Notes.

1 - L'antéchrist.

1 - L'antéchrist.


Un point important qui, une fois de plus, est dissimulé par la traduction, concerne l'antéchrist, où l'image de la bête. C'est dans le livre de l'Apocalypse qu'on le trouve, dans un verset qui, bien qu'il soit sujet à interprétation, nous donne une base qui n'est pas la bonne. Si on additionne le côté cryptique du livre en général à celui de cette traduction hasardeuse, on obtient forcément une compréhension un peu éloignée de ce qu'il nous dit réellement.

Le verset en question est celui d'Apocalypse 13.15 : Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.

Pour ce qui est du contexte, la deuxième bête, qui agit sous le regard de la première demande aux hommes de créer une image de la première bête. Une fois cela fait, elle fait donc ce que nous annonce ce verset.

Le problème de compréhension tient au début du verset. La version que j'ai noté est celle de la traduction dite de 'Louis Segond'. Lorsqu'on regarde certaines autres traductions, on obtient une variante intéressante. Dans la traduction dite 'Nelson Darby', on obtient la traduction suivante : Et il lui fut donné de donner la respiration à l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât même, et qu'elle fît que tous ceux qui ne rendraient pas hommage à l'image de la bête fussent mis à mort.

La différence qui nous intéresse se trouve donc au début de ce verset. Les deux versions étant donc :

1️⃣ ​Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête ...

2️⃣ Et il lui fut donné de donner la respiration à l'image de la bête ...

En première lecture, voyant l'expression "animer l'image" dans la version Segond, on pense logiquement immédiatement au mot "anima" qui signifie "âme" en latin. Pourtant, en lisant on voit que la version Darby ne parle pas d'animer, mais de "donner la respiration". Il va de soit que pointer l'une des traductions comme étant la bonne et l'autre comme étant la mauvaise, n'est pas le but. Par contre on note assez facilement qu'il y a une différence de taille et il est toujours intéressant de comprendre pourquoi. Les deux traducteurs peuvent parfaitement retranscrire deux aspects différents de la même chose. Notons rapidement, avant de trop s'en éloigner, que le mot "animer" n'est pas du tout issu du latin "anima". C'est en réalité le mot "pneuma" qui se traduit par esprit, ou par souffle (les deux ayant le même sens).

Ce que cela induit est naturellement que la version de Darby semble mieux traduite. Les choses ne s'arrêtent cependant pas là. Lorsqu'on cherche dans le livre des Actes des Apôtres, on trouve un passage intéressant en relation avec ce sujet :

Actes des Apôtres 17.24-25 : Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme ; 25 il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.

Dans ce passage, la vie et la respiration sont non seulement deux choses différentes, mais elles sont données à tous par Dieu. Si nous reprenons ce que nous dit le livre de l'Apocalypse, nous avons alors une entité à laquelle les hommes donnent une apparence, et à laquelle la deuxième bête donne la respiration. Donc l'image de la bête a la respiration, mais pas la vie. Or la vie est dans le sang selon le livre du Lévitique 17.14 : Car l'âme de toute chair, c'est son sang, qui est en elle. C'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël: Vous ne mangerez le sang d'aucune chair; car l'âme de toute chair, c'est son sang: quiconque en mangera sera retranché.

Ce qui ressort de ça, c'est que l'image de la première bête n'a pas la vie charnelle, ça n'est donc pas une créature créé par Dieu puisque nous recevons tous de lui : la vie, la respiration, et toutes choses.

La suite du verset dans la traduction Darby porte alors une nouvelle différence qui semble appuyer ça. C'est la précision de :"afin que l'image de la bête parlât même". Si on enlève l'adverbe "même", la phrase n'a plus le même sens. Ca ne ferait que nous dire que si l'image de la bête a reçu la respiration, c'est pour qu'elle parle, sans que la précision n'ait plus d'intérêt. Par contre, en ajoutant l'adverbe, ça insiste sur le côté extraordinaire de la chose. Cette entité, non seulement peut simuler la vie, qu'elle n'a pas reçu de Dieu, mais elle peut même aller jusqu'à parler, ce qui est présenté par Jean comme une chose étonnante.

Or une entité dont la ressemblance est donnée par l'homme, la respiration par la deuxième bête, et dont le fait de parler est une prouesse, semble pointer du doigt quelque chose que seule la technologie moderne a pu mettre en place.

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