parce qu'il n'y a plus de peuple à qui donner.

L'exercice du ministère est un sacrifice, celui qui est enfant, accepte de devenir serviteur, sachant que le fils est plus important que le serviteur. Voyant l'état de ses frères et sœurs en christ, celui qui devient serviteur accepte un abaissement pour aider ceux qui ne sont pas encore en état spirituel d'aider à leur tour. Il est donc l'exact opposé de ce que les serviteurs représentent actuellement.

11 - La complémentarité.


Je passerai rapidement sur ce point, il n'y a pas grand-chose à dire, cependant il était suffisamment important pour tout de même le citer. Retenez simplement qu'aucun ministère n'est complet en soi. Avec Dieu il n'y a de puissance que dans l'équilibre et chaque ministère a besoin des autres pour ne pas se perdre. Chaque ministère a des points forts et des points faibles, et se voit équilibré par les autres. Le meilleur exemple que j'ai en tête est que l'enseignant est souvent cassant, parce qu'il ne cherche qu'à dire la vérité et non pas à être cru. Le pasteur permet d'adoucir le message, sans toutefois le dénaturer, il a simplement l'onction nécessaire pour accompagner le croyant, alors que l'enseignant a celle qui permet de l'armer pour ce qu'il a ou aura à faire et être. Chaque ministère a une utilité non seulement pour le corps de christ, mais également pour les autres ministères.

Il faut cependant prendre en compte qu'étant au service de Dieu, nous ne pouvons pas exercer un rôle sous prétexte que ce poste semble manquer là où nous nous trouvons. Personne ne choisit un ministère en fonction des places vacantes. Ne faites pas le pasteur parce qu'il n'y en a pas chez vous. Demandez à Dieu et il en donnera un. Peut-être que ce sera vous, mais ne vous intronisez pas vous-même. Si vous occupez ce poste alors que vous ne devriez pas, Dieu verra que quelqu'un l'occupe et n'enverra personne, si ce n'est éventuellement un prophète pour vous rappeler à l'ordre.

Tenez-vous à votre place et ne chercher pas à expliquer à Dieu ce qu'il fait mal. Il enverra ses oints quand il le choisira.

12 - L'argent.


La société dans laquelle nous vivons sur terre a volontairement créée un système où l'argent est la base de tout, tant et si bien que la recherche de finances occupe une part importante du temps et de l'énergie des ministères en place de nos jours. Pourtant la Parole de Dieu ne va pas du tout dans cette direction, et deux passages nous éclairent sur ce point.


a) Tu as reçu gratuitement...

  • Matthieu 10.7-8 : Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Jésus envoie ses disciples. Pendant quelques années il a été avec eux et ne les a quittés que pour prier seul dans un endroit ou un autre. Ici cependant, il leur annonce ce qu'ils vont devoir faire, leur précisant cette partie si souvent oubliée, et dans bien des cas, volontairement, vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Les excuses sont faciles à trouver, et si vous n'en trouvez pas personnellement, il vous suffira de demander à presque tous les serviteurs en place comment ils gèrent les choses. Leur manière de faire fructifier le talent (Matthieu 25.14-30) que Dieu leur a donné et de le faire payer par ceux qui vont en bénéficier. Ces personnes doivent savoir que Dieu leur tiendra rigueur pour tous ceux qui n'auront pas eu accès à ce qu'ils avaient reçu gratuitement parce qu'ils ont exigé de l'argent en contrepartie. En outre que chacun se rappelle non seulement que Dieu donne et reprend comme bon lui semble (Job 1.21) et que celui qui fait l'œuvre de l'Éternel avec négligence est maudit (Jérémie 48.10).

Cette recherche de financement pousse les serviteurs à se lier à Mamon, et nul ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6.24), dès lors, le serviteur n'est plus serviteur de Dieu, parce que chacun est serviteur de celui qui le paye. Il en va de même pour les serviteurs qui sont en poste fixe dans une église*, ils deviennent serviteurs de l'église et ne sont plus serviteurs de Dieu. C'est la dîme qui doit payer les serviteurs, la dîme vient de Dieu. Celui qui touche un salaire fixe, même s'il met le cachet de la sainteté dessus, place sa confiance dans pôle emploi, celui qui s'en remet à Dieu place sa confiance en Dieu.

*Il est évident que l'utilisation du terme 'église' est impropre puisque cela désigne des croyants et non un bâtiment, il est cependant plus facile de se faire comprendre dans le cas présent, et représente bien la croyance de ceux qui se livrent à ces détournements de la Parole concernant les finances.


b) Les marchands du temple.

Ce passage est une tempête à lui seul. Ce qui y est exprimé a une force que personne ne souligne jamais, parce que les compréhensions sont obscurcies par la culpabilité. C'est également l'un des seuls passages qui se retrouvent dans les quatre évangiles (Matthieu 21.12-13) (Marc 11.15-17) (Luc 19.45-46) (Jean 2.14-16). La version la plus parlante et celle de l'évangile de Jean :

  • Jean 2.14-16 : Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ; et il dit aux vendeurs de pigeons : Ôtez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.

Jésus laisse libre cours à la colère dans le temple de Jérusalem. Ce qu'il voit ici, c'est des hommes monnayer la provision de Dieu. Quelques milliers d'années auparavant, au même endroit, Abraham posait Isaac sur l'autel, et Dieu retenait sa main. Ce jour-là il se présentera comme l'Éternel qui pourvoit, Yahvé-Jireh.

  • Genèse 22.13-14 : Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui : À la montagne de l'Éternel il sera pourvu.

En remplaçant la provision de Dieu de manière charnelle, les juifs ont rejeté l'alliance de Dieu révélée dans son nom. De nos jours, les choses ne sont pas différentes. Les serviteurs mettent en vente ce que Dieu leur a donné par grâce, que ce soit un chant de louange ou une prédication. Le problème étant qu'ils ne font pas confiance à Dieu, et, sans confiance, il n'y a pas d'amour. Ce qui est triste c'est que la plupart d'entre eux n'y ont jamais réfléchis, ils font ce que d'autres faisaient avant eux et prient pour réussir à le faire mieux, pas pour savoir s'ils font bien.


c) Yahvé Jireh.

Tout est dit dans le titre de ce point, je pourrais presque m'arrêter ici.

Je suis l'Éternel qui pourvoit. Celui qui veut le servir doit le comprendre. Comme je le disais auparavant, on est serviteur de celui qui nous paye. Dieu doit être la source à laquelle on s'abreuve.

13 - Précision sur la louange.


Il faut également comprendre que l'apparence n'est pas un signe d'approbation de la part de Dieu. Ça n'est pas parce que vous chantez des chansons parlant de Dieu que vous avez un ministère de louange. Je me répète, mais un ministère correspond à une onction spécifique reçue de la part de Dieu pour exercer dans un domaine. Le ministère est une chose sainte, et l'exercer se fait dans certaines conditions.

L'une de ces conditions est justement la gratuité. On ne paye pas pour avoir accès à l'exercice d'un ministère. Si vous vous êtes senti béni dans un de ces « concerts de louange » géant, auquel vous avez dû participer financièrement, dites-vous que les choses auraient été autrement plus glorieuses si cela avait été fait dans l'obéissance plutôt que dans le manque de confiance en Dieu.

Lorsque les ministres obéissent, Jésus répand sa grâce, lorsqu'ils désobéissent, il répand sa miséricorde. Dans les deux cas il va se passer quelque chose, parce que Dieu est Dieu, mais il faut appeler un chat un chat.

Un chantre, ou un ministère de louange, ne peut en aucun cas faire payer son service. Il est possible de le bénir indépendamment, mais pas de le payer pour avoir accès à son service. Quand les vendeurs de disques créent des catégories « louange » ou « adoration », cela n'a rien à voir avec ce que Dieu exige.

Un ministère travaille pour Dieu, Dieu s'occupe de lui.

La musique dite chrétienne est préférable à celle du monde, mais il ne convient pas d'appeler ministère ce qui n'en est pas un. Ça reste de la musique. Pour que cela soit un ministère, il faut que Dieu en soit le conducteur, en toutes choses.

14 - La place de l'homme et de la femme.


Sujet de nombreuses disputes, ce point n'est pourtant pas si mystérieux si l'on se contente de regarder la Parole de Dieu et, en l'occurrence, la plupart de ce dont nous avons besoin pour le comprendre a fort heureusement déjà été dit dans ce court enseignement, ce qui nous permettra de ne pas nous perdre dans de trop nombreuses parenthèses.

Tout d'abord, il faut comprendre qu'il n'y a pas de différence entre la place de l'homme et de la femme dans le corps de Christ et dans le couple. Les choses sont rigoureusement identiques, ce sont d'ailleurs des couples qui forment le corps de Christ. En effet, l'homme a été créé pour servir Dieu et la femme pour servir l'homme. Ce qui n'exclut pas la possibilité que la femme ait un ministère, bien au contraire. Cependant, cela pose certains jalons, certaines bornes qu'il est primordial de ne pas franchir.

Comme je le disais en ce qui concerne le rapport des deux genres humains dans la relation de couple, l'exercice du ministère place la femme en tant qu'aide de l'homme, et dans le cas présent, de son mari.

C'est pour cela que la femme ne peut pas exercer un ministère qui la placerait au-dessus de son mari ou plus généralement d'un homme, c'est-à-dire un ministère d'autorité. Or, les ministères d'autorités sont les ministères de la Parole. Rappelons que le Saint-Esprit est la Puissance, que Jésus est l'Autorité et que le Père est l'Amour.

D'où le fait qu'une femme ne peut pas exercer de ministère de partage de la Parole parce qu'elle doit être une aide et pas autre chose.

Il en découle que la femme ne peut pas annuler sa fonction première au profit d'un ministère (en tant que fonction), elle ne peut donc pas avoir de ministère de propagation de la Parole mais peut cependant avoir des ministères qui ne revêtent pas cet aspect, la prophétie en est un parfait exemple. Cependant, en se référant une fois de plus à ce que la Parole de Dieu nous montre, la femme étant une aide, si elle a un ministère, ce dernier doit être un complément de celui de son mari et ne peut pas être indépendant, ce qui remplit sa fonction d'aide envers son mari. L'homme étant l'autorité que Dieu a placée dans le couple, ce n'est pas Dieu qui va outrepasser cette autorité pour dire à la femme de le servir Lui au détriment de son mari. C'est pour cela que la femme peut exercer en complément de son mari.

De même, la femme doit soutenir son mari et non pas exercer à sa place. Un mari sans ministère qui soutiendrait celui de sa femme est contre nature. Il n'est pas possible que le mari soit sans ministère et que la femme en ait un, l'homme n'ayant pas d'autorité sur le ministère mais pleine autorité sur sa femme, Dieu lui-même ferait une folie en provoquant un tel paradoxe. Pour les cas où la femme exerce et que le mari suit sa femme, je vous renvoie au chapitre sur Achab et Jézabel dans l'enseignement sur l'homme et la femme.

Pour finir, je rappellerai une dernière fois que « femme de pasteur » ne donne aucune autorité spirituelle, le ministère ne se transmet pas en même temps qu'un nom de famille.

15 - Les différents ministères.


Comme je le disais dans l'enseignement concernant les 144 000, il n'existe absolument aucun passage dans la Parole de Dieu disant qu'il n'existerait que 5 ministères. Les croyants se basent tous sur un ou des passages que d'autres ont mal lus et ne les relisent pas eux-mêmes, mais je n'ai jamais croisé personnes pouvant me prouver par la Parole qu'il n'y en avait que 5. En réalité, à chaque fois que quelqu'un a essayé de me le prouver, il a dû finir par admettre cette évidence.

Évidemment ce qui va suivre est essentiellement basé sur de la révélation, cependant il y a bien plus de réalité dans cette révélation, qui est en accord avec la Parole de Dieu, que dans les affirmations actuelles des croyants non éclairés.

Dans la nouvelle alliance, il y a douze disciples de Jésus, pour représenter les douze tribus d'Israël. C'est pour cela qu'à la chute de Judas Iscariot, un seul pouvait le remplacer et non pas deux, parce qu'à la chute de la tribu de Dan, une seule tribu pouvait la remplacer. En outre, chaque tribu avait un rôle particulier, il y en avait pour guider, pour protéger et ainsi de suite. Si on voulait ajouter à cela, il serait également possible de prendre en considération Luc 2.36-37 qui nous parle bien du jeûne et de la prière comme des services à part entière :

  • Luc 2.36-37 : Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.

Tout porte à croire qu'il y ait donc en réalité 12 ministères.

En voici la liste ainsi qu'une courte explication.

Je les ai répartis en quatre catégories de trois ministères chacune, faisant échos à la disposition des pierres sur le pectoral du grand prêtre (Exode 28.17-21), chacune de ces catégories représentant un but différent.

Une chose est très importante à comprendre. Ce n'est pas parce qu'un ministère existe, que Dieu ne donne pas à tous la possibilité (en dehors de certaines restrictions) de faire ce que ces ministères feront. Tout le monde peut avoir une parole de Dieu, mais tout le monde n'est pas prophète. Les ministères correspondent à une onction particulière que Dieu met sur une personne pour remplir un rôle. Les onctions ne sont pas interchangeables. Un pasteur n'est pas enseignant. Il peut essayer d'enseigner, mais il ferait une erreur et quand bien même ce qu'il dirait serait vrai, l'onction ne serait pas dessus parce que ce n'est pas pour cela que Dieu l'a envoyé. Inversement, un enseignant peut faire le berger, mais ça n'est pas son onction, et il le fera mal et fera du mal.

Chacun son rôle, chacun sa fonction, Dieu sait ce qu'il fait.

L'Esprit était tombé sur Saül qui s'était mis à prophétiser. Dieu fait ce qu'il veut, mais nous ne pouvons pas nous improviser ministère de ceci ou de cela. Dieu guide, Dieu choisit.

Et pour finir, ce ne sont que des lignes directrices de ce que sont les ministères. Dieu fait ce qu'il veut. Je connais un frère qui avait un ministère d'évangélisation tourné vers les croyants et non vers les perdus. Étrange à premier abord, mais comme je viens juste de le dire : Dieu fait ce qu'il veut.


Groupe 1 - Catégorie 1 (direction) : Apôtre - Enseignant - Prophète

Apôtre : Les apôtres ouvrent la voie. Ils vont préparer le terrain pour la Parole là où elle n'est pas encore prêchée. Ce qui, techniquement, fait qu'à partir du moment où elle sera partout, ils n'auront plus de rôle d'apôtre. Par contre, les apôtres ont toujours une autre fonction, qui dépend de la personne. Les disciples de Jésus sont appelés apôtres par Luc, et ils sont évangélistes. Dans leurs fondements, ce sont des gestionnaires et des baptiseurs (spirituels).

Enseignant : Leur rôle est de décortiquer la Parole et de la partager aux croyants, ils ont la responsabilité de partager la vérité, pas de la faire accepter. Contrairement aux pasteurs, ils n'ont pas en eux l'envie d'amener les croyants avec eux vers Dieu, mais de leur indiquer le chemin pour qu'ils y aillent d'eux-mêmes.

Prophète : Il donne la direction de Dieu. Il est là pour transmettre directement ce que Dieu dit. Un prophète n'est pas là pour cajoler, mais pour redresser. Il annonce des choses difficiles et donne l'opportunité de changer son attitude.


Groupe 1 - Catégorie 2 (rassemblement) : Pasteur - Évangéliste - Chantre

Pasteur : Le pasteur est là pour s'occuper des croyants. Il est comparé à un berger parce qu'il prend soin du troupeau. Il est celui qui exhorte et encourage à aller de l'avant. Il a un cœur pour les croyants et a généralement envie de les amener avec lui vers Dieu.

Évangéliste : Il est la voix pour les non-croyants. Son message s'adresse aux perdus et parvient à les toucher. Il est par excellence le ministère qui va en dehors de l'Église.

Chantre : De nos jours on appelle ça, à tort, de la louange, mais c'est une fonction sainte. Dieu aime la musique. C'est un ministère très important qui est souvent pris à la légère. Il y a une véritable différence entre quelqu'un qui fait de la louange et un vrai chantre, qu'on peut plus exactement appeler un adorateur.


Groupe 2 - Catégorie 3 (prière) : Prière - Intercession - Combat Spirituel

Les trois domaines de ce groupe sont souvent confondus, ce qui peut être relativement dangereux.

Prière : Consiste à utiliser notre position d'enfant de Dieu pour entrer dans Sa présence, afin de faire diverses demandes. Dit comme ça, ça paraît simple. C'est loin de l'être.

Intercession : L'intercession peut prendre différentes formes, elle consiste à porter le fardeau d'un autre pour le présenter à Dieu, ce qui parfois peut être particulièrement douloureux. Il est fréquent de ressentir réellement la douleur de la personne pour laquelle on intercède, physiquement ou dans son âme. Jésus est notre intercesseur, il a porté nos fautes parce que nous ne pouvions pas le faire.

Combat spirituel : Consiste à faire face aux ténèbres. Si cela s'appelle du combat, ce n'est pas pour rien. C'est une prise d'autorité sur les forces de Satan. Le combat spirituel n'est pas nécessairement destiné à aider une personne, cela peut être une ville, un pays, n'importe quelle situation où Satan a une emprise.


Groupe 2 - Catégorie 4 (restauration) : Guérison - Délivrance - Jeûne

Guérison : Comme son nom l'indique, ce sont des personnes qui ont reçu une onction particulière pour en guérir d'autres de toutes sortes de maladies.

Délivrance : Ministère servant à libérer les captifs. C'est une onction qui sert à chasser les démons de toute sorte.

Jeûne : Ministère étrange, mais j'ai rencontré des personnes qui l'avaient, et c'est impressionnant. Il va de soi que ce ministère est souvent associé à d'autres, comme le combat spirituel ou l'intercession. Quand le jeûne devient un ministère, les raisons de jeûner ont tendances à devenir plus 'globales' que centrées sur une personne.


Aussi étrange que cette révélation puisse paraître, elle fait sens avec toute la Parole de Dieu. Personne ne pourra affirmer que la prière ou la louange ne sont pas  des ministères sans s'opposer à cette même Parole de Dieu

16 - Conclusions.


Le ministère est une chose particulière, elle ne devrait jamais être recherchée. Dieu se charge de tout.

Notre tâche est de le rechercher lui, en cela, nous avons tous très exactement le même rôle à jouer. Nous sommes tous dans la maison du Père, et il utilisera ceux qui l'entendent. Aucun serviteur ne peut rendre un service agréable au maître s'il ne l'entend pas. Jésus lui-même aurait été inutile sur terre s'il n'avait pas eu la capacité de voir ce que le Père voulait. Aussi, ça n'est pas en imposant les mains aux malades que vous serez comme Jésus, mais en regardant au Père, et ensuite seulement il vous enverra.

Si le coureur sur la ligne de départ n'entend pas le signal de départ, il perdra la course, et c'est exactement de cela qu'il s'agit. Peu importe les traditions des hommes, il n'y a que Dieu qui choisisse qui est prêt et qui ne l'est pas encore. Amos n'a suivi aucune formation, il était derrière les bœufs quand Dieu l'a appelé, et l'appel suffisait à ce qu'il soit prêt.

Si vous vous tenez fidèlement devant lui, en continuant encore et encore de chercher sa face, un jour vous serez vous aussi un de ses serviteurs, et vous aurez du mal à savoir quel jour vous l'êtes devenu.

Ne cherchez pas de ministère, cherchez Dieu, le ministère vous trouvera.