Les mots de la nouvelle alliance qui posent problèmes.
1 - Introduction.
On passe une partie non négligeable de nos temps de lecture à penser que nous comprenons des phrases dont nous ne comprenons cependant pas chaque mot. Nous estimons avoir compris le sens général en oubliant qu'un seul mot peut le changer complétement. C'est malheureusement une vérité permanente, et elle peut prendre une dimension variable en fonction du texte concerné.
Lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, on comprendra assez facilement qu'une méprise peut avoir certaines conséquences. Ce qu'on imagine moins facilement c'est que certains mots s'y trouvent justement dans le but de ne pas être compris. Cela peut sembler être une étrange affirmation, pourtant un court listing permet de réaliser qu'un thème récurrent se détache. On regardera rapidement certains d'entre eux, ces derniers étant :
Christ / Messie / Oint / Onction
Enchantement / Pharmakeia
Baptême
Eglise / Assemblée
Autorité / Puissance
Impudicité / Porneo
Apôtres
Disciples
Jésus / Josué / Yahvé sauve
Evangile
Jugement
Démons / Anges
Tous ces mots ont cela de particulier qu'ils ne sont pas compliqués à comprendre, mais ils ont été traduit de telles sortes à les faire devenir opaque. Ils désignaient quelque chose de précis, que tous comprenaient et qui était exprimable autrement. Pourtant le passage d'une civilisation à une autre et donc d'une langue à une autre a servit d'excuse pour les faire passer de traduction à interprétation. La notion n'est pas nécessairement facile à comprendre, parce qu'on n'y fait pas souvent face, mais elle dirige presque l'intégralité de la nouvelle alliance.
Le principe, qui est volontaire, consiste à simplement créer un nouveau mot pour désigner quelque chose d'ancien. Cela permet de séparer ce que l'on désigne de ce que cela représente. Une fois qu'on a séparé le mot de ce qu'il représente, il suffit de laisser libre court à l'imagination pour redessiner ce qu'il désigne et ce même mot finit par pointer autre chose. C'est exactement ce même principe qui est utilisé lorsqu'on désigne des criminels en disant simplement qu'ils sont malades. On parle de la même personne, qui a fait la même chose, mais soudain on n'est plus censé la regarder de la même manière.
Dans le cadre de la Parole de Dieu, l'enjeu est bien plus grand, et la confusion produite est bien plus subtile. D'autant que le procédé n'est pas récent et date de longtemps en arrière. Il ne s'agissait pas de choisir parmi plusieurs possibilités le mot qui serait le moins représentatif de la notion mise en avant, mais souvent de créer un mot qui n'existait pas auparavant pour désigner quelque chose qu'on voulait faire croire nouveau, au lieu de le traduire selon ce qu'il disait, et qui aurait permis de comprendre la continuité entre l'ancienne et la nouvelle alliance.
2 - MOTS et NOTIONS : Christ / Messie / Oint / Onction.
La première des notions tourne autour de l'onction. Elle est plus spécifiquement représentée par un mot qui est presque devenu un nom. C'est le mot Christ. Ca devrait être probablement celui pour lequel on devrait déployer le plus d'efforts afin de ne pas le détourner, mais il n'en est rien. Il va de soit que c'est également le moment parfait pour également regarder de plus près le mot Messie qui lui est forcément associé.
a) Précision sur l'onction.
Certains mots ont été inventés pour définir des choses non pas nouvelles, mais qui avaient au moins une nouvelle compréhension. Qu'elle soit justifiée ou non. D'autres, comme l'onction sont majoritairement vu dans le monde chrétien comme éminemment spirituelles, alors qu'elles ne le sont pas. L'onction est une des ces notions. C'est quelque chose d'ancestrale, qui existait bien avant que les premiers sacrificateurs ne soient oints. Il se trouve simplement que cela peut également désigner quelque chose de spirituel, mais cela ne doit pas nécessairement être vu de la sorte. Par exemple, Jésus va oindre les yeux d'un aveugle avec de la boue (Jean 9.11 : Il répondit: L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux), et il conseillera à l'église de Laodicée d'acheter ... un collyre pour oindre ses yeux (Apocalypse 3.18).
Donc "oindre" n'est pas un acte saint, c'est un acte qui peut l'être.
Cependant, dans le cas qui nous occupe, il se trouve qu'elle est sainte. Il faut préciser que l'onction représente plusieurs choses. C'est une action, mais Jean nous dit que c'est également une personne (Je reviendrai la dessus plus tard). Lorsqu'on parle d'Onction on parle de trois choses, la personne qui oint, l'onction en elle-même, et la personne qui est ointe. Celui qui oint doit lui-même l'être, sinon il est impur et l'impure ne peut sanctifier l'impure. C'est la raison pour laquelle la première onction d'huile est pratiquée par Moïse, parce que sa propre sainteté ne vient pas d'une onction d'huile, mais de sa rencontre avec l'Eternel sur la montagne. Le tabernacle et les ustensiles seront oints, Aaron et les sacrificateurs seront oints. Par contre, on ne parle pas de l'onction, de Moïse, simplement parce qu'il ne l'a pas été de cette manière. Ensuite il y a l'onction a proprement parler, elle consiste à répandre de l'huile sur une personne ou une chose, signifiant son appartenance à Dieu. Et finalement il y a la personne ointe qui entre par cet acte dans le plan de Dieu, qui désormais lui appartient.
Ce qui manque là-dedans, c'est l'huile en elle-même. Elle représente généralement le Saint-Esprit et évidemment, c'est le cas dans cette situation. Cependant les termes deviennent ici confus parce que si l'onction est une action, c'est également une personne, ce qu'une fois de plus, je montrerai par après.
Et pour ajouter à cela, celui qui oint est un oint, et en grec, "oint" se dit "christos", et il fait naître un "oint" en l'oignant. Donc celui qui reçoit l'onction devient un christ et celui qui la transmet en est déjà un.
b) Anomalie similaire à Lucifer.
Le problème que je soulevais en introduction de cet enseignement se trouve transcendé dans ce point particulier. Je parlais de la création de nouveaux mots pour signifier des choses anciennes afin de provoquer une cassure et d'isoler de la signification première. Le mot "Christ" est l'exacte symbole de ce procédé. Mais il va encore plus loin en ce qu'après avoir rompu le lien avec l'ancienne alliance en créant un nouveau vocable, ces fameux "traducteurs" ont alors dans certains cas bien précis pris ces nouveaux mots pour les mettre à la place des originaux dans l'ancienne alliance. En faisant cela, après avoir détruit la continuité qui existait, ils en créent une nouvelle dénuée de sa force première mais permettant un début de légitimité au message qu'ils voulaient faire passer.
C'est un principe que l'on cerne assez facilement avec le mot "Lucifer". C'est pour beaucoup le nom de Satan, alors qu'en réalité Satan n'a plus de nom. Ayant chuté il a été effacé du livre de vie et n'en porte plus. Cette volonté qu'ont certains de lui en redonner un ne peut avoir qu'une origine et elle ne doit pas être notre destination. C'est dans les traductions du livre du prophète Esaïe qu'on trouve cette contrefaçon, le texte nous disant :
🔘 Esaïe 14.12 : Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations !
C'est donc "Astre Brillant" que certains traduisent faussement en un nom propre. L'aberration est complète lorsqu'on prend en compte que "Lucifer" vient du Latin. Les Romains ont donc pris le texte d'une culture ancestrale et y ont gravé la leur comme pour se l'approprier, la transformant dans le procédé. "Lucifer" était un dieu Romain (la planète Vénus) et ils ont décidé que l'astre brillant dont faisait mention le prophète Esaïe s'y référait. Peu importe ce que dit réellement le texte, l'occasion était parfaite pour le pervertir, et c'est ce qu'ils ont fait en y insérant cette interprétation.
En faisant cela ils n'ont pas essayé de comprendre cette culture, ils ont essayé d'en faire un prolongement de la leur.
C'est exactement le même type de mélange des genres qu'ils ont tenté de faire avec le mot "christ" et ce qui en dérive.
c) Le terme "Christ".
Le terme "Christ" répond exactement à cette façon de faire. Ce mot qui est une transposition en Français d'un mot Grec se retrouve dans certaines traductions de l'ancienne alliance. Un passage qui en montre la perversion est celui du prophète Daniel qu'on trouve au chapitre 9 du livre portant son nom.
🔘 Daniel 9.24-27 : Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. 25 Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint (4899 - mashiyach), au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 26 Après les soixante-deux semaines, un Oint (4899 - mashiyach) sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. 27 Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.
Il nous est dit qu'un "Oint" va venir. L'histoire nous montrera qu'il s'agissait de Jésus, mais ça c'est presque secondaire dans ce que je suis en train de montrer. Ce "oint" en Hébreux, est appelé "mashiyach", simplement parce que c'est la traduction exacte de ce mot. "Mashiyach" signifie "oint". Ensuite, lorsque la personne désignée par cette appellation vient à paraître, elle sera appelée "Christos" en Grec, "Christos" signifiant littéralement "oint". Par contre, lorsqu'on va traduire ce mot en Français, ainsi que dans certaines autres langues, "Christos" va revêtir un nouveau sens, ce qui ne devrait pas être le cas. On aurait simplement du dire "Jésus-Oint", ou encore "Jésus le Oint". En procédant de la sorte, on aurait fait le lien avec les prophéties de l'ancienne alliance. En lisant les textes de l'ancienne alliance, on aurait de suite fait le lien entre l'Oint qui y est mentionné de très nombreuses fois et Jésus-le-Oint. Mais ce qui a été fait, c'est d'inventer un nouveau mot, dans le cas présent, le mot "Christ", ce qui coupe la compréhension de l'origine de ce terme et crée un nouveau départ là où il devrait y avoir une continuation. Le vice va beaucoup plus loin lorsque finalement, on prend ce terme inventé "Christ", et on finit par le mettre dans l'ancienne alliance, à la place de la traduction normale de "Mashiyach".
Ce passage nous parle d'un "oint" spécifique. On peut l'associer à qui on veut, ça ne nous autorise pas à changer le terme. Or c'est exactement ce qui a été fait. Si de nombreuses bibles ne sont pas allé jusqu'à modifier le texte pour le faire correspondre à leurs croyances, certaines ne se sont pas gênées pour le faire. Par exemple, les traductions qui suivent on traduit "Oint", soit par "Messie", soit par "Christ". Donc deux mots d'origine latine, dont la compréhension n'est pas automatique, qui remplacent un mot original dont la compréhension ne posait aucun problème. Le mot "mashiyach" a toujours été traduit par "oint" et par rien d'autre. Ce sont certaines personnes qui ont décidé que parce qu'elles comprenaient la prophétie d'une certaine manière, elles étaient autorisées à en changer les termes. Cela équivaut ni plus ni moins à réécrire l'ensemble des paraboles de Jésus afin de les remplacer par notre compréhension.
Nouvelle édition de Génève - traduit Messie
Segond 21 - traduit Messie
Darby - traduit Messie
traduit Christ - Lemaître de Sacy
traduit Christ - David Martin
traduit Christ - Ostervald
traduit Christ - Grande Bible de la Tour
traduit Christ - Glaire et Vigouroux
traduit Christ - Fillion
d) L'onction.
Si Jésus est l'Oint dont parlait Daniel, cela n'enlève pas à l'incompréhension de ce qu'est l'onction. Dans la Parole de Dieu c'est une chose à la fois simple et complexe. La complexité vient de ce que cela désigne plusieurs choses, mais pas plusieurs possibilités. Ce sont des choses simultanées. De plus le décorum change entre la nouvelle et l'ancienne alliance. L'un dans l'autre, ça ne facilite pas la compréhension. Ainsi, être oint c'est être choisi par Dieu, mais cela signifie également avoir reçu le Saint-Esprit. L'un n'est pas envisageable sans l'autre.
De nos jours, les détournements de cette notion sont nombreux, souvent en raison du paraître et des cérémonies qui flattent plus l'égo qu'autre chose. Quand on regarde l'ancienne alliance, l'onction se faisait au moyen d'huile, que ce soit l'onction de lieux ou de personnes. Dans les deux cas, cela représentait la consécration à Dieu. Les sacrificateurs se consacraient, consacraient leurs tenues et consacraient le tabernacle. Jacob consacrera même un autel à Béthel en y versant de l'huile (Je reparlerais plus tard de la particularité de Cyrus).
Par contre, contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'en va pas de même dans la nouvelle alliance. Jésus a été oint, mais pas avec de l'huile. L'Esprit est l'onction, c'est donc à son baptême d'eau, lorsque l'Esprit est descendu sur lui, qu'il a reçu l'onction. L'huile représentant le Saint Esprit, la colombe qui descend sur lui à cet instant est le symbole de l'onction d'huile. Ce qui signifie que dans la nouvelle alliance l'onction n'est plus un acte physique, mais un acte spirituel qui se déroule lors du baptême du Saint-Esprit. Concernant celui de Jésus, le livre des Actes des Apôtres nous le retranscrit de la sorte : Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché ; 38 vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable, car Dieu était avec lui (Actes 10.37-38). On apprend donc dans ce passage que le Saint Esprit est l'onction que Jésus a reçu, et qu'il l'a reçu lors de son baptême. C'est donc bien de cela que je parlais. L'épître aux Hébreux confirme et précise la chose lorsque son écrivain nous dit : Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité ; 9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux (Hébreux 1.8 -9), confirmant que l'onction en question représentait celle de l'huile dans l'ancienne alliance.
La confusion devient plus facile lorsqu'on prend le passage concernant la maladie des croyants dans l'épitre de Jacques (Jacques 5.14-16*). Il nous y est parlé spécifiquement d'onction d'huile, mais dans la réalité, cette pratique n'est pas magique, elle symbolise quelque chose de particulier et n'a pas de réelle rapport avec l'onction d'huile à proprement parler, puisqu'elle ne peut se faire qu'avec quelqu'un qui est déjà oint. Ce que cela met en avant, c'est le rappel de la position du demandant. Personne ne devrait être malade dans le corps de Christ, nous le sommes parce que nous sommes loin de Dieu. Cela peut sembler accusateur, mais c'est simplement une vérité qu'il vaut mieux prendre en compte si on veut s'approcher. Oui, Elisée est mort malade, mais cela n'en fait pas une loi, ni une excuse, simplement un rappel de ne pas juger (en dehors de la signification prophétique de sa mort). Dans ce cas, l'onction d'huile sert spécifiquement à celui qui prie pour inclure celui pour lequel il prie dans l'alliance qui est la sienne. C'est une proclamation de la fraternité spirituelle entre deux personnes, couvertes par le même sang, et par la même huile, afin que celui qui a une faiblesse puisse se reposer sur celui qui est dans sa force. C'est pour cela que l'admission de la faute ou de la raison de la faiblesse n'est pas une honte ou un jugement, c'est une arme pour celui qui prie pour son frère ou sa soeur.
🔘 Jacques 5.14-16 : Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; 15 la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. 16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité.
NOTA :
Un lieu peut-être oint, comme l'autel de Jacob à Bethel avec de l'huile (Genèse 28.17-19*) (Genèse 31.13*), ou les yeux de l'aveugle avec de la boue dans l'évangile selon Jean (Jean 9.6*) (Jean 9.11*).
* 🔘 Genèse 28.17-19 : Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux ! 18 Et Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l'huile sur son sommet. 19 Il donna à ce lieu le nom de Béthel; mais la ville s'appelait auparavant Luz.
* 🔘 Genèse 31.13 : Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument, où tu m'as fait un voeu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta naissance.
* 🔘 Jean 9.6 : Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua (oindre) cette boue sur les yeux de l'aveugle,
* 🔘 Jean 9.11 : Il répondit : L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue.
Un "oint" dans la Parole de Dieu est une personne que Dieu a choisi. On a tendance à limiter cela à l'onction que recevaient les sacrificateurs où certains rois, mais c'est une erreur. L'onction des sacrificateurs se trouve dans le livre de l'Exode : Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la tente d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau. 5 Tu prendras les vêtements ; tu revêtiras Aaron de la tunique, de la robe de l'éphod, de l'éphod et du pectoral, et tu mettras sur lui la ceinture de l'éphod. 6 Tu poseras la tiare sur sa tête, et tu placeras le diadème de sainteté sur la tiare. 7 Tu prendras l'huile d'onction, tu en répandras sur sa tête, et tu l'oindras (Exode 29.4-7). Celle des rois se trouve autant concernant David dans le livre de Samuel : Tu inviteras Isaï au sacrifice; je te ferai connaître ce que tu dois faire, et tu oindras pour moi celui que je te dirai (1 Samuel 16.3) que plus tard concernant Jéhu : Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi d'Israël (1 Rois 19.16a). Finalement, celle des prophètes se retrouve en celle d'Elisée : tu oindras Élisée, fils de Schaphath, d'Abel Mehola, pour prophète à ta place (1 Rois 19.16b).
Ce qu'on relève moins, c'est la possibilité d'être oint sans appartenir à la descendance charnelle du peuple de Dieu dans l'ancienne alliance. On trouve au moins deux personnages qui correspondent à cela, la différence entre les deux étant qu'on parle de son onction dans le cas d'Hazaël : quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël pour roi de Syrie (1 Rois 19.15) mais qu'on ne parle que du fait qu'il soit l'oint de Dieu dans le cas de Cyrus : Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus (Esaïe 45.1). Si les deux cas sont très intéressant, celui de Cyrus est particulier. N'étant pas juif, il n'appartient pas à la promesse qui est la leur. Pourtant il appartient à Dieu et il est son oint. Parlant de Jacob, l'Eternel dira au chapitre 43 du livre du prophète Esaïe : Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob ! Celui qui t'a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom : tu es à moi ! (Esaïe 43.1). L'Eternel fait ici l'affirmation qu'en appelant quelqu'un par son nom, il se l'approprie. On retrouve cette même affirmation par deux fois concernant le fait que l'Eternel ait appelé Cyrus par son nom lorsqu'il nous parle de lui dans le chapitre 45 : Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël. 4 Pour l'amour de mon serviteur Jacob, Et d'Israël, mon élu, Je t'ai appelé par ton nom, Je t'ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses (Esaïe 45.3-4).
Ce qui signifie que Cyrus est oint, mais pas selon les critères de la loi de Moïse. Il n'est pas passé par la loi mais directement par Dieu. C'est pour cela également que Dieu ne l'incorpore pas dans la promesse qui appartient à Israël, comme ça a été le cas de Ruth ou de Rahab qui sont devenues partie intégrante du peuple. Au contraire, le chapitre 45 nous dresse l'alliance qui est spécifique à Cyrus, dans laquelle, entre autre, l'Eternel annonce lui ouvrir des portes que personnes ne fermera, promesse faite à l'église de Philadelphie dans le livre de l'Apocalypse (3.8 : j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer). Cyrus est donc plus le type de l'alliance de la grâce que de celui de la loi. Comme si le comportement rebêle de Sédécias avait causé la destruction de Jérusalem et du temple en attisant la colère de Nebucadnetsar, symbolisant la fin du premier temple et donc de la loi, mais que la grâce de Dieu à travers Cyrus permettra la reconstruction d'un temple dont la gloire sera plus grande, symbolisant cette fois-ci le salut par Jésus.
Par ailleurs, cette onction nous est détaillée d'une manière particulière dans la première épitre de Jean où, s'adressant à nous tous, il dit : Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance (1 Jean 2.20). Or de qui parle t-il ici lorsqu'il mentionne "celui qui est saint" si ce n'est de Jésus ; et pourquoi ne dit-il pas que nous avons tous la connaissance, mais plutôt que nous avons tous de la connaissance, signifiant que chacun en a une différente de son frère ? C'est ce même Jean qui nous en donne la réponse, tout d'abord 7 versets plus loin, lorsqu'il nous dit : Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés (1 Jean 2.27), puis encore dans la version de l'évangile portant son nom. Lorsque Jean nous dit que l'onction que nous avons reçu demeure en nous, il ne parle pas d'une chose, mais d'une personne, celle du Saint-Esprit. Soit l'Esprit du Saint, donc l'onction de Jésus. Cette même onction nous enseigne toute chose, ce qui justement est clarifié dans l'évangile selon Jean lorsque Jean nous retranscrit les Paroles de Jésus concernant la venue du Saint Esprit : Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jean 14.26).
Dans 1 Jean 2.27, c'est l'onction qui nous enseigne toute chose, et dans Jean 14.26, c'est le Saint-Esprit. Donc le Saint-Esprit est l'onction.
e) Nous sommes tous des Christs.
S'il y a de nombreuses choses à garder à l'esprit dans ce que je viens de dire, il faut également en considérer une de plus. L'onction, selon ce que nous dit Jean, c'est le Saint-Esprit. N'oublions pas que le Saint-Esprit est Dieu, il est donc partout, à une seule exception. Il n'est que dans les hommes qui l'acceptent. En étant baptisé du Saint-Esprit, nous recevons le sacerdoce-royal cité par Pierre (1 Pierre 2.9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal...). De facto, nous tous qui sommes baptisés de l'Esprit de Jésus, nous sommes oints.
Et donc nous sommes des christs, tout comme l'ont été tous les prophètes de l'ancienne alliance, et tous ceux qui ont reçu le Saint Esprit jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes des dieux et nous sommes des christs. Le problème c'est que l'idolâtrie ambiante ferme les croyants comme des huitres dès lors qu'ils font face à quelque chose qui, bien que conforme à la Parole de Dieu, ne fait pas partie des choses discutées habituellement.
Nous sommes des dieux, mais nous ne sommes pas Dieu.
Nous sommes des oints, mais nous ne sommes pas le Oint.
Et nous sommes des enfants de Dieu, mais nous ne sommes pas le fils unique, seul engendré de Dieu.
Pourtant nous acceptons plus facilement que nous soyons saints, tel que ça nous est dit dans la première épître de Pierre : Vous serez saints, car je suis saint (1 Pierre 1.16), qui est une redicte du livre du Lévitique : Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Éternel (Lévitique 20.26). Or, la sainteté est un absolu, soit vous l'êtes, soit vous ne l'êtes pas. Si donc nous sommes saints comme l'Eternel l'est, c'est que nous relevons de la même sainteté que lui et la divinité vit en nous par son Esprit.
f) Le messie, un mystère incompris.
(Ce qui suit est plus une piste de réflexion que je mettrai à jour le cas échéant).
Ce terme est très particulier, et en réalité pourrait presque ne pas exister sans que cela ne change quoi que ce soit à la Parole de Dieu. "Presque" parce qu'il est utilisé par deux fois dans l'évangile selon Jean. La première fois par André (Jean 1.41*) et la deuxième fois par la Samaritaine (Jean 4.25*).
* 🔘 Jean 1.41 : Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie (3323 - Messias) (ce qui signifie Christ (5547 - Christos)).
* 🔘 Jean 4.25 : La femme lui dit : Je sais que le Messie (3323 - Messias) doit venir (celui qu'on appelle Christ (5547 - Christos)); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
Ce qu'on cerne plus difficilement, c'est que cette façon de parler, bien que n'étant pas spécifique à Jean, n'en est pas moins sa marque de fabrique. Cela fait parti de ses figures de style. L'évangile selon Matthieu ne contient qu'une précision du sens d'un mot. Il s'agit de "Éli, Éli, lama sabachthani" dans Matthieu 27.46*. Dans ce cas, il était important de préciser la forme réelle de la phrase de Jésus pour permettre de comprendre la réaction des témoins de la scène qui comprendront qu'il appelait Eli (* 🔘 Matthieu 27.46-47 : Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? 47 Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent : Il appelle Élie).
Ensuite, dans l'évangile selon Marc, nous avons la guérison de la personne sourde et muette au chapitre 7 verset 34 : puis, levant les yeux au ciel, il soupira, et dit : Éphphatha, c'est-à-dire, ouvre-toi (Marc 7.34). Dans ce cas là, difficile de dire pourquoi on nous précise le mot utilisé par Jésus. Enfin, nous avons l'évangile selon Luc où il n'existe pas de mention de ce type.
Finalement, il reste l'évangile selon Jean, et la chose devient commune :
🔘 Jean 1.38 : Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu ?
🔘 Jean 1.41 : Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ).
🔘 Jean 1.42 : Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre).
🔘 Jean 4.25 : La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
🔘 Jean 9.7 : et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.
C'est dans ces cinq occurrences qu'apparaissent justement les deux seules utilisations du mot Messie. La réalité est que ces 5 versets posent questions, et souvent pour des raisons différentes. La question centrale restant assez simple : pourquoi écrire un mot et ensuite ce qu'il signifie plutôt que dire de suite ce qu'il signifie. Cela pourrait se comprendre pour Jean 9.7, puisque ce réservoir porte toujours ce nom. Donc en comprendre la signification est utile. Par contre, pourquoi dire que les personnes suivant Jésus l'appellent "Rabbi", pour préciser que cela signifie "Maître". Il aurait simplement pu nous dire que ces personnes l'ont appelé "maître", ce qui serait la vérité ! Encore plus étrange, pourquoi dire que les paroles de Jésus sont : "tu seras appelé Céphas" alors que ce nom ne sera plus jamais utilisé dans la Parole de Dieu, que Jésus lui-même l'appellera Pierre a de nombreuses reprises et que les autres disciples feront de même ? Encore plus étrange, dans l'évangile selon Matthieu, ça n'est finalement plus Céphas qui devient son nom, mais bien Pierre (Matthieu 16.17-18 : Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. 18 Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle). Si un nom avait été en Hébreux et l'autre en Grec, on comprendrait le changement, mais les deux noms sont ou viennent du Grec, donc la différence désigne autre chose. La seule solution étant assez étrangement que Jésus ne parlait pas de la même chose et que nous ne l'avons pas encore compris pleinement. Si Jésus avait parlé de la même chose, l'Esprit n'aurait pas inspiré à Jean une forme aussi étrange. Si vous venez d'avoir un enfant et que vous décidiez de l'appeler Stéphane, mais que l'hôpital l'enregistrait sous le nom d'Etienne, vous y trouveriez à redire. Pourtant ces deux prénoms sont simplement des traductions du même prénom. C'est pour cela que les habitants de St Etienne sont des Stéphanois. Sachant cela, ça ne légitimerait tout de même pas le glissement d'un prénom vers l'autre. Il en va de même avec Céphas et Pierre. Même origine, même signification, mais il n'en reste pas moins que ce sont deux prénoms différents. Comme ça ne peut pas être une erreur, alors il y a quelque chose que la Parole nous annonce ici et que nous n'avons pas compris.
Reste alors les deux versets parlant du Messie, versets qui, je le rappelle, sont les seuls de toute la Parole de Dieu qui mentionnent ce mot. Et là, une fois de plus, l'étrangeté est de mise. Pour le premier des deux, nous avons André qui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). Donc André, un Hébreux, utilise un mot qui vient directement du grec pour signifier le fait d'avoir trouvé celui qui était annoncé dans l'ancienne alliance donc en Hébreux. Soyons clair, soit André a parlé Hébreux, et dans ce cas là il a utilisé le mot "mashiyach" puisque c'est celui qui est utilisé tout du long de l'ancienne alliance pour désigner la personne dont André parle, soit il a parlé la langue de l'occupant, et dans ce cas, l'équivalent de "mashiyach", c'est "christos". Transposons nous dans la situation. Imaginons que notre culture soit millénaires, que nous attendions la venue d'une personne particulière sur laquelle repose l'intégralité de nos croyances. Cette personne n'étant pas connue de nom, elle serait désignée, toujours par exemple, comme "l'Oint". Finalement, après des milliers d'années d'attentes, de proclamations diverses, de prières diverses, le jour arrive où cette personne se présente enfin. Et là, le témoin de sa venue n'utiliserait pas le mot qui est utilisé depuis des millénaires, qui est écrit dans les textes sacrés, prononcé avec espoirs générations après générations. A la place, il utiliserait un mot venu d'une autre langue, rendant presque la venue banale. En venant presque à déconnecter cette personne des annonces qui ont été faites de lui. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est exactement ce qui s'est passé. André, Hébreux, qui attend l'accomplissement des promesses faites à ses ancêtres, voit la promesse en question se réaliser, et pour la nommer utilise un mot grec (Messias) qui est une transposition de "mashiyach", au lieu de simplement utiliser le mot "mashiyach". Pourtant il y a une possibilité, c'est que André n'a parlé ni Hébreux, ni Grec, mais Araméen. Auquel cas le verset de l'évangile de Jean prendrai alors sens. André, aurait utilisé le mot "Messie" venant de l'Araméen et Jean n'aurait dès lors pas mis le terme exact Hébreux ou Grec dans sa bouche, mais se serait contenté de le clarifier.
Cela aiderait également à comprendre pourquoi la deuxième fois où ce terme sera utilisé ce sera dans la bouche d'une Samaritaine. Ce peuple parlant Araméen. Le sens du mot "Messie" ne peut donc pas être celui de "Oint", justement à cause du verset de la Samaritaine : La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses (Jean 4.25). La femme dit : que le Messie doit venir, et Jean précise que c'est : celui qu'on appelle Christ. Il ne dit pas que c'est la même chose, donc le même mot, ce qu'il dit c'est que c'est la même personne. On notera que autant : Éli, Éli, lama sabachthani, que : Ephphata, étaient déjà de l'Araméen. Ce qui donne du poids à cette possibilité.
Cela pose évidemment la question de pourquoi avoir laissé quelques mots en Araméen, mais c'est un autre problème et non le sujet débattu ici.
3 - MOTS et NOTIONS : Enchantements.
La deuxième notion qu'on ne comprend pas et qui peut grandement changer notre façon de percevoir ce que nous lisons la concernant se trouve dans le mot original traduit par enchantement. Dans l'ancienne alliance, il ne prête pas à confusion, nous le trouvons à plusieurs reprises et deux d'entre elles peuvent particulièrement modifier le sens de ce que nous comprenons dans la nouvelle alliance.
Tout d'abord, dans le livre des rois, on nous parle des sortilèges de Jézabel, ce mot étant le même qu'enchantement, qui d'ailleurs et le mot choisi dans bien d'autres traductions.
🔘 2 Rois 9.22 : Dès que Joram vit Jéhu, il dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Jéhu répondit : Quoi, la paix ! tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges !
Ensuite, nous avons la prophétie de Nahum, qui sera reprise dans le livre de l'Apocalypse :
🔘 Nahum 3.4-7 : C'est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée, pleine d'attraits, habile enchanteresse, qui vendait les nations par ses prostitutions et les peuples par ses enchantements. 5 Voici, j'en veux à toi, dit l'Éternel des armées, je relèverai tes pans jusque sur ton visage, je montrerai ta nudité aux nations, et ta honte aux royaumes. 6 Je jetterai sur toi des impuretés, je t'avilirai, et je te donnerai en spectacle. 7 Tous ceux qui te verront fuiront loin de toi, et l'on dira : Ninive est détruite ! Qui la plaindra ? Où te chercherai-je des consolateurs ?
Dans ces deux passages, nous n'avons pas trop de problèmes à accepter la traduction, par contre, le problème apparaît lorsque nous regardons les fois où l'équivalent est dit dans la nouvelle alliance. Il se trouve justement que le livre de l'apocalypse fait mention d'enchantements à diverses reprises. Ces passages faisant assez directement le lien avec ceux que je viens de citer.
Nous en avons trois occurrences dans le livre de l'apocalypse. Par deux fois on nous parle d'enchantements :
🔘 Apocalypse 9.20-21 : Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent, d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; 21 et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements (5331), ni de leur impudicité ni de leurs vols.
🔘 Apocalypse 18.21-24 : Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. 22 Et l'on n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus chez toi aucun artisan d'un métier quelconque, on n'entendra plus chez toi le bruit de la meule, 23 la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l'époux et de l'épouse ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements (5331), 24 et parce qu'on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.
Et une fois on nous parle d'enchanteurs :
🔘 Apocalypse 21.8 : Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs (5332), les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
Le fait que Nahum et Jean semblent parler de la même chose donne du crédit à la traduction d'enchantement dans le livre de l'apocalypse. Pourtant, lorsqu'on regarde le mot original, cela pose un problème de taille. C'est le mot "Pharmakeia". Nulle besoin d'avoir fait de hautes études pour se douter de quoi parle le mot "Pharmakeia", mais précisons le tout de même. Ce mot parle de l'usage ou l'administration de drogues et d'empoisonnement. On nous précise de temps à autre que cela parle de magie ou de sorcellerie. Par contre, ce qu'on cache, laissant les personnes qui lisent cela imaginer un monde fantastique, c'est que lorsqu'il est fait mention de magie, cela parle en réalité de préparation de filtres et de potions. Ce qui explique le sens qu'on donne à ce mot dans notre civilisation.
Cette traduction dans le livre de l'apocalypse par "enchantements" et "enchanteurs" est présente pour tromper. Lorsqu'on découvre le mot original, soudainement bien des choses prennent sens, et tout particulièrement dans la période que nous vivons, qui est celle de la fin des temps.
4 - MOTS et NOTIONS : Baptême.
1️⃣ Dans ce cas, nous avons une fois de plus une notion simple. Très simple en réalité. Le but n'est pas d'enseigner sur les baptêmes, un enseignement complet se trouvant déjà sur le site (lien). Il s'agit ici de comprendre le fondement même de ce qu'est un baptême par le sens du mot. N'oublions pas que le but dans cet enseignement est simplement de clarifier le sens de certains mots et de certaines notions.
Un problème de taille apparaît assez rapidement lorsqu'on parle de baptême. Lorsque c'est le cas de manière récurrente, sur des sujets extrêmement simple, c'est généralement gage de l'importance de la doctrine. Or ici, la question tient à la forme que doivent prendre les baptêmes. La solution est simple, le mot "baptême" signifie littéralement 'immersion". Ce qui fait que les batailles rangées pour savoir s'il faut baptiser par immersion ou par aspersion n'ont absolument aucun sens. Elles sont uniquement le signe de l'importance de la doctrine, l'ennemi faisant ce qu'il peut pour détourner de tout ce qui a de l'importance.
Rien que le fait de parler de baptême par immersion est déjà une erreur, puisque cela revient à parler d'immersion par immersion. Simplement dans ce cas, ça n'est qu'un pléonasme, alors que le faire de parler de baptême pas aspersion est beaucoup plus problématique puisque cela revient à parler d'immersion par aspersion.
Ce mot de baptême ne devrait pas prêter à confusion, pourtant il est la source de nombreux débats, et préciser dans ces discussions que baptême signifie littéralement "immersion" n'y change généralement rien, signe que le problème n'est pas tant dans la traduction du terme, mais dans l'obéissance à la Parole de Dieu.
2️⃣ La deuxième chose à prendre en compte et qui a déjà conduit dans l'erreur plusieurs personnes, c'est l'emploi du mot "Baptême" en Grec. Il n'y a pas de distinction dans la nouvelle alliance entre le mot utilisé pour parler du baptême d'eau, du baptême de l'esprit (Actes 11.16 : Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé (baptizo) d'eau, mais vous, vous serez baptisés (baptizo) du Saint Esprit), ni même du baptême dont Jésus doit encore être baptisé après ces deux premiers (Marc 10.39 : Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés (baptisma) du baptême (baptizo) dont je dois être baptisé (baptizo)). Comprendre le sens d'un verset se fait en comprenant le passage dans lequel il se trouve. Ainsi, dans Actes 8.16 : Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus, on nous parle de baptême d'eau, et dans Actes 9.17-18 : Ananias sortit ; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint Esprit. 18 Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé, on nous parle de baptême du Saint-Esprit.
Dans l'ensemble la chose est assez simple et si elle prête à confusion, ça n'est jamais vraiment le cas lorsqu'on est objectif.
5 - MOT et NOTION : Eglise.
Comme je le disais en introduction, la liste des mots incompris est d'autant plus impressionnante lorsqu'on réalise qu'elle consiste pour une bonne part en une compilation des termes définissant le socle même de ce qui fait la foi en Dieu dans la nouvelle alliance. Le problème étant que Jésus n'est pas venu annoncer une chose nouvelle, mais en révéler une ancienne. L'invention de mots pour définir ce qui existait déjà à créé une cassure dans la compréhension des foules qui ne parvient plus à comprendre qu'on parle de choses anciennes.
"Eglise" est un de ces termes.
On sait que ce mot vient du Grec
1577
https://emcitv.com/bible/strong-biblique-grec-ekklesia-1577.html
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