Saul de Tarse - 2000 ans d'erreurs.

Annexe - Les points qui ne sont pas en vidéo.

(XXX) 🔷 La pauvreté.


LIVRE INCRIMINE : (2 Corinthiens


  • 2 Corinthiens 8.2 : Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part.

Donc pour Paul, la pauvreté est précieuse. C'est une incitation à donner plus que ce qu'on a. L'évangile de prospérité avant l'heure.

(XXX) 🔷 Tourner autour du pot.


LIVRE INCRIMINE : (Galates)


  • Galates 1.19 : Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur.

Donc il en a vu !

Dans la plupart des cas nous ne voyons pas le problème parce que nous parlons de la même manière. Pourtant cela pose un problème. Il aurait parfaitement pu dire : je ne vis que Jacques, le frère du Seigneur. C'est comme si nous disions je ne suis jamais venu, sauf 400 fois, ou je n'ai jamais pêché, sauf les 50 000 dernières fois. Il apporte perpétuellement de la confusion alors même qu'il aurait été très facile de s'exprimer clairement. Jésus nous dit : Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin (Matthieu 5.37). Or ce que fait Paul c'est exactement ça. Il commence par une affirmation catégorique : je ne vis aucun autre des apôtres, et l'affirmation est claire. C'est l'équivalent du : oui, oui de Jésus. Il fait ensuite suivre cela d'une précision qui invalide la première et le : oui, oui devient caduque. C'est l'équivalent d'un "oui mais" ou d'un "non mais", dont le premier signifie "non" et le deuxième signifie "oui".

(XXX) 🔷 Son problème d'orgueil.


(XXX : l'orgueil comme mode de fonctionnement. (Evangile de Paul : erreur 36).

(VERSET : Tout cœur hautain est en abomination à l'Éternel ; Certes, il ne restera pas impuni : Proverbes 16.5).

LIVRE INCRIMINE : (Philippiens).


✳️​ 1er passage : Tout d'abord, celui de Philippiens 3.15 où il affirme « Nous tous donc qui sommes des hommes faits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus ».

En affirmant « Nous tous donc qui sommes des hommes faits », Paul nous permet de comprendre qu'il s'adresse non pas à de jeunes convertis, mais à des frères déjà éprouvés dans la foi, c'est une discussion entre érudits. La suite de ce qu'il nous dit semble indiquer qu'ils viennent d'avoir un désaccord sur une doctrine ou qu'il se pourrait qu'ils en aient un en le lisant. La réaction de Paul est de dire que ce n'est pas grave qu'il y ait un désaccord, ce en quoi je ne peux qu'être d'accord. Par contre, la raison de cette absence de gravité est pour le moins étrange.

Paul affirme qu'en cas de désaccord, de toute façon Dieu leur montrera qu'ils ont tort.

Même en étant parfaitement sûr de son message, ce type de réaction caractérise clairement de l'orgueil.

(XXX) 🔷 Son problème d'orgueil. 


(XXX : l'orgueil comme mode de fonctionnement. (Evangile de Paul : erreur 36).

(VERSET : Tout cœur hautain est en abomination à l'Éternel ; Certes, il ne restera pas impuni : Proverbes 16.5).

LIVRE INCRIMINE : (1 Corinthiens).


✳️​ 2ᵉ passage : « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. Et quand je serai venu, j'enverrai avec des lettres, pour porter vos libéralités à Jérusalem, les personnes que vous aurez approuvées. Si la chose mérite que j'y aille moi-même, elles feront le voyage avec moi » (1 Corinthiens 16.1-4).

Dans ce deuxième passage, on a quelque chose de similaire. En le lisant posément, vous verrez la situation présente :

Paul parle concernant une collecte, des dons fait pour les frères de Jérusalem. Il donne la méthode « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra », ce qui est parfaitement sage, parce qu'à attendre la fin de la semaine (ou du mois de nos jours), on se retrouve souvent sans rien pour le Seigneur. Quoi qu'il en soit, ce qui paraît étrange, c'est la manière de transmettre les dons.

Il leur demande d'« approuver » des personnes afin de transporter les « libéralités » précisant que « Si la chose mérite que j'y aille moi-même, elles feront le voyage avec moi ». En d'autres termes, il vient de dire que si les dons sont suffisamment importants, il se fera lui-même le messager, sinon, il faudra envoyer quelqu'un d'autre.

(XXX) 🔷 Le talmud.


LIVRES INCRIMINES : (2 Timothée) (Tite)


Les sources d'inspiration de Paul sont tendancieuses. Bien sûr certains prétendent que les textes lui étant attribués sont inspirés par le Saint-Esprit. Mais comme je l'ai déjà dit, il s'inspire souvent des apocryphes, et nous avons un exemple précis où il se sert du talmud pour étayer ses affirmations. Dans la deuxième épître à Timothée il va lui parler de deux personnages très particuliers :

  • 2 Timothée 3.8 : De même que Jannès et Jambrès s'opposèrent à Moïse, de même ces hommes s'opposent à la vérité, étant corrompus d'entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi.

Super la source, Jannes et Jambres ne sont pas dans la Parole de Dieu, mais dans le talmud, ce même livre dans lequel Jésus est le fils bâtard né de l'adultère de Marie avec un centenier romain. Si ça n'était pas tragique, ce serait presque amusant de constater que Paul lui-même appelle ses paroles des « fables judaïques » :

  • Tite 1.13-14 : Ce témoignage est vrai. C'est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu'ils aient une foi saine, et qu'ils ne s'attachent pas à des fables judaïques et à des commandements d'hommes qui se détournent de la vérité.

Jannes et Jambres ne se trouvant que dans le talmud, cela rentre donc clairement dans le cadre des fables judaïques, pourtant Paul se base dessus pour avancer ses affirmations.

Cela sous-entendrait donc que le Saint-Esprit puise dans le Talmud, ou que le Talmud est également du Saint-Esprit ...

+ pour Tite, ajouter le passage où il dit qu'il faut reprendre avec douceur

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LIVRE INCRIMINE : (Romains)


On note également qu'il débute sa charge par des termes particuliers : Ne nous jugeons donc plus les uns les autres (Romains 14.13). Il sait qu'il est en train de dire quelque chose qui est en désaccord avec l'ensemble des apôtres, alors soudainement, lui qui a déjà jugé en esprit (1 Corinthiens 5.3 : j'ai déjà jugé ... celui qui a commis un tel acte), lui qui va jusqu'à livrer des hommes à Satan (1 Corinthiens 5.5 : qu'un tel homme soit livré à Satan ... ) considère qu'il ne faut plus se juger les uns les autres. Dès que ça ne l'arrange plus, parce qu'il sait qu'il est en tort, alors il ne faut plus juger. Mettant de côté les paroles de Jésus qui disait : Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice (Jean 7.24).

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Présent partout dans les épitres de Paul, la glorification de soi-même.


(XXX) 🔷 La glorification.

  • Éphésiens 2.8-9 : Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

Je suis d'accord avec le début de ces deux versets, mais la fin me gêne, non pas que je sois en accord ou en désaccord avec le sens global de l'affirmation de Paul. Ce qui me dérange c'est qu'il passe son temps à se glorifier d'un peu tout, et soudainement il faut impérativement que personne ne se glorifie.

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LIVRE INCRIMINE : (1 Corinthiens


Une affirmation de Paul dans l'épitre aux Corinthiens entre en contradiction avec une chose que Jésus a faite. L'épitre nous dit ce qui suit :

  • 1 Corinthiens 8.10 : Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ?

Bien qu'il soit étrange que Paul s'inquiète soudainement qu'un frère puisse manger des viandes sacrifiées aux idoles, alors qu'il enseigne constamment qu'aucune viande n'est impure, ça n'est pas le sujet de ce point. Le fait que cela se passe dans un temple d'idole alors qu'il vient juste de dire que les idoles n'existent pas (1 Corinthiens 8.4 : nous savons qu'il n'y a point d'idole dans le monde) ne l'est pas plus. Ce qui interpelle, c'est que selon lui, nous serions repréhensibles si nous faisions cela. Pourtant, si on regarde ce qu'il est entrain de dire, c'est simplement que nous ne devons pas nous asseoir à table avec des personnes qui ne professent pas notre foi, voir qui sont ennemis de notre foi, parce que cela pourrait conduire des croyants sincères dans l'erreur de croire que c'est permis. N'oublions pas que si quelqu'un professe quelque foi que ce soit, alors la figure de sa foi est une idole pour lui. La foi druidique déifie les arbres, cela signifie-t-il que nous ne pouvons plus manger dans la nature ?

Pourtant le psaume 23 nous parle clairement de ce que l'Eternel dresse une table en face de nos adversaires (Psaumes 23.5 : Tu dresses devant moi une table). Apparemment, selon Paul, il ne lui est pas permis de la dresser où il veut. Jésus de son côté n'avait pas non plus beaucoup de réserve lorsqu'il s'agissait de s'attabler. Que ce soit avec Zaché ou, comme dans le passage suivant, avec des publicains et des gens de mauvaise vie :

  • Matthieu 9.11-13 : Les pharisiens virent cela, et ils dirent à ses disciples: Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? 12 Ce que Jésus ayant entendu, il dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

Il ne conseille même pas d'enseigner celui qui serait d'une telle faiblesse qu'une chose aussi simple pourrait le renverser, non, il considère que nous devons établir notre quotidien en fonction du niveau spirituel de personnes qui en sont à un tel stade d'ignorance. Et ce, en sachant que le Seigneur a été clair : Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance (Osée 4.6).

Finalement, on se rend compte que, dans le cas de l'exemple de Jésus ou de la première épitre aux Corinthiens, ce sont toujours des pharisiens qui s'en plaignent.

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LIVRE INCRIMINE : (Romains)


  • Romains 6.5-7 : En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, 6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; 7 car celui qui est mort est libre du péché.

Si la mort libère du péché, il n'y a plus de jugement et le sacrifice de Jésus est inutile parce qu'en mourant, il ne portait plus rien et n'avait plus de raison d'aller dans le séjour des morts pour prêcher à des personnes qui de toute façon, en mourant, étaient elles même libérées du péché.

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LIVRE INCRIMINE : (Romains)   


  • Romains 8.23 : Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

La rédemption de notre corps ...

Des sujets supplémentaires.

Un peu d'histoire. La notion d'Apocryphe.


a) L'ancienne alliance, un peu d'histoire.

Très succinctement, puisque le but n'est pas ici de réaliser un livre d'histoire religieuse, il faut prendre en compte que la bible telle que nous la connaissons actuellement n'est que très récente.

Trois siècles avant l'arrivée de Jésus, les juifs de la diaspora égyptienne ont voulu une traduction du Tanach (le canon juif) en grec, c'est-à-dire leur langue usuelle d'alors. Cette traduction se fera sur près d'un siècle et deviendra rapidement une traduction de référence parmi les juifs de la diaspora, mais également, un peu plus tard, parmi les premiers chrétiens qui ne disposaient pas d'autre traduction que cette dernière (d'où sa popularité).

Cette version contenait également quelques textes que le rabbinat n'avait pas encore pu éprouver et lorsqu'il prendra position en les refusant, les ajouts seront déjà passés et acceptés dans la pensée commune. Ainsi, bien que non reconnus, certains textes, bien que n'y ayant pas leur place, figuraient déjà dans la version dite « Septante » alors que le Tanach ne leur donnait aucune place, ne les reconnaissant tout simplement pas.

À la fin du 4° siècle de notre ère et au début du 5°, l'empire romain régnant sans partage, ne pouvait se contenter d'une traduction grecque du Tanach et lança la rédaction d'une version latine, plus utile pour la propagation de la foi romaine. Jérôme en sera le désormais célèbre traducteur qui, à contrecœur, travaillera en se basant sur la version « septante » contenant des textes qu'il regardera comme profanes mais qu'il se verra forcé d'adjoindre à sa traduction, tout en précisant sa position les concernant. Cette version prendra le nom de « vulgate » de par la vulgarisation qui en sera faite par le biais de la puissance romaine, et les avertissements de Jérôme seront occultés suite à une décision prise au concile de Carthage en 397 et poussée par Augustin.

C'est le 31 octobre 1517 que Martin Luther secouera l'église catholique romaine en affichant ses 95 thèses à la porte de l'église de Wittenberg en Allemagne. La réforme venait de naître et le retour au canon Juif était amorcé.

L'Ancienne Alliance allait être épurée pour retrouver toute sa force.

Dans un premier temps, les textes incriminés, nommés « apocryphes », resteront dans les bibles, mais avec la précision de leur statut réel. Ce n'est qu'au milieu du 19° siècle que les bibles protestantes sans les apocryphes vont se répandre.

Tout cela pour dire que la bible que nous utilisons (dans le cas présent je tirerai principalement les versets de la traduction « Louis Segond ») n'est pas la même que celle que nos ancêtres ont utilisée durant de très nombreux siècles.

L'ancienne alliance a définitivement été purifiée il y a environ 150 ans, mais la nouvelle n'a pas été touchée.

Les livres de l'ancienne alliance :

(1) la Torah (la loi)

(2) les Nebiim (les prophètes)

(3) les Ketoubim (les écrits)

(*) livres ne faisant pas partie du canon Juif (déterminés comme 'apocryphes')

(1) + (2) + (3) + (*) l'ancien testament selon l'église catholique romaine

(1) + (2) + (3) représentent le TNK (Tanach), soit le canon Juif et l'ancien testament selon l'église protestante. Il est à noter que si les textes sont les mêmes, le Tanach ne les regroupe pas de la même manière, n'ayant quant à lui que 22 livres.


b) La nouvelle alliance.

Concernant la nouvelle alliance, les évènements peuvent être résumés bien plus succinctement, les conflits ayant été moins nombreux, voire presque inexistants.

Entre la moitié du 1er et du 2° siècle de notre ère, les textes religieux étaient très nombreux. Tant et si bien qu'un tri devait être fait afin d'éviter de se disperser. Muratori, le bibliothécaire, en fera une liste presque complète dans la deuxième moitié du second siècle. Origène arrivera finalement à sélectionner 27 livres qui seront le canon de la nouvelle alliance et qui attendront cependant la fin du 4° siècle pour être officialisés par tous.

On notera cependant que le choix des 27 livres n'est qu'une très légère variation des « préconisations » de Muratori dont la propre détermination semblerait être une réaction au choix d'un certain Marcion qui préconisait de ne retenir que Paul et Luc (disciple de Paul).

On notera également que la sélection s'est faite par élimination, fait important puisqu'il semble assez clair que le procédé de sélection n'a pas été suffisamment rigoureux.

Les livres de la nouvelle alliance :

L'écrivain de l'épître aux Hébreux n'est pas connu. Certains le prêtent à Paul, cependant, non seulement il n'y a aucun signe que cela puisse être le cas, mais son contenu semble assez clairement le contredire, tant dans la forme que dans le fond. En outre, Paul précisait bien qu'il était l'apôtre des païens et que Pierre était celui des juifs, alors rien ne justifierait une telle épître destinée à des personnes qui n'étaient pas sous son autorité.

c) Les apocryphes.

Là aussi je vais faire court, le but n'étant toujours pas de réaliser un livre d'histoire théologique. Dans l'ensemble, il faut comprendre que la terminologie catholique et protestante n'est pas la même, lorsque les uns parlent d'« apocryphes », les autres parlent de « deutérocanoniques », de « pseudépigraphes », et vice et versa.

De quoi en perdre son latin.

Toutes ces variations sont aussi compliquées à détailler qu'inutiles à comprendre ou à retenir. Une seule chose est importante et à garder en tête, un apocryphe est un texte non inspiré de Dieu. Il peut contenir des choses intéressantes, mais n'en reste pas moins non inspiré, et donc non éprouvé puisque la Parole de Dieu est éprouvée (selon le psalmiste).

Le gage de véracité n'étant plus présent, ce texte ne peut servir qu'à installer le doute, et non pas à faire grandir la foi.

Il existe un certain nombre de règles sur lesquelles se sont basés les « religieux » qui ont choisi les textes devant figurer dans la Bible. Dans les faits, il y a 4 règles principales qui déterminent si un texte est un apocryphe ou non ; ces règles sont les suivantes :


📌 Ils ne sont pas considérés comme faisant partie du canon sacré par les juifs.

En effet, la Parole nous dit à plusieurs reprises que le peuple juif a été choisi pour conserver la Parole ; difficile si l'on veut croire la Parole de Dieu de prétendre que quelqu'un d'autre ait pu déterminer les livres devant faire partie de l'ancienne alliance.


📌 Jésus les a rejetés en citant les Écritures comme : « la Loi, les Prophètes, et les Psaumes ».

C'est assez parlant en soi, Rappelons que Jésus a dit « vous avez fait couler le sang de leurs prophètes, de Abel le juste jusqu'à Zacharie, au pied de l'autel », c'est-à-dire du premier meurtre au dernier de l'ancienne alliance. Les Apocryphes datant d'après Zacharie s'excluent eux-mêmes de la parole de Dieu.


📌 Ils ne sont jamais cités dans la Bible.

L'unité de la Parole de Dieu fait qu'un livre douteux et absolument absent de tous les discours biblique paraîtrait hors contexte. Bien sûr, cette règle n'est pas suffisante pour évincer un texte, mais elle est un indice intéressant.

De la même manière, le fait qu'un livre soit cité n'est en aucun cas la preuve en soi qu'il ait sa place dans la Bible. Pour preuve, les très nombreux livres cités dans l'ancienne alliance.


📌 Ils contredisent des faits historiques, des doctrines de la Bible ou plus simplement se contredisent eux-mêmes.

La contradiction avec des faits historiques est problématique en soi. Parce que l'histoire est écrite par les vainqueurs et qu'elle fluctue non seulement d'un pays à l'autre, mais également d'une époque à l'autre. Rien n'atteste de la véracité de ce qu'on nous enseigne la concernant, et s'en servir comme maître étalon est particulièrement dangereux. Par contre, les deux autres types de contradictions sont plus que valables, ils sont essentiels à prendre en compte. Aussi, à l'exclusion de la concordance historique, la quatrième sera le point principal de cette étude. Ce point à lui seul contenant suffisamment de force pour vivre indépendamment des 3 autres.


« Ces livres ne sont pas divinement inspirés comme le reste des Saintes Écritures, et ne doivent pas être produits publiquement en l'Église pour servir de règle aux articles de foi, ni même aux points de vérité de l'histoire sainte. » (Robert Olivetan, Bible en français, 1588).


5 - La fausse contradiction. Un peu d'honnêteté SVP

R2ECRIRE POUR METTRE EN AVANT LE FAIT QUE CEUX QUI DEFENDENT PAUL NE S'Y SOUMETTENT PAS ET DONC SE CONDAMNENT

Il y a un passage dans les épîtres de Paul qui dérange presque tout le monde, la majorité s'entend pour le comprendre selon la manière qui les arrange le plus, et oublie dès lors de se pencher plus dessus pour obtenir une certitude. C'est bien dommage, parce que ce passage est en fait assez simple à comprendre. En effet, il faut bien comprendre que les textes attribués à Paul, bien qu'ils soient à enlever de la Parole de Dieu sont parfois parfaitement cohérents, ils n'ont simplement pas leur place dans le livre saint. Dans l'explication qui suit, c'est plus la sincérité de ses adeptes qui est mise en cause.

Le texte que je vais maintenant expliquer en toute simplicité est celui-ci : « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef. Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c'est comme si elle était rasée. Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme ; et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend. Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu » (1 Corinthiens 11.3-16).

Comme je vous le disais, je vais faire simple, et le plus simple est de faire une « étude systématique », verset après verset.

  • Verset 3 : Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.

Ce verset nous donne la hiérarchie instituée par Dieu, elle ne signifie aucunement une quelconque infériorité ou supériorité puisque prétendre qu'un tel est inférieur ou supérieur à qui que ce soit d'autre reviendrait à prononcer un jugement, ce qui est interdit. L'ordre qui nous est donc donné ici est le suivant :

  • Dieu,

  • Christ,

  • Homme,

  • Femme.

Et je rappelle pour les mauvaises langues que cette liste va dans un ordre hiérarchique décroissant.

  • Verset 4 : Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef.

Pas bien difficile à comprendre, l'homme qui se couvre la tête pour prier ou prophétiser déshonore Dieu. Sans intérêt pour ce que je vais vous montrer, mais je noterais cependant la liste des vêtements que l'Eternel a donné à Moïse afin qu'il agrée les sacrificateurs : Exode 28.4 Voici les vêtements qu'ils feront: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare, et une ceinture. Ils feront des vêtements sacrés à Aaron, ton frère, et à ses fils, afin qu'ils exercent mon sacerdoce. C'est donc la volonté de Dieu que les sacrificateurs aient la tête couverte, et je ne parle même pas des naziréens qui avaient l'obligations d'avoir les cheveux longs (Ce qui inclut Jean Baptiste ou Jésus).

  • Versets 5-6 : Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c'est comme si elle était rasée. Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée, qu'elle se voile.

Là évidemment, les choses se corsent. Je ne vois même pas comment on peut comprendre ce verset autrement que selon ce qu'il dit. Si une femme prie ou prophétise la tête non voilée, elle déshonore son mari. Ces versets nous précisent qu'elle est comme si elle était rasée. Or, une femme rasée dans la Parole (et encore récemment dans notre civilisation) est une prostituée. Dieu est clair, il ne veut aucune prostituée dans son peuple (Deutéronome 23.17), c'est une abomination. De plus, il nous est dit que si la femme ne met pas de voile elle doit également se couper les cheveux. Ce qui atteste qu'elle a les cheveux longs et pas de voile, et que l'absence de voile doit la forcer à également se couper les cheveux. Ce qui élimine cet argument sans cesse répété que les cheveux longs de la femme sont son voile. J'expliquerai ce verset par après.

Lorsque Paul dit que « si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux » il parle clairement de femmes ayant les cheveux longs et ne se voilant pas. En effet, ce n'est pas à des femmes « rasées » qu'il dit de se couper les cheveux. Donc il faut lire « si une femme (aux cheveux longs) n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux ».

Le fait à retenir ici tient dans les trois « longueurs » de cheveux citées par Paul.

  • Longs,

  • coupés,

  • rasés.


  • Versets 7-10 : L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme ; et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend.

Pour résumer, disons rapidement que tout comme la femme n'a pas le droit d'avoir les cheveux court, l'homme n'a pas le droit d'avoir les cheveux longs, cela reviendrait à être voilé. Or, d'après ces versets, les anges portent une attention toute particulière à nos cheveux (ou notre voile). Par conséquent, il apparaît qu'un homme aux cheveux longs ou une femme aux cheveux courts sont tous les deux rebelles à la Parole de Dieu et donc à Dieu lui-même. Étant ouvertement rebelle au Maître, nous ne pouvons malheureusement pas les regarder autrement que de la manière dont ils le demandent en s'affichant de la sorte. Les femmes sont la honte de leurs maris, les hommes la honte de Christ.

Nous noterons que Paul néglige Nombres 6 qui se trouve être la loi des Naziréens, loi à laquelle le prophète Samuel et Samson, ainsi que Jésus, obéissaient et qui les forçaient à avoir les cheveux longs en obéissance à Dieu. Cela aurait pu être un point supplémentaire dans les contradictions, mais je ne le détaillerai pas ici.

  • Versets 11-12 : Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu.

Ces deux versets nous rappellent une fois de plus que la hiérarchie instituée par Dieu n'implique pas une supériorité ou une infériorité, mais simplement un ordre précis qui, s'il est respecté, fera forcément avancer les choses.

  • Versets 13-15 : Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ?

Pour comprendre ces trois versets, il faut impérativement avoir bien regardé les 10 qui les précèdent. En effet, lorsque Paul nous dit « jugez-en vous-même » (verset 13), cela sous-entend « à la lumière de ce qui vient d'être dit ». Le verset 14 nous dit la même chose que le 13°, mais pour l'homme.

Par contre, il va falloir expliquer le 15° d'une manière particulière, parce qu'il est l'excuse invoquée par presque tout le monde pour dire que les cheveux remplacent le voile, ce qui est totalement faux. La véritable signification de ce verset est la suivante :

« La chevelure lui a été donnée comme signe qu'elle doit se voiler ». La nature a doté la femme de sa chevelure pour lui donner un signe qu'elle doit se voiler et non pas à la place du voile en question.

Si l'on regarde le verset 15 à la lumière de ce que le verset 6 nous a apporté, alors nul doute que les cheveux sont un signe, pas un voile. En effet, selon Paul, nous avons les affirmations suivantes :

« si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux » (verset 6)

« la chevelure lui a été donnée comme voile» (verset 15)

Donc ces deux affirmations disent que si la femme a les cheveux longs mais qu'elle ne se voile pas, elle doit se couper les cheveux, mais que si elle a les cheveux longs cela remplace le voile ??? Donc sa conclusion c'est que si une femme a les cheveux longs, elle n'a pas besoin de voile, mais que si elle n'a pas de voile, elle doit se couper ses cheveux longs qui pourtant lui servent de voile !!!!!!

Vous pouvez tourner les affirmations de Paul dans tous les sens, c'est exactement ce qu'il dit.

Le seul moyen pour que cela soit cohérent est donc que les cheveux sont un signe que la femme doit se voiler, et non pas un voile en eux-mêmes. Ce qui signifie que, toujours selon Paul, toutes les femmes qui acceptent les écrits de Paul et qui ne se voilent pas doivent se couper les cheveux.

Soit vous reconnaissez que ce que je viens de dire est vrai et le texte de Paul est en accord avec lui-même, soit vous vous confortez dans le fait que le verset 15 montre que la femme qui a les cheveux longs n'a pas besoin de se voiler et alors c'est vous, dans le cas présent, qui affirmez que Paul se contredit (puisque dès lors le verset 15 devient contradictoire avec le verset 6).

D'où la fausse contradiction. Parce que presque l'ensemble des chrétiens actuels affirme que la place de Paul est dans la bible (sans jamais y avoir vraiment réfléchi) et que la femme n'a pas besoin de se voiler, voir même qu'elle peut allègrement se raser le crâne or, en affirmant de telles choses ils sont en contradiction avec les textes qu'ils défendent.

Dit encore autrement, ceux qui se battent pour conserver les textes de Paul dans la Parole de Dieu sont presque toujours très exactement ceux qui ne les mettent pas en pratique.

h) La nourriture. A PLACER DANS LE POINT RESUM2 DE LA NOURRITURE

h.2) La viande.

Commençons par expliquer très brièvement l'historique Biblique de la sainteté des aliments.

Lorsque Dieu a donné la loi à Israël par l'intermédiaire de Moïse, il a donné toute une série d'ordonnances concernant la pureté et l'impureté des animaux. En d'autres termes, il a expliqué lesquels pouvaient et lesquels ne pouvaient pas être mangés. Quelques milliers d'années ont passé sous cette classification, jusqu'à ce que l'apôtre Pierre, en méditation sur le toit d'une maison reçoive une vision de la part de Dieu. Vision dans laquelle tous les animaux de la création se trouvaient dans une nappe (Actes 10 et 11). Il entendit alors Dieu lui expliquer qu'il déclarait tous les animaux purs et donc que les ordonnances relatives à leur impureté prenaient fin (d'où par ailleurs une opposition avec Paul disant qu'il est bon de s'abstenir de viande. Opposition qui était déjà flagrante par rapport à la directive de Dieu au sortir de l'arche dans Genèse 9.3a : Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture).

Très peu de temps après cela un conflit va opposer Paul à l'ensemble des apôtres, c'est de ce point dont je vais parler maintenant.

Les enseignements de Paul apportent une confusion concernant certaines nourritures. Paul nous dit « Que personne ne vous juge donc au sujet du manger et du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune ou des sabbats » (Colossiens 2.16). Cette affirmation concernant les viandes est fortement appuyée dans l'épître aux Romains et dans le passage suivant :

« ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impure en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l'œuvre de Dieu. En vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. Cette fois que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve ! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché» (Romains 14.13-23).

Voyons maintenant cet autre passage, où Paul va crescendo dans ses affirmations sur la nourriture et plus précisément sur la nourriture qui nous intéresse, c'est-à-dire la viande sacrifiée aux idoles.

« Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. La connaissance enfle, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître. Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins, pour nous, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus, si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. Prenez garde toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. Car si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? » (1 Corinthiens 8.1-10)

La première « étrangeté » est le fait qu'à l'affirmation « nous avons tous la connaissance », Paul fait suivre « cette connaissance n'est pas chez tous ». Ne nous y trompons pas, il parle bien de la même connaissance dans les deux cas, puisque son laïus sur vrai Dieu, faux dieu, vrai Seigneur, faux seigneur concerne dans le cas présent son discours sur les viandes sacrifiées aux idoles. Il faut donc comprendre « cette connaissance que tous ont, certains ne l'ont pas »...

La deuxième « étrangeté » se trouve dans cette affirmation, « si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles ». On a tendance à passer sur cette déclaration en ne retenant que le côté « si quelqu'un te voit », alors que la vraie question est surtout, « comment se fait-il que Paul considère normal pour quelqu'un d'instruit, quelqu'un qui, au regard de la Parole, a de la connaissance, de se trouver attablé dans un temple d'idoles ? ». La Parole ne nous permet pas de nous attabler avec le méchant, mais Paul considère normal de s'attabler dans un temple d'idoles et donc avec tout un troupeau d'idolâtres. Le seul problème selon lui étant qu'on puisse nous voir.

Fermons ces deux parenthèses pour nous attacher plus précisément au sujet des viandes sacrifiées aux idoles.

Paul nous affirme donc dans ce passage, que « si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus, si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins » et donc qu'en soit, elles n'ont rien de mauvais. Pourtant, et c'est là que se trouve l'étrangeté, l'assemblée de tous les apôtres déclare : « À l'égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils doivent s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de la débauche » (Actes 21.25). De toute évidence, ils sont en totale opposition avec Paul. J'ai d'abord pensé que Paul, selon ce que nous dit le livre des actes, étant parti pendant 3 ans après sa conversion, sans prendre cas de ce que pensaient les apôtres, était dans l'ignorance de l'affirmation de ces mêmes apôtres concernant les viandes sacrifiées aux idoles.

Mais cela ne colle pas, parce que le livre des actes nous dit : « lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec Joie. Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s'y réunirent » (Actes 21.17-18). C'est dans ce même passage que nous apprendrons la position des apôtres.

Maintenant qu'elle est la différence fondamentale entre les deux manières de voir.

C'est assez simple, Paul nous dit constamment, et c'est de là que vient son erreur, qu'aucune nourriture n'est impure en elle-même. En soi, sa pensée est conforme avec la révélation de la nappe, donnée à Pierre dans Actes 10.11-16. Mais il faut bien se rendre compte que la révélation de la nappe a été donnée à Pierre, et donc que tous les apôtres étaient au courant de celle-ci avant de donner la consigne de ne pas manger de viandes sacrifiées aux idoles. Aussi, lorsque Pierre dit de ne pas le faire, il sait parfaitement qu'aucune viande n'est impure, et si on regarde sa déclaration de plus près, on ne voit nulle part d'affirmation concernant une quelconque impureté de cette viande. Il ne dit pas que nous devons nous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles en raison de leur impureté, il dit simplement que nous devons nous en abstenir, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Et ce n'est donc pas en invoquant le nom de Dieu sur ces viandes, comme le font de nombreux croyants, que soudainement l'ordre de Dieu de ne pas les manger s'efface. Même Balaam avait compris qu'il ne servait à rien de demander à Dieu de maudire quand Il avait déjà béni. Le cas est le même, on pense transformer une négation divine en un oui en invoquant le nom de celui qui a dit non.

Par ailleurs, l'apôtre Pierre n'est pas le seul à nous parler des viandes sacrifiées aux idoles, il nous est fait deux fois mention de ces viandes dans le livre de l'Apocalypse. La première concernant l'église de Pergame, la deuxième celle de Thyatire. Il nous est dit dans la première « Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrent à la débauche » (Apocalypse 2.14) et dans la deuxième « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à la débauche et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles » (Apocalypse 2.20). On constatera que dans les deux cas il est fait un parallèle avec la débauche et il est sujet de faire chuter les croyants pour qu'ils en arrivent jusqu'à manger ce type de nourriture, signe évident de la gravité d'un tel acte.

Pourtant Paul nous dit que nous pouvons les manger, se positionnant donc à l'opposé de tous les apôtres et des révélations de Jean et de Pierre. Il propage, en faisant cela, ce que le livre de l'Apocalypse appelle la doctrine de Balaam ou l'enseignement des Nicolaïtes ou encore celui de la femme Jézabel.

Concrètement, clarifions ce que signifie cet ordre de ne pas manger de viandes sacrifiées aux idoles de nos jours. Les viandes que l'on peut considérer comme spéciales sont de deux types, Kasher et Halal. Un rapide survol de ce que sont ces deux types de viandes nous montre ceci :

Les viandes « Kasher » :

Ce sont des viandes tuées et vidées de leur sang, la viande ne peut venir que d'un animal « pur » (pas de porc par exemple), mais il s'agit simplement d'une manière de vider le sang de celle-ci, sans imprécations particulières. Cette viande est donc autorisée aux chrétiens.

Les viandes « Halal » :

Il en va autrement. Les viandes « Halal » sont des viandes provenant d'animaux sacrifiés. Pareillement aux viandes Kasher la viande ne peut venir que d'un animal « pur » (par exemple pas de porc). Elle doit également venir d'un animal tué par un musulman qui, pour le tuer, doit lui trancher la gorge en direction de la Mecque. Celui qui procède à ce sacrifice doit prononcer des imprécations à la gloire de son dieu selon une formule précise. Le Dieu de la bible n'étant pas le même que celui du coran, ce ne sont pas des viandes autorisées aux chrétiens.

L'ordre divin de ne pas manger de viandes sacrifiées aux idoles, qu'il soit mis en avant par Pierre ou par Jean, ne plaçait pas de notion d'impureté ou de pureté concernant la viande elle-même, mais plaçait un interdit non précisé. Bien que cela soit évidemment le symbole d'une pratique particulière qui ne nécessite pas d'être mise en avant ici, il n'en reste pas moins que la Parole de Dieu est claire concernant l'interdit des viandes sacrifiées aux idoles, et Paul le savait.

Pourtant il affirme l'inverse.