Le commencement de la création de Dieu.
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L'un des versets les plus controversé de la Parole de Dieu se trouve avoir une explication particulièrement simple, mais qu'on ne remarque pas de prime abord. On a souvent un problème pour comprendre ce qui doit être pris littéralement et ce qui n'est qu'image. D'autant que dans de nombreux cas, le même passage peut être pris des deux manières simultanément. Les choses peuvent paraître encore plus complexes quand un verset en particulier semble tellement imagé qu'on n'envisage d'aucune manière qu'il puisse en être autrement concernant son explication.
Le verset en question est tout simplement le tout premier de la Parole de Dieu.
Genèse 1.1 : Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
La première incohérence est une théorie admise comme une évidence par tous. Celle du sujet au pluriel et du verbe au singulier. Cette théorie loufoque en attire une deuxième qui l'est tout autant. Le passage de complément d'objet à sujet du mot faussement traduit par le singulier de 'Dieu'. Cela fait déjà beaucoup de particularités pour une verset contenant si peu de mots.
Comment accepter l'idée que cette traduction soit la bonne lorsqu'on prend en compte qu'en si peu de mot, on a une erreur de complément d'objet, une erreur de sujet, et une erreur de quantité.
L'explication serait que Dieu aurait camouflé une information en usant de ce stratagème. Evidemment il n'en a pas fallu plus pour que tout le monde accepte que Moïse, faisant preuve de toute la méticulosité dont il était capable pour retranscrire les paroles de Dieu, trouve le moyen de commencer ses écrits par une faute qu'un enfant ne ferait pas. On pourrait éventuellement, si l'on sort de la notion d'inspiration divine, imaginer que la fatigue d'une longue journée d'écriture à la plume, éclairé par une éventuelle bougie, ait poussé le prophète à faire une telle erreur grammaticale. Pourtant on sait également que les copistes, dont on vente souvent l'exactitude des retranscriptions, ne se sont pas gênés pour modifier certains thermes qu'ils considéraient comme ne pouvant pas être les termes originaux.
Par contre, en lisant : au commencement / créa / les dieux / les cieux / la terre, ils comprennent 'Au commencement Dieu créa les cieux et la terre'. Aucun problème, ça leur semble cohérent. Cela pose pourtant un problème de taille. Si la volonté de Dieu était que la phrase soit incohérente et qu'elle soit en opposition avec les règles de grammaire et de syntaxe communes, alors pourquoi ce ne serait pas le cas pour tout le reste de la Parole. Qu'est ce qui nous empêche de décider que n'importe quel verset qui ne nous plait pas ne signifierait pas ce qui est écrit mais autre chose de plus facilement acceptable.
Parce que le problème est là. L'acceptation. Dans ce court verset, nous avons :
- Au commencement : qui a la place d'un sujet, mais qui est traduit comme un complément circonstanciel de temps.
- Dieux : qui a la place d'un complément d'objet mais qui est traduit comme un sujet.
- Dieux : qui est un pluriel, mais qui est traduit comme un singulier.
- Créa : qui est un verbe au singulier et à qui on appose un sujet au pluriel, que sommes toutes, on traduit au singulier pour éviter de trop mettre en avant la supercherie.
Il y a presque autant de fautes que de mots. Pour la Parole de Dieu, c'est plutôt un mauvais départ si la traduction est bonne.
Or la règle du sujet au pluriel et du verbe au singulier peut être présentée comme on le veut, c'est une faute. Et en l'occurrence, c'est une faute arrangeante. C'est même une règle spécifiquement inventée pour l'occasion. Et on peut donc se demander pourquoi certains développent tellement d'efforts pour essayer de convaincre de sa validité.
La traduction littérale, est : Au commencement créa les dieux, les cieux et la terre.
La question de savoir si ça a du sens est secondaire, d'abord il convient d'être objectif sur sa traduction en elle-même, et donc d'être totalement libre de parti pris.
a) Le problème des juifs.
Le problème des juifs est qu'ils ont toujours compris les implications d'une traduction sans rajout de règles imaginaires. Et ce vers quoi cela pointe ne va pas du tout dans le sens de leurs croyances. D'où la nécessité d'en changer de suite la compréhension. Commencer la Parole de Dieu par un verset qui placerait l'existence d'un Dieu pluriel qui serait en outre le résultat d'une création, n'est pas concevable. Le fait que ce même Dieu se présente quelques versets plus loin comme un pluriel n'y change rien. Hors de question de permettre à une telle compréhension de se répandre, et donc ils font disparaitre le bois avant qu'il ne prenne feu.
b) Le problème des chrétiens.
Le problème des chrétiens est tout autre. Pour eux, il n'y a aucun problème à accepter l'idée d'un Dieu pluriel, leur réticence est bien plus souvent exactement l'inverse, admettre un Dieu unique. Donc ils devraient accepter cette éventualité avec facilité. Mais s'ils n'ont pas ce problème ils en ont d'autres qui ne sont pas moindre.
Chez les chrétiens, le problème réside souvent dans la notion de traduction. Si nous parlons souvent de telles ou de telles traductions, c'est effectivement parce qu'il peut y avoir de sérieuses différences de l'une à l'autre. La raison en est qu'il n'existe pas vraiment de traduction de la Parole de Dieu. Il n'existe que des interprétations de celle-ci.
Comprendre la Parole de Dieu ne peut se faire que par l'intermédiaire du Saint-Esprit, et il ne nous explique pas ce que nous voulons, il nous explique ce que le Père veut que nous comprenions, si tant est que nous soyons attentifs. Cela fait que de très nombreux passages de la Parole, en réalité, la majorité, ne nous sont pas totalement révélés. Lorsque nous la traduisons, nous le faisons donc en essayant de conserver un sens que nous ne percevons cependant pas réellement. Peu importe le verset, nous le prenons et décidons de ce qu'il veut dire afin de le retranscrire. c'est ça qui crée les multiples versions.
A partir de là, dans la majorité des cas, nous accédons non pas au texte tel que Dieu l'a donné, mais à la compréhension que quelqu'un en a eu. Cela met encore plus en avant la nécessité de s'en remettre au Saint-Esprit pour recevoir l'explication d'un texte.
c) La perversion des uns et des autres.
Nous avons donc d'un côté les juifs qui ont tout fait pour gommer les nombreuses informations pointant vers un Dieu multiple, et de l'autre les catholiques qui ont tout fait pour gommer la puissance de la Parole de Dieu en y incorporant de nombreux textes non inspirés. Avoir confiance dans les uns ou dans les autres est une faute tout autant stigmatisante. La seule possibilité est de regarder objectivement ce qui est écrit et de laisser l'Esprit nous l'expliquer.
d) La validité de l'explication littérale.
Genèse 1.1 : Au commencement créa les dieux, les cieux et la terre.
Difficile de prendre en considération une telle version. Cela ne signifie cependant pas qu'elle soit fausse. Au contraire elle est de toute manière plus proche de sa signification réelle que les versions qu'on nous présente. Avant toute tentative de 'mise en conformité' avec le reste des écritures, le sens de ce verset est simplement que le commencement a été créateur, et que dans l'ordre, il a créé les dieux, les cieux et la terre. Ca, c'est exactement ce qui est écrit.
Les deux façons de le comprendre littéralement tiennent à la manière dont les choses sont citées dans la Parole de Dieu. Et cette fois-ci je ne parle pas d'une règle inventée de toute pièce pour essayer de modifier une compréhension dérangeante, mais de la règle de base qui est respectée tout du long de la Parole. On cite toujours les choses dans leur ordre d'importance (les rares fois où ça n'est pas le cas correspondent à des cas particuliers spécifiques qui ont un but précis). C'est le même principe qui fait qu'on nous parle toujours de Sem, Cham et Japhet, alors que Sem n'est pas le premier né. Il est placé en premier parce qu'il est le plus important spirituellement.
On pourrait alors comprendre dans ce passage de Genèse 1 que les dieux dont on nous parle pourraient faire mention des hommes, qui seraient placés avant les cieux et la terre simplement parce qu'ils sont plus important. Le hic dans cette façon de voir est que, plaçant un ordre d'importance, les trois choses seraient sur le même plan. Ce qui n'est pas le cas. Ce qui ne laisse plus qu'une seule explication qui, cette fois-ci place leur nomination dans un ordre réellement chronologique. Donc le commencement aurait créé en premier lieu les Dieux, avec un D majuscule parce que cela parlerait dès lors bel et bien de Dieu, puis les cieux, puis la terre.
On peut comprendre la réticence à accepter une telle version de ce verset. Pourtant, il se trouve qu'un autre verset de la Parole de Dieu le confirme avec beaucoup de précision. C'est dans le livre de l'apocalypse qu'on le trouve.
Je disais plus tôt que certains versets peuvent et doivent être compris littéralement, mais que ça ne paraît pas toujours évident qu'ils soient de ce type. Nous trouvons dans le livre de l'Apocalypse une des présentations de Jésus partagée à l'église de Laodicée par Jésus lui-même.
Apocalypse 3.14 : Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l'amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu :
Et avec ce verset, soudainement, dans le dernier livre de la Parole, à la dernière église, nous recevons l'explication du premier verset de cette même Parole de Dieu. Le commencement de la création de Dieu.
Lorsque l'on retourne à ce premier verset, soudainement on réalise qu'il a beaucoup plus de sens qu'on l'imaginait.
Genèse 1.1 : Au commencement créa les dieux, les cieux et la terre.
Jésus est le commencement de la création, et si les livres de Moïse sont appelés la 'loi', le premier chapitre est celui de la création. Si cela peut paraître étrange de considérer que le mot 'commencement' de Genèse 1.1 est une personnification de Jésus, il faut se rappeler que nus n'avons pas de problème a admettre que Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Pourtant ce sont également des personnifications, nous avons simplement l'habitude de les entendre. Dans le chapitre 8 du livre des Proverbes, la sagesse est également la personnification de Jésus. Ailleurs, on le personnifie sous forme animal, que ce soit une bouc, un lion ou un agneau, et cela ne pause pas de problème. Parce qu'on nous y a habitué.
e) Le sens de ce qui est dit.
Comprendre Dieu est un problème pour de nombreux croyants. c'est étrange mais c'est un fait. Pour résumer comment les choses se passent, il faut réaliser qu'avant la création, il n'y avait que Dieu, donc la Parole n'existait pas. Or toute chose a été créé par la Parole. Donc toute chose a commencé par la Parole, qui est Jésus. Le fonctionnement de la personne triple du Dieu unique est simplement qu'il a voulu, c'est la tête qui a pris une décision (donc ce qu'on appelle le Père), mais pour créer il a du parler, parce que tout est créé par la Parole. Seulement pour parler, il faut souffler. Sans respiration, il n'est pas possible de parler. Cette respiration c'est évidemment le Souffle de Dieu (donc ce qu'on appelle le Saint-Esprit). Et finalement, le son est sorti de la bouche de Dieu, la Parole, donc le Fils, le commencement de la création de Dieu, par qui toute chose a été créée.
Lorsque le Fils a existé, par la Parole qu'il est, alors les trois parties de Dieu sont devenue distinctes, mais toujours unies. C'est toujours la tête qui décide, donc le Père et c'est toujours le souffle qui révèle la Parole. Le Saint-Esprit qui révèle le Fils.
C'est pour cela que c'est bien 'Au commencement' qui est le sujet du premier verset. Et c'est bien le commencement qui a permis la perception de l'existence des trois formes de Dieu. donc c'est bien le commencement, au singulier, qui a créé les dieux, puis les cieux, puis la terre.