LE LIVRE DE L'APOCALYPSE

Ce chapitre contient la personne de Dieu dans son ensemble, Père, Fils et Saint-Esprit. C'est bien dissimulé, mais néanmoins présent. Rappelons, pour comprendre cela plus facilement, que Dieu le Père est Amour, Jésus le Fils est Autorité, et le Saint-Esprit est Puissance.

En dehors de cela, le chapitre 18 de l'Apocalypse résume le péché et la punition de la grande prostituée.

Une synthèse complète de la prostituée se trouve dans un enseignement à part.

Apocalypse 18.1-3 : Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.

Dieu aime bien les proclamations, elles sont particulièrement nombreuses dans sa Parole et nous sommes en présence de l'une d'entre elles.

Babylone (la grande prostituée) vient de tomber, et un ange l'annonce à tous. Ce qui d'ailleurs est peut-être la raison pour laquelle Dieu aime les proclamations. Il agit dans la lumière, jamais dans l'ombre. Il ne se cache pas. Ceux qui ne le trouvent pas le font simplement exprès. Il fait en sorte que tout le monde le sache, pour que personne n'ait d'excuses plus tard.

Par ailleurs, une chose annoncée commence toujours à s'accomplir. Dès lors qu'une proclamation est faite, soit vous vous y opposez et un combat commence, soit elle arrive.

Quoi qu'il en soit, ce passage nous dit que cet ange avait une grande autorité et que la terre fut éclairée de sa gloire. Conformément à ce que je disais au début de ce chapitre, nous avons ici une forme de Jésus. De la même manière qu'il se présente à Gédéon dans le livre des Juges comme l'Ange de l'Eternel (Juges 6.11+20+21+22) mais également, dans le même passage, comme l'Eternel (Juges 6.14+16+18). Il faut absolument intégrer que le terme 'Ange' ne représente pas ce que les païens nous ont forcé à croire à travers leurs différents médias. Un ange est un messager, ni plus ni moins. Aussi, par extension, Jésus est un ange puisqu'il nous apporte un message, n'importe quel prophète est un ange, en fait n'importe qui parlant de la part de Dieu est un ange. Evidement il y a, ensuite, une différence structurelle entre les anges célestes qui sont fondamentalement des messagers et nous, qui le sommes de temps en temps. Néanmoins, il faut toujours prendre du recul lorsque le terme 'ange' est employé.

Dans le cas présent, nous avons affaire à Jésus.

La deuxième partie de ce chapitre est un seul monologue. Par contre il englobe la constatation du péché de la grande prostituée (Babylone), sa destruction, et enfin la constatation de sa destruction. Ce qui signifie que de Apocalypse 18.4 à Apocalypse 18.20 Jean reçoit, à nouveau, une vision qui en synthétise beaucoup d'autres.

Apocalypse 18.4 : Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux.

C'est à ce moment-là que Dieu le Père intervient. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce verset se passe avant les trois premiers de ce chapitre.

Pourquoi Dieu le Père ? Ce verset est le premier de ce chapitre, d'un point de vue chronologique. Dieu connaît les évènements à venir, et la première chose qu'il fait c'est de vouloir protéger son peuple. Avant même de punir les coupables, le Dieu d'amour pense d'abord à mettre les siens en sécurité. Ca c'est typiquement le caractère du Père.

Ce verset, c'est comme lorsque Dieu fait sortir Lot de Sodome, avant sa destruction.

Apocalypse 18.5 : Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.

Dans la série des analogies, cette fois-ci c'est Babel qui a touché le ciel (Genèse 11.1-9).

Apocalypse 18.6-7 : Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s'est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son cœur: Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil!

Retournons dans la série des analogies, ici on voit le même principe que celui qui a conduit à la mort d'Hérode (Actes 12.22-23). Leur cœur les a poussé à l'orgueil, et ils se sont mis à la place de Dieu. La grande Babylone en est arrivée à croire qu'elle ne verrait pas la mort, et seul Dieu est au dessus de ça.

Apocalypse 18.8 : A cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée.

Il faut noter que ce passage ne dit pas que le jugement se fera en une journée, mais que les trois fléaux commenceront en une journée. Ce qui semble montrer que la famine représente quelque chose d'autre qu'une simple disette. Une famine s'installe au fur-et-à-mesure, pas en une journée. Par ailleurs, ce n'est que le jugement de la grande prostituée, ce qui signifie, avec les moyens technologiques actuels, qu'un simple pont aérien réglerait le problème. La famine dont il est question ici doit être comprise au regard de ce qu'est la prostituée, et c'est une ville, particulière, que je détaille dans l'enseignement sur la grande prostituée, mais une ville tout de même. La famine dont on nous parle ici, c'est donc le fait que la nourriture de cette ville disparaîtra. Personnellement je crois que la famine en question, c'est le sang des prophètes et des saints du verset 24. L'enlèvement a eu lieu dans le verset 18.4 et donc la grande prostituée n'a plus de nourriture sur terre, et personne, quelle que soit sa richesse ou sa puissance, ne peut plus la nourrir.

Notons à nouveau que la trinité est de nouveau présente ici, et dans cette simple fin de verset : Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée :

• il est puissant : Saint-Esprit,
• le Seigneur Dieu : Dieu le Père,
• qui l'a jugée : Jésus, a qui a été remis le jugement.

Apocalypse 18.9-10 : Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront: Malheur! malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton jugement!

Beaucoup de redites, retenons surtout la fumée de son embrasement. Cela semble indiquer que cette ville sera incendiée, ce que nous disait déjà le verset 18.8.

On apprend également que la destruction de la ville se fera en une heure. Ce sera rapide, et douloureux. Le fait que ce soit en une heure est cohérent avec la famine quand on la comprend de la manière dont je l'expliquais.

Apocalypse 18.11-13 : Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d'elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, cargaison d'or, d'argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d'objets d'ivoire, de toute espèce d'objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre, de cinnamome, d'aromates, de parfums, de myrrhe, d'encens, de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de bœufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d'âmes d'hommes.

Là aussi, il y a des significations cachées. Si les marchands de la terre ne peuvent plus vendre leurs cargaisons, c'est en raison de l'illégalité de ces marchandises. J'explique ce que sont une partie d'entre elles dans l'enseignement sur la prostituée. Si je dis que ces cargaisons sont illégales, c'est parce qu'ils ne trouvent plus personnes pour les acheter. Si c'était simplement des denrées alimentaires, des meubles ou des choses de ce type, il n'y aurait aucun problème pour trouver un autre acheteur.

Apocalypse 18.14-16 : Les fruits que désirait ton âme sont allés loin de toi; et toutes les choses délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus. Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront éloignés, dans la crainte de son tourment; ils pleureront et seront dans le deuil, et diront: Malheur! malheur! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites!

Ces trois versets confirment la destruction en une seule heure.

Ils commencent par les fruits de ton âme, qui est une confirmation de quelque chose de terrible. La prostituée n'est pas une entité démoniaque, mais une entité occulte. Bien qu'elle fasse l'œuvre du dragon (jusqu'à un certain point), elle n'est pas motivée par la bête. Elle répond a une aspiration de son âme. La bête est donc l'envoyée direct de Satan, alors que la prostituée représente le péché de la chair. La prostituée utilise la bête et la bête attend, tapie dans l'ombre, et se vengera en se retournant contre elle. N'oublions pas que la destruction de la prostituée se fera selon la décision de Dieu, mais par la bête.

Apocalypse 18.17-19 : Et tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s'écriaient, en voyant la fumée de son embrasement: Quelle ville était semblable à la grande ville? Ils jetaient de la poussière sur leurs têtes, ils pleuraient et ils étaient dans le deuil, ils criaient et disaient: Malheur! malheur! La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer, en une seule heure elle a été détruite!

Un peu les mêmes informations que dans Apocalypse 18.9-10, concernant l'embrasement.

On a, une fois de plus, la confirmation de la destruction en une seule heure. On pourrait avoir tendance à croire que ce n'est qu'une image, parce qu'une heure c'est plus rapide que le temps d'écrire l'explication de ce chapitre, mais c'est déjà la troisième fois que c'est dit dans ce chapitre. Une telle insistance est faite pour nous aider à comprendre qu'il s'agit bien d'une seule heure.

Apocalypse 18.20 : Ciel, réjouis-toi sur elle! Et vous, les saints, les apôtres, et les prophètes, réjouissez-vous aussi! Car Dieu vous a fait justice en la jugeant.

La liesse est déclarée, le ciel et les vainqueurs en Christ en sont enfin aux réjouissances.

Apocalypse 18.21-24 : Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant: Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. Et l'on n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus chez toi aucun artisan d'un métier quelconque, on n'entendra plus chez toi le bruit de la meule, la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements, et parce qu'on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.

Je vous disais en début de ce chapitre que les trois personnes de Dieu étaient présentes. En Apocalypse 18.1, nous avons l'Autorité, en Apocalypse 18.4, nous avons l'Amour, et pour finir, en Apocalypse 18.21, nous avons la Puissance.

La grande prostituée est, dans son essence même, tout ce que Dieu hait ; elle contient les œuvres des Nicolaïtes, la doctrine de Balaam, la femme Jézabel. C'est pour cela que les trois personnes de Dieu sont présentent dans son jugement.

Depuis le début de ce chapitre, on nous dit que Babylone sera détruite par le feu, et ici, comme un cheveux sur la soupe, on nous annonce qu'elle sera jeté dans la mer. Il faut comprendre que les peuples, sur lesquels elle est assise, la dévoreront, comme les chiens ont dévoré Jézabel (1 Rois 21.23). C'est également à rapprocher du verset de Matthieu qui mettait en garde ceux qui feraient du mal à ceux qui croient en Lui. Il le terminait également par une meule que l'on jette dans la mer. Le crime de ces gens là étant également ce qu'ils infligent aux enfants.

Matthieu 18.3-6 : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer.

Il n'y a pas de coïncidence avec Dieu. Si Jésus a utilisé cet exemple, il faut le voir prophétiquement en parallèle avec ce qui se passe mondialement et qui est le mode de fonctionnement de la grande prostituée.